Pour faire sa place sur le segment des pneus moto Sport Touring - qui aurait augmenté de 52% en Europe entre 2002 et 2010 -, le nouveau pneu Sportmax Roadsmart II concentre tout le savoir-faire de Dunlop (groupe Goodyear). Premier essai.
Faire de la moto en Corse est un régal pour tout motard normalement constitué : serpentant à travers des paysages de cartes postales, le réseau routier Corse offre une variété infinie de virages... et presque autant de changements d'états de la chaussée !
Tantôt relativement larges et bien revêtues, tantôt aussi étroites, pentues et cabossées qu'un sentier de chèvre, les routes Corse mettent à l'épreuve pilote, monture et pneumatiques ! Dans ces conditions délicates et parfois même surprenantes (qui aurait parié qu'un cochon sauvage pouvait faire la sieste au milieu d'une épingle ?), le Roadsmart II assure et surtout rassure.
Découvert au guidon d'une Street Triple, il séduit immédiatement par sa mise en action rapide. Même si les températures estivales de cette arrière saison ensoleillée joue en sa faveur, le Roadsmart 2 accepte des freinages et des accélérations soutenus dès les premiers kilomètres. Voila qui met en confiance, surtout aux abords de virages totalement dépourvus de barrières de sécurité alors qu'ils surplombent de profonds précipices !
Neutre lors de la mise sur l'angle, l'avant ne grève guère l'agilité diabolique du roadster d'Hinckley, tandis que le grip offert par l'arrière permet d'exploiter la fougue du 3-pattes. A peine moins vif et précis qu'un pneu Hypersport, le Roadsmart II n'a pas ce côté "lourdaud" commun à certaines enveloppes Sport-Touring.
Ce sentiment de facilité perdure au guidon d'une VFR 800 V-TEC : l'équilibre si abouti de l'ex-fleuron Sport-GT Honda n'est absolument pas altéré et quelques grandes courbes avalées tambour battant démontrent que la stabilité est elle-aussi au rendez-vous.
Homogène, le Roadsmart II offre un niveau grip élevé et constant : la moto ne "tombe" pas soudainement sur l'angle et le changement de dureté de gomme entre la bande de roulement (20 à 25% du pneu) et les épaules n'engendre aucune réaction parasite pendant l'inclinaison.
Pour clôturer ce road trip, une petite centaine de kilomètres en compagnie d'une BMW R 1200 RT confirment la pertinence de la composition JLB : étant donné qu'il minimise les mouvements d'assiette, le Telever de l'Allemande occasionne en effet beaucoup plus de contraintes sur l'avant, ce qui tend à augmenter les mouvements de carcasse sur les phases de (gros) freinages.
Or, la carcasse du Sportmax Roadsmart 2 "encaisse" sans moufter les 259 kg de la Béhème lors de prononcés freinages en descente, tandis que la non activation de l'ABS lors de brutales prises de freins sur des zones glissantes et bosselées confirme son impressionnante adhérence.
Enfin, le Roadsmart II n'amplifie pas les chocs au passage des bosses, pas plus que les vibrations qu'entraînent, par exemple, le roulage sur un bitume granuleux. Cependant, en toute franchise, le confort reste une donnée subjective, qui dépend plus de la qualité des suspensions d'une moto que de celle de sa monte pneumatique !
Dès lors, affirmer que les 10% de confort supplémentaires qu'offriraient le Roadsmart 2 se ressentent précisément relève de la gageure. Sur ce point, MNC ne peut que s'en remettre aux savants calculs des ingénieurs Dunlop et aux résultats des quelque 670 000 km de tests qu'a subit le RS II pendant son développement !
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