• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
TEST
Paris, le 6 mars 2014

Essai Yamaha SR400 : le retour de la mamie

Essai Yamaha SR400 : le retour de la mamie

Évincée du catalogue français en 1982, la SR400 réapparait en 2014 ! Avec sa bonne vieille moto monocylindre, Yamaha compte faire vibrer la corde nostalgique des motards français. Moto-Net.Com a pu la tester le temps d'une journée. Contact !

Imprimer

On the roadster again...

La position de conduite de la Yamaha SR400 sera agréable pour tous : d'une part la faible hauteur de selle (785 mm) permet aux plus petits d'atteindre le sol des deux côtés de leur machine, et de l'autre la selle étant plate et d'un seul bloc, les plus grands peuvent s'éloigner du guidon à leur guise et détendre leurs jambes.

Pas d'accessoires, mais deux adresses

Présentée par Yamaha comme "une moto née pour être personnalisée", la SR400 doit pouvoir prendre les traits d'un Café Racer, d'un Scrambler, d'un Bobber, etc. Sur le site Yamaha pourtant, ne figurent dans la liste des accessoires que des sangles, un boitier et un indicateur de charge de batterie...

"Yamaha ne commercialisera pas d'accessoires de personnalisation en direct", nous confirme-t-on chez YMF, "mais recommande les sites spécialistes suivants www.wrenchmonkees.com et www.kedo.com".

Pour mémoire, Wrenchmonkees avait été sollicité dans le cadre du projet "Yard Built". Le designer Danois avait profité du Salon de Milan pour proposer sa vision de la SR400. De quoi éveiller la curiosité... et générer des ventes ?

Le levier d'embrayage est un peu dur, surtout pour un modèle de cette cylindrée qui se veut hyper facile à l'usage. Dans les bouchons, la commande finit même par fatiguer l'avant-bras gauche, mais elle se montre dans le même temps progressive, ce qui permet de démarrer sans difficulté et d'évoluer sans heurts dans la circulation.

Le petit moteur se révèle souple, acceptant de reprendre sur un filet de gaz à 2000 tr/min en 5ème. Il est toutefois plus à l'aise et surtout plus alerte sur le troisième rapport pour affronter la ville, ses bouchons... et ses excités de la poignée dans le coin.

Bien qu'un peu lente, la boîte de vitesses permet de maintenir sans effort le régime moteur entre 2500 et 4000 tr/min, où l'on profite du mignon - tout ce qui est petit est mignon ! - couple : 27,4 Nm à 3000 tr/min d'après la fiche technique du constructeur (voir en dernière page).

Comme on pouvait s'y attendre, la sonorité de l'échappement d'origine est aux diapasons des performances moteur. Ainsi, il est probable que le propriétaire lui reprochera d'être trop étouffée alors que ses voisins salueront sa discrétion.

La SR400 se comporte tout aussi gentiment sur les ruelles pavées de la capitale grâce à des suspensions réglées souples, surtout la fourche qui absorbe bien la majorité des irrégularité du bitume. Seuls les dos d'âne accusés tapent un peu dans les poignets.

Certes moins onctueuse que celle de la Super Ténéré qui l'accompagnait lors de cette sortie (lire notre Essai MNC de la Super Ténéré ZE : Yamaha sur le bon chemin !), la selle de la petite Yamaha aide les deux amortisseurs arrière à mieux filtrer les gros chocs. Et c'est avant tout sa finesse qui finit par fatiguer...

En agglomération, l'efficacité du roadster est augmentée par sa légèreté. Estimé par Yamaha à 174 kg tous pleins faits, le poids de la moto semble encore inférieur lorsqu'on la manie, y compris moteur coupé. Un bon point pour les jeunes permis A2, et pour leurs aînés lassés de manier de grosses et lourdes cylindrées.

À basse vitesse, la SR400 fait preuve d'une agilité tout aussi plaisante. Le train avant, qui n'engage pas pour autant, rend la conduite tout à fait évidente. Son empattement court, ses pneus fins et son rayon de braquage réduit permettent de virevolter d'une rue à l'autre, voire de faire "sauter" les bouchons...

Le revers de la médaille apparait à plus haute vitesse sur route, où la stabilité de la moto n'est pas exemplaire - surtout sur revêtement irrégulier ou fatigué. La direction est très sensible aux bosses et aux trous, ce qui n'incite pas à attaquer.

De ce fait, le grip des Perfect ME77 se révèle largement suffisant pour se balader et n'a jamais fait défaut au cours de notre courte - mais instructive - prise de contact hivernale. Seuls quelques tests de freinage ont fini par faire décrocher les Metzeler...

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • 1185 km au départ
  • Parcours : 75 km
  • Routes : petites routes et ville
  • Pneus : Metzeler Perfect ME77
  • Conso moyenne : 4,4 l/100km
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS SR400

  • Authentique ancienne (et neuve !)
  • Evidente à prendre en main
  • Performances conformes aux attentes
  • Bonne pour le moral et le permis

POINTS FAIBLES SR400

  • Tarif élevé
  • Vibrations dès les mi-régimes
  • Selle trop fine
  • Kick à (re)dompter