Essai Satelis 125i : changements, dans la continuité...

Dès les premiers tours de roues, on retrouve la maniabilité exceptionnelle du Satelis, dont l'empattement (1500 mm) et le rayon de braquage courts favorisent les manoeuvres en cycle urbain. Confortablement installé, le conducteur profite d'une vue dégagée et de la bonne protection au vent du pare-brise haut (445 mm)

On bénéficie également d'une rétro-vision efficace grâce aux rétroviseurs asphériques proposés de série, dont la forme convexe des miroirs permet de réduire l'angle mort latéral, tout en grossissant légèrement la vue arrière.

Les jambes sont un peu exposées malgré la relative largeur du tablier, mais des déflecteurs additionnels sont proposés en option.

Bien campé sur ses roues de 14 et 13 pouces (Av et Ar), le Satelis fait preuve d'une stabilité rassurante en ligne droite comme à l'inscription en courbes. La manoeuvre s'effectue sans réticence ni vivacité excessive, avec une rondeur bienveillante à laquelle contribuent efficacement les nouveaux pneus Michelin Pilot SC, dont le grip nous a semblé pertinent tout au long de ce premier essai.

Dans un contexte urbain, c'est surtout la sonorité moteur, en nette régression ("-3 dB", d'après le constructeur), et l'impression de souplesse accrue qui prédomine. A tel point que l'on se demande si l'on n'y a pas perdu au change ?

De fait, force est de reconnaître que la nouvelle mouture du bloc Peugeot n'est plus aussi vindicative et rageuse qu'auparavant. Les démarrages et accélérations n'en demeurent pas moins satisfaisants, mais la montée en régime se fait à présent de manière plus linéaire et le Satelis 125i met plus de temps pour atteindre son régime maxi.

Sur route, le comportement dynamique demeure excellent, le Satelis "nouveau" conservant le robuste châssis double berceau tubulaire en acier haute résistance de son prédécesseur, associé à une fourche à tubes de 37mm et un combiné amortisseurs hydraulique de bonne facture (réglable en 4 positions de précharge).

L'ensemble fait effectivement preuve d'une grande stabilité en ligne à haute vitesse sur voies rapides. Même constat sur les petites routes tortueuses de la Vallée de Chevreuse, où les journalistes présents n'ont pas ménagé leur peine afin de mieux cerner les limites de l'engin sur ce type de routes.

Incisif à la mise sur l'angle lorsqu'on le sollicite au guidon, à l'aise dans les changements de direction rapides, suffisamment bien suspendu pour ne pas trop subir les imperfections du revêtement routier de type raccords saillants et autres nids-de-poule, le Satelis 2 affiche une sérénité certaine dans ce contexte routier.

Le nouveau moteur se prête de bonne grâce à toutes nos sollicitations, tractant sans trop de peine les près de 180 kg de l'engin en ordre de marche (160 kg à sec sont annoncés sur la fiche technique, cf dernière page de cet essai).

En pointe, le Satelis "bis" fait par contre moins bien que son prédécesseur, avec une vitesse compteur relevée de 110 km/h lors de cet essai (le modèle précédent affichait 130 km/h compteur pour 115 réels au GPS). À sa décharge, le Satelis essayé n'avait que 700 km au compteur et devrait donc se libérer au fil des kilomètres.

La plage d'utilisation nous a par ailleurs semblée plus large, avec une progressivité accrue et sans rupture dans la montée en charge, comme précédemment. Tout ceci avec une sonorité nettement moins présente et une consommation d'essence moyenne de 3,6 litres/100 km (données constructeur...), qui lui conférerait au final une autonomie théorique de plus de 350 km grâce à son réservoir de 13,2 litres. Chiffres que nous n'avons pas eu la possibilité de vérifier lors de cette rapide présentation presse.