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Paris, le 16 mars 2011

Essai Honda CBR250R : une vraie petite sportive !

Essai Honda CBR250R : une vraie petite sportive !

La virée aux commandes de la toute nouvelle Honda CBR250R a été courte, mais elle nous a permis de percevoir chez cette mini Fireblade un vrai potentiel de sportive. Rapide, rigoureuse et stable, elle permettra aux novices de se faire plaisir ! Contact.

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Entre une VFR1200 et une CBR125R

Dans son coloris rouge bordeaux non importé en France, on jurerait une VFR250, tant son carénage multicouche vierge de toute vis - sur ses flancs en tout cas - et son optique en forme de V rappellent les prestigieux éléments de la VFR1200 !

Or la similitude entre les deux modèles augmente au moment de chevaucher la CBR250R : située à 780 mm de hauteur, la selle permet à la majorité des motards de bien poser les pieds par terre tandis que le guidon et les repose-pieds induisent une position de conduite tout à fait confortable.

L'instrumentation de la petite CBR n'est pas non plus sans évoquer celle de la grosse VFR : le grand compte-tours analogique (à rendre jaloux les possesseurs de CBR600F, lire notre Essai MNC du 11 mars 2011 : Honda CBR600F, une Hornet sauce Fireblade) occupe la majeure partie du tableau de bord tandis qu'un écran digital - OK, il y en a deux sur la VFR - livre toutes les infos indispensables : vitesse, trips kilométriques, température moteur, niveau d'essence et heure.

Naturellement, pour 3990 € TTC, il ne faut pas s'attendre à se voir proposer un ordinateur de bord indiquant des données secondaires telles que la consommation instantanée ou moyenne, la distance parcourue sur la réserve ou autre vitesse moyenne : après tout, la VFR1200 "Made in Japan" qui coûte presque quatre fois plus cher ne les procurent pas non plus !

Si l'on se passe volontiers du témoin de rapport engagé - oui, la VFR l'a -, on regrette l'absence de warning sur la CBR250R amenée à évoluer dans le trafic des villes et des banlieues. De même, le manque de place sous la selle risque de décevoir les gros rouleurs : comme la 600F, la 250R n'accueille, aux côtés de la trousse à outil et du manuel de l'utilisateur, qu'un antivol U Honda et un petit pantalon de pluie.

Honda insiste sur le fait que cette petite dernière fait bel et bien partie de la famille des CBR : d'après le géant de Tokyo, "la CBR250R concilie les vertus d’une 250 cc avec les qualités propres aux CBR : performances, comportement dynamique irréprochable et facilité d’utilisation unique"... et absence de rangement !

Compte tenu du tarif proposé, il faut avouer que la qualité de finition est bonne : certes, on aperçoit sous les habillages des colliers de serrage posés un peu vite et quelques soudures imparfaites, mais dans l'ensemble le travail des Thaïlandais est tout à fait satisfaisant.

Flatteur également, le gabarit permet aux grandes carcasses de trouver leur place sur cette moto, pas si "petite" que ça finalement ! Seule la mise en action du démarreur puis du moteur - au quart de tour avec le starter automatique - brise un peu l'ambiance.

Le pot bas et court, semblable à tous ceux de la famille CBR, et la petite boîte à aire ne possèdent pas la sonorité enivrante des gros cubes. Même pour une Honda, la "deux-cinquante" se la joue plutôt discrète et l'on regrette la bonne vieille époque des 2-temps !

On apprécie en revanche l'agrément des commandes, aux pieds comme aux mains. Seule la pédale de frein arrière est réglée d'origine un peu haut et demandera un petit réglage avant de partir. Pour le reste, c'est un sans-faute.

Dès les premiers mètres, cette sensation de facilité est confirmée : le premier rapport de la boite est court et le moteur relativement souple puisqu'il accepte de tracter à partir de 2000 tr/min : nul besoin de faire patiner l'embrayage au moment de démarrer !

On note simultanément une légère inertie au niveau de la direction : attention, la CBR250R n'est pas une Golding, loin s'en faut, mais comparée directement à une CBR125R, la grande sœur s'apparente plus à une moyenne cylindrée qu'à une 125.

Logique après tout, puisque la CBR250R pèse 161 kg tous pleins faits et 165 kg dans la version C-ABS que nous testons mais qui ne sera pas importée en France. "Chez nous, le positionnement prix sur ce segment est très important, c'est pourquoi nous nous limitons à la version standard, pour le moment en tout cas", nous précise Sébastien Pernel, responsable presse chez Honda Moto France.

Bien équilibrée sur ses deux roues de 17 pouces, forte également de ses 25° d'angle de chasse et 1369 mm d'empattement, la nouvelle Honda fait toutefois preuve d'une bonne agilité et permet de circuler sans aucun mal dans le trafic andalou qui, sur les coups de 12h30, se densifie sérieusement.

On s'aperçoit rapidement que les motards - peu à cheval sur les aspects pratiques - trouveront cette monture diablement efficace et agréable à mener en ville. Mais sur route, qu'en est-il ?

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Commentaires

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Bon ben ça y est j'ai pratiqué la bête parmi 4 grosses cylindrées dans un essai encadré d'une demi heure environ. La pauvre je l'ai un peu bousculée avec seulement 180km au compteur, à suivre le train des autres. Mais son calvaire a été de courte durée, et elle a loin de démériter. Le moteur est un peu fiévreux comme son divin petit frère, avec un peu plus de cognement et d'inertie mais ça reste très plaisant et très tolérant comme moteur, d'autant que l'efficacité est plus évidente. On est sur une vraie moto qui envoie quand on lui rentre dedans, si bien que je n'étais pas ridicule dans les (petits) bouts droits. Avec un bon rodage et menée moins brutalement que je ne l'ai fait -contexte oblige- c'est une moto efficace pour tous les jours et même pour s'amuser un peu, comme la ninja. Cette dernière est un peu plus taillée pour le sport à tous points de vue, sauf pour la position du pilote équivalente et de fait assez droite. Malgré une selle presque aussi ferme sur la honda, on ressent bien moins de vibrations désagréables, et la suspension encore plus conciliante doit permettre de voyager un peu plus loin sans tour de rein. En revanche malgré le couple vraiment plus agréable de la honda à bas régime, vous n'aurez pas les envolées grisantes de la kawa, ni sa capacité de croiser à 130/140 sur autoroute avec des vibrations qui disparaissent en grande partie à cette vitesse encore légale, sans que le moteur ne semble fatiguer étonnement (j'ai fait tour/bordeaux). Sur la honda monocylindre, faudra baisser la croisière de 10 à 20kmh, mais comme ces motos sont plus faites pour le réseau secondaire voire les rocades, qui s'en plaindra hein... notamment les jeunes permis qui jouiront de petites motos vivantes au maxi de leurs capacités, avec un compte tours qui s'affole sous leurs yeux ébahis (et ravis)! Ces cylindrées vont regagner du terrain et du bonheur de rouler en ces temps graves de répression, même pour les vieux permis. A méditer... Sinon pour l'instant comme 2des motos autour de grandes villes, ça le fait très bien.

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine avec 950 km au compteur
  • Parcours : 60 km
  • Routes : Route, autoroute
  • Pneus : IRC Roadwinner
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS

  • Look flatteur
  • Partie cycle efficace
  • Monocylindre économe et volontaire
  • Tarif situé sous les 4000 €

POINTS FAIBLES

  • C-ABS testé et approuvé, indisponible en France
  • Protection de la bulle insuffisante
  • Look trop proche de la 125

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