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WSBK AUSTRALIE (1 SUR 14)
Paris, le 24 février 2014

Déclarations et analyse du Superbike à Phillip Island

Déclarations et analyse du Superbike à Phillip Island

La première épreuve du World SBK 2014 s'est disputée hier à Phillip Island, en Australie. Pour compléter nos comptes rendus en direct, voici les déclarations des pilotes Superbike ainsi que l'analyse Moto-Net.Com des deux courses australiennes.

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Analyse du Mondial Superbike à Phillip Island

Dimanche soir, Loris Baz n'y allait pas par quatre chemins, proposant de rebaptiser Phillip Island la "French Island" ! En effet, les Français ont fait résonner par deux fois la Marseillaise et ont animés les trois courses australiennes (Superbike 1, Supersport et Superbike 2).

On note accessoirement que sans la blessure de Sylvain Barrier - remplacé par le champion local Glenn Allerton -, aucun pilote australien n'aurait participé à cette première épreuve du championnat du monde Superbike 2014... Raison de plus pour renommer l'Ile d'Arthur Phillip, non ?!

 Guintoli, Baz et compagnie - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Il faut reconnaitre que nos compatriotes ont eu un peu de pot ce dimanche. Mais cela n'a rien à voir avec la célèbre "chance du débutant" puisque Sylvain Guintoli, Loris Baz et Jules Cluzel comptent actuellement parmi les meilleurs pilotes de vitesse moto.

Jules Cluzel - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Les casses moteur de Kennedy en SSP puis de Laverty en SBK2 dont ont profité nos trois mousquetaires s'apparentent davantage aux aubaines dont doivent impérativement profiter des - futurs ?! - champions. En World Supersport, Cluzel a en outre profité des chutes de Sofuoglu et Van den Mark...

Interrompue dans son huitième tour, la course WSSP n'a été relancée que pour cinq tours, afin de ne pas bouleverser le déroulement du programme - télévisé surtout ! - du World Superbike. Les pilotes sont donc repartis pour 22 km : un bon semi-marathon pour des coureurs à pied, mais un court sprint pour des pilotes moto !

L'exercice s'annonçait très périlleux, or Kenan Sofuoglu (triple champion du monde de Supersport) et Michael van den Mark (vainqueur de la coupe Superstock 600 en 2012) sont tous deux partis à la faute, contrairement à Jules, mais également à Florian Marino (cocorico bis !), Rafaelle de Rosa, Kevin Coghlan et Roberto Tamburini.

Cluzel prend le relais d'Agostini !

Ces cinq hommes ont su tirer le meilleur de leurs Diablo Supercorsa, livrant un spectacle aussi court que réjouissant. Finalement, le plus expérimenté s'est imposé sur une F3 "d'usine" certes, mais loin d'être parfaitement au point...

 Cluzel, Marino, Coghlan, etc - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

"Nous avons été terriblement malchanceux à la fois pendant les tests hivernaux et au début du week-end", témoigne le n°16 français. "Nous avons effectué beaucoup moins de tours que nous aurions du. Par conséquent, remporter la course n'était qu'un rêve !"

Concentré, incisif et intelligent, notre "Coq Supersportif" a parfaitement géré son affaire et gravi la plus haute marche du podium. Une marche qu'aucune MV Agusta n'avait atteinte depuis plus de 37 ans : la dernière était la 350 de Grand Prix, le 29 août 1976 en compagnie du grand Agostini !

Jules Cluzel - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Pour Giovanni Castiglioni, patron de la firme italienne, l'exploit de Cluzel représente "une victoire merveilleuse, un frisson indescriptible. Je tiens à dédier cette première victoire à mon père, dont la foi en MV et sa capacité à briller de nouveau en compétition est restée inébranlable, ainsi qu'au défunt père de Brian Gillen, notre directeur du département course".

Pour Jules, il s'agit d'une "victoire méritée, nous avons encore un long chemin à parcourir, mais nous sommes convaincus que la moto et l'équipe ont un énorme potentiel". Le team Yakhnich, qui collabore cette année avec MV Agusta, poursuit justement sa moisson de trophées, quelques mois après avoir décroché le titre avec Sam Lowes et la Yamaha R6.

En Superbike comme en Supersport, la gestion des pneumatiques était capitale pour bien figurer dans le classement final. La première course a surpris plus d'un pilote, à commencer par notre "Guinters" himself qui avoue (dans sa déclaration publiée en première page) avoir "dégommé" son pneu arrière un peu trop vite...

Les Pirelli ont eu chaud

La température sur la piste dimanche était nettement supérieure à celles observées durant les deux jours d'essai précédents et les deux journées de test en début de semaine : 32° au départ de la première course Superbike, et jusqu'à 48° lors de la seconde !

 Guintoli, Giugliano, Laverty et Melandri - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Dans ces conditions, disposer d'une machine impeccablement réglée était essentiel afin de limiter au maximum les contraintes sur le pneu arrière dont le flanc gauche est rudement mis à l'épreuve sur le tracé australien, particulièrement dans l'ultime courbe qui commande la ligne droite.

 Guintoli, Giugliano, Laverty et Melandri - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Trop gourmand en première manche, Sylvain Guintoli a modifié sa stratégie pour la seconde. Sans le petit coup de pouce de la Suzuki, qui sait ce que nous réservait l'Aprilia n°50 pour la fin de course que Tom Sykes, à la peine en première manche mais bien plus impressionnant en seconde, comptait pimenter !

Auteur d'un chrono quasiment aussi bon que le record posté par Sylvain (1' 31,421 dans le 12ème tour pour Guintoli contre 1' 31,440 pour Sykes dans le 14ème), "Major Tom" n'a pas eu l'occasion de lancer la moindre attaque sur le trio de tête.

Baz et Sykes - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Propulsé sur la troisième marche du podium australien par l'abandon de Laverty, Sykes visait une meilleure place encore. Ne serait-ce que celle de premier pilote Kawasaki, occupée dans les deux manches par le grand - par la taille autant que par le talent ! - Loris Baz.

Jérémy Guarnoni - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Blessé au dos l'été dernier, le lieutenant "Bazooka" a profité de la trêve hivernale pour se remettre de sa blessure et se préparer à dégainer dès l'ouverture de la saison... Mission accomplie pour Loris qui décroche une solide 5ème place en première manche et monte sur le cinquième podium de sa carrière WSBK en seconde.

On félicite au passage les deux autres pilotes français au départ ce dimanche, sur leurs Kawasaki ZX-10R "Evo" : Fabien Foret et Jérémy Guarnoni. Le n°9 a réalisé une superbe deuxième manche, terminant dans la roue de Salom et Canepa, tandis que le n°11 a du se faire souffrance pour aller chercher deux points en première manche.

"Bon, première course en SBK : c'est fait !", signale "Jey" sur sa page Facebook. "Un week-end plus que difficile à cause d'une grosse chute qui m'a fait assez mal physiquement comme mentalement... Le feeling commence à revenir, il me tarde d'être à Aragon sur un circuit que je connais bien et surtout à 100% physiquement".

Les Evo sont dans le tempo

Dans son compte rendu, le directeur course de Pirelli moto Giorgio Barbier félicite les meilleurs représentants de la catégorie Evo : "En utilisant les mêmes pneus que les coureurs Superbike, Salom et Canepa ont obtenu d'excellents résultats".

 Canepa, Allerton et Salom - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

"Je serai curieux de voir leurs performances en Europe, quand les pilotes Evo bénéficieront d'un pneu de course arrière spécifique qui devrait réduire l'écart de quelques dixièmes de seconde avec les pilotes de Superbike".

Cette bonne nouvelle concernera à la fois Fabien Foret, Jérémy Guarnoni, mais aussi on l'espère, le double champion de Superstock 1000 sur BMW, Sylvain Barrier à qui l'on souhaite un prompt rétablissement !

Chaz Davies - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Chez les - vraies - Superbike, c'est Chaz Davies qui s'attire les louanges du responsable italien. Auteur du meilleur temps en course, le pilote officiel Ducati remporte "la première récompense "Pirelli Best Lap" de l'année et établit un nouveau record, trois dixièmes de seconde en dessous de celui inscrit par Laverty en 2013".

Le Galois a signé son chrono dès son premier tour lancé mais n'a malheureusement pas pu entretenir ce rythme très longtemps, ses chronos dépassant allègrement 1' 33,5 dans le dernier tiers de la course alors que ses rivaux directs tournaient encore sous 1' 32...

En seconde manche, la nouvelle recrue de Borgo Panigale a joué de malchance : un capteur mis hors service par un caillou a bridé sa machine. "Je rentre à la maison avec des points, un record du tour et un joli bronzage", gazouille le n°7, "ca pourrait être pire".

Le champion du monde de Supersport 2010 observe également qu'il repart "en bonne santé ce qui n'est pas toujours évident à Philip Island"... et ce qui n'était surtout pas gagné à l'issue de son phénoménal highside intervenu vendredi dans le célèbre Lukey Heights.

 Davide Giugliano - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Plus chanceux mais aussi plus sage - qui l'eut cru ? - son coéquipier Davide Giugliano repart d'Australie sans lauriers, mais deux quatrièmes places et 26 points en poche, soit deux de moins seulement que son compatriote Marco Melandri dont on attendait bien plus sur la seconde Aprilia officielle !

Les Ducati surprennent, les Suzuki confirment

Sensationnel en première manche, Eugene Laverty a magistralement remporté sa première course au guidon de sa GSX-R 1000. Il devient ainsi le premier pilote du World Superbike à remporter deux victoires de suite sur deux machines différentes.

Laverty, Guintoli et Melandri - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

Or le n°58 irlandais aurait même pu doubler la mise : vainqueur des deux dernières courses à Jerez en octobre dernier sur la RSV4 officielle, il se bagarrait à nouveau pour la victoire en seconde manche, avant le "drame"...

Laverty, Guintoli et Baz - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

"Journée aigredouce après l'explosion de notre moteur dans la deuxième course, mais même cela ne peut pas effacer le sourire de mon visage", gazouille le "serial twitter" qui préfère voir son "verre à moitié plein" plutôt qu'à moitié vide.

De l'autre côté du box Suzuki Crescent, la déception prend la dessus : le jeune champion de Superbike britannique - le plus jeune de l'histoire ! - n'a pas pu transformer ses excellents essais hivernaux. Pis, il s'est salement amoché le pied...

"Alex a été tellement malchanceux de se disloquer la cheville dans sa chute samedi matin quand de nombreux autres pilotes ont chuté lourdement et s'en sont sorti sans dégât", observe le team manager Paul Denning.

Lowes and Co - WSBK Australie (1 sur 14) : Déclarations et analyse du SBK à Phillip Island

"La blessure l'a empêché d'entrer correctement dans les virages, et sa difficulté à rentrer les rapports (sélecteur vers le haut sur les machines de course, NDLR) a inévitablement compliqué sa course et abouti à des erreurs", poursuit le boss Suz'.

"Le plus frustrant dans tout ça", conclue Mister Denning, "c'est qu'il était toujours aussi rapide et qu'il aurait pu se joindre à la lutte aux avant-postes". MNC note que ce constat est ironiquement similaire à ceux établis au sujet de l'ancien membre de l'équipe : Leon Camier, le remarquable champion anglais (2009) qui n'a jamais percé en WSBK... Affaire à suivre sur Moto-Net.Com : restez connectés !

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