• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
TEST
Paris, le 15 février 2013

Essai Tiger Sport 2013 : le 1050 a toujours les crocs !

Essai Tiger Sport 2013 : le 1050 a toujours les crocs !

Concurrencé par les 800 Tiger et par le 1215 Explorer, le Tiger 1050 reste au catalogue de Triumph dans une nouvelle version ''Sport''. Cette nouveauté 2013 se veut plus performante, plus ergonomique et plus stylée que l'ancien modèle. Premier essai !

Imprimer

Le tigre royal sur route

Calé à 140 km/h compteur, le Tiger Sport fait tourner son "Tripeul" un peu plus vite que le Tiger 1050 précédent, en raison de sa dent supplémentaire sur la couronne et d'un sixième rapport de boîte un soupçon plus court. Le régime indiqué par le compte-tours analogique est alors d'environ 5750 tr/min.

À cette vitesse, la protection de la bulle se révèle insuffisante : l'extrémité des épaules et le casque entier sont frappés par le vent. On regrette dans un premier temps la trop petite taille de l'écran, puis, une fois arrêté, l'absence complète de réglage...

 Test Triumph Tiger Sport : le 1050 a toujours les crocs !

Les motards qui prévoient d'effectuer de longs parcours auront donc intérêt à investir dans la bulle "Touring" disponible dans le catalogue accessoires Triumph : comptez 170 euros pour un élément plus haut de 5 cm et plus large de 2,2 cm (voir la liste des accessoires et leurs tarifs en dernière page).

Le confort de selle en revanche est très satisfaisant. En se reculant au maximum - on ne s'éloigne pas trop du guidon pour autant -, le pilote dispose d'une assise large et agréable qui permet de faire défiler plusieurs dizaines de kilomètres sans ressentir la moindre gêne.

Idem au niveau des jambes : la position de conduite n'incommodera personne, pas même les motards aux longues gambettes. Ainsi, équipé d'une bulle haute à défaut d'un régulateur de vitesse (qui ne peut pas être installé sur le 1050), le Tiger Sport pourrait presque concurrencer son aîné Explorer !

 Test Triumph Tiger Sport : le 1050 a toujours les crocs !

Exempt de toute vibration déplaisante, le Tiger Sport bénéficie en outre d'une stabilité remarquable dans les grandes courbes. Le pilote se délecte autant que sa moto à passer très rapidement - trop, si l'on se fie aux limitations de vitesse - dans les enchaînements de longs virages, en toute confiance et en sécurité.

Mais c'est en déboulant sur les routes nationales ou départementales que le Tiger 1050 replonge dans son véritable habitat naturel : plus léger et plus agile que l'Explorer (235 kg contre 259), la version "Sport" dévore mieux les petites portions viroleuses !

Le dernier né d'Hinckley permet d'y entretenir un très bon rythme sans forcer ni sur le bonhomme, ni sur le moteur !

 Test Triumph Tiger Sport : le 1050 a toujours les crocs !

Le 3-cylindres dispose de suffisamment de couple (104 Nm au maxi, disponibles 2000 tours plus tôt que les 98 Nm de l'ancien 1050 !) et d'allonge (125 ch contre 115 auparavant) pour tout négocier sur le 4ème rapport.

Il n'y a guère qu'en sortie d'épingle que l'on est obligé de descendre une vitesse ou deux. En ouvrant sèchement sur le deuxième rapport, la roue avant peut éventuellement se délester mais le phénomène est rarissime et le contrôle de la direction est total.

Rempli à tous les régimes, le moteur du Tiger Sport dispense des accélérations et des reprises très velues qui s'accompagnent passés 7500 tr/min d'un léger feulement. Le travail sur la boîte à air et l'échappement n'a pas uniquement servi à trouver 10 chevaux supplémentaires (soit 125 en tout) : il donne au tigre un véritable supplément d'âme !

Les pneus d'origine (Pirelli Angel ST) autorisent des prises d'angle impressionnantes qu'on n'oserait moins facilement - voire jamais ! - déclencher au guidon des Tiger 800 aux gommes moins sportives.

 Test Triumph Tiger Sport : le 1050 a toujours les crocs !

"Il est possible de mettre des pneus encore plus sportifs sur le Tiger Sport, mais nous avons sélectionné ses Pirelli pour leur excellent compromis", nous précise le pilote de développement Triumph. "Avec eux, vous pouvez rouler fort et longtemps en étant très chargé, aucun souci !"

À titre d'information, trois autres modèles de pneumatiques sont préconisées par Triumph pour son nouveau Tiger Sport : Metzeler Z8, Michelin Pilote Road 3 et Dunlop Roadsmart.

 Test Triumph Tiger Sport : le 1050 a toujours les crocs !

Une seule petite glisse à la réaccélération a momentanément modéré nos ardeurs, mais elle était davantage due à la poussière sur la route à ce moment précis - et à un degré d'optimisme trop élevé de la part du pilote ! - qu'à un défaut de grip de la part des pneus.

Certains pourront estimer qu'un contrôle de traction serait le bienvenu sur une moto vouée à rouler sur tous types de routes dans toutes les conditions, mais la volonté de Triumph d'afficher le Tiger Sport à un prix plancher (12 490 euros) a eu raison de cette aide au pilotage.

Si les performances moteur devraient faire l'unanimité, les freins pourraient, eux, décevoir une minorité de "païlotes" attirés par le suffixe "Sport" de ce nouveau Tiger : le mordant n'est pas exceptionnel et il faut insister sur le levier pour disposer de toute sa puissance.

 Test Triumph Tiger Sport : le 1050 a toujours les crocs !

Néanmoins, Moto-Net.Com est convaincu que l'immense majorité des dompteurs de Tiger n'y trouveront pas à redire. Tous apprécieront en outre le fait que la neutralité de la moto en courbe n'est pas mise à mal lors des prises ou lâchés de frein sur l'angle.

D'une manière générale, le Tiger Sport bénéficie d'une stabilité accrue, amélioration due à une légère révision de ses cotes : empattement allongé de 3 cm, inclinaison de la fourche fermé de 0,4° mais chasse augmentée de 4 mm.

En haussant le rythme, il est toutefois possible de mettre à mal l'équilibre de l'ensemble. Les freinages costauds font un peu trop plonger le Tigre et le train avant manque alors d'un poil de précision.

 Test Triumph Tiger Sport : le 1050 a toujours les crocs !

Idem lors des changements vifs d'angle ou dans les sorties de courbes musclées : le poids de la bête transféré d'un seul coup sur l'amortisseur arrière entraîne quelques rebonds qui peuvent nuire à la tenue de piste route !

Les gros rouleurs ou "commuters" (adeptes du moto-boulot-dodo) qui ne visent pas le chrono lui passeront volontiers ce relatif manque de rigueur à allure très soutenue. Il leur sera sans doute plus difficile de supporter le sifflement moteur, lassant à la longue comme au quotidien...

Si, pour tous les enfants, le lion est le roi de la jungle, il se pourrait que pour certains motards, le Tiger Sport devienne le roi des routes ! Sur ce domaine précis, la victoire du nouveau 1050 sur ses frères de 800 et 1215 cc ne fait aucun doute.

Mais la nouveauté Triumph 2013 s'imposera-t-elle également sur ses adversaires venus d'autres contrées comme la Kawasaki Versys 1000, la Ducati Multistrada 1200 ou la KTM 990 SMT, par exemple ? Réponse à suivre sur Moto-Net.Com : restez connectés !

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèle d'origine
  • Parcours : 210 km
  • Routes : petites routes, ville et autoroute
  • Pneus : Pirelli Angel ST
  • Problèmes rencontrés : un unique souci de redémarrage à chaud. Triumph assure qu'en utilisation "normale" (sans attaquer comme un journaleux et redémarrer la moto toutes les deux minutes), la nouvelle batterie de 14 Ah (12 Ah précédemment) tient parfaitement le coup.
 
 
 

POINTS FORTS TIGER SPORT

 
  • Triple 1050 doux et sauvage !
  • Compromis sport/confort
  • Monobras et jante very élégants
  • Aspects pratiques presqu'au top
 
 
 

POINTS FAIBLES TIGER SPORT

 
  • Bulle trop petite et non réglable
  • Rayon de braquage un poil limité
  • Absence de traction control
  • Aspects pratiques presqu'au top