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COMPARO
Paris, le 15 janvier 2016

Essai comparatif Africa Twin Vs Tiger 800 XCX et R1200GS : Honda fait le grand écart

Essai comparatif Africa Twin Vs Tiger 800 XCX et R1200GS : Honda fait le grand écart

Racée et fleurant bon le ''vrai'' tout-terrain, la nouvelle Africa Twin concentrerait les qualités des trails de grosse et moyenne cylindrées. Compromis idéal ? Pour le savoir, MNC l'a étalonnée aux références du genre : R1200GS et Tiger 800 XCx. Comparo.

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La GS poussée dans ses retranchements...

En selle, l'Africa Twin fait valoir une ergonomie plus typée tout-terrain (son guidon est le plus haut des trois, notamment), mais surtout une finesse remarquable entre les genoux. Si l'étroitesse à l'entrejambe de la R 1200 GS fait mouche à l'arrêt, son réservoir plus "ventru" écarte davantage les jambes une fois lancé.

Plus basse et compacte, la Tiger 800 XCX propose elle aussi une faible largeur entre les cuisses malgré son cylindre supplémentaire. Cela ne suffit cependant pas à égaler la sveltesse de la Honda, à cause de son châssis tubulaire en acier qui dépasse légèrement sous le réservoir, venant du même coup au contact des genoux.

Parfaitement dessinées, les échancrures de réservoir de l'Africa Twin procurent le meilleur accueil des membres inférieurs, en plus d'affiner sa ligne générale. Un peu moins large que celui de la BMW (870 mm contre 890 selon les mesures effectuées par MNC), le guidon de la Honda est plus proche du pilote grâce à son réservoir court. Il en résulte une sensation de contrôle direct du train avant supérieure à celle renvoyée par la GS.

Moins facile à saisir car plus étroit (840 mm) et plus bas, le guidon de la Triumph demande d'incliner très légèrement le buste. Ajoutée à ses cale-pieds fixés un poil plus haut, cette caractéristique confère à la Tiger 800 XCX une ergonomie globale moins confortable, presque typée roadster en comparaison avec l'Africa Twin et la R 1200 GS.

Sur celles-ci, le dos est parfaitement droit et les jambes détendues : le pilote est prêt à avaler des kilomètres sans compter, quelles que soient les conditions météo ! Et ça tombe bien : la pluie et le froid s'invitent sur le début de notre roulage, forçant les essayeurs du Journal moto du Net à emprunter l'autoroute pour trouver des cieux plus cléments...

Calé à 130 km/h en sixième (à environ 4500 tr/mn sur les bicylindres et 6000 tr/mn sur le "3-pattes"), chacun est alors parfaitement en mesure d'apprécier la protection et le confort des trois motos. L'occasion aussi de noter que le tachymètre de la Honda est du genre très optimiste puisqu'à 130 km/h compteur, notre GPS indique 120 km/h contre 125 pour la BMW et 127 pour la Triumph !

Dans ces conditions, la BMW fait immédiatement valoir ses qualités d'excellente moto routière, à commencer par la protection supérieure procurée par son pare-brise réglable. Equipée en option de poignées chauffantes et d'un régulateur de vitesse (cruise control en série sur la Triumph), l'allemande croise sur voie rapide dans un confort altier. Sa selle bien dessinée et moelleuse, la meilleure des trois, sublime ce tableau idyllique.

Non réglable et moins enveloppant, le pare-brise de la Honda assure pourtant une déflexion à peine inférieure à celle de l'allemande : seuls le haut du casque et le bout des épaules sont plus exposés. Bonne surprise également au niveau des genoux, un chouia mieux abrités derrière ses carénages. Concernant le bas des jambes, elle ne peut en revanche lutter contre le Deutsche Flat, véritable rempart "mécanique" contre les éléments !

De son côté, la Tiger 800 XCX pâtit d'une bulle - non réglable - trop courte, à peine suffisante pour abriter la moitié du casque d'un pilote d'1,75 m. C'est aussi à son guidon que les genoux et les tibias sont les plus exposés : un aspect vite fustigé par tous les essayeurs, surtout quand son ordinateur de bord ultra-complet et lisible (sauf l'heure, en caractère trop petits) mentionnait seulement 4°C dans l'air ! Brr...

La Triumph se rattrape avec sa selle confortable, sensiblement plus onctueuse que celle de la Honda. Hélas, le rembourrage anglais tend à se tasser au bout de plusieurs heures de route, affaiblissant d'autant le confort. Au final, l'assise de l'Africa Twin s'avère supérieure à celle la Tiger (mais inférieure à celle de la R 1200 GS) car son maintien reste constant, même après une journée entière de roulage.

Son confort général profite aussi de la souplesse en début de course de ses suspensions, particulièrement appréciable sur les pavés urbain et les petites routes cahoteuses. Moins sèche sur les petits chocs que la Triumph et la BMW - même avec l'ESA optionnel de la GS réglé sur "Soft" -, l'Africa Twin absorbe littéralement chaque irrégularité, comme posée sur un coussin d'air. Bluffant !

Le Boxer enfile ses gants !

Cette plongée rapide des suspensions Honda laissait craindre un comportement "cheval à bascule" sur les fortes contraintes, typique des motos à grand débattement : il n'en est rien ! Grâce à une fine gestion de l'hydraulique, l'amortissement de l'Africa Twin se durcit progressivement et surtout promptement, évitant ainsi les transferts de masse trop importants.

A peine moins performante dans ce domaine, la Tiger 800 XCX jouit elle aussi d'une cohésion d'amortissement remarquable et d'une excellente réactivité sur les chocs. Mais ses suspensions WP n'égalent pas le délicieux "ouaté" atteint par la Honda, dont on apprécie aussi la pratique mollette d'ajustement de précontrainte déportée à l'arrière.

En matière d'amortissement, la R 1200 GS offre un comportement très différent, essentiellement en raison de sa suspension avant cher à BMW : le Telelever. Grâce à cette cinématique spécifique, capable de dissocier les fonctions d'amortissement et de direction, la BMW est pratiquement exempte de transferts de masse au freinage.

Il en résulte un feeling particulier avec son train avant, mais surtout une efficacité redoutable une fois cette caractéristique assimilée ! Quand ses deux rivales "piquent du nez" en entrée de courbes, la "GS" conserve quasiment la même assiette, même en écrasant son levier droit. L'arrière n'est pas en reste grâce avec une transmission par cardan transparente, reliée à un mono-amortisseur impérial.

Outre une insensibilité sidérante au freinage sur l'angle, la R 1200 GS y gagne en précision directionnelle ainsi qu'en capacités d'improvisation. Cet atout engendre une rassurante sérénité, comme si rien ne pouvait prendre le train avant à défaut. Sur les routes glissantes parcourues pendant notre essai comparatif, cette qualité a fait une énorme différence, rendant la BMW difficile - voire impossible - à suivre...

Plusieurs autres facteurs expliquent ce constat : l'allemande est la meilleure freineuse - et de loin -, réunissant mordant et puissance avec une efficacité digne d'une moto sportive. Son cadre peu flexible - rigidifié par le moteur porteur - et son tarage de suspensions plus ferme favorisent aussi cette tenue de route irréprochable, au détriment du confort. La BMW vire d'un bloc, mais cette rigueur est à l'origine d'une relative sécheresse générale.

La R1200GS profite en outre d'un freinage couplé de l'avant vers l'arrière qui améliore ses ralentissements tout en contenant les transferts de masse. Dépourvue de ce système pourtant longtemps caractéristique des motos Honda (C-ABS), l'Africa Twin offre un freinage convaincant sur le plan de la puissance, mais moins mordant que celui de la GS.

Les plus énervés regretteront aussi son toucher de frein un peu mou à la prise de levier, caractéristique qui risque de s'amplifier en duo avec armes et bagages en l'absence de durits renforcées de type "aviation"... On se console avec sa stabilité royale, bien aidée par son empattement généreux.

Sur la Tiger 800 XCX, c'est un peu l'inverse : le levier droit est ferme - presque dur - sur son premier tiers, rendant le dosage délicat. Avec seulement deux pistons par étrier avant (quatre sur les autres), convoquer sa puissance demande aussi plus de poigne. Fort heureusement, la Triumph possède comme ses rivales un ABS réactif et peu intrusif, ainsi qu'un frein arrière puissant et facile à doser.

Enfin, dernier domaine sur lequel l'Africa Twin et la Tiger 800XCX ne peuvent lutter face à l'infernale R 1200 GS : le moteur. Plein comme un oeuf et incroyablement vif à prendre ses tours - presque nerveux -, le "Flotte-twin" ne fait qu'une bouchée du twin parallèle de la Honda et du 3-cylindres de la Triumph. Logique, compte tenu de sa cylindrée supérieure (370cc de plus que la Tiger !).

Quel que soit le rapport ou le régime affiché sur son tableau de bord - mêlant lisiblement analogique et numérique, avec des fonctions comme la pression des pneus ou la consommation instantanée et moyenne en option -, le Boxer prend l'ascendant. Sa suprématie est totale entre 2500 et 5000 tr/mn, où la GS bondit littéralement en avant dans un impressionnant - et un peu trop prononcé - vrombissement métallique !

En haut du compte-tours, l'écart stagne avec ses rivales... sur cette version d'essai encore bridée à 107 ch, faute de position officielle sur le rétrofit des motos aux normes Euro3 à ce jour. En version libre, la BMW profiterait de ses 18 ch supplémentaires pour prendre définitivement le large...

Derrière, l'Africa Twin a toutes les peines du monde à se défaire de la Tiger 800 XCX, malgré ses 198 cc supplémentaires. Le manque de coffre ressenti sous 4000 tr/mn lors de notre Premier essai en Afrique du Sud se vérifie ici cruellement : la Honda est tout simplement mise à l'amende par la Triumph de 3000 à 5000 tr/mn, soit les régimes usuels...

A partir de 6000 tr/mn et jusqu'à sa rupture brutale à 8000 tr/mn (10 000 tours pour la Tiger), le bicylindre japonais montre un visage plus sportif et reprend l'avantage : en la menant "à la cravache", il est donc possible de mater le "tigre" de 800 cc. Mais est-ce réellement le comportement attendu d'un gros trail de 1000 cc ? On peut légitimement en douter...

Pour autant, l'Africa Twin possède des qualités mécaniques très attirantes, à commencer par sa sourde sonorité aussi mélodieuse et entraînante que le profond râle du "3-pattes". Outre son agaçant sifflement en provenance de sa transmission primaire, le bloc Triumph pêche aussi par excès de linéarité : ses montées en régime sont efficaces mais peu sensationnelles : l'inverse de la Honda.!

Il ne manque au trois-cylindres anglais qu'un surcroît de peps à haut régime, car pour le reste aucune critique ne peut lui être adressée. Son élasticité est sans égale (il reprend en souplesse en 6ème à 50 km/h quand ses rivaux exigent la 4ème), sa boîte et son embrayage sont des modèles de douceur (à égalité avec la Honda) et son ride-by-wire possède la progressivité qui fait défaut à celui de la BMW, dont la sensibilité peut surprendre.

Certes un peu feignant à bas régime, le moteur de l'Africa Twin brille par son caractère enjoué - ce qui n'est pas si courant chez Honda. Précisément contrôlée par un bon vieux accélérateur "à câble", cette mécanique vivante et sobre (conso mini mesurée à 5,2 l/100 km contre 5,48 l pour la Tiger et 6,13 l pour la BMW) ne pêche que sur le plan des performances pures.

Verdict : Honda bouscule les références !

Avec son Africa Twin, Honda insuffle un réel vent de fraîcheur sur la catégorie des trails, replaçant au goût du jour certains fondamentaux oubliés comme la simplicité mécanique et visuelle, les capacités en tout-terrain et la - relative - légèreté. Relative, car avec ses 232 kg elle accuse un poids encore trop élevé, surtout pour une moto à transmission par chaîne dépourvue de béquille centrale.

Confrontée aux références des "maxi" et des "mid-size", la pertinence de ces choix apparait néanmoins de manière lumineuse : s'embarrasser d'une bulle réglable est inutile avec un pare-brise efficace d'origine, de même que des suspensions électroniques ne sont pas indispensables quand l'amortissement est bien étudié. Belle démonstration du "savoir-bien-faire" de la part du blason ailé !

En cela, l'Africa Twin frappe durement la R 1200 GS, empêtrée dans le cercle vicieux du "toujours-plus" : à force de lui réclamer plus de performances, de protection et de confort, l'allemande y a sacrifié une part de sa redoutable intuitivité. Et c'est de cet aspect dont la Honda profite pour briller !

A basse vitesse, la nouvelle Africa Twin se montre ainsi légèrement plus maniable que l'allemande, tandis que la Tiger 800 XCX souffre de son centre de gravité plus haut perché. L'abaissement des masses permis par la disposition des cylindres de la GS ne suffit pas face à une Honda géniale d'équilibre. Pour la première fois, la reine s'incline durant les manoeuvres de "gymkhana urbain" !

Plus souple à très bas régimes que le "Boxer" et doté d'une sélection nettement plus douce, le bicylindre de l'Africa Twin facilite grandement l'exercice, tout comme son diamètre de braquage ultra-court et ironiquement identique à celui de la R1200GS (4,5 m contre 5,18 m pour la Tiger).

Toutes ses qualités l'avantagent d'autant en tout-terrain, où la "Fille du désert" profite de ses grosses suspensions hyper bien calibrées pour survoler les obstacles. Très sec sur les chocs intenses et rapides (de type marche ou rocher), le Telelever de la BMW est nettement moins à son affaire dans les chemins...

La donne s'inverse toutefois dès que la vitesse augmente sur bitume, en raison de l'inertie créée par la roue de 21 pouces (19 sur la BMW). Lorsque la cadence devient sportive, la R1200GS virevolte sans demander d'efforts supplémentaires, à l'inverse de la Honda et de la Triumph qui paient la rançon de leur orientation tout-terrain.

En résumé, la BMW est plus efficace et confortable sur route, surtout lors de longs trajets où elle soutient la comparaison avec une vraie moto GT... à condition toutefois de "l'optionner" conformément à l'habituelle politique de la marque à l'hélice : à titre d'information, notre moto d'essai atteignait la bagatelle de 19 845 € (voir les conditions et parcours dans la colonne de droite)...

Mais sans aller jusqu'à ces sommets en termes d'équipements, la R 1200 GS conserve ses lauriers grâce à sa redoutable polyvalence et son efficacité pure. Des qualités obtenues via ses technologies originales (moteur Boxer, Telelever, Paralever, etc.), à l'origine aussi de son prix élevé. Car ces dispositifs non conventionnels sont évidemment plus coûteux que le basique berceau dédoublé de la Honda.

Par ailleurs, il manque à l'Africa Twin quelques qualités pour renverser le trône, notamment du punch sous 4000 tr/mn. Comparée à la seule R 1200 GS, cette timidité à bas régimes aurait été excusée, car justifiable par l'écart de cylindrée. Mais au regard de ses difficultés à s'imposer face à la Tiger 800, la donne est toute autre : d'où la pertinence d'opposer ces trois motos !

Par ailleurs, les lacunes en équipement de série participent aussi à priver l'Africa Twin d'une victoire pourtant à sa portée, tout comme la médiocrité de ses pneus d'origine. MNC regrettait le peu de retours d'informations de ses Dunlop Trailmax D610 sur le sec et par 35°C en Afrique du Sud, eh bien c'est encore pire sur le mouillé quand le mercure peine à atteindre 10°C !

Sa motricité sur du bitume froid et humide est franchement mauvaise, au point de solliciter son contrôle de traction réglé sur 3 (le plus intrusif) lors d'une grosse accélération... en sixième ! Aucun problème de cette sorte pour ses deux rivales, dont le contrôle de motricité ne s'est déclenché qu'à l'occasion d'excès de gaz sur les rapports inférieurs dans des virages "gras-mouillé"...

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J'ai enfin pris le temps d'aller essayer l'Africa Twin ce soir,une rouge en version boîte manuelle ; un essai d'une cinquantaine de km avec un peu de ville et une belle route à virages,malheureusement avec un peu trop de trafic. J'ai néanmoins pu réaliser un essai convenable qui m'a permis de me faire une première idée de cette moto.Bien sûr c'était trop court et il me faudra réitérer cet essai à l'occasion pour confirmer mes premières excellentes impressions. Je me suis régalé sur cette Honda : le moteur est un vrai bonheur,la partie cycle très saine,la prise en main est ultra facile,les suspensions confortables,la position de conduite impeccable pour mon 1m70, la boîte est excellente; je pose à peu près correctement les pieds au sol,un peu moins cependant que sur la GS LC,mais je suis long en jambes. La protection offerte par la petite ville d'origine est acceptable pour ma taille mais moins bonne que celle de la GS :comme Napoléon je choisirais une bulle plus haute.La selle aussi n'est pas aussi confortable que celle de ma GS (refaire par JM.Briant à Chambéry) mais c'est loin d'être une horreur.j'ai été surpris au début par le frein moteur beaucoup plus faible que celui de la GS LC et c'est à peu près le seul reproche que je lui fait : si un jour je possède cette moto,je devrai faire ce sacrifice car j'adore les moteurs avec beaucoup de frein moteur. La moto est très légère des qu'on roule,encore plus qu'une GS,ce qui n'est pas un mince compliment,il me faudrait réapprendre à utiliser le frein arrière pour minimiser les plongées de la fourche,un peu deroutantes au début pour moi, mais globalement le comportement ma beaucoup plu et j'avais l'impression en quelques minutes d'avoir toujours conduit cette bécane. Par rapport à la GS LC le moteur manque un peu de coupe en dessous de 4000 trs,même s'il est très souple et accepte de reprendre bien bas sans le moindre cognement; par contre,un peu plus haut en régime les accélérations deviennent franchement réjouissantes sans fléchir en haut du compte tour.Je lui ai mis quelques belles envolées jusqu'à la zone rouge et elle pousse sacrément bien la bougresse. Bref,vous l'avez compris,l'ensemble de ses qualités l'emporte largement à mes yeux sur ses rares défauts,en particulier face aux autres gros trails routiers beaucoup beaucoup plus lourds à manoeuvrer et à conduire au point qu'elle est pour moi la seule pour le moment qui pourrait remplacer un jour ma GS LC. En plus je la trouve vraiment belle en rouge ou en tricolore. Franck
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Journée “essais”, pas moins de 6 motos essayés, environ 30-40 minutes chacune, c’était très intéressant. Je poste ce petit retour sur ce forum car j’avais commencé ici, dès fois que ça intéresse du monde. 1eme essai : Triumph Tiger 800 XR Première excellente surprise de la journée. Super moteur, « 2 moteurs en un ». Il reprend très bas, on peut rouler cool sans trop jouer de l’embrayage et il accélère superbement dans les tours, avec un bon bruit. Ça tient bien la route, ça freine bien. Bcp moins de transfert de masse au freinage par rapport à un AT. Poids correct, bonne protection. Regu de vitesse, nice to have. J’ai bcp aimé, une bonne moto à tout faire il semblerait. 2eme essai : Triumph Tiger Sport 1050 Essai de ce modèle pas prévu mais le cons me propose un essai donc go. Excellente position, typé « trail » donc, moteur « plus rond » que le 800 mais qui reprend plus haut dans les tours j’ai trouvé. Au final il est évidement plus puissant que le 800 mais celui-ci n’est pas ridicule du tout à côté. Le 1050 est nettement plus typé « route » mais avec une position bien droite sympa. Il faut mettre une bulle haute par contre. Un compromis intéressant là aussi pour rouler !! Dur de choisir entre le 1050 et le 800, faudrait ressayer … 3eme essai : KTM Adventure 1190 Plus belle en vrai qu’en photo je trouve. Haute de selle mais ça ne m’a pas trop dérangé malgré mes « que » 176cm. Je retiens la douceur des commandes et particulièrement du levier d’embrayage (le plus agréable de tout ce que j’ai pu essayer). Et surtout, le moteur !! Rageur, ça pousse !!! Trop en fait !! Un vrai « pousse au crime » !! Et finalement il aurait gagné à être plus coupleux en bas. Moins précise en courbe qu’un Tiger … et qu’une GS … Bonne protection sinon, pas eu de pb de chaleur ressentie sous la selle. Une belle machine, étonné en bien par la qualité de la bête, mais moteur trop orienté « performance » pour moi. 4eme essai : BMW GS 800 Pas vilaine comme ça, je me suis laissé tenter, pour comparer. En gros : moteur vraiment pas très démonstratif, ça m’a rappelé l’AT :) Il n’avait que 200 kms cela dit. Protection ridicule, wtf BMW ? Selle trop haute !! Bref, pas eu le coup de foudre, et pourtant j’avais envie … mais non. Par contre elle n’est pas trop lourde, surement un bon choix pour celui qui voudrait partir loin en faisant vraiment du « trail »/chemin. 5eme essai : BMW GS 1200 Bon, alors là, ce fut LA grosse surprise de la journée, de l’année même. Je disais il y a quelques jours que mes essais d’il y quelques années ne m’avaient pas laissé un souvenir impérissable, et bien là ce fut l’inverse, à ma plus grande surprise !! Déjà, je la trouve superbe. Belle évolution ! Ensuite la position, quasi parfaite, c’est confortable. Haute juste comme il faut, protection excellente. Moteur, wooo, ça pousse, juste comme il faut, il est excellent et parfait pour cette moto, un agrément au top!! Rien à voir avec mes souvenirs. Ça reprend dans les bas régimes et quand on s’énerve un peu ça pousse bien, voir très bien, smile !! Et surtout, le meilleur pour la fin : la partie cycle, la plus bluffante des motos essayé ce jour ! Un vrai vélo, vraiment impressionnant, quelle facilité. Du coup c’est super reposant de rouler avec, et quand on s’énerve un peu ça pourrait presque devenir marrant dis donc :) Du coup ca complique mes plans tout ça … quelle moto en tout cas, à essayer vraiment ! 6eme essai : HD Fat Bob Juste pour me refaire un avis, ça m’a un peu moins emballé que l’autre fois. Mais bon, c’était juste après avoir roulé 40’ avec la GS1200 … Mais j’adore toujours autant cette position pieds en avant !! Bilan la journée : Les 3 pattes Triumph ça semble vraiment très très bien, petit coup de cœur il me semble pour la Tiger 800 qui pourrait bien être le compromis idéal. Et la redécouverte du GS 1200, quelle moto ! Je ne veux pas lancer de polémique à 2 balles mais du coup je comprends encore moins cet attrait pour la nouvelle AT, de la loin la plus fasse et vraiment pas la moins cher du lot !! La Tiger 800 m’a paru supérieur sur tous les points (moteur bien + sympa, freinage, chassis, etc.) quant à la GS1200, c’est juste un autre monde, incomparable (pas le même prix bien évidement)
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Ce matin a 11h, il faisait beau, les routes étaient sèches et pour une fois j'avais un emploi du temps un peu dégagé autour de la pause de midi Donc.... direction la concession Honda de Clamart! Il n'y avait qu'une Africa twin a boite de vitesses classique, mais ce n'est pas si grave vu que la boite DCT c'est le seul truc que je connais déjà sur cette moto : je m'en sers tous les jours sur ma NC 700X. Et c'est parti pour un essai de 40 minutes. Heureusement je connais un coin avec des petites routes défoncées et même quelques chemins de terre autour de Saclay (le centre d'études nucléaires) D'abord la prise en main: si la moto est tout de même imposante, un peu trop a mon gout mais l'époque est aux grosses machines, au moins l'ergonomie est excellente. C'est vraiment un trail avec une position type tout terrain comme je l'aime! Assis bien en avant, guidon haut, repose pieds bien a l'aplomb, la selle est fine et on peut serrer la moto entre les jambes. Je suis tout de suite en confiance et les évolutions a basse vitesse sont un jeu d'enfant. La boite de vitesses est facile mais il faut que je me réhabitue a garder les doigts sur l'embrayage en ville , je manque plusieurs fois de caler. Un peu de ville et un peu de voie rapide sur la N118 pour constater que le moteur est bien au rendez vous. Souple et puissant, c'est une sorte de gros élastique qui relance la moto a tous les regimes sans cogner. Il a son petit caractère et surtout il fait le job en toutes circonstances, ce qui est ce que l'on attend du moteur de ce type de moto. Sur ce chapitre on est un très gros cran au dessus de la NC, mais ça on s'en doutait rien qu'en lisant la fiche technique! En quelques virages sur petites routes, je découvre une moto instinctive qui pardonne enormement au pilote et permet d'improviser, encore une fois, c'est ce que l'on attend d'un trail. Sur un bout droit, je teste le freinage: incisif sans être brutal ou trop mordant. Surtout la moto plonge étonnament peu , vu les grands débattements de suspension. Enfin je suis impressionné par la puissance du frein arrière, chose assez rare de nos jours, et qui sera appréciable en tout terrain. Je teste un peu la conduite en position debout et ça se passe franchement bien! J'engage une petite route bien pourrie qui finit par un chemin de terre: la stabilité de la moto est impressionnante et la suspension efface tout. On se retrouve la dessus a 80-90 kmh sans se rendre compte de rien! On bénéficie aussi de la roue étroite de 21" : quelle sérénité sur ce genre de route! Sur la terre, je pense qu'il faudra faire attention a l'exces de confiance car, en cas d'imprévu la moto pèse quand même son poids. Sur le plan dynamique, ce qui m'impressionne le plus c'est la qualité des suspensions, vraiment exceptionnelle pour une moto de série. Les petits chocs sont entièrement filtrés, un vrai tapis volant, alors que les variations d'assiette et d'appui sont parfaitement maitrisés. On est loin des trails a suspension chamallow d'antan. La encore, le relatif point faible de la NC est complètement oublié: on est dans un autre monde! Comme le moteur vibre très peu et que la protection est excellente, je me vois enquiller les bornes en toute sérénité. J'avais entendu dire qu'une bulle haute était indispensable pour faire de la route. Les gens qui disent ça on du oublier que c'est une moto et pas une voiture! C'est normal de prendre un peu d'air dans la quiche. Au contraire les ouvertures dans la bulle évitent les remous Le truc moins bien c'est le tableau de bord: comme c'est la mode , il affiche une foultitude de trucs dont on a rien a foutre, et du coup c'est écrit petit. Et pour faire joli (merci les stylistes) ça affiche en inversé , blanc (et couleurs) sur fond noir. Du coup au soleil, on y voit pas clair. Paradoxalement le petit afficheur basique de ma NC700 est dix fois plus lisible!! Et voila il était déjà l'heure de rendre la bête. Curieusement la petite dame de chez Honda a tout de suite vu que j'avais apprécié la machine. Franchement c'est du tres haut niveau technique, et surtout c'est une machine cohérente, pas un compromis foireux. Ce qui en fait vraiment, en ce qui me concerne, la machine dont je rêvais depuis 15 ans, et dont j'avais perdu l'espoir qu'un constructeur la fabrique un jour!
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Petit essai ce matin de cette nouvelle AT donc : roulage de 25’ minutes seulement, ça caillait bien, bonne petite onglée après quelques minutes, plus habitué aux manchons et poignées chauffantes du T-Max, ça m’a fait tout drôle, j’avais presque oublié ce que c’était de rouler en hiver !! Bref, pas les conditions idéals pour un faire un “vrai” essai, mais juste de quoi avoir une première impression. Le plus marquant pour moi : la boite DCT ! C’était la première fois que je roulais avec ce genre de boite. Le vendeur m’explique donc rapidement les différents modes de la moto, je fais « oui oui, ok… » puis il me laisse et je m’apprête à partir et là, le moment de solitude : « mais il est où le sélecteur ? » Ah ba y’en a pas, c’est tout automatique en fait, comme une boite DSG et ses palettes au volant, avec un mode normal et un mode sport, OK !! Le vendeur me dira plus tard que pour +/- 450 euros on peut ajouter un sélecteur … mais il n’y aura toujours pas d’embrayage, ce sera juste pour monter/descendre les vitesses au pied. Avis en vrac : j’ai trouvé que la boite travaillait bien, évidement il faudrait rouler bcp plus pour se faire une meilleur idée. La position est très bien, la protection un peu juste, bulle haute indispensable je pense pour abattre des km dans un minimum de confort ! J’ai klaxonné plusieurs fois en voulant utiliser les clignos, mais on doit s’habituer à la longue. La moto avait 16000 kms, j’ai trouvé le moteur « suffisant » pour rouler aux vitesses légales, mais ce n’est pas un foudre de guerre non plus, à deux il ne faudrait pas moins !! C’est sûr que ce n’est pas comparable avec un flat de GS, qui pour le coup « tracte » bcp plus (dans mes souvenirs) et est largement supérieur en tout point. Pas mal d’effet de balancier sur le freinage, mais on doit s’habituer je pense, ou tout du moins apprendre à anticiper. Le comportement de la GS m’avait laissé un souvenir nettement plus mémorable que cette AT c’est sûr. Conclusion : déçu en bien comme on dit chez nous ? J’ai trouvé cette AT pas mauvaise voir bonne mais vraiment ennuyeuse en fait. Elle est surement apte à abattre des kilomètres, une fois équipé ! Le système DCT est intéressant, plutôt au point, surement très bien pour rouler loin sans fatigue, mais d’un autre coté ca enlève le côté «moto » de la bête, c’est pas tant fun quoi ! Le prix aussi, au final, cette AT, neuve, coutera pas loin de 16k euros une fois un peu équipé, à ce prix un GS d’occaz (ou autre, Triumph Explorer par exemple ?) me semble largement plus intéressant. A noter que la moto semble très bien se vendre dixit le vendeur. La superbe comm’ de Honda, avec ces superbes essais en Afrique du Sud n’y est surement pas pour rien.
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J'ai refait un essai de l'AT boite meca aujourd'hui. Conditions météo horribles, pluie très forte rafales de vent. J'ai roulé 2h30 avec des pauses pour observer la bête. Parcouru 120km d'autoroute, ville, départementales, embouteillage etc... Contre toute attente, je crois que je suis sur le point de craquer pour une boite meca, je laisse passer le weekend on verra. Mon utilisation serait pure route pour les vacances et trajet boulot dans l'année. Maniabilité, poids correct, finition top. L'agrément moteur est indéniable, ses 100ch et presque 10nm de couple sont vraiment bien présent et tout le temps. On peut rester sur un filet de gaz en 3 à 2000trs en ville. Aucun creux d'en bas jusqu'en haut, moteur vraiment jouissif et joueur. Sonorité échappement finalement pas trop forte contrairement à ce que je pensais au 1ere essai mais bien présente en ville. Freinage très bon même sans le fameux CBS. Je confirme l'ABS à l'arrière est trop intrusif. Espace sous la selle quasi inexistant.La selle est correcte mais pas assez moelleuse pour moi. Je confirme la bulle d'origine est trop courte pour mes 1,76 bulle haute vraiment obligatoire. Je confirme les Dunlop 610 devraient passer en jugement pour tentative d'homicide sur sol mouillé, à dégager dès réception de la moto. Le concess me connait bien mais m'a encore averti sur ces pneus avant que je parte :( Rayon de braquage et maniabilité top pour maneuvres à l'arrêt sur et à côté de la moto. Dos d'ane, trou, trottoir, tout est avalé facilement mais pas plus que sur mon CT je trouve. L'eau ne remonte pas dans le dos, la protection a donc été plus que bonne. J'ai eu des remontées d'eau parfois un peu au niveau du menton sous le casque (remontée par le guidon) et aussi au fil des kms au niveau des fesses. J'avais prévu l'équipement pour et je suis rentré sec :) En prenant les options non Honda on limite la facture. (bequille centrale, bagagerie etc..) Au chapitre des regrets, les pneus chambres pour moi. En plus des rayons tangenciels c'est plus joli je trouve. Le prix. 1000€ de moins est le bon prix. Là ça pique un peu 13K€ en meca. Une moto vraiment coup de coeur, capable de faire tout ce que l'on a envie, des milliers de kms sur autoroute, du chemin, du trajet maison-boulot, du duo, de la ville... A suivre.

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Options installées
    • BMW : Pack confort à 535 € (protège-main, poignées chauffantes, échappement chromé et indicateur de pression des pneus) + Pack Dynamic à 1065 € (ABS Pro sensible à l'inclinaison, clignotants et feux à LED, modes de conduite) + Pack Touring à 1410 € (ESA Dynamic, ordinateur de bord, support GPS, régulateur de vitesse, supports valises) + démarrage sans clé Keyless Ride à 305 € + roues à rayons croisées à 400 €
    • Honda : coloris tricolore HRC à 300 €
    • Triumph : aucune
  • Pneumatiques
    • BMW : Michelin Anakee III
    • Honda : Dunlop Trailmax D610
    • Triumph : Bridgestone Battlewing
  • Kilométrage au départ
    • BMW : 4804 km
    • Honda : 245 km
    • Triumph : 292 km
  • Consommations moyennes
    • BMW : 6,13 l à 6,6 l/100 km
    • Honda : 5,21 à 6,7 l/100 km
    • Triumph : 5,48 à 6,2 l/100 km
  • Parcours : 450 km
  • Itinéraire : réseau secondaire, ville et voies rapides
  • Météo : de 2°C à 12°C, temps sec... entre deux averses !
  • Problèmes rencontrés : température extérieure non affichée sur l'Africa Twin
 
 
 

POINTS FORTS AFRICA TWIN

 
  • Equilibre et amortissement bluffant
  • Polyvalence "route-ville-autoroute-chemins"
  • Moteur souple, sobre et vivant
 
 
 

POINTS FAIBLES AFRICA TWIN

 
  • Manque de punch sous 4000 tr/mn
  • Pneus d'origine médiocres, surtout sur le mouillé
  • Béquille centrale en option à 224 € !
 
 
 

POINTS FORTS TIGER 800 XCX

 
  • Moteur plein et sonore
  • Full équipée de série
  • Finition soignée et robustesse générale
 
 
 

POINTS FAIBLES TIGER 800 XCX

 
  • Sifflement du moteur
  • Centre de gravité plus élevé
  • Protection perfectible
 
 
 

POINTS FORTS R 1200 GS

 
  • Remplissage moteur : la référence à tous les régimes !
  • Agilité stupéfiante pour un "maxi" avec cardan
  • Freinage et partie cycle ultra-sécurisants
 
 
 

POINTS FAIBLES R 1200 GS

 
  • Poids en hausse constante (+9 kg Vs modèle 2012)
  • Prix en hausse constante (+1900 € Vs modèle 2012)
  • Agrément moteur sacrifié au profit des performances