Essai Tmax 2017 SX et DX : Yamaha donne (vend) son maximum !

Sur un scooter, agrément rime aussi avec praticité. Or le nouveau Tmax propose un coffre un peu plus vaste : deux casques demi-jet peuvent se ranger tête-bêche, mais toujours pas un intégral et un jet, malheureusement. La selle se verrouille automatiquement grâce à la nouvelle version du système "Keyless", installée de série sur les trois modèles 2017 (standard, SX et DX).

Pratique pour ne pas se salir les mains, une valve coudée (et rallongée) est installée sur la jante avant. Derrière curieusement, une basique valve demandera plus de doigté. De même, certains utilisateurs trouveront étrange que les japonais conservent au bout de la boîte à gant une prise 12V de type allume-cigare, alors que l'USB est un format plus commun aujourd'hui.

Bien pensé cette fois, le mécanisme de verrouillage de direction et secondé par un autre qui bloque la béquille centrale lorsque le scooter est posté dessus. Voilà qui devrait empêcher les vols à la sauvette, lors d'un arrêt pour effectuer une simple course (achat d'un antivol, d'une alarme, d'un tazer ?)...

Le problème du vol de Tmax est également abordé - réglé ?! - par Yamaha au moyen d'une application développée par Vodafone Automotive, permettant principalement de géolocaliser son engin et d'être averti si ce dernier bouge alors qu'il était censé rester à sa place de stationnement...

"Ce système est intégré sur les modèles SX et DX afin de décourager les voleurs", estiment les responsables Yamaha. "Son prix est inclus dans celui des scooters, et l'application est opérationnelle la première année. Le forfait annuel sera ensuite proposé à 90 euros, un peu moins si le client s'engage pour une plus longue durée".

Également absent sur le Tmax 2017 "standard", les modes de cartographie moteur (D-Mode) sont présents sur les versions "sportive" et "luxueuse" du maxiscooter Yamaha. En sélectionnant le mode T (Touring), le moteur se montre moins vif dans les montées en régime, donc moins contraignant envers le pneu arrière.

Bien que la différence soit nette entre les modes T et S (Sport), elle ne nous a pas semblé utile... D'une part, car le pilote contrôle précisément les gaz via la poignée "sans fils" et de l'autre, parce que le contrôle de traction TCS est suffisamment efficace.

Aussi, le possesseur du Tmax standard n'a pas de quoi être jaloux face au propriétaire de la version SX affichée 800 euros plus chère. Quelques petits points de finition doivent faire la différence : badges SX, texture du tunnel central, teinte de la fourche et des étriers sur les flancs...

L'embarras du choix, vraiment ?

Finalement, le choix s'effectuera davantage sur les coloris : un unique et classique noir "Midnight" pour le standard, noir mat et brillant "Liquid Darkness" ou bien argent mat - avec jantes bleues façon "Race Blu" - pour le SX. Comptez 800 euros de plus pour le SX... Et 1000 euros supplémentaires pour acquérir le DX !

Dans sa version - très - haut de gamme, le Tmax 2017 reprend la "liquide obscurité" du SX mais troque le coloris sportif par un classieux bleu "Phantom". Mais le Tmax DX ne se distingue pas du SX que par sa teinte : il intègre aussi des équipements intéressants.

Avec la chaleur estivale qui nous a accompagnés durant ce lancement presse (plus de 30°C dans l'air), Moto-Net.Com n'a pas trouvé les poignées et selle - pilote - chauffants plus utiles que le D-Mode. Dès notre retour dans la grisaille parisienne en revanche, notre avis change complètement à leur sujet.

La bulle réglable électriquement nous a instantanément convaincus : dans sa position basse - semblable sur les trois modèles -, le casque et les épaules sont trop exposées au vent sur voie rapide. Une traction de l'index pour sélectionner le réglage de la bulle suivie d'une pression du pouce, et tout cela est effacé.

Alors que le recours aux outils est indispensable sur les modèles standard et SX pour rehausser la bulle de 55 mm, le propriétaire du DX peut élever son écran de 135 mm et s'isoler complètement de l'impact du vent - voire de la pluie à haute vitesse - et du bruit !

En été - donc en ce moment en Afrique du Sud -, on peut choisir la hauteur de la bulle quasiment au millimètre près, afin que les aérations du haut du casque ne soient pas déventées et continuent ainsi de rafraîchir le sommet du crâne.

Les jambes, au contraire, ne peuvent être parfaitement protégées, à moins d'investir dans une jupe. Pendant son roulage, MNC - qui avait beau serré les pieds contre le tunnel central - a ressenti un léger courant d'air remonter le long de ses mollets : tiède et presque plaisant par fortes chaleurs, il risque de devenir désagréable en hiver...

Le Journal moto du Net a également noté que de légères vibrations apparaissaient dans la selle lorsque le régime moteur était maintenu autour de 4000 tr/min, soit environ 70 km/h. Les lecteurs de Moto-Net.Com - qui, comme chacun sait, sont plus tatillons que les autres - nous confirmeront dans les commentaires ci-dessous si leur propre exemplaire leur chatouille le derrière sur le périphérique et autres rocades !

Enfin, dernier atout dans le jeu du DX, le régulateur de vitesse est doublement utile : d'un côté, les radars sont de plus en plus nombreux et discrets en France et de l'autre, le Tmax DX offre une si bonne protection et de si bonnes performances qu'il n'est pas toujours évident de se rendre compte de sa vitesse...

Vous veillerez donc, si vous n'utilisez pas le précieux "cruise control", à jeter fréquemment un oeil sur le compteur de vitesse... qui reste analogique comme le compte-tours, en 2017, y compris dans la version "DeluXe" ! Certes, le petit écran central est mis à jour, mais cela suffira-t-il à contenter l'exigeante clientèle ?

Le Tmax 530 DX méritait peut-être une instrumentation plus sophistiquée, étant donné le montant de la facture : il s'affiche dans les concessions Yamaha à 13 299 €, à mi-chemin entre une Tracer 900 (10 499 €) et une FJR 1300 (17 199 €) !

Un prix indécent pour les adeptes du simple "scooto-boulot-dodo", mais qui ne fera pas tousser les fans du Tmax : ils sont nombreux à en vouloir toujours plus - quitte à payer plus - et ne seront sans doute pas déçus !