Depuis le milieu des années 90, Ducati Monster et Triumph Speed Triple marient avec brio une forte identité visuelle à un moteur gros comme ça ! Un essai comparatif entre le nouveau 1100 rital et le dernier millésime du 3-pattes anglais s'imposait...
Machines à sensations - voire machines sensationnelles -, la Ducati 1100 Monster et la Triumph Speed Triple cultivent toutes deux cette aptitude à faire vibrer. Trapues et dotées d'un moteur qui semble vouloir sortir d'un châssis digne d'une Hypersport, ces deux motos attisent la convoitise de nombreux motards - sans parler de celle des malfrats... - qui se délectent à l'avance de leurs facultés à donner la banane à la première accélération, au moindre pétaradement de leur échappement et à toutes ces promesses de virages avalés tambour battants !
A l'heure du bilan, c'est enfoncer une porte ouverte que de répéter que la motorisation Triumph se prête avec une bonne volonté réjouissante à ce genre d'exercice : souple sans être fade et puissant sans se montrer caractériel, le trois-pattes est sans aucun doute le meilleur compromis entre l'allonge d'un 4-en-ligne et la patate d'un bi !
Ceci étant, les aficionados du twin n'auront aucun remord à craquer pour l'ivresse des montées en régimes du Monster 1100 : bien plus fréquentable qu'auparavant, le dernier gros monstre de chez Borgo Panigale n'a cependant rien perdu de son aura et délivre toujours son lot de sensations, que 16 ans de carrière commerciale n'ont - heureusement - pas aseptisé !
En définitive, nos deux machines chassent sur les mêmes terres mais pas avec les mêmes armes : la Triumph est certainement plus vivable au quotidien - hormis la sécheresse de ses suspensions - grâce à sa motorisation plus "élastique" et à la douceur de ses commandes. Cependant, son bruit rauque et sa rigidité de châssis appellent constamment aux excès... De son côté, la Ducati apparaît plus confortable - pour la catégorie - mais son bicylindre demande plus de doigté en ville et pousse sans doute plus fort, mais moins longtemps.
Et ne comptez pas sur les aspects pratiques pour les départager : malgré la refonte de sa boucle arrière, être passager d'un Speed - et d'un Monster - doit rester une expérience occasionnelle... Enfin, les deux motos font l'impasse sur les warnings et la jauge à essence : droit au but, on vous dit ! Heureusement pour elle, la Ducati dispose cependant d'une clé codée qui peut réfréner quelques mauvaises intentions (lire notre encadré en première page)...
Reste le budget : la Ducati s'échange à 300 € de moins que la Triumph (11 200 € contre 11 500 €) et s'est montrée moins gourmande sur l'ensemble de notre essai (5,5 l aux 100 km en moyenne contre 6,4 l pour la Triumph, qui n'a cependant bénéficié que d'une seule mesure de conso grâce à l'inoubliable accueil dont elle fut victime dès son arrivée sur Reims). De toute façon, sur des motos aussi passionnelles, la question du prix est-elle vraiment primordiale ? Rien n'est moins sûr...
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS DUCATI 1100 MONSTER | ||
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POINTS FORTS TRIUMPH SPEED TRIPLE | ||
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POINTS FAIBLES DUCATI 1100 MONSTER | ||
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POINTS FAIBLES TRIUMPH SPEED TRIPLE | ||
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