• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
TEST
Las Vegas (USA), le 14 février 2020

Essai Z H2 : le maxiroadster super gonflé de Kawasaki

Essai Z H2 : le maxiroadster super gonflé de Kawasaki

Nouvelle patronne chez les roadsters Kawasaki en 2020, la Z H2 compte surtout dominer les maxiroadsters de la concurrence... Moto-Net.Com a pu mettre à l'épreuve son moteur suralimenté, sa partie cycle et son électronique à Las Vegas (Nevada, USA) sur circuit, sur ovale (!) puis sur route. Essai.

Imprimer

Essai Z H2 page 3 : Pas si monstrueuse que ça ?

Le lendemain matin, l'ambiance est bien plus détendue : Kawasaki nous emmène dans la Valley of Fire, un parc naturel du Nevada qui doit son nom aux flamboyantes roches qui le constituent. Cette balade va donc se faire tranquillement, en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse...

Contrairement au roulage sur circuit(s) de la veille, MNC peut profiter de la position de conduite parfaitement droite, plus reposante que celles des Ninja H2 "tout court" ou SX. Compacte et massive, la Z H2 écarte pas mal les jambes mais ne les plie pas exagérément.

Essai Z H2 : le maxiroadster super gonflé de Kawasaki

Avec sa selle située à 830 mm, le maxiroadster n'est pas des plus accessibles : les pilotes d'1,70 m ne touchent pas simultanément par terre des deux côtés. Or il vaut mieux avoir de longues et puissantes jambes pour mouvoir la bête, moteur coupé. Surtout sur des parking en terre !

En contrepartie, la direction est étonnamment légère, ce qui facilite les manoeuvres dans les parkings ou sur les terrasses de troquet. À basse vitesse, la moto engage même juste ce qu'il faut pour aider le pilote. Les demi-tours s'effectuent sans souci... sur les larges routes américaines !

Essai Z H2 : le maxiroadster super gonflé de Kawasaki

Délirant dans les tours, le moteur se montre épatant à très bas régime : il accepte de tourner au ralenti sur le sixième rapport. Son accélérateur électronique ouvre doucement les gaz sur les premiers degrés de rotation, l'embrayage est progressif : démarrer est un jeu de nouveau permis A2.

Jouer avec la boite de vitesses n'est pas plus compliqué : le quick-shifter fonctionne dès 2500 tr/min et monte doucement les rapports à condition de ne pas trop charger à la poignée droite. Si la sélection est un soupçon dure à la descente, les petits coups de gaz automatiques évite tout hoquet dans la transmission... par chaine, à entretenir sans béquille centrale, super !

Essai Z H2 : le maxiroadster super gonflé de Kawasaki

En ville donc, le 4-cylindres est donc un monstre de douceur. Dommage que par manque de temps, Kawasaki ait fait l'impasse sur l'homologation Euro 5 : certifiée Euro4 donc, la Z H2 de 2020 risque d'être plus vite interdite de circulation dans les grandes villes qu'un modèle 2021 qui ne changera pas mécaniquement mais sera tamponné "Euro5".

À 80 km/h, décompressée dans la Valley of Fire

Accessible à toutes sortes de véhicules mais uniquement de jour, la Vallée de Feu nous permet de découvrir que le compromis des suspensions est pertinent pour qui veut utiliser sa Z H2 en agglomération ou lors de virées à la campagne, sans se (com)presser.

La fourche et l'amortisseur absorbent bien les ralentisseurs, les gros raccords ou les petites imperfections rencontrés durant notre promenade. Elles apportent le confort qui manque à la selle : suffisamment longue, large et plate pour changer de position, elle nous parait un peu trop dure.

Essai Z H2 : le maxiroadster super gonflé de Kawasaki

Haute et étroite, la selle passager est du même acabit : le téméraire "copilote" ne tiendra pas très longtemps sur la Z H2. Il devra d'ailleurs s'accrocher solidement au conducteur pour résister aux énormes accélérations et aux gros freinages dont est capable ce maxiroadster... dépourvu de poignées, dommage !

Pour faciliter la tâche du passager et conserver une assiette plate au freinage, le pilote peut compter sur le frein arrière. La pédale offre un bon contrôle de l'étrier arrière et permet de bien doser ses interventions, que ce soit pour freiner doucement en ville ou retoucher une trajectoire sur route.

Essai Z H2 : le maxiroadster super gonflé de Kawasaki

Utile également, le régulateur de vitesse permet de caler la vitesse de la moto au km/h près ! La majorité de notre parcours s'est effectué à 50 mph, soit 80 km/h. Le moulin tourne alors à environ 3300 tr/min sur le sixième et dernier rapport et ne fait pas vibrer la moto.

À plus haute vitesse, Moto-Net.Com note que des grésillements s'emparent de la petite plaque qui surplombe les repose-pieds : on décolle donc un peu les talons pour ne pas être dérangé. De même, les longs trajets ne seront pas gâchés par le long et gros pot d'échappement à la sonorité discrète dans ces circonstances.

Essai Z H2 : le maxiroadster super gonflé de Kawasaki

D'après l'ordinateur de bord, la consommation moyenne tombe à 6,6 l/100km. L'autonomie de la Kawasaki frôle alors les 290 km : satisfaisant dans l'absolu, on pouvait espérer faire mieux avec un réservoir de 19 litres. À vérifier lors d'un prochain duel ou comparo ?

Verdict : pourquoi pas ?

À l'issue de ce premier essai très complet, Moto-Net.Com peut affirmer que la Z H2 et son moteur suralimenté plaira aux amateurs de sensations très fortes. Ceux impressionnés par son gabarit et son poids seront étonnés de la trouver si facile à conduire.

Les fans de Kawasaki qui roulent en Z900 - car il la trouve jolie - et rêvaient un jour de profiter des accélérations et du petit bruit du compresseur vont peut-être pouvoir exaucer leur voeu : cette nouvelle Z est la moins chère des "H2" !

Essai Z H2 : le maxiroadster super gonflé de Kawasaki

Un problème se pose toutefois : où exploiter cette machine ? "Sur une bretelle d'entrée d'autoroute ou après un péage, nous propose Koji Ito, le papa de la Z H2. Ou bien sur une route déserte préalablement repérée pour éviter les pièges et les radars, pourquoi pas ?

Les plus raisonnables se dirigeront vers un circuit pour profiter en toute sécurité de leur gros joujou. Il leurs faudra alors accepter d'être déposés par les propriétaires de maxiroadsters maxisportifs, de véritables sportives dénudées... au freinage et en courbe, mais pas en ligne droite ?!

Essai Z H2 : le maxiroadster super gonflé de Kawasaki

Pour atomiser davantage la concurrence, Kawasaki - qui n'est pourtant pas du genre timoré ! - aurait pu "booster" un peu plus cette Z, non ? Pourquoi "brider" son moteur à 200 ch, alors que la Ninja H2 a haussé sa puissance maximale en 2019 à 231 ch ?

Interrogé par Moto-Net.Com, le responsable du projet Ito San estime que "la puissance de 200 chevaux est suffisante sur un roadster, et cela permet de disposer le plus tôt possible d'un important couple moteur". Cette année pourtant, l'Italie sort deux roadsters de plus de 200 ch... Le Japon en restera-t-il là ? Affaire à suivre, sur MNC.

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèles : d'origine
  • Pneus : Pirelli Diablo Rosso 3
  • Circuit : 3 sessions de 15-20 min
  • Ovale : 3 sessions de 15 min
  • Parcours : routes et highway
  • Roulage : 180 km
  • Conso moy : 6,6 l/km (ordi)
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS Z H2

 
  • Moteur sensationnel et docile
  • Prise en main plutôt facile
  • Une "H2" plus abordable
 
 

 

POINTS FAIBLES Z H2

 
  • Poids à l'arrêt... et sur les freins
  • Manque de rigueur à l'attaque
  • Coloris sombres... et look ?
 
 
 

Soutenez le Journal moto du Net

Aidez les petites entreprises françaises qui payent leurs impôts : en créant votre compte MNC, vous commentez tous nos nos articles et nos essais , cliquez sur les publicités de nos partenaires (ça n'engage à rien !) et préservez notre indépendance !

ACTUALITÉ MNC LIVE  |   JE M'INSCRIS !