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DUEL
Paris, le 23 février 2009

Face à face Honda 600 Silverwing - Suzuki Burgman 650 : maxi plaisir chez les maxiscooters ?

Face à face Honda 600 Silverwing - Suzuki Burgman 650 : maxi plaisir chez les maxiscooters ?

Dans l'ombre du 500 Tmax, le Suzuki Burgman 650 et le Honda 600 Silver Wing séduisent de plus en plus de motards, y compris - surtout ? - en hiver. Quelles sont les raisons de ce succès ? Essai comparatif de deux concurrents aux qualités bien différentes.

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Le Honda en ville... et le Suzuki partout ailleurs

Le Silverwing est incontestablement un citadin : pour une machine de 250 kg, il se faufile avec une facilité déconcertante dans la circulation. Son excellent rayon de braquage et sa direction légère parviennent à faire oublier son empattement démesuré de 1 595 mm (identique sur le Burgman), tandis que son bicylindre offre un punch redoutable qui vous fait faire le hole shot presque à tous les feux, le tout avec une sonorité très appréciable !

Du haut de ses 50 ch, son moteur offre une accélération puissante et linéaire mais également de bonnes reprises et une souplesse appréciable. S'il était moins encombrant, le Burgman serait aussi très plaisant en ville. La douceur de sa transmission et le velouté de son moteur sont un régal tant que le trafic est fluide. Malheureusement, dans un centre-ville engorgé, on se retrouve vite coincé par les mensurations de la bête. Et même en rentrant les rétros électriques, le Suzuki reste très large de l'avant comme de l'arrière.

Essai comparatif maxiscooters Honda Silverwing 600 et Suzuki Burgman 650

En revanche, dès que l'horizon se dégage, le Burgman reprend vaillamment la tête à tous les niveaux : confort, protection, performances mais surtout tenue de route ! Lorsqu'on s'échappe de la ville et que le rythme s'accélère, le Silverwing se trouve en effet moins à son aise.

En milieu urbain, où l'on sollicite relativement peu la partie cycle d'une machine - hormis quelques furieux ! -, les faiblesses du Honda passent quasiment inaperçues. En revanche, elles deviennent criantes lorsque la vitesse augmente, lors des prises d'angle ou sur un revêtement dégradé.

Plus de 60% des 250 kg de l'engin se trouvant sur l'arrière, le train avant offre un guidage peu sûr qui engage à enrouler plus qu'à attaquer. La fourche trop molle rend la direction floue et plonge exagérément lors des gros freinages. Comme souvent sur les scooters, le train arrière est, lui, trop ferme... Et comme en outre la jante arrière, chaussée d'un pneu de 150 mm de large, ne fait que 13 pouces de diamètre, la motricité est vite prise en défaut sur route bosselée ou grasse.

Du coup, le pilote assis entre cet avant trop mou et cet arrière trop dur fait ce qu'il peut pour conserver des trajectoires propres... à un rythme de sénateur ! C'est d'autant plus dommage que par ailleurs, le bicylindre Honda est vraiment plaisant et efficace. Il accélère sans faiblir jusqu'à 170 km/h, puis met un peu plus de temps à accrocher les 180-185 compteur, sans toutefois raffoler de ces vitesses.

Malgré un simple disque à l'avant, le freinage est heureusement brillant et très sécurisant : l'ABS se fait oublier et le CBS (qui combine le frein arrière au frein avant) assure des ralentissements très agréables et sains.

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C'est juste. Pour l'instant... Car le 2 roues idéal se situe à la fusion des scoots et motos et les évolutions des deux nous en rapprochent à chaque fois (suspension des moteurs et augmentation des diamètres de roues sur les scoots, réduction sur les motos, déplacement du réservoir sous la selle, etc) L'histoire se répête puisque dans les années 50, ces deux-roues mi-moto mi-scooters commençaient à émerger sérieusement. Puis la petite voiture populaire a stoppé cette évolution. Le mouvement semble reparti avec beaucoup plus de maturité et c'est tant mieux si c'est pour prendre ce qu'il y a de meilleur dans chaque catégorie. Je ne comprends pas trop cette opposition entre les deux genres qui faisait couler l'encre dans les commentaires prcédents. J'ai 55 ans, j'ai usé bien des motos, de la Bleue Motobec à la Gold Wing 1500, mais ma "carrière" de motard a toujours été émaillée de scooters divers (Vespa, Spacy, C70, Pantheon, Hexagone...)qui, chacun à sa manière s'est acquitté de sa tâche jusqu'au bout en bonne bête de somme qu'il était sans demander grand'chose en retour. On a développé des trésors d'imagination pour concevoir ces engins à tout faire, les rendre propres, fiables, faciles à utiliser(pensez au Vespa avec sa roue de secours). Avouez que pour les motos on s'est moins fatigué...
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j'espère que je verrai , de mon vivant, Israël faire la paix avec la Palestine . Ce qui à de sur , c'est que je raconterai à mes petits enfants qu'un jour j'ai vue des motard faire un petit sourire à un scootard ...... Le gnac , j'habite Paname , si vous voulez je vous le fais essayer mon BB . Dans le bois de Boulogne ....... c'est promis je prend pas de photo . cordialement
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Ah ah.. cette discussion devient de plus en plus plaisante !! il est vrai que pour une fois, on a pas les habituelles invectives.. tout au plus quelques passionnés ! :-) Pour "103SP", je concèderai volontiers que pour ce qui est de "l'âme", on peut exprimer quelques réserves lorsque l'on a affaire à une machine bardée de technologies, mais je me dis tout de même que ma R 1200 S, en exhibant aussi fièrement ses cylindres, peut tout de même légitimement se rappeler de son aïeule de 1923 ! .-) Pour le T-Max, là aussi, parce que je suis de bon poil, et que vos arguments ne sont pas faciles à enterrer (arf !), je reconnais qu'il est esthétiquement très supérieur aux deux de l'essai ci-dessus.. boarf, il reste un scooter, même si certains se sont illustrés à son guidon jusque dans des courses de côtes, son mode de transmission et sa position de conduite continuent cependant de me tenir à distance.. Pour "Tof" maintenant, félicitations pour ce choix, c'est intéressant de pouvoir ainsi "valider" ce que je pensais en terme d'usage à long terme de machines prétendues (trop) chères comme le sont les BMW ! C'est sûr que ce genre de choix ne peut pas correspondre à des consommateurs aimant changer souvent de monture, leurs qualités ne sont pas là ! Pour moi, je dois dire que cela serait dur de choisir entre une K13GT, aux arguments très high-tech mais limite insipide question look, ou une RT justement, avec son incroyable légèreté et facilité de comportement (en plus du sympathique et vivant flat), mais qui a la mauvaise idée de s'habiller plus "lourd" que sa cousine "K" ! Allez, je ne finirai pas sans donner un clin d'oeil aux "scooteux" qui en la matière ont été les premiers à enterrer la hâche de guerre (contrairement à beaucoup d'autres discussions déjà vues ici et ailleurs) et finiraient (presque) par me convaincre qu'il existe un plaisir au guidon de ces... euh... "choses", en plus des purs et implacables aspects pratiques ! Pour faire un geste.. j'accepterai de les essayer peut-être, mais attention, le jour ou, en plus, je saurai vraiment de quoi je parle... ce ne sera peut-être à votre avantage ! MDR :-))) Le Gnac, intégriste provisoirement repenti !!!! .-))))
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Ayant eu 2 BB650 (30 000 kms parcourus avec chacun d'eux) et actuellement possesseur d'un 1200 RT avec 47000 kms en 2 ans, je me permet d'intervenir suite aux échanges fait sur ce thème. Le BB650 est une formidable machine qui permet à la fois de répondre aux besoins du quotidien "boulot-maison" et de partir pour de longs voyages (pour ma part, un tour de france, un tour de corse) sans aucun soucis et avec bagages, SDS et surtout...plaisir. Mes 2 BB650 m'ont satisfaits par leurs qualités routières, de protection. Son seul gros défaut, une autonomie faible autour de 250 kms. Par plaisir je suis passé à la 12RT. Malgré une adaptation assez difficile les premiers jours, cette machine est il est vrai un vrai couteau suisse (suisse allemand lol) et fait tout ce que fait le BB650 ... en mieux. Vous allez me dire, vu le tarif de cette derniere, cela me semble normal. Il en serait de même en comparant une 12RT avec une honda deauville. Petit point à préciser, en terme de fiabilité, que ca soit les BB650 ou la 12RT, les deux ont pour moi atteint un niveau quasiment sans faille. Concernant l'entretien, la 12RT me revient moins cher que pour le BB650. Des entretiens tous les 10 000 kms au lieu des 6000 du BB650 et une durée de vie des pneus entre 23000 et 30000 kms (quasi équivalente concernant le BB650). Au final, je dirais juste que le BB650 est pour moi ce qui se fait de mieux en scooter GT, il a été le point final coté scooter (apres 2 BB650 j'avais envie de nouveauté) pour rejoindre le monde motard avec autant de bonheur que lorsque j'étais scootériste.
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Nous cherchons tous l'engin idéal et consensuel, moto et/ou scooter. La moto pour son équilibre et ses performances, le scooter pour son centre de gravité très bas, son coffre intégré et la façon d'y "entrer" un peu comme dans une voiture, sans lever la patte comme un clebard (pas très distingué pour un homme sérieux!). Ces engins tentent d'offrir ce compromis et la clientèle se développe. Y en a même un plus haut -comme d'autres- qui passent le permis moto afin de rouler...en scooter. Tiens c'est nouveau en effet. Cependant je voudrais dire que à trop vouloir atteindre les qualités de la moto, le scooter perd de son attrait car si on en revient au pionnier le Vespa, le concept était d'y entrer et non de l'enfourcher, la légèreté, la maniabilité, pouvoir transporter sa copine et des performances modestes. Les jeunes de l'époque ne s'y sont pas trompés. Accessoirement le plancher plat s'est révélé pratique pour transporter qqs affaires mais le hic c'était le moteur relégué sur la toue arrière... Le coffre sous la selle est arrivé bien après et est devenue comme une règle imposée alors que cela impose aussi une petite roue dessous. Bizarre quand même. Quand on monte en performances comme avec ces deux scooters, la priorité devrait être donnée à l'équilibre et au pilotage de l'engin. On a mis des décennies à comprendre ce qu'était une moto bien équilibrée, ce n'est pas pour faire deux pas en avant et trois pas en arrière! La faute en est aussi aux motos actuelles pas assez polyvalentes. J'ai eu un scooter 250cm3 et j'ai trouvé ça très bien. Je pense que c'est la meilleure cylindrée pour un moteur sur la roue. Mais au delà de 140km/h et sur tous les types de terrain la moto est davantage recommandée. Si c'est une moto automatique tant mieux. Moi je roule en gros roadster bien équipé (bandit12), avec un gros coffre. Je cherche plus léger à cause de la manipulation quotidienne mais aussi confortable en solo/duo, souple et performant et tant qu'à faire un chassis encore plus agile. Eh bien j'ai du mal à trouver. Je ne vois que des roadsters très agiles mais pas assez polyvalents et inconfortables. D'où ma conclusion pessimiste je pense que les constructeurs sont en train de se fourvoyer complètement en prenant des directions trop radicales. Pitié revenez aux fondamentaux. Faites des jolies motos, légères, performantes, confortables comme ce qui était recherché il y 30 ou 40ans qu'on puisse équiper si on le souhaite avec l'alternative d'une boite auto pour les citadins. Ainsi le gros scooter désenflera de lui même... (Cela me rappelle une fable).

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • 500 km
  • Ville, autoroutes, nationales et routes de campagne
  • Conso moyenne Silverwing : 5,9 l/100 km
  • Conso moyenne Burgman : 6,4 l/100 km
  • Autonomie avant réserve Silverwing : 220 km
  • Autonomie avant réserve Burgman : 180 km
  • Pneus Silverwing : Bridgestone B03 AV et B02 AR
  • Pneus Burgman : Bridgestone Battlax TH01
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS HONDA SILVERWING 600

  • Sonorité et caractère moteur
  • Freinage très sécurisant
  • Agilité en ville

POINTS FORTS SUZUKI BURGMAN 650

  • Transmission et moteur
  • Confort de limousine (sol et duo)
  • Rapport prix/équipement

POINTS FAIBLES HONDA SILVERWING 600

  • Stabilité à haute vitesse
  • Accord et confort des suspensions
  • Difficile à attacher correctement

POINTS FAIBLES SUZUKI BURGMAN 650

  • Gabarit XXL en ville
  • Manoeuvres moteur coupé
  • Conso et autonomie en contradiction avec ses aptitudes GT