Compacte, ferme, vigoureuse : ces adjectifs définissent bien le petit roadster tout juste sorti de l'usine MV Agusta. C'est d'ailleurs à Varese que le constructeur italien nous a conviés au galop d'essai de sa Brutale 675, ou B3 pour les intimes... Test !
Le tarif de la nouvelle Brutale 675 a largement contribué au ramdam concernant sa sortie et continue d'ailleurs d'alimenter le "buzz". Annoncée dès le mois de mai 2011 sur Moto-Net.Com à 8990 € (lire MNC du 18 mai 2011 : MV Agusta voit deux fois plus grand en France !), la B3 est effectivement disponible à ce tarif... en sortie d'usine !
"Effectivement, la clientèle française y est peu habituée contrairement à d'autres pays comme l'Italie ou l'Allemagne, mais doivent s'ajouter à cette somme les frais de conditionnement et de transport jusqu'au concessionnaire, ainsi que ceux de mise en route", nous avertissent - un peu tardivement - les Italiens...
"Naturellement, ces coûts dépendent du nombre de motos commandées par le concessionnaire, de la distance à parcourir et de la politique commerciale du gérant", note Claudio Rizzotto, responsable du marché français pour la marque de Varese. Aussi des variations tarifaires pourront-elles apparaître dans le réseau...
À titre d'information seulement, notre interlocuteur indique un surcout situé entre 300 et 500 euros. Au final, la Brutale 675 devrait donc s'afficher aux environs de 9400 €. Et les Italiens de nous promettre de tenter d'harmoniser le tarif de leur moto sur l'ensemble du territoire prochainement...
Un peu plus de 9000 €...
Quoiqu'il en soit, la Brutale 675 devient la MV Agusta la plus abordable : 3000 euros moins chère qu'une Brutale 920 - qui n'a pas trouvé son public en France - ou que sa soeur jumelle F3, et 5000 euros de moins qu'une Brutale 1090R !
En le détaillant sur sa chaîne de montage, le petit roadster a tout d'un grand : mêmes lignes acérées et phare oblong, cadre en deux parties (treillis acier et plaques latérales en alliage d'alu), bras oscillant de toute beauté, étriers radiaux Brembo, carters moteur saillants et travaillés...
En s'approchant des modèles fin prêts à prendre la route en notre compagnie, on note toutefois quelques imperfections. Le câblage est sans doute le plus gros défaut de cette moto : les fils et cosses électriques ne sont pas correctement guidés et fixés.
Sur le flanc gauche de certaines Brutale, le large toron électrique vient gâcher tout le travail des designers... Et sur la plupart des modèles, une cosse blanche et ses fils vert et jaune pendent nonchalamment à la base du bras oscillant : vu de derrière, ça fait un peu désordre !
Les propriétaires ajouteront donc au coût de la moto - et de son transport, de sa mise en route, etc. - l'achat de ruban isolant ou de riselan afin de camoufler correctement le faisceau électrique. Il sera plus difficile d'offrir un meilleur abri aux fusibles : ces derniers resteront logés sous le tube gauche du cadre, dans un boîtier que l'on espère étanche !
La seule petite attention de la part de MV Agusta repérée par Moto-Net.Com au sujet des branchements concerne la commande d'embrayage : un cache en plastique camoufle efficacement une vilaine cosse blanche. Comme quoi tout n'est pas perdu !
La B3 a presque tout d'une grande
Afin de tirer sur le prix de vente, MV Agusta a choisi de chausser son roadster supersportif de gommes plus routières que celles de ses grosses Brutale : des Pirelli Angel équipent les B3. Connaissant la qualité du boudin, cela devrait toutefois suffire pour l'utilisation "hors-piste" que MV Agusta nous propose - et qui sera certainement celle de la majorité des clients finaux (lire Essai MNC du pneu Pirelli Angel ST).
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De même, si le garde-boue possède une découpe très recherchée, dans le moule des sportives de la marque, il reste en plastique brut, tout comme les écopes de la boîte à air et le cache du tableau de bord.
Une version "R" (dans les tuyaux, lire notre encadré ci-contre) verra sans doute ces pièces assorties au coloris général de la moto. Ou peut-être seront-elles livrées en carbone ? Pour quelques euros de plus également, les futurs propriétaires de Brutale 675 R profiteront peut-être aussi de culasses rouges ?
Le compteur entièrement digital de la B3 n'était pas du goût de tous les journalistes, l'un d'entre eux reprochant ouvertement aux Italiens d'avoir voulu faire un peu trop d'économie sur ce point. L'avis de Moto-Net.Com est bien plus positif : mise à part la jauge à essence, aucune information ne manque.
De plus, les deux boutons situés sur le commodo gauche se révèlent très pratiques à utiliser. Enfin, la petite découpe extérieure du cache s'est montrée très efficace en limitant au maximum les reflets : l'ensemble des renseignements est resté lisible malgré le grand soleil qui nous a accompagnés pendant tout cet essai.
Enfin, achevons ce tour du propriétaire par le bas de la moto : invisible sur la F3 grâce au carénage, la vaste chambre de tranquillisation du pot d'échappement a de quoi faire grincher les amateurs de "l'art motocycle" revendiqué par MV Agusta.
Toutefois, la simple vue des trois petites sorties suffit à réviser son jugement : la 675 italienne a un pot d'enfer ! Comparés à ceux de la concurrence (moins chère certes, voir pages suivantes), les "silencieux" de la Brutale 675 sont sublimes.
Le constat se confirme au moment de réveiller la "petite brute". D'un simple coup de démarreur, mais à condition de tirer vers soi le dur levier d'embrayage, le Triple Trepistoni lâche les premières mesures d'une musique à la fois rauque et mélodieuse... En route !
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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POINTS FORTS MV AGUSTA BRUTALE 675 |
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POINTS FAIBLES MV AGUSTA BRUTALE 675 |
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