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ESSAI
Paris, le 19 juillet 2011

Essai KTM 990 Adventure : Ready to Travel !

Essai KTM 990 Adventure : Ready to Travel !

Si les motos routières KTM sont plutôt orientées Ready to Race conformément au slogan du constructeur autrichien, l'Adventure 990 invite davantage au voyage. MNC l'a vérifié dans le Sud entre mer et lavande, parmi les cyclistes et les camping-cars. Essai.

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L'âge de raison

Depuis sept ans, la KTM Adventure sillonne les routes et les pistes du monde entier. La voyageuse autrichienne est sortie en 2004, lorsque KTM empilait les succès au Dakar avec la régularité d'un métronome, grâce notamment à son fameux bicylindre LC8.

C'est précisément ce moteur largement éprouvé qui servira de base à la toute nouvelle - et très attendue ! - gamme routière du constructeur de Mattighofen. Et c'est ainsi que la 950 Adventure voit le jour, marquant l'incursion de Katoche hors des sentiers battus.

7 ans de progrès

Si certaines motos prennent de sérieux coups de vieux avec les années, la KTM Adventure s'est en revanche plutôt bonifiée avec le temps. Dévoilée avec un V-twin de 950 cc alimenté par carburateurs, elle est aujourd'hui propulsée par le 999 cc injecté, un bloc à la fois plus agréable et moins gourmand en carburant.

Autre progrès notoire : l'Adventure est maintenant dotée en série d'un ABS déconnectable fabriqué par Bosch. Enfin, la moto d'essai que nous a confiée KTM était totalement équipée pour le voyage.

Au total, ce sont presque 1 400 € d'équipement qui en font une grande routière : un pare-brise haut, deux valises en alu de 37 litres et leurs supports, une sacoche de réservoir et un impressionnant "pare-buffles" orange !

Une gueule bien à elle

La KTM Adventure n'a quasiment pas évolué esthétiquement depuis sa sortie et conserve son look taillé à la serpe qui lui donne ses airs de gros insecte. Les lignes ne sont pas des plus fluides, mais le look baroudeur et fonctionnel est bien au rendez-vous.

Le coloris blanc et noir de notre moto d'essai est plutôt réussi mais que les fans se rassurent : l'Adventure demeure disponible en orange, la couleur emblématique de la marque autrichienne.

La qualité des matériaux et la précision des assemblages sont de bonne facture. On pourra juste critiquer la finition de certains accessoires estampillés KTM : un rivet du système de verrouillage des valises s'est ainsi perdu en route, tandis que les clips en plastique des sangles du tapis de la sacoche donnaient déjà des signes de faiblesse.

En 2004, KTM arrivait tard sur le marché des gros trails routiers : les Tiger et autres Varadero étaient déjà fermement installées tandis que la R 1200 GS fraîchement dévoilée défrayait la chronique. Mais les Autrichiens pouvaient capitaliser sur leur expérience en tout-terrain pour concevoir ce trail de 1 000 cc. Un trail routier, certes, mais léger et capable d'emprunter des petits chemins.

Le trail à l'autrichienne

Malgré son gabarit imposant, son poids reste contenu puisqu'il flirte avec les 230 kg tous pleins faits. Sa vocation de polyvalence route/tout-terrain est encore affirmée par ses grandes et fines roues (21 pouces à l'avant, 18 à l'arrière), sa monte pneumatique mixte et ses débattements de suspension conséquents (210 mm).

Côté équipement, KTM n'a pas mégoté. Les accessoires ne sont pas pléthoriques, mais la qualité est bien là : freinage Brembo, grosse fourche White Power de 48 mm réglable dans tous les sens, embrayage hydraulique, prise 12 V, sabot moteur et porte-paquets en alu, protège-mains, warnings, béquille centrale...

En revanche, il faudra se passer d'une jauge de carburant et se contenter d'un voyant de passage en réserve (avec les deux réservoirs communicants, la mise en place d'un niveau n'est pas facilitée). Outre l'odomètre et les deux trips, le tableau de bord indique les températures extérieure et moteur : bien vu !

Top position

La position de conduite proposée par l'Adventure est très agréable sans être trop typée trail. On observe par exemple que le guidon - à section variable - tombe bien sous la main sans écarter excessivement les bras comme c'est le cas sur une BMW R 1200 GS.

La hauteur de selle de 860 mm ne rassurera pas forcément les moins d'1,80 m qui devront faire attention aux dévers au moment de poser pied à terre. Heureusement, même si le centre de gravité est assez haut - en particulier avec les valises et le réservoir pleins -, l'équilibre général de la moto reste très sain. La selle offre un bon compromis entre confort et finesse pour ne pas trop écarter les jambes à l'arrêt.

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine avec 1950 km au compteur
  • Parcours : 1300 km
  • Routes : Virolos, autoroute et ville
  • Pneus : Pirelli Scorpion A/C
  • Problèmes rencontrés : RAS, à part un rivet du système de verrouillage des valises mystérieusement disparu

POINTS FORTS

  • Efficacité et facilité sur route
  • Confort général
  • Polyvalence route/piste

POINTS FAIBLES

  • Chauffe vite en ville
  • Hauteur de selle
  • Consommation et autonomie