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DUEL
Paris, le 3 janvier 2011

Duel Derbi/Suzuki Supermotard 125 : very good trip !

Duel Derbi/Suzuki Supermotard 125 : very good trip !

Aguicheurs, performants et amusants à piloter, les motos Supermotards 125 cc ont tout pour plaire aux djeunz... et aux moins jeunes ! Démonstration avec ce comparatif opposant la Derbi Senda DRD 125 SM à la Suzuki DR 125 SM pour un duel... Super Marrant !

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Où sont les watts ?

Dans les embouteillages, le 125 SM Suzuki se faufile d'autant plus facilement que son guidon est moins large et son rayon de braquage meilleur. En outre, elle surclasse la Derbi Senda DRD dans l'exercice du gymkhana urbain grâce à sa position plus proche du guidon : celle-ci permet de changer de cap en un battement de cil ou de planter un freinage de trappeur sans transpirer grâce à la puissance suffisante et facilement dosable du disque avant de 255 mm.

Sur la Derbi, le dispositif de refroidissement liquide induit un écartement plus prononcé des genoux, ce qui engendre une position plus reculée sur la selle au détriment de la maniabilité. Mais la balle espagnole prend toutefois sa revanche à la moindre rotation du poignet droit : réactif et pêchu dans les tours, le bloc Piaggio met littéralement à l'amende le vieillissant mono Suzuki !

Incapable de donner la réplique à l'impressionnant rendement du 124,2 cc de la Derbi, le moteur Suzuki DR125SM confirme ce que la lecture des fiches techniques suggère : rendant quatre chevaux et 2,5 nm de couple à la Senda DRD 125 SM, le bouilleur nippon est bel et bien largué sur le plan des performances et des sensations.

Un peu feignant à bas régimes, le monocylindre Derbi prend ensuite ses tours avec une conviction étonnante - au regard de sa cylindrée - et assomme sa rivale sans contestation possible lorsque l'aiguille du compte-tours est maintenue entre 7000 et 11 000 tr/mn.

Dotée d'une belle allonge (85 km/h à fond de troisième), l'espagnole atteint 120 km/h sur le plat et nous a même gratifiés d'un flatteur 129 km/h sur une voie rapide en légère pente, bien caché derrière le minuscule saut de vent en sixième : Zarma, y respire mortel le moulbif BiDer !

Forcément, avec son modeste 110 km/h en rupture du cinquième et dernier rapport, la Suzuki ne voit pas le jour lorsque l'horizon se dégage. Pire : en descendant de la Senda DRD, les reprises mollassonnes de la DR125SM semblent alors totalement anémiques et surtout dénuées de la moindre once de caractère...

La nippone a beau proposer une sélection plus douce et plus précise (la boîte Derbi est sujette à des faux points morts à pleine charge et son embrayage manque de progressivité) et une injection plus douce que le carburateur de 30 mm à très bas régimes, cela ne suffit pas - et de loin ! - pour lui permettre d'espérer garder le contact avec la DRD125SM.

En revanche, si les deux machines font jeu égal en termes de protection - quasi nulle ! - et vibrent toutes deux légèrement à hauts régimes, le moteur Suzuki se montre moins gourmand : à trajet égal, le bloc Piaggio de la Derbi peut engloutir jusqu'à un demi litre d'essence de plus ! Et comme la japonaise dispose d'un réservoir plus volumineux (9 litres contre 7,5 l), son champ d'action est automatiquement plus étendu.

Cependant, les performances moteur de la Derbi sont tellement plus élevées qu'on lui pardonnera aisément sa soif de sans-plomb légèrement plus prononcée. Reste qu'au moment de dresser le bilan de ce duel, l'aguichante Derbi ne s'impose pas aussi facilement qu'on aurait pu le croire sur la vaillante Suzuki : celle-ci lui donne pas mal de fil à retordre, que ce soit en dynamique ou au chapitre des aspects pratiques.

La marque jaune est en effet parvenue à allier le fun et l'efficacité que se doit de revendiquer un Supermotard digne de ce nom à un agrément de conduite et de confort global particulièrement appréciables au quotidien... au moins par les motards les plus "expérimentés" !

Plus affûtée et attirante, la Derbi Senda DRD 125 SM domine surtout la Suzuki DR125SM sur les plans de la motorisation et de la présentation générale, les seuls véritables points faibles du SM japonais... surtout aux yeux des "Djeunz" !

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CONDITIONS ET PARCOURS

  • Modèles d'origine avec 1580 km (Derbi) et 3820 km (Suzuki)
  • Parcours : 369 km
  • Routes : ville, voies rapides et départementales
  • Pneus : Vee Rubber (Derbi) et Pirelli Sport Demon (Suzuki)
  • Conso moy : 3,7 l/100 km (Derbi) et 3,4 l/100 km (Suzuki)
  • Problèmes rencontrés : RAS

POINTS FORTS HONDA DERBI

  • Présentation et finition
  • Santé du moteur dans les tours
  • Partie cycle flatteuse et rigoureuse

POINTS FORTS SUZUKI

  • Agilité et maniabilité diaboliques !
  • Compromis confort/efficacité
  • Autonomie décente pour un SM

POINTS FAIBLES DERBI

  • Pneus d'origine
  • Tarif élitiste
  • Aspects pratiques

POINTS FAIBLES SUZUKI

  • Motorisation vieillissante
  • Instrumentation incomplète
  • Qualité perçue décevante