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MOTO GP 2011 - ESPAGNE
Paris, le 4 avril 2011

Grand Prix d'Espagne : déclarations et analyses

Grand Prix d'Espagne : déclarations et analyses

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations et les résultats des principaux protagonistes de la catégorie reine, mais aussi l'analyse de leurs réussites (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du GP d'Espagne.

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Ce week-end à Jerez de la Frontera (Espagne), seule une cartomancienne andalouse extrêmement douée aurait pu deviner les résultats du second Grand Prix de la saison Moto GP 2011... Déjouant tous les pièges tendus par une piste arrosée de multiples averses, Jorge Lorenzo s'est finalement imposé devant Dani Pedrosa et Nicky Hayden (lire nos comptes rendus complets des courses Moto GP, Moto2 et 125 à Jerez ).

Jorge Lorenzo, Fiat-Yamaha (3ème en qualifs et 1er en course) : "J'ai rarement dû être aussi patient dans une course. C'est une grande victoire dont j'avais besoin et dont je suis très content. C'est la première fois que je gagne sur piste mouillée ! Nous travaillons dur pour améliorer la moto et marquer le maximum de points".

"Le Roi d'Espagne m'avait dit qu'il me porterait chance lorsque nous nous sommes vus à Madrid en février et c'était vrai ! Avec le niveau de cette année, je ne m'imaginais pas être leader au bout de deux courses. Je suis vraiment très heureux d'avoir gagné, surtout que mes amis de Yamaha Indonesia avaient fait le déplacement pour nous soutenir : "Semakin di Depan" signifie "Avoir un temps d'avance" et c'était notre cas aujourd'hui !".

L'analyse Moto-Net.Com : En retrait sur les Honda en arrivant à Jerez (6 km/h séparaient la RC212V de Stoner et la M1 de Lorenzo en qualifications), le champion du monde en titre ne s'attendait certainement pas à remporter la seconde manche de la saison Moto GP 2011 avec un boulevard d'avance sur ses rivaux !

En l'occurrence, le majorquin colle plus de 19 secondes à son premier poursuivant, Dani Pedrosa, ce qui lui permet de signer le doublé à Jerez et de prendre du même coup la tête du championnat du monde.

Auteur d'une course sage, le "Numero Uno" a profité des déboires de ses adversaires pour inscrire de gros points : une attitude d'autant plus intelligente qu'il ne s'était jamais montré très à l'aise sous la pluie en catégorie reine jusque-là. Reste que sur le sec, le tandem "M1-Lorenzo" aura vraisemblablement fort à faire face aux affûtées RC212V d'usine...

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (2ème en qualifs et 2ème en course) : "La course a été difficile. Beaucoup de pilotes m'ont doublé au début et je pensais que c'était fini. Je savais cependant que la course serait longue et que ce serait compliqué au niveau des pneus. J'étais un peu nerveux après mon mauvais départ, mais quand j'ai réalisé que j'avais été plus rapide dans mon premier tour que durant le warm-up je me suis calmé et je me suis mis à progresser".

"J'ai trouvé un bon rythme et je me suis concentré à fond pour ne pas faire d'erreur. Beaucoup de pilotes chutaient et il fallait tenir bon. J'ai essayé de rattraper Lorenzo lorsque j'ai vu qu'il n'avait qu'une seconde d'avance, mais mes pneus étaient trop usés. Au bout de dix tours, je ne pouvais plus ouvrir les gaz à fond en ligne droite parce que ça glissait trop. Lorsque Spies a chuté, j'avais assez d'avance sur Nicky pour garder la seconde place et j'étais vraiment très, très content au moment de franchir la ligne d'arrivée".

L'analyse Moto-Net.Com : Diminué par une compression intermittente de l'artère sous-clavière du bras gauche, Dani Pedrosa a longtemps hésité à prendre le départ du GP d'Espagne : " vendredi, nous n'étions pas sûrs que ça vaille le coup de courir ici et nous avons pensé à déclarer forfait pour planifier l'opération (prévue juste après la course, NDLR)", confie le n°26 que l'on a rarement vu aussi souriant sur un podium !

Auteur d'un début de course extrêmement prudent, l'officiel Honda-Repsol a lui aussi profité des chutes - notamment celle de Spies - et des faits de course pour revenir dans le "bon wagon" : l'espagnol a mis du temps à prendre la mesure de la piste et à se décider à envoyer du gros gaz (cinquième meilleur chrono en course), mais il a ensuite fait montre d'une belle pugnacité.

Une stratégie payante au vu des conditions et de la rapide détérioration des Bridgestone : faute de pneus intermédiaires (retirés du panel mis à disposition par le manufacturier depuis 2009, en même temps que les pneus qualifs), les pilotes sont partis avec des enveloppes "pluie" qui ont rapidement souffert des conditions de piste mi-figue mi-raisin de ce Grand Prix d'Espagne...

Nicky Hayden, Ducati (11ème en qualifs et 3ème en course) : "Ce n'était pas forcément une belle course parce que mes derniers tours étaient vraiment lents, mes pneus étaient morts, mais nous sommes sur le podium et j'en suis assez content ! Au début, la moto était vraiment bien parce que j'avais beaucoup de motricité. Puis c'est devenu une affaire de concentration, il n'y avait pas de place pour l'erreur. La piste changeait à chaque virage mais il pleuvait sur certaines parties et pas sur d'autres. Les pneus ont eux aussi beaucoup changé au long de la course". "Je sais que Ducati ne se repose pas. Ils ont du travail à faire mais je pense aussi que notre moto est meilleure que ce qu'elle a montré jusqu'ici. Il nous manque un petit quelque chose mais je pense que nous nous en sortirons et que nous ferons une bonne saison"

L'analyse Moto-Net.Com : Certes, l'américain termine à 29,085 sec du vainqueur et bénéficie directement de la chute de Ben Spies pour signer son premier podium de la saison. Mais encore fallait-il rester sur ses roues durant cette course épique qui a mis les nerfs de chacun à rude épreuve ! Quatrième du championnat avec 23 points, Nicky Hayden repart de Jerez devant son actuel coéquipier Rossi et juste derrière son ex-coéquipier Stoner (25 points).

Hiroshi Aoyama, Honda-Gresini (10ème en qualifs et 4ème en course) : ""La situation était vraiment compliquée aujourd'hui, mais nous avons obtenu un bon résultat après une course difficile. Beaucoup de pilotes sont tombés mais j'ai réussi à gérer la situation dans les moments les plus compliqués. Je suis content mais pas entièrement satisfait parce qu'avec un peu plus de conviction en début de course, j'aurais pu doubler des pilotes qui allaient moins vite et ça m'aurait sûrement permis d'accéder au podium".

L'analyse Moto-Net.Com : Auteur de chronos encourageants durant la pré-saison, Hiroshi Aoyama a démontré cet hiver qu'il n'était pas le seul à savoir envoyer du bois sur sa Honda-Gresini : étonnement à l'aise sur un piste mi-sèche / mi-humide, le japonais n'a donc pas laissé passer sa chance de briller ce week-end à Jerez !

En restant sur ses roues sur la "patinoire de Jerez", le dernier champion du monde 250 cc de l'histoire des Grands Prix Moto a montré qu'il savait faire preuve de sang-froid dans des conditions difficiles : une prouesse prometteuse qu'il devra rééditer sur le sec, puis valider sur la longueur du championnat.

Valentino Rossi, Ducati (12ème en qualifs et 5ème en course) : "C'était une course folle parce que les conditions étaient très difficiles et que tout le monde était à la limite sur les pneus tendres. Aujourd'hui, j'avais l'occasion de monter sur le podium pour la première fois avec Ducati et peut-être même de gagner. Je me sentais bien, sur la moto mais aussi au niveau de mon épaule et je pouvais freiner où je voulais, ce qui n'était pas le cas sur le sec parce que je ne suis pas encore assez fort".

"La moto était très rapide sur le mouillé : j'avançais vraiment bien et je suis désolé d'avoir fait une erreur et gâché cette opportunité. En freinant dans le premier virage, j'ai mis trop de temps à entrer et j'ai essayé de rester à l'intérieur mais j'ai perdu l'avant et je suis tombé. Je suis désolé d'avoir emporté Stoner avec moi, ce n'était vraiment pas dans mes intentions".

"Je me suis excusé auprès de lui et je suis vraiment désolé, c'était une erreur. C'est dommage, parce que nous aurions pu obtenir une belle satisfaction, mais nous allons continuer à nous battre. Nous ne sommes pas encore assez rapides sur le sec mais nous travaillons dur. Quoi qu'il en soit, la cinquième place d'aujourd'hui nous a donné onze points qui sont très importants pour le championnat".

L'analyse Moto-Net.Com : Auteur du meilleur chrono en course dans son quatrième tour (1'48.753), Rossi avait effectivement une belle carte à jouer à Jerez : une opportunité dont le nonuple champion du monde entendait bien profiter pour tenter d'effacer ses performances en retrait sur le sec (1,428 sec de retard sur la pole de Stoner en qualifs).

Sans doute trop pressé de revenir aux avant-postes, le n°46 a hélas commis une erreur lourde de conséquences : non seulement sa chute a ruiné ses rêves de gloire, mais en accrochant au passage la RC212V de Casey Stoner, il le contraint du même coup à l'abandon...

Certes, la boulette est de taille - d'autant que Rossi et Stoner ont déjà un contentieux depuis le dépassement "couillu" du premier sur le second à Laguna Seca en 2008 ! -, mais il apparaît aussi qu'une perte de l'avant dans ces conditions pendait au nez de tous les pilotes : nombreux sont ceux qui en ont fait les frais durant ce GP terminé par seulement 12 pilotes sur 17 au départ.

A la fin de la course, Stoner acceptera volontiers les excuses de l'italien avec une belle sportivité... même s'il confiera ensuite qu'il aurait préféré que le n°46 vienne s'excuser loin des caméras...

En revanche, l'attitude équivoque des commissaires de piste - bien plus prompts à se démener pour aider la "star Rossi" à repartir que l'infortuné Stoner -, laisse plus à désirer : légitiment agacé, le n°27 leur a dédié un magnifique bras d'honneur en repartant dans son stand...

Andrea Dovizioso, Honda-Repsol (6ème en qualifs et 12ème en course) : "Je suis très déçu de ce qui est arrivé aujourd'hui. Nous devons trouver comment c'est arrivé parce que je sentais que le pneu arrière ne se comportait pas normalement. Je crois que le "traction control" était loin d'être parfait pour ces conditions et que ça nous a posé des problèmes". "Le pneu patinait beaucoup trop et la gomme a surchauffé. A dix tours de l'arrivée, c'était devenu trop dangereux et j'ai décidé de rentrer au stand pour changer de pneus et finir la course dans les points. C'est vraiment dommage parce que nous étions très compétitifs sur le mouillé et que j'avais l'occasion de faire un bon résultat"

L'analyse Moto-Net.Com : Souffrant toujours de la comparaison directe avec ses coéquipiers (sixième en qualifs à 0,952 sec de Stoner), Andrea Dovizioso a vécu une course difficile qu'il termine à une anonyme douzième place.

En délicatesse avec ses pneus, l'italien a cependant fait preuve de courage pour repartir des stands et marquer quelques points. Mais il dégringole à la septième place au classement provisoire derrière la Honda privée d'Hiroshi Aoyama...

Casey Stoner, Honda-Repsol (1er en qualifs et chute en course) : "Nous avons pris un bon départ et la moto se comportait bien sur les premiers tours, puis les pneus ont commencé à bouger un peu et j'ai donc essayé de les conserver au cas où il pleuve. Je suis très déçu par ce qui s'est passé car le team avait travaillé très dur tout le week-end et que nous repartons les mains vides... Je pense que nous aurions pu être devant parce que la course était longue, que beaucoup de pilotes ont chuté et que j'étais parti pour avancer calmement. En ce qui concerne l'accident, j'ai entendu Valentino arriver et je n'étais pas vraiment inquiété par ceux qui nous suivaient à ce moment de la course. Je lui avais donc laissé la place pour passer. C'est un fait de course et nous ne pouvions rien faire pour l'éviter. Ce qui est plus frustrant, c'est de voir que les commissaires de piste se sont occupés de Valentino et pas de moi, c'était incroyable !"

L'analyse Moto-Net.Com : Parti comme un boulet de canon dès l'extinction des feux, Casey Stoner a ensuite sagement rendu la main pour prendre la mesure de la piste : une attitude prudente qui ne profitera pourtant pas à l'australien, fauché en plein virage par... son ancienne moto !

Beau joueur, l'officiel HRC n'a pourtant pas semblé plus énervé que ça à l'encontre de Rossi qui est aussitôt venu s'excuser. En revanche, Stoner estime que le Docteur aurait pu venir le voir en privé "pour parler calmement, sans le faire devant tout le monde comme pour avoir une preuve".

"Valentino ne l'a sûrement pas fait parce qu'il le voulait mais plutôt pour montrer à tout le monde qu'il s'est excusé : oui c'est un beau geste, c'est très bien, mais ça ne change rien à ce qui s'est passé aujourd'hui", tranche le champion du monde 2007 qui rétrograde de la première à la troisième place (derrière Lorenzo et Pedrosa) au classement provisoire.

Randy de Puniet, Ducati-Pramac (7ème en qualifs et chute en course) : "Je suis déçu et très énervé par ce qui s'est passé : j'ai fait un mauvais départ et j'ai été relégué vers les dernières positions. J'ai ensuite commencé à attaquer et tout se passait bien jusqu'à ce que je commence à avoir de gros problèmes avec la roue avant".

"J'ai essayé de changer de réglage, mais ça n'a pas marché. J'avais beaucoup de mal à contrôler la moto et après avoir glissé je n'ai pas pu redémarrer la moto. Maintenant je vais essayer d'aborder Estoril en ne pensant qu'à faire une bonne course, parce que ce début de championnat n'est vraiment pas bon".

L'analyse Moto-Net.Com : Deux Grands Prix et deux abandons sur chute : la saison 2011 de Randy de Puniet ne pouvait commencer de pire manière... Auteur du septième chrono en qualifications malgré une chute en fin de séance, le seul pilote français en catégorie reine semble pourtant plus à l'aise avec sa Ducati GP11. Mais il doit impérativement inverser la tendance en course pour commencer à engranger des points !

Marco Simoncelli, Honda-Gresini (5ème en qualifs et chute en course) : "Je suis très déçu ! Après les cinq premiers tours je savais que les pneus allaient poser problème mais j'ai réussi à entretenir mon avance sur Lorenzo. Malheureusement j'ai perdu l'avant dans le premier virage et mes poursuivants sont revenus sur moi. J'ai essayé de reprendre le contrôle mais je n'ai pas réussi".

"Ce sont des choses qui arrivent et malgré ma déception je suis content d'avoir montré que je me battrai dans le groupe de tête cette année. Le plus frustrant c'est que je n'ai reçu aucune aide des commissaires, contrairement à d'autres pilotes. La moto était OK et avec un peu d'aide j'aurais pu repartir et faire une bonne course quand même"...

L'analyse Moto-Net.Com : Révélation des essais hivernaux, Marco Simoncelli a laissé filer une occasion unique de monter sur la première marche d'un podium Moto GP. Temporairement leader de ce premier rendez-vous européen, l'italien a cependant régalé le public en taxant Lorenzo puis Stoner comme s'il roulait sur le sec !

Mais à force de jouer avec les limites, le n°58 en a sans doute trop demandé à sa RC212V semi-officielle et voit tous les bénéfices de son incroyable début de course s'envoler...

Le pilote Gresini repart tout de même avec la satisfaction d'avoir mené un Grand Prix dès sa deuxième saison en catégorie reine et signe au passage un excellent 1'48.780, à seulement trois centièmes du record de la course détenu par son copain Valentino Rossi.

Ben Spies, Fiat-Yamaha (4ème en qualifs et chute en course) : "Ce n'était pas vraiment une course, ça s'est surtout joué à l'usure. Une fois arrivé en quatrième position derrière Nicky, je savais que je pouvais passer devant et j'ai donc attendu le bon moment. Dani n'avait que quelques secondes d'avance et j'étais sûr de pouvoir lutter pour le podium".

"J'ai progressivement commencé à le rattraper. Jorge se dirigeait vers la victoire et nous aurions pu faire le doublé. J'ai tout donné et j'ai rattrapé Dani. Une fois devant lui, je savais que nous étions assurés d'avoir la seconde place car il ne pouvait plus nous rattraper, mais il fallait que je ne fasse aucune erreur. Je suis allé moins vite dans tous les virages, en avançant vraiment tranquillement et je me suis tout à coup retrouvé par terre"...

"C'était évidemment de ma faute, mais selon les données enregistrées j'allais moins vite que sur le reste de la course. Je pense que les pneus ont été ce qui nous a limités aujourd'hui. Le public a par contre eu droit à un beau spectacle !"

L'analyse Moto-Net.Com : Lui aussi piégé par une brusque perte d'adhérence, Ben Spies avait pourtant réalisé une course solide : caressant un temps l'idée d'offrir le doublé à Yamaha, le n°11 s'est retrouvé au tapis sans comprendre ce qui lui arrivait à seulement trois tours de l'arrivée.

Cette erreur lui fait perdre de nombreux points et le relègue en douzième position au classement provisoire : à l'instar des quatre autres pilotes qui ont dû déclarer forfait à Jerez (Edwards, De Puniet, Simoncelli et Stoner), l'américain compte bien prendre sa revanche lors du Grand Prix du Portugal le 1er mai prochain sur le circuit d'Estoril ! A suivre de près sur Moto-Net.Com : restez connectés !

Classement provisoire Moto GP-2011

1-Jorge LORENZO-45 points / 2-Dani PEDROSA-36 pts / 3-Casey STONER-25 pts / 4-Nicky HAYDEN-23 pts / 5-Valentino ROSSI-20 pts / 6-Hiroshi AOYAMA-19 pts / 7-Andrea DOVIZIOSO-17 pts / 8-Hector BARBERA-14 pts / 9-Cal CRUTCHLOW-13 pts / 10-Karel ABRAHAM-12 pts / 11-Marco SIMONCELLI-11 pts / 12-Ben SPIES-10 pts / 13-Colin EDWARDS-8 pts / 14-Toni ELIAS-7 pts / 15-John HOPKINS-6 pts / 16-Loris CAPIROSSI-5 pts

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Compte tenu des circonstances de course à Jerez, beaucoup de certitudes de pré-saison ont été bousculées. La saison sera longue et les imprévus succèderont aux autres. Qui, après le Qatar, aurait prédit que Honda ne placerait qu'une seule de ses 4 motos officielles parmi les 5 premiers, ou que Yamaha n'en compterait également qu'une ? En revanche, qui aurait misé un Kopek sur les 2 Ducati officielles dans le quinté gagnant, après les difficultés rencontrées lors des essais hivernaux et après Dooha, d'autant qu'elles n'ont jamais particulièrement brillé à Jerez, même avec Stoner ? La grosse opération du week-end revient quand même aux Italiens, qui comptent aujourd'hui contre toute attente leurs deux officiels aux 4ème et 5ème places du championnat. Honda ayant énormément progressé à l'inter saison, il faut s'attendre à ce que leurs futures évolutions à venir soient moins spectaculaires. Le doute subsiste chez Yamaha, car leurs motos semblaient en fin de développement, et l'absence de sponsor titre dans ce monde économique en crise, risque de leur causer préjudice pour alimenter de façon importante le secteur recherche et développement, surtout lorsqu'il faudra déjà travailler sur le prototype 1000cc. En revanche, les rouges disposant cette année d'un budget en hausse, recentré sur le Motogp, vont mettre les petits plats dans les grands pour combler leur retard sur le sec, et le report du GP du Japon ne pouvait tomber plus à point pour eux. Stoner, Spies, Simoncelli et Dovizioso se mettront la pression suite à leur résultat blanc ou insignifiant de Jerez. La santé et l'endurance de Pedrosa seront les grandes inconnues suite à son opération. Lorenzo a gagné, mais a du nourrir quelques inquiétudes en se voyant passer sans coup férir par Simoncelli et surtout par Rossi avec la Ducati, et après avoir pris un courant d'air par Stoner. Lorsqu'il a du refaire la course dans sa tête, après l'extinction des feux, il n'a pas du être totalement rassuré. Restent Aoyama, Hayden et Rossi qui vont arriver en pleine confiance. Aoyama, car sa remontée fulgurante a du le mettre en pleine confiance, Hayden, car il remonte enfin sur le podium et Rossi, car avant comme après son erreur, il a quand même tourné autour de tout ce qui bougeait. Neufs pilotes qui vont penser pouvoir jouer le podium le 1er mai, ou qui vont déjà se sentir au pied du mur, ça promet quelques passes d'armes monumentales à la prochaine course. Le tout est de savoir, si on retrouvera les 9 à l'arrivée et si oui, dans quel ordre ! Le temps va paraitre long à tout le monde, d'ici là.

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