Denis Masséglia, jeune député du Maine-et-Loire (49), est le seul membre du groupe La République en Marche à avoir osé voter "contre" le rejet de la proposition de loi contre les 80 km/h hier à l'Assemblée nationale. Quelques grammes d'indépendance dans un monde de moutons ? Le Journal moto du Net, indépendant depuis 1999, se devait naturellement de s'y intéresser...
"Ma position sur le sujet n’est pas "pour" ou "contre" l’abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires non pourvues de séparateur central", nous indique d'emblée le député Denis Masséglia interrogé par Moto-Net.Com.
Mais "si les arguments du gouvernement et de la majorité me semblent justes - et plus juste encore la nécessaire baisse du nombre de blessés et tués sur les routes de France -, il me semble que l’adaptation à chaque situation spécifique se doit d’être la solution privilégiée", précise le seul député de la majorité (sur 313 !) à avoir osé exprimer ses propres convictions hier matin à l'Assemblée nationale, plutôt que de suivre les consignes de son troupeau groupe parlementaire.
Ingénieur méthodes chez Thales, marié et père de trois enfants, ce jeune (37 ans) et nouveau (c'est son premier mandat) député voyait donc d'un bon oeil la proposition de loi permettant de donner aux élus locaux le pouvoir de fixer les vitesses maximales autorisées...
"La proposition de loi déposée par le groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale me semblait, hormis quelques subtilités, développer les mêmes arguments que les miens et je ne me voyais en aucun cas voter contre, au risque de souffrir d’un terrible déficit de cohérence", nous précise le député qui avait même écrit au premier ministre le 14 mars pour lui expliquer que la réduction de la vitesse maximale autorisée devait "relever de la compétence des préfets, assistés le cas échéant des élus locaux, en fonction des chiffres précis de chaque portion".
"On peut, comme je le fais, défendre une politique ambitieuse et résolue de lutte contre les violences routières, et en même temps se battre pour que nos villes moyennes et nos villages ruraux ne soient pas encore plus éloignés des grands centres économiques et administratifs", soulignait alors Denis Masséglia.
Suite à cet échange avec le premier ministre, M. Masséglia sera reçu "début juillet" par le cabinet du premier ministre et par le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, pour évoquer ce sujet. A suivre naturellement sur MNC : restez connectés !
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