Nicolas Sarkozy a reçu ce matin pendant 45 mn une délégation de la FFMC. Le ministre de l'intérieur a sans surprise confirmé qu'il ne reviendrait pas en arrière tandis que la FFMC continue à s'opposer aux dérives sécuritaires...
La rencontre entre la FFMC et Nicolas Sarkozy, obtenue au terme d'un cinglant échange de communiqués de presse (lire Moto-Net du 23 janvier 2004), devrait comme prévu accoucher d'une souris...
Le ministre de l'intérieur a en effet indiqué aux cinq membres de la FFMC reçus ce matin pendant 45 minutes Place Beauvau qu'il ne"reviendrait pas en arrière" sur le contrôle sanction automatique et qu'il "poursuivrait l'installation des 1000 radars automatiques" prévus d'ici 2005 (lire notre Dossier spécial radars).
Assurant qu'il était "très attaché aux spécificités de la moto car je fais moi-même du vélo" (sic !), Nicolas Sarkozy a ensuite affirmé que "circuler à moto est une forme de liberté à protéger", avant de proposer la création d'un "groupe de travail" d'ici le mois de juin.
La FFMC, qui a affirmé au ministre "son désaccord avec ce système de mise sous surveillance qui porte un coup sérieux à la présomption d’innocence, au droit à la défense et au respect de la vie privée", a développé ses propositions de "mise en place d'un véritable continuum éducatif dès le plus jeune âge et tout au long de la vie des conducteurs ainsi que la nécessaire amélioration des réseaux et infrastructures routiers".
Pour Nadia Lévêque et Férédéric Brozdziack, les deux membres du Bureau national reçus ce matin avec les trois avocats du Comité de défense droit et libertés de la FFMC, "il est exclu que la FFMC participe au groupe de travail proposé par le ministre s'il ne doit servir qu'à aider le ministère de l'intérieur à améliorer le système de contrôle sanction automatique". La FFMC demande que ce groupe de travail soit spécialement consacré aux deux-roues motorisés et qu'il associe les divers ministères concernés (équipement, éducation nationale, recherche, jeunesse et sports).
Elle appelle enfin "les motards, et au-delà l’ensemble des usagers de la route et acteurs de sécurité routière, à amplifier la mobilisation pour exiger le développement de l’éducation à la sécurité routière et la formation des conducteurs et la suppression du contrôle sanction automatique". Certes... Mais alors que rassembler les motards autour de revendications communes est une tâche déjà suffisamment complexe, est-ce vraiment le rôle de la FFMC de vouloir en plus défendre les automobilistes, qui dans leur majorité se disent favorables au contrôle sanction automatique ?
.
.
.
Soutenez le Journal moto du Net
Aidez les petites entreprises françaises qui payent leurs impôts : en créant votre compte MNC, vous commentez tous nos nos articles et nos essais , cliquez sur les publicités de nos partenaires (ça n'engage à rien !) et préservez notre indépendance !
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.