Ducati teste à Misano ses Panigale WSBK... et Melandri

Marco Melandri a pris du temps dans son planning chargé pour s'entretenir avec WorldSBK.com. L'Italien souligne notamment que la Panigale R correspond parfaitement son style de pilotage.

Marco, comment s'est passé votre retour en piste ?
C'était excitant ! Comme si c'était la première fois, une fois de plus ! Lorsque vous faites quelque chose que vous aimez, comme la compétition moto dans mon cas, et que vous devez arrêter, cela vous fait mieux comprendre à quel point cela vous a manqué et à quel point vous aimiez ça. J'ai apprécié ce retour plus particulièrement. Ce fut encore meilleur que la première fois.

Quelles ont été vos émotions ?
En plus de l'excitation, il y avait aussi un peu de timidité. Je reviens d'une période difficile, mais le personnel du box m'a accueilli comme un pilote. Je dois admettre que je me sentais mal à l'aise de prime abord, mais ils m'ont très bien accueilli et au fur et à mesure ils m'ont mis à l'aise. Tout semble naturel aujourd'hui.

De quelle façon le travail a-t-il été reparti ?
Le premier jour, lundi, il s'agissait d'évaluer le niveau actuel de la moto. Ce fut le moment le plus difficile. Nous avons ensuite travaillé sur la position de la selle et cela m'a permis de peaufiner mes réglages le mardi. Nous avons ensuite commencé à regarder les choses pour me donner plus de confiance au sujet de mon style de pilotage. Dès que je me suis mieux adapté à la moto, je me suis senti à l'aise et j'ai repris le contrôle. Je ne me sens pas prêt à courir pour le moment, mais je commence à retrouver l'esprit d'un pilote de nouveau.

Combien de tours boucliez-vous à chaque sortie ?
Pas beaucoup. Je me sens bien, mais il n'était pas question d'excéder le nombre de tours nécessaire pour continuer à faire de petits progrès. Si je m'étais fatigué trop tôt, je n'aurais pas tenu les trois jours à 100%. Ainsi, j'ai préféré évoluer pas à pas pour être au maximum durant le dernier jour. Je ne suis pas certain d'être en pleine forme pour réaliser une simulation d'une demi-course, mais j'aimerais y parvenir petit à petit.

Quel est le programme prévu avec Ducati sur les prochains mois ?
Nous pouvons dire que je suis un pilote d'essai, celui qu'aurait dû être Carlos Checa cette année. Je fais le mieux en son absence pour être en mesure de piloter la moto immédiatement. Nous irons à Valencia en octobre, mais nous devons encore définir correctement la marche à suivre.

En parallèle, quel type d'entraînement suivez-vous ?
En septembre, j'utiliserai une moto de route pour accumuler quelques kilomètres et continuer à me remettre progressivement dans le rythme. J'ai commencé l'entraînement à la gym en suivant d'abord des programmes précis, puis des choses plus spécifiques orientées vers les muscles que j'éprouve en pilotant (lire notre Dossier spécial Préparation physique des pilotes moto, NDLR). Pour moi, ce test ici à Misano me permet de comprendre où j'en suis et je pense que je suis au-delà de ce à quoi je m'attendais.

Que pensez-vous de la Panigale ?
La Panigale est une excellente découverte pour moi. J'ai toujours été certain que la moto pouvait correspondre à mon pilotage. Bien sûr, quelques personnes étaient sceptiques à ce sujet. Même si ce n'est que le début, je suis content. La moto offre une très bonne puissance et l'avant est vraiment franc et agile. Un type de moto qui me correspond habituellement.

Avez-vous échangé avec votre coéquipier 2017, Chaz Davies ?
Oui, je l'ai vu. Je pense que c'est un bon compagnon à avoir dans l'équipe. Nous étions dans la même équipe en 2013 (sur BMW) et il y avait beaucoup d'amour et d'harmonie (rires). Bien sûr, Chaz est l'homme vers lequel se tourner pour parler de la moto, car il la pilote depuis trois ans et il le fait très bien !