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VITESSE
Paris, le 29 juin 2005

Guéguerre interministérielle autour des radars automatiques

Guéguerre interministérielle autour des radars automatiques

La guerre des communiqués niveau CM2 que se livrent à la veille des vacances les ministres des transports, Dominique Perben, et de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, serait rafraîchissante si elle n'était pas tristement démagogique et désespérément stérile...

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Dans une interview accordée au Parisien du 20 juin, Dominique Perben assurait que les 1000 radars automatiques prévus pour la fin 2005 (lire notre Dossier spécial radars automatiques) seraient "suffisants, au moins pour l'instant".

A en croire le nouveau ministre des transports, il n'y aurait donc "pas de nouvelle vague d'installations l'année prochaine". Les choses auraient pu en rester là et les 1000 radars automatiques, déjà plus que largement suffisants, auraient pu tomber peu à peu en désuétude dans l'indifférence générale. A terme, les pouvoirs publics auraient même pu essayer de privilégier la formation à la conduite rapide plutôt que de la réprimer bêtement, automatiquement et aveuglément. On peut toujours rêver...

Mais c'était oublier un peu vite la soif de pouvoir et l'extrême susceptibilité de Nicolas Sarkozy, ex-maire de Neuilly, président du Conseil général des Hauts-de-Seine, président de l'UMP, ministre de l'intérieur, premier ministre bis, frère du futur président du MEDEF, nettoyeur de la Courneuve et de la Magistrature et, pour couronner le tout, futur président de la République, qui, fort de son inexplicable cote de popularité auprès de l'opinion et des médias, a tenu à faire savoir haut et fort qu'il n'en était pas question !

Au contraire, "je souhaite que le programme soit poursuivi au-delà du programme 2005" car "notre devoir c'est de préserver les victimes, pas d'accepter les comportements criminels", a-t-il claironné hier à l'Assemblée, avec son sens aigu de la formule TF1 approved, en réponse à l'un de ses proches, le député UMP Thierry Mariani, qui l'interrogeait opportunément sur le sujet...

Dominique Perben, qui se serait fait vivement taper sur les doigts par Matignon - et par l'Elysée, vu le boulevard sécuritaire ainsi ouvert au concurrent de 2007 ? - suite à ses déclarations initiales, tente aujourd'hui péniblement d'éteindre l'incendie, assurant à qui veut l'entendre que "la politique du contrôle de la vitesse en matière de sécurité routière est une priorité, tant pour le chef de l'Etat que pour l'ensemble du gouvernement". On a eu peur !

Grandement rassurée, la ménagère de moins de 50 ans a donc pu reprendre en paix le chemin de la plage en apprenant que non seulement MM. Perben et Sarkozy sont "tous deux très attachés à la protection des victimes et à l'amélioration des moyens de contrôles de la vitesse", mais aussi que "le programme actuel d'implantation de 1000 radars y contribue de manière décisive". Ouf !

La France comptera donc bien 300 radars automatiques supplémentaires d'ici la fin de l'année afin d'arriver aux 1000 prévus. Enfin, à l'attention spéciale des plus inquiets d'entre nous, Dominique Perben a promis juré craché que "le gouvernement arrêtera ses décisions sur la suite à réserver à ce programme" lors du prochain Conseil interministériel de sécurité routière (CISR) prévu ce vendredi. Soulagés ?

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Commentaires

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J'ai lu dans le parigo, qu'une enquête avait été mené par des orgnaismes d'état au sujet de l'impact des radars. C'est tellement hard que le rapport à été interdis à la publication. En résumé dans des zones non accidentogènes, voir placement anarchique, (pour ceux qui connaisse l'A1 à porte de la chapelle direction airport CDG, un radar placé APRES un virage dangereux, et pas avant,.... histoire de te faire flashé au moment ou tu perd le controle de ton véhicule. Pire les passes droits sont tjrs de mises pour les personnes économiquement influente, ( t'es pauvres tu raques, t'es riches t'es tranquille)..... en somme, Sarko à inventé le nouveau bandit manchot.

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