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ESSAI
Paris, le 2 août 2012

Essai KTM 690 Duke 2012 : le road movie façon mono

Essai KTM 690 Duke 2012 : le road movie façon mono

Cette 4ème saison du feuilleton autrichien KTM Duke est sans doute la plus passionnante... et la plus surprenante : alors qu'on s'attendait à un huis clos, c'est une grande épopée qui est au programme... Essai de la 690 Duke 2012 entre mer et montagne.

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La Duke KTM et la route de l'Empereur

Les deux journées précédentes au guidon de la 690 Duke 2012 nous ont fait entrevoir un bon potentiel à coller la banane dans les virolos ! Plutôt que de se farcir l'interminable traversée de Grasse, il est préférable de passer par le Col de Vence et Gréolières pour rattraper la N85 un peu avant Castellane.

Ces routes aussi désertes que magnifiques permettent enfin de lâcher les chevaux et de se faire vraiment plaisir. On retrouve immédiatement ce qui fait la force de l'ensemble des KTM de route : une homogénéité fabuleuse entre le moteur et la partie cycle.

Plus efficace et linéaire que réellement sensationnel, le monocylindre "six-quatre-vingt-dix" nous revient métamorphosé. On a l'impression qu'il a gagné 15 chevaux plutôt que les 5 annoncés ! Dans le sinueux, la nouvelle Duke et ses 164 kg tous pleins faits bondit de virage en virage comme une furie !

Bien sûr, il faudra continuer à jouer habilement de la boîte pour rester sur la bonne plage de régime, soit entre 5 000 et 8 000 tr/mn. Outre ses sensations et le compte-tours, on pourra même s'aider du nouvel indicateur de rapport engagé qui fait son apparition au tableau de bord.

Autre nouveauté, l'accélérateur électronique de type Ride by Wire n'apporte rien d'extraordinaire mais a au moins le mérite de ne pas se faire remarquer ! Comme sur l'ancien modèle, il est possible de choisir entre deux cartographies d'injection (Sport ou Normal). La différence n'est pas sidérante, même si la sonorité se fait plus rageuse en mode Sport.

Petite moto, grosses arsouilles

Malgré ses nouvelles suspensions plus modestes et non réglables (hormis la précontrainte de l'amortisseur arrière), la Duke IV offre une potentiel sportif vraiment impressionnant. Le train avant plonge très naturellement à la corde tout en restant parfaitement neutre et sécurisant, sur du billard comme sur les revêtements les plus défoncés.

Le guidon assez large - un héritage du passé ! - assure une maniabilité parfaite et rend l'Autrichienne plutôt difficile à suivre dans le sinueux. Le mode d'emploi est simple et on a vite fait de se prendre pour un pilote : gaz !

Que l'on reste droit, que l'on déhanche ou bien encore que l'on sorte la jambe façon supermot', on bénéficie d'un outil à même d'agacer un paquet de motards !

L'ABS se démocratisant très vite sur le marché des roadsters mid-size, KTM se devait d'arriver avec cet accessoire. La nouvelle 690 Duke hérite donc du même ABS Bosch déconnectable que la 990 SMT et qu'une certaine BMW S 1000 RR... Et bien que les Autrichiens ne l'aient pas prévu "de série", seules les versions ABS sont importées en France.

Pas d'inquiétude en ce qui concerne le "simple" disque avant de 320 mm : pincé par un étrier radial à quatre pistons, il suffit largement à stopper les 164 kg de l'engin. Néanmoins, le freinage de cette 690 Duke 2012 n'atteint pas l'excellence de celui de ses grandes soeurs de 990 cc.

Les motards experts - de Katoche ! - noteront que le mordant du 690 est un peu moins immédiat que sur la "Super" Duke ou la SM par exemple, et que la puissance pure semble un soupçon inférieure...

Plus polyvalente mais tout aussi canaille

Bien suspendue et chaussée de gommes relativement tendres - Continental ContiAttack SM -, la petite Katoche ne sollicite quasiment jamais son ABS... C'est rassurant !

Avec son nouveau positionnement résolument plus roadster que supermotard, la 690 Duke de 2012 s'offre donc de nouvelles aptitudes... mais elle ne rentre pas pour autant dans le rang et ne devient pas un utilitaire policé.

En ville comme sur route, elle invite davantage au "pétage de plomb" qu'à la balade pépère. Et c'est exactement pour ça qu'on l'aime !

Le coup de génie des Autrichiens est d'avoir réussi à contenir le prix de son jouet sous la barre des 7 500 € (7 490 €, ABS compris) sans rogner sur la qualité ni sur le fun. Quant aux plus sceptiques sur la fiabilité d'un monocylindre de 70 chevaux, sachez que KTM préconise un entretien tous les 10 000 km. De quoi voir venir !

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine équipé de sacoches cavalières et arrière, 2430 km au compteur
  • Parcours : 1100 km
  • Routes : routes, autoroute et ville
  • Pneus : Continental ContiAttack SM
  • Problèmes rencontrés : La boîte de vitesses a généré quelques faux points morts (4ème/5ème et 5ème/6ème). Le tableau de bord souffrait d'un sérieux problème : le rupteur une fois atteint (ça arrive...), le compteur s’éteint purement et simplement et relance sa séquence d’initialisation. Le staff de KTM a connaissance de ces deux problèmes et s’emploie à les résoudre dans les meilleurs délais.

POINTS FORTS KTM 690 DUKE 2012

  • Alchimie moteur/châssis jouissive
  • Confort de selle au top
  • Autonomie satisfaisante

POINTS FAIBLES KTM 690 DUKE 2012

  • Mono brutal en ville
  • Petits soucis de jeunesse (cf "problèmes rencontrés")
  • Rétrovision (histoire de dire...)

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