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Málaga (Espagne), le 14 décembre 2015

Essai J125 : le petit scooter Kawasaki grand public

Essai J125 : le petit scooter Kawasaki grand public

Après avoir investi le créneau des scooters de moyenne cylindrée avec le J300, Kawasaki s'attaque au segment des scooters 125 GT. Comme son aîné, le J125 s'appuie sur le savoir-faire de Kymco. Moto-Net.Com a participé à sa présentation européenne. Essai !

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Le scooter 125 GT sportif selon Akashi

Testé en solo par Moto-Net.Com dans Malaga (Espagne) et ses environs, notre J125 accroche les 110 km/h sur voies rapides mais maintient difficilement les 100 km/h dans les montées. À l'inverse, au profit d'une belle descente, MNC a réussi à décrocher un inespéré 120 km/h...

À cette vitesse, l'aiguille du compte-tours frôle le dernier repère, celui des 10 000 tr/min ! Curieusement, aucune zone rouge n'est indiquée sur le compteur : combien de temps tiendrait à ce régime le petit mono d'origine taïwanaise ? Il serait intéressant que les propriétaires de Kymco témoignent dans les commentaires ci-dessous !

Durant cette courte prise de contact (100 km environ), MNC note que le train avant du J125 est légèrement tombant lorsqu'on roule au pas, mais devient agréablement agile au trot. Le rayon de braquage permet de manoeuvrer efficacement dans les parkings deux-roues ou au milieu de la circulation chargée de Malaga... Paris, Marseille, etc. !

Les premiers ralentisseurs mettent de nouveau en avant le moelleux de la selle... et la dureté des deux amortisseurs arrière ? Au bout de quelques kilomètres, le Journal moto du Net corrige son jugement : ce sont les ralentisseurs posés à la sortie de notre hôtel qui sont particulièrement secs !

Le compromis sélectionné par Kawasaki sur les deux amortisseurs arrière est finalement pertinent : s'ils ne permettent pas d'absorber les chocs les plus violents, ils se montrent suffisamment costauds pour négocier rapidement les belles courbes andalouses de notre fin de parcours.

Le châssis du J125, identique à celui du J300, encaisse naturellement sans faiblir les 14 poneys et 11,6 Nm du petit moulin à eau tandis que la roue avant de 14 pouces (13' à l'arrière) est bien guidée par la fourche, même lorsque le "païlote" Moto-Net.Com active ou lâche son levier droit en plein virage.

Côté freinage justement, le mordant du frein avant (260 mm, étrier double pistons) est raisonnable, ce qui est un bon point sur les - sales - petites ruelles de Malaga, sur les pavés humides de Paris ou sur toute autre revêtement glissant !

La puissance est parfaitement dosable mais les utilisateurs les plus sportifs - nerveux ?! - resteront un peu sur leur faim. Ils devront impérativement recourir au frein arrière (240 mm, étrier double pistons également) pour stopper net leur scooter.

C'est en activant le frein arrière seul que le pilote se rend compte que l'ABS livré de série n'est pas uniquement là pour respecter les normes européennes et décorer le garde-boue avant ! Il évite à l'arrière du scooter de chasser, un phénomène bien plus dur à contrôler sur un scooter que sur une moto...

A contrario, la bulle montée d'origine est plus esthétique que fonctionnelle : "nous l'avons voulue relativement courte pour apporter une touche sportive à notre scooter", justifient les Verts auprès de Moto-Net.Com.

Contrepartie de ce choix purement marketing : sur voie rapide, le haut des épaules et la tête sont exposés au vent. Pour devenir un véritable scooter "GT", le Kawasaki J125 devra obligatoirement être équipé d'un pare-brise plus haut.

MNC note que Kawasaki a été plus malin en ce qui concerne la bavette de la roue arrière : très longue d'origine et doublée d'un lèche-roue, elle devrait bien protéger des projections d'eau le dos du pilote ou du passager.

En se penchant de plus près dessus - dessous ! -, le Journal moto du Net découvre que deux petites vis permettront de raccourcir la bavette l'été venu. La poupe du scooter Kawasaki gagnera ainsi en sportivité ce qu'elle perdra en protection.

Devant, le tablier abrite parfaitement les cuisses et les genoux, mais n'isolent pas complètement des courants d'air les chevilles. Tenues écartées par le pont central, ces dernières sont battues par le pantalon à haute vitesse (au-delà de 90 km/h).

En revanche, on apprécie que les pieds soient totalement isolés des vibrations du moteur. Les mains et les fesses sont également épargnés de la moindre fourmi, que l'on circule à toc sur autoroute ou que l'on cherche une place dans un parking.

Pour garer le scooter enfin, l'ergot de la béquille latérale se montre très bien placé, facile à déployer et aussi simple à ranger. La béquille centrale est tout aussi réussie : nul besoin de se concentrer comme un Ninja ou de forcer comme un sumo pour stationner le scooter.

Il sera autrement plus compliqué pour Kawasaki de faire monter des clients sur son scooter : perçue par la majorité des motards comme une marque de motos - et motos uniquement -, la firme d'Akashi est connue du grand public pour ses motos vertes très puissantes...

Affiché à 4 599 €, le scooter Kawasaki ne se place qu'à 300 euros de moins que la référence Xmax (4 899 € avec ABS, 4 499 € sans) et 200 euros de moins que le champion des ventes 2015 Forza 125 (4 799 € avec ABS de série).

Comparé au scooter Kymco sur lequel se base le J125, l'écart tarifaire se transforme en un véritable gouffre puisque le Dink Street 125 est encore affiché sur site officiel du constructeur taïwanais à 3299 €, sans ABS certes, mais avec le même moteur et la même partie cycle...

Pour augmenter l'attractivité de son nouveau produit et atteindre à la fin de l'année 2015 son objectif de 1000 immatriculations en France, Kawasaki a donc décidé de proposer un tarif de lancement.

"Notre J125 sera disponible dans les concessions à partir du mois de janvier 2016 à 4 199 € pour une durée encore indéterminée et dans les points de vente participant à l'opération". L'opération séduction fonctionnera-t-elle ? Affaire à suivre sur MNC, restez connectés !

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • Parcours : 101 km
  • Routes : ville, route, autoroute
  • Pneus : Maxxis iPro
  • Conso : NC
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS J125

  • Look et finition de Ninja
  • Position et selle confortables
  • Partie-cycle rigoureuse
  • Prix de lancement à 4200 €

POINTS FAIBLES J125

  • Accélération et Vmax limitées
  • Un seul casque sous la selle
  • Bulle d'origine trop basse
  • Prix officiel de 4700 €