Essai CB500F : Honda affûte son petit roadster

Redessinée en 2016, la boucle arrière composée de tubes d'acier - comme le cadre de type "diamant - reçoit un nouvel habillage nettement plus sportif que l'ancien modèle. Il ne dépareillerait pas sur une CBR600RR : entrées d'air, selle passager pointue et sangle réglementaire, on s'y croirait !

Un peu moins heureuse, la finition "véritable imitation carbone" des pièces de plastiques brutes ne font illusion que de - très - loin. Le capot du tableau de bord notamment aurait mérité un petit coup de pinceau. Après tout, les jantes ont bien droit à leurs jolis liserés !

Sous le feu stop à LED - au look de Hornet cette fois-ci -, on note également l'apparition d'un élégant support de plaque : la longueur de la machine augmente au passage de 5 mm (2080 mm) quand toutes les autres cotes sont scrupuleusement conservées.

Dans l'opération malheureusement, la CB500F - qui hérite des mêmes modifications que la CBR500R 2016 - perd les appréciables poignées passager du modèle 2013. Sur la version 2016, le "copilote" doit se contenter des encoches cachées sous la coque en plastique peinte.

En termes de coloris justement, précisons que Honda France a retenu quatre des six coloris existants : "effectivement, le jaune est original et pêchu... Mais nous ne l'importons pas car c'est toujours la même histoire : les clients trouvent ce type de coloris sympa, mais finissent toujours par acheter la noire !", nous explique le responsable presse. Le blanc est aussi écarté.

Conséquence de l'adoption d'un pot à l'allure plus sportive, les repose-pieds du passager s'élèvent d'une paire de centimètres, tandis que sa selle reste grosso modo à la même hauteur. Le duo est donc sacrifié sur l'autel de la sportivité.

"Notez que la CB500X conserve les repose-pieds et pot d'origine pour rester compatible avec les valises disponibles dans le catalogue d'accessoires", nous indique en aparté le responsable presse de Honda France, Bruno Skotnicki.

Les "d'jeunz" s'accommoderont fort bien de la relative radicalisation de la "F" (et de la "R"), contrairement aux jeunes permis A2 plus âgés (au delà de 24 ans bientôt ?!) et accompagnés... Tous en revanche seront rassurés d'apprendre que le coffre sous la selle continue d'accueillir un U de taille respectable.

Côté pratique toujours, la nouvelle "Cébé" marque un point, ou efface plutôt l'un des points faibles notés par MNC lors de ces précédents essais : le bouchon du réservoir est désormais monté sur charnière, facilitant grandement les passages à la pompe.

Le guidon de la CB500F 2016 réserve une autre bonne surprise : le levier de frein est dorénavant réglable sur cinq positions qui s'adaptent aux mains droites de taille XS à XL. Pour la main gauche en revanche, mieux vaut tailler du L, car l'écartement ne peut être réglé...

En mettant le contact, Moto-Net.Com note enfin que la clé de la nouvelle CB500F est plus compacte, "à empreinte de type automobile", précise Honda. Cela minimise les risques de torsion ou de casse... comme c'est arrivé à l'un de nos confrères sur la modèle 2013 !

Dépourvue de béquille centrale - ce qui ne facilite pas l'entretien de la chaine... -, la petite Honda est équipée d'une latérale qui demande à être apprivoisée : c'est de la plante du pied qu'il vaut mieux aller chercher l'ergot, et non d'un coup de talon.

Idem en ce qui concerne les commandes de l'avertisseur sonore et des clignotants qui sont inversées par rapport à l'écrasante majorité des motos actuellement en vente sur le marché : plus logique - le pouce est plus proche des clignos qu'on utilise davantage que le klaxon... -, cette disposition demande un temps d'adaptation.

Une fois sous tension, le tableau de bord inchangé affiche les mêmes informations (voir la fiche technique). Il ne lui manque que le témoin de rapport engagé pour être tout à fait complet. Parfois utile pour les débutants, cette info délaissée par la CB500F ne nous a pas défaut lors de notre parcours sur notre parcours au nom évocateur : la "ruta de las 600 curvas" !