• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
REVIVAL
Paris, le 12 janvier 2010

Flashback sur la Kawasaki 500 H1 Mach III

Flashback sur la Kawasaki 500 H1 Mach III

Lors de sa commercialisation en 1969, la Kawasaki 500 H1 Mach III posait la première pierre de la fabuleuse épopée des trois-cylindres 2-temps chez Kawasaki. Retour sur ce modèle de légende qui a marqué de son empreinte le début des années 70.

Imprimer

Flashback sur la Kawasaki 500 H1 Mach III

Si Kawasaki évoque la sportivité et l'audace pour de nombreux motards, cette flatteuse notoriété n'est pas due aux seules qualités des modèles actuels (pour rappel, la Z 750 et l'ER-6n dominent largement les ventes françaises) et encore moins aux maigres résultats sportifs récoltés par les Verts depuis plusieurs saisons...

Flashback: La Kawasaki 500 H1 Mach III

Sa réputation, Kawasaki l'a construite dès la fin des années 60, lorsque le constructeur décide d'orienter sensiblement la conception de ses machines vers la performance : en septembre 1966, par exemple, les Verts annoncent fièrement le lancement de la W1 qui, forte de ses 650 cc, revendique la plus forte cylindrée de la production de l'archipel.

Suivie de la 250 A1 "Samouraï" et de la 350 A7, cette W1 a la lourde tâche de faire de l'ombre à la concurrence européenne. Surtout, ce bicylindre 4-temps symbolise parfaitement le tournant pris par la production moto : outre la fiabilité, les motards - européens mais surtout américains - exigent de la puissance et des performances. Soit, 44 ans plus tard, des valeurs dans lesquelles se retrouveront sûrement bon nombre de nos actuels lecteurs !

Le projet N100

En attendant, ça cogite sévère dans les bureaux d'études et de recherches Kawasaki ! Ambitieux, le constructeur nippon n'a guère envie de laisser les Honda CB450 et autres Suzuki T500 cannibaliser la scène internationale et les Verts lancent durant l'été 1967 un projet secret baptisé N100...

Flashback: La Kawasaki 500 H1 Mach III

L'objectif est simple : concevoir un moteur de 500 cc capable de cracher 60 ch et d'abattre le 400 mètres DA en 13 secondes ! Travaillant à la fois sur un bicylindre 2-temps et un inédit 3-pattes en ligne (2-temps lui-aussi), l'équipe en charge du projet choisit finalement de retenir l'architecture tri-cylindres.

Une motorisation atypique dont la bande-son et la personnalité sont aujourd'hui encore religieusement décrites avec des trémolos dans la voix par nos lecteurs les plus expérimentés. Sans oublier l'inévitable "c'était mieux avant", la réflexion systématique et symptomatique d'une époque où performances rimaient avec (sale) caractère !

Travaillant d'arrache-pied pour finaliser ce projet le plus rapidement possible, le staff technique Kawasaki pioche alors dans l'expérience de la marque en compétition pour adapter à cette motorisation baptisée H1 le système d'allumage CDI (Capacitor Discharge Ignition) de la KR-3 d'usine.

Flashback: La Kawasaki 500 H1 Mach III

Dans le même veine, Dunlop développe un pneu très proche des modèles utilisés en course, le K77, afin de pouvoir encaisser les vitesses élevées (plus de 190 km/h) atteintes en 1968 par un prototype très proche de la version définitive, la 500SS. De leur côté, les ingénieurs châssis renforcent le cadre double berceau avec trois renforts intermédiaires et en reliant la colonne de direction à la selle via deux tubes.

Lancée en 1969, la première 500 H1 Mach III apparaît comme très moderne techniquement avec sa fourche télescopique, son double combiné arrière réglable sur trois positions (en précontrainte) et son empattement contenu (1 400 mm). Pour autant, malgré d'évidentes qualités, la H1 se montrera un peu "juste" en termes de partie cycle.

Sur la route du succès

Esthétiquement, la H1 se distingue par le style "Eguri" arboré par son réservoir d'essence et surtout la disposition asymétrique de ses trois silencieux d'échappement. Et dès son lancement commercial au début de l'année "érotique", la 500 H1 Mach III reçoit un accueil enthousiaste qui conforte Kawasaki dans ses choix techniques.

Flashback: La Kawasaki 500 H1 Mach III

Le trois cylindres est loué pour sa puissance, sa sonorité et sa vigueur, tandis que l'aspect épuré de la H1 Mach III fait mouche. Certes, le châssis et les freins (un tambour double came à l'avant et simple came à l'arrière) ont parfois bien du mal à juguler la fougue du 500 cc 2-temps, mais cela n'entrave en rien son succès commercial : près de 110 000 exemplaires des différents modèles de H1 ont quittés les chaînes Kawasaki !

Et surtout la 500 H1 Mach III a posé les bases de la fabuleuse saga "trois-pattes 2-temps" du constructeur d'Akashi, dont la réputation atteint son apogée en 1972, lorsque Kawasaki lance la mythique 750 H2...

.

.

Soutenez le Journal moto du Net

Aidez les petites entreprises françaises qui payent leurs impôts : en créant votre compte MNC, vous commentez tous nos nos articles et nos essais , cliquez sur les publicités de nos partenaires (ça n'engage à rien !) et préservez notre indépendance !

ACTUALITÉ MNC LIVE  |   JE M'INSCRIS !