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TERROT RHABILLÉ POUR L'HIVER
Paris, le 17 décembre 2018

Deux entrepreneurs relancent la marque Terrot... mais passent de la moto aux vêtements branchés

Deux entrepreneurs relancent la marque Terrot... mais passent des motos aux vêtements branchés

Frédéric Cervellon et Jean-Paul Chouraqui, deux entrepreneurs français dans le domaine du textile, relancent la célèbre marque dijonnaise Terrot, premier constructeur de motos françaises en 1928. Pour fabriquer des deux-roues néo-rétros ? Non, hélas : des vêtements, casquettes et autres accessoires stylés... Explications.

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Dijon, capitale des ducs de Bourgogne et des célèbres moutardes... Mais pas que : cette ville bordée de délicieux vignobles est également le berceau historique de Terrot, l'un des plus importants constructeurs de l'histoire de la moto française qui a employé jusqu'à 1800 salariés et construit quelque 600 000 motos dans son usine située boulevard Voltaire !

Fondée par Charles Terrot en 1887 pour fabriquer des métiers à coudre, l'entreprise éponyme se diversifie rapidement dans la construction de moyens de locomotion : d'abord des vélos en 1890, puis des petits quadricycles à moteur et enfin une moto en 1903. A l'époque, ce bolide était en fait un vélo sur lequel était greffé un petit moteur à essence !

Après un passage à vide pendant la première guerre mondiale, Terrot prospère jusqu'à devenir en 1928 le premier constructeur français de moto devant Peugeot, le "voisin" franc-comtois.

L'enseigne dijonnaise profite également de sa participation à "l'effort de guerre" de 1939 à 1945 pour continuer à croître, avant de connaître un sérieux déclin au milieu des années 50. 

Peugeot rachète la marque en 1958... et la fait disparaître trois ans plus tard, laissant à de nombreux nostalgiques le souvenir de motos très robustes au point d'en apercevoir encore en parfait état de marche lors des événements dédiés aux motos anciennes.

Terminée, l'aventure Terrot ? Pas tout à fait...

Des motos aux fringues

Presque six décennies plus tard, l'appellation Terrot est de nouveau utilisée... mais, hélas, pas pour reconstruire des motos ! La marque a été en partie rachetée par Fréderic Cervellon et Jean-Paul Chouraqui, deux entrepreneurs français dans le secteur du textile.

Le but ? S'appuyer sur le riche patrimoine historique de Terrot pour lancer dans leurs boutiques Fiesta Revolution une collection de vêtements dits "casual", des fringues à la fois décontractées et chics qui s'inspirent de l'univers de la moto et de l'iconographie de Terrot. Un choix en phase avec la tendance néo-rétro et ses innombrables modes stylistiques ("puisque de toute façon les motards ne roulent plus", peut-on déjà presque lire dans les commentaires lecteurs ci-dessous)...

"La marque Terrot appartient à Peugeot qui ne l’exploite plus : nous, on a pris le secteur du textile à l’Institut national de la protection intellectuelle (INPI, NDLR) et on développe la marque dans le textile", expliquait hier Fréderic Cervellon sur France Bleu Bourgogne. "C’est un dépôt de marque dans un secteur d’activité qui n’était pas préservé par Peugeot".

"Les marques comme Terrot, appelées "sleeping beauties" ou "belles endormies", sont des marques qui ne sont plus actives sur le marché mais qui conservent un potentiel de création de valeur lié à leur histoire", poursuivent les repreneurs sur leur site officiel qui propose le détail des sweat-shirts, t-shirts, casquettes et autres accessoires Terrot à côté d'autres vêtements "stylés" de marque Champion, Von Dutch, Superdry et Harrington... 

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