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Bologne (Italie), le 2 juillet 2014

Essai Ducati Monster 821 : sang neuf chez Ducati !

Essai Ducati Monster 821 : sang neuf chez Ducati !

Après le Monster 1200, Ducati continue la refonte de sa gamme roadster avec le Monster 821. C'est à Bologne, où se situe l'usine de Borgo Panigale, que MNC a découvert ce nouveau petit monstre destiné à remplacer les 796 et 696 à refroidissement par air.

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Rugueux mais civilisé

En découvrant la horde de Monster 821 alignés devant notre hôtel, on ne peut s'empêcher de ressentir un petit frisson de plaisir ! Les passants sont eux aussi sous le charme de cette beauté italienne, compacte, râblée, racée et aguicheuse à souhait dans sa livrée rouge vif... Prête à bondir !

Pourtant, cette nouvelle mouture laisse encore moins apparaître son sculptural bicylindre en L que sa devancière 796 : le moteur disparaît entièrement derrière le large radiateur d'eau, les tubulures d'échappement et le cache du bocal de liquide de refroidissement logé côté droit.

L'ensemble apparaît toutefois homogène et agréable à regarder, bien qu'il soit certainement possible d'optimiser cette esthétique alourdie par l'adoption du refroidissement liquide, l'abandon du monobras oscillant et l'abaissement à mi hauteur du silencieux d'échappement.

La prise en main s'effectue naturellement, grâce à une selle à présent réglable en hauteur de 785 à 810 mm. Le Monster 821 offre plus de place au conducteur et au passager qu'un 796, ainsi qu'une assise plus confortable. Une selle optionnelle permet même d'abaisser la hauteur d'assise à 745mm, permettant au plus grand nombre de motards - et motardes - d'utiliser cette moto dans les meilleures conditions.

L'ergonomie est sensiblement améliorée avec un guidon plus proche (-40 mm) et plus haut (+40 mm). La forme du gros réservoir de 17,5 litres, issu du Monster 1200, offre une bonne préhension de la machine entre les jambes, tandis que les commandes tombent naturellement sous la main, avec un levier d'embrayage réglable en écartement et un embrayage APTC par câble à glissement limité (anti dribble) et asservissement progressif (diminution de l'effort au levier), relativement doux et progressif à l'usage.

Moteur en marche, le Monster 821 délivre une sonorité encore rauque et virile via son silencieux d'échappement 2-1-2 à canons superposés, catalysés et conformes à la norme Euro 3. Une soupape de régulation moyenne, contrôlée électroniquement, optimise la pression d'échappement en fonction du régime moteur. A chaque coup d'accélérateur, le Monster 821 aboie sèchement, comme un bulldog prêt à bondir...

Imaginez une quarantaine de Monster 821 traversant quotidiennement Bologne de long en large durant ces journées d'essai... et vous aurez une petite idée de l'ambiance qui régnait dans la ville lors de notre passage !

Dès les premiers tours de roues, le Monster 821 affiche une excellente stabilité en ligne, avec un centre de gravité bien positionné et une géométrie de partie cycle permettant une inscription sur l'angle ronde et progressive, ainsi que des manoeuvres relativement faciles.

Il faut parfois d'y reprendre à deux fois pour effectuer un demi-tour sur une route étroite, mais globalement le nouveau Monster 821 s'en sort plutôt bien. Bien qu'assez proche dans sa définition du Monster 1200, le 821 paraît plus intuitif et naturel à emmener. En tout cas, il est moins impressionnant de prime abord. Les changements d'angles s'effectuent vivement sans qu'il soit nécessaire de forcer au guidon, le regard suffisant à placer la moto où on le souhaite.

Les rapports de boîte s'empilent les uns derrière les autres sans accrocs et leur étagement reste approprié à une utilisation citadine. Un peu rugueux sous 2500 tr/min, le bicylindre Testastretta 11° fait preuve d'une bonne onctuosité passé 3000 tr/min et offre une bonne plage d'utilisation ensuite, 85% de son couple maxi étant délivré sous 5500 tr/min.

En ville, on évolue généralement entre le second et le troisième rapport, voire le quatrième en léger sous-régime. La réponse à l'accélération est douce et progressive en mode Touring et a fortiori en mode Urban, mais elle se fait nettement plus vive en mode Sport. Dans ce mode, le Monster 821 n'est pas long à pointer sa roue avant vers le ciel si l'on ouvre franchement les gaz, notamment dans cette version "full power" de 112 ch.

Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... sauf que ce petit Monster 821 n'est pas exempt de défauts : le pilote subit la température excessive qui se dégage des tubulures d'échappement et du carter moteur coté droit, surtout quand les ventilateurs du radiateur d'eau se mettent en branle et dirigent le flux d'air chaud vers ses jambes.

Par ailleurs, les platines de repose-pieds passager sont un peu trop proches lorsqu'on adopte une position de conduite "sport", avec la pointe des pieds sur les repose-pieds.

Du coup, l'arrière de la botte entre en contact avec les repose-pieds passager, ce qui s'avère vite gênant. Enfin, le Monster 821 n'est pas exempt de vibrations, qui se manifestent notamment au niveau des poignées, engourdissant peu à peu la main du conducteur à l'usage.

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine, 250 km au compteur
  • Parcours : 150 km
  • Routes : ville et petites routes autours de Bologne
  • Pneus : Pirelli Diablo Rosso II
  • Conso moyenne : Non mesurée (6 l/100 km selon l'ordinateur de bord)
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS DUCATI MONSTER 821

  • Moteur coupleux et disponible
  • Châssis rigoureux et agile
  • Freinage puissant et incisif
  • Assistances ABS et DTC
  • Confort correct

POINTS FAIBLES DUCATI MONSTER 821

  • Fourche souple et non réglable
  • Dégagement chaleur coté droit
  • Contact botte avec platine repose-pied passager
  • Vibrations à la poignée
  • Prix élevé