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Paris, le 6 mars 2014

Essai Yamaha SR400 : le retour de la mamie

Essai Yamaha SR400 : le retour de la mamie

Évincée du catalogue français en 1982, la SR400 réapparait en 2014 ! Avec sa bonne vieille moto monocylindre, Yamaha compte faire vibrer la corde nostalgique des motards français. Moto-Net.Com a pu la tester le temps d'une journée. Contact !

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Le charme de l'ancienne Yamaha

Les Japonais, qui n'ont jamais été privés de SR, célébraient même en grandes pompes les 30 ans du modèle en 2008. Pour marquer le coup, Yamaha avait publié un excellentissime - mais incompréhensible pour ceux qui ne maîtrisent pas le japonais - minisite dédié à la SR400.

En perdant bêtement son temps fouillant minutieusement le site global de Yamaha, on trouve même un exemplaire du modèle 2002 de la SR400 à monter soi-même en origami (comme la mémorable scène du GP de Laguna Seca 2008), accompagné de son kit reprenant les différents coloris de réservoirs classés par années !

Les fans français de la SR400 ne sont pas totalement laissés pour compte, puisqu'une longue page du "Design Cafe" a récemment été consacrée à leur idole dans la langue de Molière. Intitulé "SR400 : l'appel du coeur depuis 1978", cet article dévoile quelques infos intéressantes...

"Pour la XT, l'accent avait été mis en priorité sur la fiabilité et la simplicité, et sa carrière prouve le bien-fondé de ces choix", expose Yamaha. "Pour la SR s'ajoutait un autre critère d'importance : la facilité d'usage. C'est pour cela que furent développés l'allumage électronique et un ingénieux dispositif de décompresseur automatique, par la suite repris sur tous les gros monocylindres 4-temps".

"Pour l'anecdote", précise l'ingénieur responsable de la mécanique de la XT, Shiro Nakamura, "ce génial dispositif naquit d'une vilaine entorse que se fit M. Morinaga, directeur technique de Yamaha Motor, en démarrant un prototype... Priorité fut alors immédiatement donnée à la facilité de démarrage et au système antiretour !"

On notera que sur la SR400 de l'an 2014 le décompresseur est manuel, ce qui ne va pas sans compliquer la tâche du néophyte... Mais nous y reviendrons un peu plus tard, lors de la mise en route de ce charmant petit monocylindre.

En poursuivant son tour du propriétaire, MNC constate la présence d'un frein à tambour à l'arrière, un élément devenu rarissime de nos jours. À l'avant se trouve un simple disque : d'abord placé du côté gauche, il avait été évincé entre 1984 et 2001 par un tambour avant de revenir - à droite - sur la version actuelle.

Vintage, la SR400 a tout de même dû faire une concession pour poursuivre sa carrière : en 2009, la mamie Yamaha a subi une petite "injection"... électronique. Mais l'opération, faite à la va-vite par les ingénieurs nippons, a laissé des cicatrices que nul maquillage habillage ne dissimule...

Ainsi, le système d'injection est bien moins craquant que le petit carburateur qui équipait les anciennes SR, et moins élégant que les faux carbus qui alimentent les Bonneville actuelles. On attendait mieux de la part d'une modèle ultra amorti - on le souhaite pour Yamaha ! - et proposée 5999 euros.

Petite originalité de la SR400 : la partie antérieure de son cadre fait office de réservoir d'huile. On en surveille le niveau via la longue languette du bouchon qui se trouve juste derrière la colonne de direction : facile et pratique.

À quelques centimètres se trouve l'autre bouchon, celui du réservoir d'essence pouvant contenir 12 litres. Équipé d'une serrure - c'est plus sûr -, il est en revanche dépourvu de charnière, ce qui n'est pas des plus pratiques au moment de faire le plein à la station-service.

Au sujet du carburant toujours, il est bon de savoir que la SR400 dispose d'un robinet permettant de couper l'arrivée d'essence, l'injection se chargeant toute seule de passer sur la réserve (témoin sur le compteur). Il permettra aussi aux petits farceurs de piéger le propriétaire de la moto et de le voir s'épuiser sur son kick... Eh oui, car la SR400 démarre uniquement au kick !

Tout comme les chambres à air ou les freins à tambour, le démarrage au kick est remis au goût du jour ! Il requiert un certain coup de main pour gérer la gâchette du décompresseur... et un sérieux coup de pied pour lancer le mono de 399 cc.

La démonstration du mécanicien de chez Yamaha France démontre heureusement qu'avec un peu d'habitude, le démarrage n'est qu'une simple formalité - "que le moteur soit froid ou chaud", nous garantit-il !

Outre sa commodité au moment de graisser sa chaîne, la béquille centrale s'avère très utile et rassurante au moment de démarrer la SR400 : elle permet de se jucher debout sur la moto et de "kicker" efficacement. Bien vu aussi : le témoin de point mort haut logé à droite de la culasse.

Une fois lancé, le moteur tremblote joyeusement et transmet ses "good old vibrations" au motard via la selle et le fin réservoir que l'on enserre sans mal entre les cuisses. Allez hop, en voiture à moto mamie Simone... C'est Moto-Net.Com qui conduit, c'est le lecteur qui klaxonne !

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • 1185 km au départ
  • Parcours : 75 km
  • Routes : petites routes et ville
  • Pneus : Metzeler Perfect ME77
  • Conso moyenne : 4,4 l/100km
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS SR400

  • Authentique ancienne (et neuve !)
  • Evidente à prendre en main
  • Performances conformes aux attentes
  • Bonne pour le moral et le permis

POINTS FAIBLES SR400

  • Tarif élevé
  • Vibrations dès les mi-régimes
  • Selle trop fine
  • Kick à (re)dompter