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Le Castellet (83), le 11 février 2014

Essai MV Agusta Dragster 800 : c'est du Brutale !

Essai MV Agusta Dragster 800 : c'est du Brutale !

Sur la base de sa Brutale 800, MV Agusta élargit sa gamme avec la Dragster, dont le look et la dénomination évoquent le Ducati Diavel... Mais un essai sur route et piste montre qu'en réalité, cette nouvelle moto s'avère plus roadster que power cruiser.

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Un beau jouet

En chevauchant la Dragster 800, la position de conduite et la bonne ergonomie des commandes surprennent agréablement. Les repose-pieds reculés incitent à basculer le buste vers l'avant, mais l'appui sur les poignets n'est pas trop prononcé et les genoux trouvent facilement leur place autour du réservoir de 16,6 litres. Autant de facteurs contribuant à une bonne préhension de la moto.

La hauteur de selle de 811 mm conviendra à la plupart des gabarits, à l'inverse du confort d'assise, relativement ferme à l'usage. L'éventuel passager devra pour sa part se contenter d'un strapontin minimaliste et glissant, ainsi que de minuscules "poignées" de maintien dissimulées à l'arrière.

Contact, démarreur : le "Tre Pistoni" délivre une sonorité agréable et rythmée via ses trois sorties d'échappement caractéristiques réunies superposées du côté droit. Dès les premiers tours de roues, la Dragster 800 fait preuve une excellente stabilité et d'une bonne maniabilité générale.

Son rayon de braquage n'est pas très court, mais suffit à conserver une bonne capacité de manoeuvre en cycle urbain. Notre essai débute sur une route encore humide en direction de la célèbre route des crêtes, qui relie Cassis à la Ciotat en passant par le Cap Canaille, réputée pour sa vue sur le massif des calanques et la Méditerranée.

A bas régimes, on ne peut qu'apprécier le dosage fin et précis de l'accélération gérée par le système électronique ride-by-wire : quel progrès par rapport aux premières versions ! Les à-coups auparavant ressentis à basse vitesse sur un filet de gaz sont de l'histoire ancienne, tout comme les phénomènes "d'accrochages" ressentis sur les générations antérieures des boîtes de vitesses du 3-pattes.

Le temps de monter les pneus Pirelli Diablo Rosso II en température et le rythme augmente sensiblement. Aux allures usuelles, le train avant se montre précis et facile à balancer d'un bord à l'autre dans les enchaînements de virages. L'agilité est sans surprise légèrement moindre que sur la Brutale 800, dans la mesure où le pneu arrière est passé de 180 à 200 mm de large sur la Dragster.

Toutefois, cette vivacité inférieure à celle du roadster n'a rien de véritablement rédhibitoire à rythme enroulé. Le rythme augmentant au fur et à mesure que le bitume sèche, la relative souplesse des suspensions en réglage d'origine apparaît en revanche plus contraignante...

La fourche Marzocchi de 43 mm plonge un peu trop vivement au freinage et l'amortisseur Sachs réagit sèchement aux contraintes, perturbant d'autant plus la tenue de cap que le pneu arrière plus large à tendance à faire sous-virer l'ensemble en courbes rapides.

Il suffit heureusement de s'aider du poids de son corps pour corriger le tir et aider la Dragster à conserver la trajectoire souhaitée. Le freinage est pour sa part d'excellente facture, avec un dosage précis, un mordant et une puissance très satisfaisants à l'avant.

Le déclenchement rapide de l'ABS lors du recours au frein arrière ternit cet excellent tableau. Dommage, car la centrale se montre presque totalement transparente à l'avant, même sur le mouillé.

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • 940 km au compteur
  • Parcours routier : 70 km
  • Circuit du Castellet : 3 sessions de 15 mn
  • Pneus : Pirelli Diablo Rosso 2
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS MV AGUSTA DRAGSTER 800

  • Moteur efficace et punchy
  • Bonne position de conduite
  • Freinage puissant et dosable
  • Look agressif à souhait

POINTS FAIBLES MV AGUSTA DRAGSTER 800

  • Prix élevé
  • Finition en progrès, mais encore perfectible
  • Pneu de 200 bon pour le look, moins pour l'agilité
  • ABS arrière très sensible