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Paris, le 23 octobre 2017

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

Détrôné par le Forza 125 en 2015 après 10 années de règne sans partage, le Xmax 125 veut récupérer sa couronne en 2018. Pour ce faire, le scooter Yamaha "made in MBK" reçoit bon nombre d'évolutions que Moto-Net.Com a pu tester : direction Versailles... et son château bien sûr !

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Essai Xmax 125 page 3 - Voie royale pour Xmax IV

En prenant place sur le Xmax 125 2018, Moto-Net.Com note que rembourrage la selle est plutôt ferme. Le constat est d'ailleurs confirmé en posant brièvement les fesses sur le Xmax 400 2017 d'un de nos accompagnateurs : le "Xmax IV" impose un régime sec.

L'assise du nouveau scooter Yamaha est à la fois haute (795 mm) et large, ce qui empêcher les conducteurs de moins d'1,70m de poser simultanément les deux pieds au sol. Plutôt que de proposer deux positions de guidon - que MNC n'a pas expérimenté -, les ingénieurs nippons devraient se creuser les méninges pour modifier la hauteur de la selle !

Pas très accessible aux petits gabarits donc, le Xmax 125 accueille bien les grands : les découpes dans le plancher permettent aux pilotes de 1,80m d'enfourcher sereinement leur machine, tandis que le guidon haut et le tablier dégagent un bon espace pour les genoux.

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

A contrario, il est impossible d'étendre complètement les jambes lorsqu'on conduit, que l'on enfonce la pointe des pieds dans les petites cavité en bas du carénage ou que l'on cale les talons juste au-dessus pour adopter une potion plus détendue, à défaut d'être allongé.

Le train avant s'avère léger et neutre, surtout compte-tenu de la masse du bestiau : 175 kg tous pleins faits, soit deux kilogrammes de plus que le précédent modèle. Le poids passe également inaperçu lorsqu'on poste le scooter sur sa béquille centrale : l'effort à délivrer est très modeste.

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

L'agilité plutôt insoupçonnée de l'engin assure des prise en "gants" instantanée pour les détenteurs des permis moto (A1, A2 ou A), rapide pour les permis B habitués aux deux-roues motorisés ou préalablement formé (7h pour les néophytes).

Avec son centre de gravité placé au raz du tarmac et son généreux empattement (1525 mm), l'équilibre sur le Xmax est dans le même temps facile à trouver et à maintenir, même lorsqu'on le manie dans une circulation chargée, comme c'est le cas de MNC dans Paris !

Plusieurs passages sur les pavés de la capitale mettent cette fois en avant le bon travail des suspensions : les poignets et les fesses n'y sont pas - trop - martelés ! Il n'y a guère que les nids de poule - incroyablement nombreux dans le bois de Boulogne, d'où le succès des 4x4 dans le 16ème arrondissement et Neuilly ?! - qui mettent à mal les lombaires, tassées par le petit dosseret.

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

En conduite urbaine toujours, on apprécie aussi le freinage du scoot "made in MBK" : l'avant est aussi dosable que puissant. La fourche ne s'écrase pas exagérément, si bien que les trajectoires en entrée de courbe ne sont pas trop modifiées.

Courte parenthèse - et avertissement ?! - en passant : MNC parle bien ici du levier droit car pour rappel - ou pour info ?! -, les commandes des mobylettes et scooters sont inversées par rapport à celles des vélos. À moins bien sûr que votre papa, aussi motard que bienveillant, ait bidouillé les freins de vos BMX et VTT successifs (merci Major Dad !).

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

Actionner le levier gauche - le frein arrière sur les scooters donc, l'embrayage sur les motos - permet d'assoir sensiblement le véhicule grâce à son mordant. En tirant des deux mains simultanément, le "scootomobiliste" peut stopper rapidement sa machine. Sans doute plus vite qu'il ne l'imagine ou n'ose le faire d'ailleurs.

Pour tester l'ABS d'ailleurs, le Journal moto du net doit insister lourdement car sur le sec, le grip des Michelin montés d'origine est excellent. Les interventions se révèlent finalement assez douces et les distances d'arrêt ne sont pas beaucoup allongées.

De même, le TCS (Traction Control System) n'est pas sollicité lorsqu'on roule sur route sèche. Ce n'est que rendu sur le parking en terre du château de Versailles que MNC peut réveiller l'antipatinage inédit du Xmax 125 2018. Bien moins fin que le TCS de la R1 (!), il se montre efficace.

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

L'intérêt d'un contrôle de traction parait très limité sur une machine de 15 ch et 12 Nm. Néanmoins, il suffit d'une bête glissade à l'accélération sur un tarmac froid/gras/mouillé pour regretter son absence : les chutes en scooter se soldent par d'impressionnantes factures à cause du plastique. Et on ne parle que du matériel...

Notons qu'en cas de besoin - "contrôle technique" sur un rouleau en atelier par exemple - ou si l'envie s'en fait ressentir - "burnout" pour célébrer l'anniversaire de la belle-mère ? -, le TCS peut être désactivé. L'opération se fait en deux temps trois coups de pouce droit.

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

Extrêmement proche du Xmax 300, le Xmax 125 parait un brin sous-motorisé. Mais la loi est ainsi faite, les scootomobilistes doivent se contenter des 11 kW maxi fournis par le monocylindre 4-temps. Ceux qui sont déjà montés sur des MP3 500 ou C-Evolution risquent d'être un peu déçus...

Autre grief au sujet du - petit - moteur Yam-minarelli : sa sonorité très basique. Elle pourra être améliorée avec le "silencieux" Akrapovic disponible au rayon accessoire du concessionnaire Yamaha, mais cela fera nécessairement grimper le nombre de décibels, ce qui est plutôt malvenu en ville.

À l'utilisation, le 125 marque un léger temps de latence à l'ouverture des gaz - embrayage centrifuge oblige -, mais la réactivité de la commande des gaz est bonne. De même, si le caractère du moteur est assez plat, la transmission brille par sa douceur.

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

Ce qu'il faut retenir avant tout, c'est que ce Xmax 125 2018 démarre suffisamment fort pour devancer le flot de voitures, camionnettes et bus lorsque le feu passe au vert. Autre point important : il dispose de bonnes reprises sur les voies "rapides" limitées à 90 ou 70 km/h.

Les performances "obligatoirement" modestes du moteur ne risquent pas de déborder la partie-cycle qui assure au scooter une tenue de route irréprochable, et qu'aucun texte réglementaire ne vient heureusement brider !

La stabilité sur l'angle est à la fois appréciable pour les motards aguerris et rassurante pour les automobilistes apprentis. Sur les ponts, les raccords en travers de la route sont absorbés de manière convaincante, même lorsque le scooter est plein angle / drôlement incliné. Le compromis entre sport et confort est bien trouvé.

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

De même, le Xmax offre une bonne protection des jambes, malgré sa largeur amoindrie - au fil des ans, les modèles s'étaient élargis - et son pont central toujours aussi balaise. Les mollet sont abrités du vent, tout comme les mains grâce à d'astucieux déflecteurs.

Le torse et la moitié du casque - d'un pilote d'1,80m qui ne se tient pas toujours très droit malgré les remontrances répétées de sa mère lorsqu'il était jeune - sont déventés. Ce serait encore mieux avec la bulle/parebrise relevée de 5 cm mais cette opération nécessite un tournevis. Pas commode sur quatre-voies !

Bon point pour le scooter Yamaha, son conducteur et son éventuel passager : aucune vibration ne le parcourt, quels que soient le régime moteur ou la vitesse... En termes de vitesse justement, Moto-Net.Com n'a pas pu affoler le compteur...

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

Dans une circulation un peu trop chargée - et sur une autoroute limitée à 110 km/h... -, MNC pique une petite pointe en descendant du château de Versailles vers Paris (les Tuileries, le Louvre... la Bastille et la place de la Révolution/Concorde) : l'aiguille dépasse les 130 km/h du compteur lorsque la limitation de vitesse tombe à 90 km/h. Mieux vaut couper !

Quelques minutes plus tôt dans le sens inverse - en montée donc -, la même aiguille peinait à atteindre les 120 km/h. MNC roulait alors à la même allure que les automobilistes et motards angoissés par l'annonce de contrôles automatiques alertés, pour leur sécurité, de contrôles radars fréquents...

Essai Yamaha Xmax 125 : le retour du roi des scooters 125 ?

Au terme de cette prise de contact, le tableau de notre Xmax d'essai (259 km au départ) indique : 76 km parcourus en 3h35, soit une moyenne de 21 km/h. Plus important, la consommation estimée par l'ordinateur de bord est de 3,2 l/100km.

Un peu plus économe que ses confrères dont les consos moyennes tournaient globalement aux alentours de 3,7 l/100km, MNC se situe donc un demi-litre au-dessus de la consommation annoncée par Yamaha : 2,7 l/100km qui risquent d'être durs à aller chercher dans les bouchons des grandes agglomérations... À ce sujet et pour conclure, le système "stop and go" n'aurait-il pas pu diminuer cette consommation ?

Pourquoi ce système - présent sur l'actuel "roi" Forza 125 - n'a pas été retenu sur le nouveau Xmax 125 2018 ? "Notre scooter n'en a pas l'utilité car son moteur est déjà l'un des plus sobre sur le marché", nous répond Vincent Thommeret, directeur général de Yamaha Motor France, qui espère bien voir son prince "Xmax IV" monter sur le trône l'an prochain. À suivre, dans les bilans marché MNC !

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèle d'origine
  • Roulage : 76 km
  • Parcours : ville et autoroute
  • Pneus : Michelin City Grip
  • Conso : 3,2 l/100km (ordi)
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS XMAX 125

 
  • Look et finition "Max"
  • Agilité et stabilité
  • Smartkey bien pratique
 
 
 

POINTS FAIBLES XMAX 125

 
  • Tarif élevé (Vs 300 surtout)
  • Son et caractère moteur
  • Selle haute et dure