Le championnat du monde Superbike et Supersport 2008, dont la première manche s'est déroulée ce week-end sur le circuit de Doha, au Qatar, commence très tôt la saison des sports mécaniques. Trop tôt ? Le débat est ouvert.
Pourquoi le championnat du monde Superbike débute-t-il si tôt la saison ? La réponse est venue au Qatar de la bouche même du promoteur du championnat Paolo Flammini : "le Superbike inaugure en termes de date la saison des sports mécaniques. En débutant l'année avant la Formule 1 et le MotoGP, nous focalisons l'attention des médias".
Un calcul loin d'être idiot... en termes de retombées médiatiques. Mais d'un point de vue sportif, ce choix est beaucoup plus discutable. En effet, le Superbike est une course de motos de route. Pour participer au championnat, les modèles engagés doivent être homologués par les instances fédérales internationales et pour obtenir cette homologation, les motos concernées doivent être commercialisées.
Or pour un constructeur, il n'est pas toujours judicieux de sortir ces modèles sportifs trop tôt dans la saison... La commercialisation des motos de sport répond encore à une certaine saisonnalité : difficile de concilier l'intérêt sportif et l'intérêt commercial du seul point de vue du calendrier.
Ainsi, les écuries Honda se retrouvent en difficulté en ce début de saison. Les toutes premières CBR 2008 ont été livrées en priorité aux teams Superbike, mais un peu tard pour effectuer un programme de développement complet durant l'hiver.
Du coup, le début du championnat pour ces teams se fait dans la douleur et des pointures comme Carlos Checa ne parviennent pas à rivaliser d'entrée de jeu avec les ténors de la catégorie...
La décision de Paolo Flammini de débuter le championnat fin février n'est donc pas sans conséquences sportives, mais l'audience du Superbike est peut-être à ce prix.
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