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Paris, le 4 mars 2011

Essai Cruisers 2011 : Triumph se rachète une conduite

Essai Cruisers 2011 : Triumph se rachète une conduite

Après avoir sorti toute une série de nouvelles motos plutôt énervées, Triumph a calmé le jeu dans ses nouveautés en nous présentant sa gamme Cruisers 2011, avec en tête d'affiche la magnifique 1700 Storm ! Premier essai.

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Nouvelles Speedmaster et America

Quasi inchangées depuis leur apparition au catalogue Triumph en 2003, la Speedmaster et l'America méritaient un bon petit coup de jeune ! C'est chose faite en ce début 2011, avec deux motos qui nous reviennent rafraîchies et surtout avec des personnalités plus affirmées.

Le positionnement de ces deux cruisers manquait un peu de clarté, avec des motorisations et des positions de conduite identiques et, surtout, des lignes trop proches.

Ce n'est désormais plus le cas avec une America qui prend une orientation très classique, voire rétro, et une Speedmaster qui se la joue plus custom agressif et dépouillé.

Dommage qu'elles ne profitent pas de ce restyling pour adopter une courroie crantée plus en adéquation avec l'esprit de ce genre de motos, au lieu d'une chaîne quelque peu salissante et contraignante.

Deux bonnes pâtes

En descendant de la rugueuse 1700 Storm, on se retrouve quasiment dans le monde des Bisounours avec nos deux petits cruisers de 865 cc. Si la grosse Triumph est plutôt ferme à tous les égards (selle, suspensions, freins, etc.), tout n'est que douceur sur l'America et la Speedmaster.

Particulièrement accueillantes, elles mettront en confiance les motard(e)s les moins expérimenté(e)s. Leur hauteur de selle est réduite de 30 mm pour se retrouver à seulement 690 mm, ce qui rassurera les plus petits gabarits.

Sur le papier, le poids conséquent de 250 kg tous pleins faits de nos deux cruisers est plutôt impressionnant. Mais s'il est sensible lors des manoeuvres moteur coupé, toute crainte se dissipe dès que l'on met le contact car leur centre de gravité est placé assez bas.

865 cc de douceur

L'America et la Speedmaster partagent le même bicylindre parallèle et refroidi par air que la fameuse Bonneville, mais le calage est différent : calé à 360° sur la Bonnie, il l'est à 270° sur les deux nouveaux cruisers Triumph.

Conjugué à une cartographie d'injection différente, cela confère un peu plus de caractère mais un peu moins de souplesse et de couple que sur le roadster rétro. Ainsi, le twin hoquette un peu plus si l'on descend trop bas dans les tours.

Les performances sont très correctes pour des motos qui ne sont pas taillées pour l'attaque. En revanche, la sonorité de leurs échappements est assez décevante, plus proche d'une petite 125 4-temps que d'une machine de caractère.

Ça frotte un peu, beaucoup...

Le guidon très cintré de l'America incite plus à la balade contemplative qu'à l'arsouille. Et ça tombe bien, car elle frotte vraiment très vite ! Même les motards les moins expérimentés viendront vite à bout de sa garde au sol limitée.

La Speedmaster s'en sort mieux, et son guidon en T proche de celui de la Storm offre une position naturelle. Comme les repose-pieds frottent plus tard, à peu près comme la Storm, on prend plus de plaisir à enrouler dans les belles courbes des environs du Castellet.

Côté freinage, leur simple disque avant fait un travail suffisant compte tenu des performances, mais le feeling est un peu spongieux à la prise du levier.

Toutes deux jolies et correctement finies, l'America et la Speedmaster sont d'ores et déjà disponibles au même prix de 8 990 € dans le réseau Triumph.

Si leur prix n'augmente pas (il est même en baisse de 400 € pour la Speedmaster), cela reste malgré tout un peu cher pour des motos peu équipées et au contenu technologique modeste. Un tel prix serait plus justifié si l'on avait par exemple un cardan de transmission en lieu et place de la chaîne, ou au moins une courroie.

L'America est disponible en noir brillant ou en bleu marine et blanc, comme le modèle accessoirisé de notre essai (sacoches en cuir et pare-brise en option). Sur la Speedmaster, il faudra choisir entre noir brillant et un joli bordeaux métallisé.

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèle d'origine
  • Parcours : 150 km
  • Routes : Petites routes et ville
  • Pneus : Metzeller Marathon
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS THUNDERBIRD STORM

  • Look de hooligan
  • Facilité d'utilisation
  • ABS de série (en France)

POINTS FAIBLES THUNDERBIRD STORM

  • Tarif élevé
  • Garde au sol limitée
  • Pas d'accessoires dédiés

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