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MOTOGP - MUGELLO (6 SUR 18)
Paris, le 2 juin 2014

Déclarations et analyses du GP d'Italie MotoGP

Déclarations et analyses du GP d'Italie MotoGP

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs succès (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix d'Italie moto 2014 au Mugello.

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Face à la Rossi-mania, même Marquez ne fait pas (encore) le poids !

Il suffisait dimanche d'observer la marée jaune de spectateurs dans les tribunes et d'entendre le commentateur du circuit du Mugello hurler toutes les cinq minutes "Valentino Rooooossssiiii" en allongeant exagérément les voyelles pour mesurer à quel point l'Italie est toujours attaché à son idole...

A 35 ans, le nonuple champion du monde n'est peut-être plus aussi explosif qu'à ses débuts en 1996, mais son énorme popularité, elle, n'a pas baissé. Même si Marquez et Lorenzo ont été les principaux protagonistes du GP d'Italie 2014, devant le podium la foule scandait "Vale, Vale, Vale" avec autant de ferveur que s'il avait remporté la course (lire nos résumés des épreuves Moto GP, Moto2 et Moto3) !

Pour son 300ème Grand Prix moto, le Docteur aurait évidemment préféré être en mesure de s'offrir cette victoire et d'étoffer par la même occasion son incroyable palmarès (lire notre Rétrospective sur les moments forts liés à ses 300 GP)... Mais le "rouleau compresseur" Marc Marquez et un Jorge Lorenzo redevenu combatif l'ont privé de son 107ème succès en Grand Prix.

Bien sûr un peu déçu à l'arrivée, Rossi n'a pourtant pas boudé le plaisir de ses aficionados et a même félicité Marquez et Lorenzo pour le spectacle offert. Une attitude digne et sportive de la part l'Italien, qui portait ce week-end une combinaison spéciale en mémoire d'un autre "enfant chéri" de l'Italie, trop vite disparu : Marco Simoncelli.

Déclarations et analyses

Marc Marquez, Honda-Repsol (1er en qualifs et 1er en course) : "Je suis vraiment content, je pense que ça a été la course la plus dure de l'année. J'ai eu du mal au début, Jorge était très fort en milieu de virage. Il gardait beaucoup de vitesse. Je me suis senti mieux sur pneus usés, comme lors des essais. Tout était parfait, nous pouvions le doubler sur la ligne droite grâce à une modification que nous avions faite avec la sixième vitesse".

"Quand j'ai doublé Jorge, je savais qu'il allait revenir. C'est pourquoi je n'ai pas poussé à 100%. J'étais à la limite derrière lui, j'ai essayé de garder mon calme puis j'ai poussé à 100% sur le dernier tour pour remporter la victoire. Je suis vraiment content pour le team. Maintenant nous rentrons à la maison (pour le GP de Catalogne, NDLR), ce sera une course difficile mais nous essayerons une fois de plus de nous battre pour la victoire"

L'analyse Moto-Net.Com : Légèrement inquiet en arrivant au Mugello, où il a chuté à trois reprises pendant les essais l'an dernier - dont une fois à plus de 300 km/h - , puis une quatrième et ultime fois en course (lire notamment notre Présentation du GP d'Italie), Marc Marquez a exorcisé à sa manière ses appréhensions : en réalisant un week-end parfait, s'assurant d'abord sa sixième pole puis sa sixième victoire en six courses !

Désormais crédité d'un taux de réussite de 50% en MotoGP (12 victoires en 24 courses), le n°93 rejoint Giacomo Agostini au rang des pilotes ayant remporté les six premières manches d'une saison en catégorie reine... Un record qui datait de 1971 !

Pour autant, Marquez n'a pas eu la partie facile : Lorenzo lui a - enfin ! - opposé une farouche résistance jusqu'au dernier tour, rendant la fin de course extrêmement palpitante. En fin stratège, l'officiel Honda a pris le meilleur sur son rival Majorquin en lui rendant coup pour coup dans les virages et en profitant de la vélocité du V4 de sa RC213V : au bout de la ligne droite, Marquez a été chronométré à 340,1 Km/h contre 333,8 Km/h pour Lorenzo.

Néanmoins, ces valeurs officielles sont à prendre avec des pincettes car le radar installé au Mugello "flashe" quasiment à l'entrée de la zone de freinage du célèbre virage San Donato. Une caractéristique qui fausse légèrement la donne par rapport à la plupart des circuits où la V-max est - logiquement - mesurée à la fin de la ligne droite.

En 2013 par exemple, les données collectées par Brembo via les capteurs installés sur la Honda montraient que Marquez (ci-contre en pleine séance de drift sur un magnifique VTT Specialized aux couleurs Honda-Repsol offert par la marque californienne) était monté à 359 km/h au Mugello. Soit 9,4 km/h de plus que le nouveau record officiel validé cette année pour la Ducati d'Andrea Iannone en essais libres 3 (349,6 km/h) !

Autre exemple du crédit relatif à donner aux mesures officielles : Valentino Rossi a été chronométré à 341 km/h en course, soit 1 km/h plus vite que la Honda du n°93 et 7,2 km/h plus vite que la M1 de Lorenzo ! Les deux pilotes d'usine disposant du même matériel, aucune raison technique valable n'explique cet écart, d'autant que Rossi est plus grand - donc moins "aérodynamique". La différence provient du freinage, déclenché plus tard par le n°46, qui passe par conséquent plus vite devant les cellules du radar.

Jorge Lorenzo, Yamaha Factory (3ème en qualifs et 2ème en course) : "Ma moto fonctionnait très bien au freinage, mieux que jamais ! Nous avons besoin d'un peu plus de vitesse de pointe parce que sur la ligne droite, à cause de l'aspiration, nous perdions les dixièmes que je gagnais ailleurs. Avec quelques km/h de plus, nous aurions pu garder la première position. Je pense que nous pourrons bientôt gagner, pas cette fois-ci, mais bientôt !"

"Bien sûr, on ne peut pas être complètement satisfait lorsqu'on finit aussi proche de la première place, mais cette course a été bien meilleure que les autres. Je me sens bien mieux physiquement. Je pouvais me battre avec Marc sur 60% du freinage, la vitesse de pointe est le domaine où nous sommes encore en retrait. J'essayerai de renouveler ce podium la prochaine fois, lorsque nous serons à domicile".

L'analyse Moto-Net.Com : Grâce à cette deuxième obtenue de haute lutte, Jorge Lorenzo signe son meilleur résultat de la saison 2014 et son retour aux avant-postes. Immédiatement dans le coup pendant les essais, véloce et accrocheur en course : Jorge a de nouveau fait son "Loren-show" en Italie.

Pour autant, s'il s'estime globalement satisfait, le Majorquin n'est pas parvenu à poursuivre sa série de trois victoires consécutives au Mugello... Malgré toutes ses tentatives et une Yamaha redoutablement stable au freinage et rapide au point de corde, le n°99 voit de nouveau son "bourreau" l'emporter pour 0,121 sec sur la ligne d'arrivée.

Or le premier tiers de la saison s'achève et il devient plus qu'urgent de stopper la "Marc Royale" ! Revenu au 4ème rang au provisoire (derrière Marquez, Rossi et Pedrosa), Jorge Lorenzo accuse encore 85 points de retard sur le leader, auteur d'un score parfait avec 150 points marqués sur 150 possibles.

Certes, il reste 12 courses à disputer et donc un maximum de 300 points à obtenir... Mais à la régulière, Lorenzo sait qu'il n'a plus aucune chance d'empêcher Marc Marquez de coiffer sa deuxième couronne mondiale en MotoGP : l'officiel Honda est non seulement plus rapide, mais aussi plus constant. Et comme en outre le n°93 excelle au corps à corps (la preuve encore une fois ce week-end), Lorenzo sait bien qu'il ne parviendra pas à la pousser à la faute en le titillant.

Victime de sa fébrilité lors des premières courses, le n°99 doit donc faire contre mauvaise fortune bon coeur en attendant des jours meilleurs... voire la saison prochaine !

En 2015, tout indique qu'il rempilera chez Yamaha puisque son team manager, Albert Valera, a avoué que Honda n'avait pas encore fait de proposition concrète à son pilote malgré tous les bruits de paddocks autour de son potentiel passage au HRC. L'homme de confiance de Lorenzo estime donc à "99%" la probabilité que le contrat du n°99 soit rapidement prolongé chez Yamaha. Notons que Ducati et Suzuki se sont aussi manifestés... mais sans soulever d'enthousiasme auprès de Lorenzo !

Il faut dire qu'entre une moto italienne en chantier depuis cinq ans et un nouveau prototype japonais à développer, ces offres n'ont rien de vraiment réjouissantes pour un top pilote comme lui...

"Ce que je pense, c'est que si Jorge se sent bien chez Yamaha, comme il s'y est senti toutes ces années et s'y sent encore, il est normal de continuer, même s'il obtient une superbe offre financière d'une autre équipe", rapporte Valera en faisant notamment référence à Ducati, dont les contrats juteux font saliver beaucoup de monde...

Mais les dollars sur un compte suffisent-ils à éponger de piètres résultats en piste ? Au regard de la précipitation avec laquelle Rossi a lâché la Desmosedici pour reprendre le guidon d'une M1 et de la mine déconfite de Crutchlow depuis qu'il a signé chez les Rouges, rien n'est moins sûr !

Valentino Rossi, Yamaha Factory (10ème en qualifs et 3ème en course) : "Les essais et le week-end ont été un peu difficiles. Je pense que j'avais l'opportunité de me battre avec eux, mais je l'ai gâchée en qualifications. En partant de la quatrième ligne, il est très dur de se battre pour la victoire".

"Nous avions eu un problème lors du warm-up et nous n'avions pas pu essayer un nouveau réglage. J'ai eu beaucoup de chance au départ, j'ai pu doubler beaucoup de pilotes qui s'étaient qualifiés devant en prenant l'aspiration. C'est bien d'être de retour sur le podium au Mugello, c'est très spécial".

"Le podium au Mugello est toujours une grande émotion, avec toute la foule. Ce matin, l'ambiance était déjà géniale. Ça a été un grand jour pour le MotoGP, sur une superbe piste, avec une grande course de la part de Jorge et de Marc. Je suis content parce que nous avons un bon niveau et que je n'ai jamais quitté Jorge et Marc des yeux. Je veux évidemment faire mieux, mais ce n'était pas mal en partant de la quatrième ligne".

L'analyse Moto-Net.Com : Qualifié seulement 10ème sur la grille de départ, Valentino Rossi savait qu'il n'aurait pas la partie facile pour son 300ème Grand Prix...

Fort heureusement, le Docteur s'est une fois de plus révélé plus à l'aise en course et a surtout réalisé une superbe entame : en deux tours seulement, "Vale" est passé de la 10ème à la 4ème place ! Deux boucles supplémentaires lui ont été nécessaires pour se défaire d'Andrea Iannone, un pilote extrêmement dur à doubler en raison de ses freinages de bûcheron et de la vélocité de sa Ducati avantagée par le règlement Open (24 litres d'essence contre 20 pour les protos et pneu arrière plus tendre).

Une fois revenu à la troisième position, Valentino Rossi accusait 1,261 sec de retard sur les deux hommes de tête. Selon l'Italien, c'est à ce moment que l'issue de sa course s'est jouée... Cependant, une lecture attentive des feuilles de temps permet aux lecteurs de MNC - qui, comme chacun sait, ont un peu plus de chance que les autres - de tempérer ce constat, car Rossi n'avait pas tout à fait le rythme pour prétendre jouer la gagne.

Son tour le plus rapide est à 0,192 sec du meilleur tour en course établi par Marquez (qui d'autre ?) et cette petite différence de vitesse s'est traduite par une augmentation irréversible de l'écart le séparant des hommes de tête. A partir du huitième tour, le n°46 a compris qu'il ne reviendrait pas et a lâché prise : huit tours plus loin, son retard avait doublé, passant d'environ 1,5 sec à plus de 3 secondes.

Dommage, car s'il s'était accroché jusqu'aux dernières boucles, le Docteur aurait pu profiter du ralentissement né des multiples dépassements entre Marquez et Lorenzo pour revenir à leur contact et tenter de les surprendre... Reste que "l'ancien" a livré une course remarquable, battant de multiples jeunes aux dents longues et l'expérimenté Dani Pedrosa.

Ce niveau de performances lui permet d'envisager sereinement la reconduction de son contrat chez Yamaha : "il y a quelques points sur lesquels nous devons nous mettre d'accord, mais nous nous entendons déjà sur l'essentiel", affirme le Docteur.

Parmi les points à négocier figure la durée du contrat. Rossi voudrait rempiler pour deux années supplémentaires, mais Yamaha n'est que moyennement emballé par cette idée car le génie des Alpages attaquera l'an prochain sa 20ème saison en Grands Prix et fêtera ses 37 ans au début de la campagne 2016...

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (4ème en qualifs et 4ème en course) : "C'était une course difficile et je n'ai pas été en mesure d'obtenir le résultat que j'espérais ici. Mon bras me cause encore des problèmes et je n'ai pas pu pousser à 100%, alors merci à mon équipe pour leur patience en attendant mon complet rétablissement".

L'analyse Moto-Net.Com : De nouveau une course légèrement "en dedans" pour Dani Pedrosa, délogé de la deuxième place au provisoire par Valentino Rossi suite à ses deux courses terminées hors du podium (5ème en France, 4ème en Italie).

Pour le Catalan, cette petite baisse de régime après quatre podiums consécutifs s'explique avant tout par son opération programmée avant le GP de France pour éradiquer un syndrome des loges.

Pourtant, la façon dont se sont déroulées ses deux dernières courses laisse perplexe vis-à-vis de ses explications : loin de s'écrouler en fin d'épreuve à cause d'une faiblesse physique, le n°26 démarre "doucement" (toutes proportions gardées !) et réalise ensuite des remontées fulgurantes dans le dernier tiers des Grands Prix...

Peut-être un peu préoccupé par son avenir, "Pedro" semble manquer de mordant pendant les premiers tours, durant lesquels il perd un temps ô combien précieux à se défaire de pilotes nettement moins rapides que lui.

"Mon premier choix est de rester chez Honda : je suis avec eux depuis des années et c'est avec eux que je parlerai en premier", révèle-t-il avant d'avouer que sa situation le pousse néanmoins à garder un oeil sur "d'autres possibilités". Comme Suzuki, par exemple, qui lui fait les yeux doux...

"Je suis très heureux d'intéresser Suzuki, mais je parlerai d'abord avec Honda", répète Pedrosa. Bien qu'il jouisse de beaucoup de considération auprès de ses dirigeants japonais - grâce à ses résultats bien sûr, mais aussi par sa discrétion et son respect, deux caractéristiques très appréciées au Japon -, Dani sait que le HRC n'hésitera pas à le remplacer les podiums ne suivent plus...

Le nom de Jonathan Rea, notamment, circule dans les paddocks depuis que Livio Suppo, directeur du team officiel Honda, en a fait l'éloge : "c'est un pilote Honda de longue date et nous l'apprécions vraiment. Les courses qu'il avait faites en remplaçant Casey Misano puis à Aragon en 2012, suite à une blessure à la cheville de Stoner, NDLR) n'avaient pas été faciles parce qu'il passait d'une machine à l'autre chaque semaine et qu'il devait aussi s'adapter à des pneus différents. Il fait un excellent travail et j'aimerais personnellement le voir en MotoGP".

Pol Espargaro, Yamaha Tech (5ème en qualifs et 5ème en course) : "Je suis évidemment très content du résultat d'aujourd'hui. Nous étions à l'arrivée les premiers derrière les quatre motos officielles et c'est une belle réussite. J'ai eu beaucoup de mal à doubler la Ducati de Iannone et Dani était malheureusement déjà trop loin pour que je puisse le rattraper. Maintenant nous sommes en pleine confiance pour ma course nationale à Catalunya et je ferai de mon mieux pour être encore plus proche des avant-postes qu'aujourd'hui".

L'analyse Moto-Net.Com : Pol Espargaro confirme sa montée en puissance débutée au Mans (4ème) et démontre par là-même qu'il a réellement passé un cap sur la Yamaha YZR-M1 satellite.

Honnête, l'Espagnol avoue que prendre la mesure d'une MotoGP demande de l'expérience, notamment en la poussant dans ses retranchements "pour comprendre comment elle réagit dans les moments critiques".

"Je pense que les deux choses les plus difficiles à assimiler sont l'électronique et les freins : les freins à disques de carbone sont incroyables, la puissance de freinage est époustouflante", révèle le champion du monde Moto2. Au Mugello, le débutant ne s'est pas simplifié la tâche puisqu'il est parti deux fois à la faute pendant les essais, dont une fois à très haute vitesse.

A peine refroidi par ses cabrioles, le pilote Tech3 est à chaque fois remonté sur sa moto sans remettre en cause la confiance qu'il lui porte : "le team a fait un excellent travail et je tiens à les remercier", souligne le n°44, visiblement très à l'aise dans l'équipe varoise. Une fois de plus, les hommes d'Hervé Poncharal confortent leur réputation d'excellents "tuteurs" le long desquels les graines de champion peuvent pousser allègrement !

Andrea Iannone, Ducati-Pramac (2ème en qualifs et 7ème en course) : "Je suis content d'avoir fait les premiers tours en tête, devant tous mes fans. Après la course, mon team m'a raconté comment la foule m'encourageait à chacun de mes dépassements et j'en suis fier. La passion du public vous donne toujours un plus !"

"Nous avons fait une bonne course mais je ne pouvais pas suivre le rythme des pilotes Honda et Yamaha. J'ai malheureusement eu des difficultés sur les sept derniers tours parce que le pneu était trop usé, mais j'ai travaillé dur pour donner le meilleur de moi-même".

L'analyse Moto-Net.Com : Bien aidé par le pneu extra-tendre et la vitesse de pointe supersonique dont dispose sa Ducati Open, Andrea Iannone n'a pas manqué l'occasion de se mettre en avant lors de son Grand Prix national.

Qualifié en seconde positon à seulement 0,180 sec de Marquez, l'Italien fournit à Ducati son meilleur placement sur une grille de départ depuis la pole positon signée par Stoner lors du GP de Valence 2010 ! D'autre part, jamais un pilote satellite des Rouges n'avait réalisé une aussi bonne performance en qualifications, ce qui en dit long sur le talent et la motivation du natif de Vasto.

Certes, le n°29 a - comme à chaque course - progressivement reculé au fur et à mesure que son pneu s'usait. Mais son entame de Grand Prix au niveau des leaders révèle un sacré potentiel : parlez-en à Dani Pedrosa, lui qui a eu un mal fou à se défaire de la Ducati entre le 8ème et le 10ème tour !

Aleix Espargaro, Yamaha NGM Forwards Open (12ème en qualifs et 9ème en course) : "Ce fut une course difficile... Nous avons eu des difficultés avec les contrôles électroniques tout le week-end et en course j'ai eu un problème avec le contrôle de traction. Je ne pouvais pas attaquer et manier la moto comme je le voulais".

"J'ai essayé de garder mon calme et de finir avec le meilleur résultat possible. Nous allons continuer à travailler et j'espère que nous pourrons faire un pas en avant lors de la prochaine course, à Catalunya, où je serai chez moi".

L'analyse Moto-Net.Com : Tandis que son jeune frère monte en puissance avec la M1 satellite Tech3, Aleix Espargaro se fait plus discret sur sa M1 Open, en essais comme en course. Loin de ses objectifs avoués d'essayer de profiter des avantages Open pour réaliser une pole et s'immiscer parmi les leaders en course, l'Espagnol échoue de nouveau à la 9ème place, comme au Mans.

Plus déplaisant encore pour le pilote NGM : il se fait souffler en Italie la place officieuse de premier pilote Open en course par Andrea Iannone. Au provisoire, Aleix Espargaro reste au septième rang, juste derrière son frère cadet Pol. Le principal problème dont il souffre à ce stade provient du manque de développement de sa moto : contrairement aux motos Factory qui évoluent sans cesse, sa M1 millésime 2012 ne bouge pas d'un iota.

Ajoutez à cela les quelques soucis de jeunesse rencontrés avec le boîtier électronique unique imposé à toutes les motos Open, et vous obtenez un pilote légèrement moins optimiste et volontaire qu'en début de saison...

Son coéquipier, Colin Edwards, a comme prévu testé un nouveau châssis (développé par NGM, conformément à l'accord passé avec Yamaha) et quelques évolutions de carénages, mais sans résultats visibles : la Tornade Texane termine 15ème à presque 1'10...

Mike di Meglio, Avintia Racing - CRT (21ème en qualifs et 18ème en course) : "La course a été difficile, mais le côté positif est qu'elle s'est révélée moins compliquée que je ne le craignais samedi. Nous avons travaillé sur l'arrivée de la puissance en configuration course, et je me suis senti plus à l'aise".

"Cependant, nous avons encore beaucoup de travail car la moto est encore trop lourde lors des changements de direction, malgré les progrès apportés par le nouveau châssis. Même si la route est encore longue, je suis heureux de voir que nous prenons des mesures pour aller de l'avant et que nous pouvons voir une progression".

L'analyse Moto-Net.Com : Une fois de plus, Mike di Meglio ne s'est pas épargné sur sa CRT à moteur Kawasaki au Mugello, comme le prouve la photo de sa main gauche bourrée d'ampoules publiée sur sa page Facebook ! Hélas pour le Toulousain, sa motivation et sa volonté ne peuvent pas combler le déficit de puissance et de sophistication dont souffre sa moto : au bout de la ligne droite, Mike rendait presque 20 km/h aux plus rapides !

Difficile dans ces conditions d'espérer réussir à se mettre en avant, d'autant que la CRT est en plein développement : le team a introduit depuis Le Mans un nouveau châssis, plus court, pour favoriser la maniabilité de la moto, tandis que l'électronique fait l'objet de fréquentes mises à jour.

Ce qui signifie que les pilotes doivent régulièrement développer de nouveaux repères... et parfois, aussi, essuyer les plâtres : Hector Barbera, le coéquipier de Mike, en a de nouveau fait les frais durant la course, victime d'un problème de boîte de vitesses qui l'a contraint à l'abandon.

La prochaine course MotoGP, le Grand Prix de Catalogne 2014, se déroulera du 13 au 15 juin sur le circuit de Barcelone : restez connectés !

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