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Paris, le 18 juin 2021

Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

La Meteor 350 arrive en ce moment dans les concessions Royal Enfield. Son impact sera-t-il aussi retentissant que le trail Himalayan 410 ou le Twin 650 ? L’importateur SIMA n’y croyait pas, avant de monter sur ce mini cruiser. Qu’en pense Moto-Net.Com au terme de son test éclair ? Réponse...

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Essai Meteor 350 page 2 : Authentique et moderne

Sous ses airs de moto à l’ancienne, la Meteor bénéficie d’équipements modernes. Les commodos, par exemple, sont aussi ergonomiques que stylés. Le compteur mixe habilement tachymètre à aiguille et fenêtre digitale qui affiche le niveau d’essence, l’heure, le rapport engagé, le kilométrage total et deux partiels (gérés via une gâchette au guidon).

À droite de ce bloc principal se trouve un second écran tout rond et tout en couleur qui, par défaut, indique une seconde fois l’heure - pas nécessairement exactement la même d’ailleurs. Il permet surtout de bénéficier d’un guidage "virage par virage" une fois l’application Royal Enfield (gratuite) lancée sur le smartphone préalablement connecté à la moto !

 Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

Curieusement, Moto-Net.Com n’est pas parvenu à trouver l’appli officielle sur le "PlayStore" et a dû emprunter l’iPhone du bien nommé "Service Manager" français pour tester et valider cet accessoire monté d’origine (!) sur cette petite moto. Les "commuters" - et quelques grands voyageurs ? - seront sans aucun doute comblés par ce Tripper.

Pour profiter des heures durant de ce dispositif (couplé à Google Maps, donc continuellement mis à jour), Royal Enfield a eu la bonne idée de glisser une prise USB sous la commande d’embrayage. Aucun risque donc de tomber en rade de batterie sur son smartphone. Pratique pour se faire guider, mais aussi pour téléphoner !

 Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

Autre élément présent sur toutes les Meteor 350 : la béquille centrale, tellement utile pour entretenir sa chaîne ! Royal Enfield se démarque judicieusement de ses concurrents qui proposent la plupart de leurs motos sans, afin de grignoter quelques kilogrammes sur la fiche technique et améliorer leurs ventes d’accessoires. De bons calculs ?

De même, en très bon petit cruiser, la Meteor profite d’un sélecteur double branche qui permet de monter les - cinq - rapports d’un petit coup de talon. En revanche, la Royal Enfield se passe de leviers réglables... mais leur écartement conviendra heureusement à la majorité des utilisateurs/trices.

 Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

Petits et grands trouveront leur place à bord de ce cruiser : la selle à seulement 765 mm du sol simplifie les manœuvres tandis que les repose-pieds en avant détendent les jambes. Le guidon large et reculé offre une position de conduite droite et naturelle.

Un cruiser pour petits et grands

Grâce à son centre de gravité placé très bas, la Meteor 350 paraît plus légère que les 191 kg annoncés sur la fiche technique. C’est un autre atout de ce type de moto custom, que nos concitoyens ont parfaitement intégrés : les bons scores des Vulcan S et Rebel en France le démontrent !

Plus inattendue, la souplesse des suspensions permet d’affronter des rues pavés et des ralentisseurs sans déguster. Juché sur une Himalayan 410, notre ouvreur ralentit à peine pour franchir ce type d’obstacles, forçant Moto-Net.Com à ne pas - trop - ménager sa Meteor. Or cette dernière s’en sort très bien !

 Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

La fourche, notamment, peut encaisser de gros chocs sans donner trop de mouvements à la moto le reste du temps. La capacité d’absorption des deux amortisseurs arrière est moindre, mais ils filtrent déjà très bien la majorité des imperfections du bitume. La selle se charge du reste...

Bien plus large que sur un roadster, la selle de notre mini cruiser permet au pilote de répartir son poids sur l’intégralité de son fessier. Le confort est donc meilleur, que l’on affronte d’interminables bouchons en ville ou d’innombrables bornes sur route.

 Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

Le moteur "longue course" participe grandement à ce remarquable agrément de conduite. Son injection parfaitement calibrée, sa surprenante souplesse pour un petit monocylindre, sa sélection de vitesses douce et son embrayage progressif rendent la moto évidente de prise en main.

Simple - arbre à came en tête - et efficace, le mono n’est évidemment pas un foudre de guerre. On peut même le qualifier de veau, sans que ce soit péjoratif : un bébé vache, c’est aussi mignon dans les champs que tendre sous la dent... Et puis tous les motards ne conçoivent pas leurs promenades comme autant de sessions de rodéo à dos de taureau, si ?

Un veau, c’est mignon tout plein

Compte tenu du rapport puissance/poids, il faut nécessairement brusquer la Meteor pour devancer les voitures et camionnettes. À peine plus puissante qu’une 125 mais sensiblement plus coupleuse, la 350 n’a toutefois pas besoin de rester continuellement dans les tours pour garder un peu d’avance sur le flot de circulation ou le remonter.

 Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

Moto-Net.Com apprécie aussi que les vibrations soient réduites à néant sous 80 km/h : merci l’arbre d’équilibrage, la bonne selle et l’épaisse garniture de caoutchouc sur les repose-pieds ! Au-delà, de légers grésillements sont perceptibles mais ne gâchent en rien le plaisir de se promener tambour battant piston chantant !

Le dernier atout charme de la mécanique Royal Enfield est en effet sa bande son. Douce et mélodieuse, la sonorité qui émane du joli pot bas est bien présente, mais jamais saoulante ! Un excellent point pour une moto au programme essentiellement urbain et périurbain. Avec l’échappement d’origine, on ne peut l’accuser de nuisance sonore.

 Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

Côté freinage, quelques brusques prises de levier révèlent en premier lieu que le grip des pneus Zoom Plus de la marque indienne Ceat est tout à fait convaincant sur bitume sec et chaud. MNC observe aussi que leur travail est facilité par le manque de mordant de l’étrier avant ByBre (Brembo indien) et sa puissance modérée ensuite.

Avec son grand disque arrière (270 mm  contre 300 devant) et malgré son étrier simple piston (Vs 2), le frein arrière nous est paru plus incisif. Comme sur les gros customs donc, le recours à la pédale - finement dosable - est nécessaire pour ralentir rapidement la moto.

 Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

À l’instar des cruiser de plus grosses cylindrées également, la roue avant (de 19 pouces) tend à accentuer les prises d’angles lorsqu’on circule à très basse vitesse et que l’on profite pleinement de l’exemplaire rayon de braquage. Heureusement, la direction légère permet de corriger aisément ces éventuels excès de prise d’angle.

Les excès de vitesse aux commandes de la Meteor 350 ne devraient pas poser plus de souci... Attention cependant car MNC a rapidement atteint les 120 km/h dans la descente de l’A13 en regagnant Paris. Or cette portion est limitée à 110 km/h (radar !), puis 90 et 70 sous le pont (radar tronçon !). Gaffe quand même, donc !

 Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

La sensation de vitesse est d’ailleurs amoindrie sur la déclinaison Supernova de la Meteor : son pare-brise - habilement ajouré pour limiter l’effet main-dans-le-dos - protège efficacement le buste du pilote et dévente le premier tiers du casque. De quoi supporter les roulages marathons autorisées par le gros réservoir.

En plus de donner à la moto un gabarit de moyenne cylindrée, le réservoir de 15 litres chargé d’abreuver la frugale Meteor 350 lui offre une autonomie hors-normes : à raison de 2,79 litres d’essence brulés tous les 100 kilomètres, la Royal Enfield devrait pouvoir parcourir plus de 500 km sans coup de pompe !

Verdict MNC : une Bullet en plein coeur ?

À l’issue de ce test éclair, MNC reconnaît être tombé sous le(s) charme(s) de cette petite moto : son agrément de conduite est surprenant pour un mini cruiser muni d’un monocylindre, son ergonomie s’adapte à tous, son équipement est complet (Tripper, USB, centrale, double sélecteur, etc) et son tarif concurrence les moyennes cylindrées d’occasion... la garantie 3 ans en plus !

La Meteor 350 pourrait bien faire craquer des permis A2 en quête d’une première moto facile à chevaucher et sympa à exposer sur une terrasse de café. Idem pour des permis A qui recherchent une "seconde" moto pour le quotidien - et sont allergiques au scooter -, afin de réserver leur chère et grosse cylindrée pour les balades en week-end et voyages en vacances.

 Essai Royal Enfield Meteor 350 : mini cruiser, maxi coup de coeur ?

Le succès commercial de cette nouvelle Royal Enfield dépendra néanmoins de la capacité des motards français à se détacher de la cylindrée : extrêmement populaire en Inde, les 350 cc sont boudées en France car pas assez valorisantes. Autre baton dans les jantes du mini cruiser : le retour d’un roadster au nom évocateur !

Cette Meteor inaugure en effet chez Royal Enfield une toute nouvelle plateforme (nom de code "J") sur laquelle se baseront prochainement trois autres modèles... Or le retour de la Bullet est acquis, ce qui fera nécessairement de l’ombre à la Meteor ! Quelles seront les deux autres déclinaisons ? MNC parie sur un scrambler et un cafe racer... Restez connectés !

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèle :  Supernova
  • Pneus : Ceat Zoom Plus
  • Parcours : ville et  voie rapide
  • Km au départ : 58 km
  • Roulage : 54  km
  • Conso moy : Non mesurée
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS METEOR 350

 
  • Agrément de conduite
  • Dotation de série
  • Tarif neuf et garantie 3 ans
 
 

 

POINTS FAIBLES METEOR 350

 
  • Cylindrée populaire... en Inde
  • Bientôt éclipsée par la Bullet ?
  • Frein avant faiblard