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MOTOGP - LOSAIL (1 SUR 18)
Paris, le 30 mars 2015

Déclarations et analyse du GP du Qatar MotoGP

Déclarations et analyse du GP du Qatar MotoGP

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations et les résultats des principaux protagonistes de la catégorie reine, ainsi que l'analyse de leurs réussites (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du GP du Qatar 2015.

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Déclarations, analyses et classements

Valentino Rossi, Yamaha Factory (8ème en qualifs et 1eren course) : "J'ai fait de bonnes courses ces trois dernières années et j'ai eu des podiums, mais revenir comme ça avec une victoire est quelque chose de complètement différent ! Je suis très heureux parce que nous avions beaucoup souffert durant les essais mais aussi pendant les tests d'intersaison".

"Nous avons cependant très bien travaillé pour les 22 tours de la course et j'ai été très fort. Il fallait d'abord avoir un peu de chance et au final le travail que nous avons fait avec le team tout au long de ce week-end a fait la différence sur mon rythme de course".

"C'est clairement l'une des meilleures courses de ma carrière, surtout quand on pense à où j'étais la veille... Je remercie tout le team, mes ingénieurs et tout le monde chez Yamaha, parce que je pense que nous avons fait quelque chose d'incroyable aujourd'hui".

L'analyse Moto-Net.Com : S'il est un pilote qui n'en finit pas de nous surprendre, c'est bien Valentino Rossi... Qu'on aime ou pas le personnage, que l'on soit admiratif ou indifférent devant ses mises en scène savamment préparées et sa communication toute aussi soigneusement élaborée, le talent du bonhomme impressionne et force le respect !

Pensez donc qu'à 36 ans, pour sa 20ème saison en Grands Prix, le nonuple champion du monde déjoue une fois encore tous les pronostics et s'offre une 83ème victoire en catégorie reine... Un succès d'autant plus sensationnel qu'il s'obtient après des séances d'essais préoccupantes, durant lesquelles le Docteur accusait jusqu'à 7 dixièmes de retard sur le meilleur temps !

Comme souvent, c'est au warm-up que le génie italien a commencé à opérer : Rossi et son équipe sont parvenus à trouver un meilleur équilibre sur la M1, améliorant ainsi ses soucis de grip à l'arrière. Puis, avant la course, il se risque à opter pour un slick avant dur, alors que ses rivaux partent en médium : en vieux briscard de la course moto, Rossi a saisi que les conditions météo assez fraîches (seulement 22°C dans l'air et 28°C au sol) autorisent une monte plus résistante.

Mais pour profiter de ce bénéfice, encore fallait-il savoir rester patient pendant les premiers tours, puis allonger la foulée pour placer un dernier sprint. C'est exactement ce qu'il est parvenu à faire, bataillant becs et ongles avec la Ducati de Dovizioso pour lui reprendre virage après virage ce que la GP15 lui collait en ligne droite. Du grand spectacle, du grand Rossi !

Grâce à ce succès, "Vale" démarre le championnat en tête pour la première depuis sa victoire lors du GP du Qatar 2010. Le voici désormais avec 109 victoires au compteur en GP, à 13 longueurs du record absolu de Giacomo Agostini (122). Pour faire les freins à la légende italienne, Rossi devra remporter entre six et sept courses par an d'ici sa retraite annoncée fin 2016.

Sur le papier, cela paraît compliqué... Mais au Qatar, "Vale" n'a-t-il pas encore démontré que sur la piste, impossible n'est pas Rossi ?

Andrea Dovizioso, Ducati Team (1er en qualifs et 2ème en course) : "C'est un résultat spécial pour Ducati comme pour moi. Après tout ce que nous avons enduré ces dernières années, c'est une récompense pour le travail que nous avons fait ensemble. Je ne m'attendais pas du tout à être aussi compétitif dès la première course et c'est vraiment un résultat extraordinaire".

"Je tiens à remercier tous les ingénieurs et les gens qui travaillent à Bologne, qui avaient fait en sorte que la moto soit prête à temps pour les tests de Sepang 2, puis les mécaniciens qui ont travaillé si dur tout le week-end et toute l'équipe de Ducati Corse pour leur engagement dans ce projet. Iannone et moi avons obtenu deux places sur le podium pour Ducati et c'est un excellent résultat, mais je crois surtout que ce n'est qu'un point de départ pour notre avenir".

L'analyse Moto-Net.Com : Déjà ravi d'avoir réalisé la pole position - sa troisième en MotoGP - sur la nouvelle Ducati en pneu tendre Open, Dovizioso exultait à juste titre d'avoir frôlé la victoire à armes égales avec ses rivaux sur le plan pneumatique (médium avant et arrière pour tous les cracks, sauf Rossi en dur à l'avant).

Sur une moto à peine dégrossie lors de la deuxième séance d'essais à Sepang, l'italien a fait sensation en terminant à seulement 0,174 sec d'un Rossi des grands jours, qui a dû puiser dans toutes ses réserves pour coiffer sur le fil une bombe rouge "explosive" dans les bouts droits.

Bien sûr, les avantages dont dispose cette nouvelle GP15 Factory-Open font débat, comme son accès au pneu tendre Open malgré son électronique 100% d'usine, son développement mécanique illimité ou son réservoir d'essence de 24 litres au lieu de 20, bien utile pour avionner en ligne droite. Notons toutefois que la meilleure vitesse de pointe revient aux Honda officielles (350,3 km/h pour Marquez, suivi de Pedrosa à 348,6), alors que Dovi a été enregistré à 346,2 km/h, soit 5 km/h de mieux que la Yamaha de Rossi (341,7 km/h).

Mais d'un autre côté, même si ce règlement à deux vitesses dérange, comment se plaindre qu'un constructeur supplémentaire joue désormais la gagne, renforçant ainsi l'intérêt du championnat ? De plus, les avantages de Ducati vont fondre comme neige au soleil en cas de succès : après trois podiums sur le sec, son réservoir va se réduire à 22 litres, tandis que trois victoires sur le sec sonneront la fin du pneu tendre Open.

Autant de "bonus" dont la marque italienne estime être capable de se passer pour continuer à briller aux avant-postes : le concepteur de la GP15, Luigi Dall'Igna, assure que son développement avait d'ailleurs été réalisé en configuration "22 litres d'essence". Une confession qui en dit long sur les ambitions des Rouges !

Pour "DesmoDovi", son nouveau surnom, la moto n'a plus qu'à progresser sur la première partie de la réaccélération pour faire jeu égal avec les Yamaha et Honda officielles. Sûr que chez les Rouges, ça continue à bosser dur dans ce sens sur "Gigi" et "Azzurra", les petits noms attribués par Dovi à sa moto de course et son mulet !

Andrea Iannone, Ducati Pramac (4ème en qualifs et 3ème en course) : " Je suis très heureux de ce résultat, c'est mon premier podium en MotoGP et c'est réellement incroyable de l'avoir obtenu en tant que pilote d'usine Ducati. Dovi et moi terminons deuxième et troisième avec la nouvelle GP15 : je ne m'attendais pas à être si compétitif si tôt, dès la première course, donc c'est une sensation vraiment fantastique !"

"Les gars de chez Ducati ont réellement fait un excellent boulot cet hiver et je leur dois beaucoup. Depuis 2013, je bénéficie du soutien de cette grande entreprise, ce qui m'a aidé à m'améliorer et m'a appris beaucoup de choses. Aujourd'hui, je voudrais dédier mon podium à chacun de ses membres".

L'analyse Moto-Net.Com : Un peu déçu d'avoir raté la première ligne en qualifications en raison d'un manque d'expérience avec le pneu ultra-soft Open sur sa GP15, Andrea Iannone a corrigé le tir en course en finissant sur le podium, pour la première fois de sa courte carrière en MotoGP (débuts en 2013 chez Pramac).

A seulement 25 ans, le bouillant n°29 confirme tout son potentiel entraperçu ces deux dernières saisons, notamment sur les versions antérieures des Ducati dont tout le monde disait pis que pendre. Iannone de son côté s'est abstenu de critiquer sa moto, préparant de cette façon avec intelligence son arrivée dans le team officiel. Rapide et futé, le "Maniac" !

Double bonne pioche pour le natif de Vasto (Italie), propulsé pilote d'usine la saison même où Ducati est selon toutes vraisemblances en mesure de renouer avec un succès qui lui échappe depuis le GP d'Australie 2010, remporté par Stoner. Soit plus de quatre ans de disette forcée pour les Rouges : on comprend qu'ils aient les crocs !

A noter que Iannone utilise aussi sur sa GP15 les fameux ailerons situés sur les carénages latéraux (en haut à droite sur la photo ci-dessus). Déjà utilisés par le passé, ces "windged" servent théoriquement à améliorer la stabilité à haute vitesse. Mais selon Davide Tardozzi, de retour chez les Rouges en tant que coordinateur du service course MotoGP, ils réduiraient aussi les wheelings à l'accélération en plaquant la moto au sol.

Cet avis laisse dubitatif pas mal d'observateurs, notamment Rossi qui a rejeté ce dispositif lors de son passage chez Ducati... Reste que les GP15 ne brassent visiblement pas que du vent et qu'à son guidon, Andrea Iannone complète le premier podium 100% italien depuis le GP du Japon 2006, remporté par Loris Capirossi devant Valentino Rossi et Marco Melandri !

Jorge Lorenzo, Yamaha Factory (6ème en qualifs et 4ème en course) : "La course a été difficile... Après le premier tour, je me suis retrouvé à la deuxième place et j'ai suivi Dovizioso. J'étais plus rapide et je l'ai doublé où je pouvais, dans les courbes rapides. La Ducati est bien plus forte que notre moto en termes de vitesse de pointe et de freinage, mais nous pouvions revenir grâce à notre vitesse de passage en courbe tandis que l'accélération était similaire".

"Honnêtement je pensais pouvoir remporter la course, même si ça aurait été difficile étant donné que Valentino avait un excellent rythme à la fin. Je me sentais de mieux en mieux, mais un morceau de mousse de la partie supérieure de mon casque s'est détachée et j'ai perdu la moitié de mon champ de vision ! Je ne voyais plus très bien les virages, je ne pouvais pas me concentrer et je perdais une demi-seconde par tour, voire plus... J'ai fini quatrième dans une course où je me suis battu au maximum pour la victoire".

L'analyse Moto-Net.Com : Comme son coéquipier Valentino Rossi, Jorge Lorenzo est apparu en retrait lors des essais libres et des qualifications, luttant pour accrocher une modeste sixième place à presque six dixièmes de la pole de Dovizioso.

Pour autant, le majorquin se montrait assez optimiste pour la course : selon lui, certains de ses adversaires placés devant lui sur la grille de départ ne seraient pas aussi à l'aise en conditions de course. Et d'étayer ses propos en affirmant que le pneu tendre "ultra-soft" aurait apporté "4 dixièmes au tour" aux trois Ducati qualifiées dans le Top 5...

Dans la mesure où le colombien Yonny Hernandez (15ème du championnat 2014) figurait dans ce "trio de Desmo" avec sa GP14 de la saison dernière, on aurait tendance à abonder dans le sens du n°99. D'autant qu'en course, comme pressenti par Lorenzo, la donne a évolué : certes, les Ducati GP15 de Dovizioso et Iannone ont squatté les avant-postes, mais sans décrocher les Honda et les Yamaha à pneus équivalents.

Quant à Hernandez, il termine dixième à plus de 17 secondes : une excellente position pour le pilote Pramac de 27 ans, auteur de son meilleur week-end depuis son arrivée en MotoGP en 2012 !

En tête de 15 des 22 tours du Grand Prix, l'officiel Yamaha avait effectivement un excellent rythme de course, rassurant de nombreux observateurs quant à la compétitivité des M1 2015 équipées de la nouvelle boîte Full Seamless. Légèrement décrochée en configuration "essais", la nouvelle Yamaha est donc toujours aussi efficace en course, comme le souligne la feuille des temps réalisés dimanche : Rossi et Lorenzo ont claqué les meilleurs pendules devant Dovizioso, Iannone, Marquez et Pedrosa.

Pour Lorenzo cependant, l'affaire n'a pas exactement tourné comme prévu... D'abord car son coéquipier Valentino Rossi s'est montré un soupçon plus rapide : 1'55.267 dans le 5ème tour (nouveau record du tour en course au Qatar) contre 1'55.428 lors de la meilleure boucle de Lorenzo. L'air de rien, c'est 0,161 sec à l'avantage du n°46.

Ensuite et surtout, car un problème de garniture de casque a mis fin à ses légitimes espoirs de victoire, comme si la poisse qui a gâché son début de saison dernière ne s'était pas totalement éclipsée... Une chose est certaine en revanche : HJC, fournisseur casque de Lorenzo, ne va pas se servir de cet épisode pour se faire "mousser" !

Marc Marquez, Honda-Repsol (3ème en qualifs et 5ème en course) : "Nous pouvons être satisfaits parce que nous avons récupéré 11 points qui sont très importants, nous aurions très bien pu repartir sans rien ! La course a été très dure, j'ai fait une erreur dans le premier virage et je me suis retrouvé dernier"...

"J'ai donc dû remonter et faire mon maximum durant toute la course, mais au final je n'ai pas pu rattraper le groupe de tête. Le point positif est que nous avons roulé au même rythme que les leaders. Nous continuerons à travailler à Austin, avec peut-être encore plus de motivation".

L'analyse Moto-Net.Com : A l'arrivée de la course, Jorge Lorenzo lui-même s'est dit étonné par Marquez, jugeant son rythme moins impressionnant que prévu. Il est vrai qu'après le récital donné en 2014 par le double champion du monde en titre, beaucoup s'attendaient à ce qu'il réalise des prouesses dès la première course, quand bien même une erreur dans le premier virage l'ait envoyé à la dernière place...

Au final, Marc Marquez doit se "contenter" de la cinquième position et, plus étonnant encore, son meilleur chrono est presque 4 dixièmes plus lent que la pendule canon de Rossi (1'55.267 contre 1'55.661). L'officiel Honda a certes effectué une superbe remontée, mais il n'a pas réalisé l'exploit qu'attendaient probablement ses nombreux fans : revenir de la dernière à la première place !

A cette relative contre-performance, une explication toute simple semble s'imposer : Marquez a répété l'an dernier avoir appris de ses - rares - erreurs et qu'il s'abstiendrait à l'avenir de prendre tous les risques pour s'imposer, au risque de chuter ou de se blesser. La leçon a visiblement porté ses fruits !

Cependant, Marc Marquez étant Marc Marquez - un pilote dont le talent n'a d'égal que l'ambition -, sa "rationalisation du risque" peut faire sourire : après sa bévue, l'officiel HRC a pris - comme à son habitude - tous les risques pour remonter, doublant ses rivaux dans des trous où même des souris n'oseraient pas se risquer ! A pilote d'exception, gestion d'exception, sans aucun doute !

Ce n'est qu'une fois revenu sur le groupe de tête que Marquez a légèrement relâché l'effort, probablement conscient d'avoir déjà grillé beaucoup de "cartouches", notamment lors de son contact sur la RS-GP de l'infortuné Alvaro Bautista...

"Au virage n°6, Marc s'est glissé entre moi et Hector Barbera", raconte l'officiel Aprilia. "Je ne sais pas comment, mais il a endommagé mon frein avant en me touchant, arrachant le câblage et les capteurs. Il était impossible de continuer dans ces conditions. Je suis désolé parce que Marc est un gars sympa, mais ce n'est pas la première fois qu'il est trop agressif dans des situations comme celle-là".

On se souvient notamment que Marquez avait abimé le capteur de l'anti-patinage moto de son propre coéquipier en le frôlant de très près sur un freinage, ce qui avait abouti à un high-side du malheureux Pedrosa lors du GP d'Aragon 2013...

Nul doute que Marquez aura à coeur de remettre les pendules à l'heure lors de la prochaine course le 12 avril à Austin (Texas, USA), un circuit sur lequel il excelle et compte deux victoires de rang...

Mike di Meglio, Ducati Open Avintia (16ème en qualifs et 19ème en course) : "Je suis déçu par la course... Nous avions fait un bon début de week-end avec des points très positifs, mais depuis le warm-up nous avions des problèmes avec l'avant que nous n'avons pas réussi à résoudre avant la course".

"J'ai tout même pu suivre mon coéquipier, Hector Barbera, jusqu'au moment où mon pneu arrière s'est déséquilibré. La moto était donc très difficile à piloter. Toutefois, le week-end reste globalement positif hormis les problèmes d'aujourd'hui. Nous allons travailler afin de comprendre d'où ils viennent pour les résoudre avant la première séance à Austin".

L'analyse Moto-Net.Com : Superbe 8ème lors de la deuxième séance d'essais libres, puis convaincant 16ème en qualifications, Mike Di Meglio nourrissait de hautes ambitions pour sa première course sur la Ducati GP14.2 (l'avant-dernière version du modèle 2014).

S'affirmant plus à l'aise sur la Ducati, le toulousain apprécie surtout la puissance nettement supérieure qu'elle délivre par rapport à sa poussive CRT à moteur Kawasaki utilisée l'an passé.

Hélas, plusieurs facteurs négatifs sont venus gâcher son entame, notamment d'insolubles problèmes de train avant, suivis en course d'un mauvais équilibrage du pneu arrière. Frustré, Mike termine 20ème à plus de 25 secondes de son coéquipier Barbera, qu'il a pris comme référence à battre cette saison...

Loris Baz, Yamaha Open Forwards (23ème en qualifs et 22ème en course) : "En début du Grand Prix, j'ai loupé mon départ parce que nous n'avions pas une bonne cartographie. Nous ne sommes pas encore bien calés au niveau "map" pour les départs. Par contre j'ai fait un très bon premier tour, en doublant cinq à six pilotes dans les premiers virages".

"Le début du deuxième tour s'est également bien passé, puis j'ai senti immédiatement qu'il y avait un problème devant. C'était le pneu avant qui posait problème, comme ça avait déjà été le cas lors des tests... Je pouvais mettre de moins en moins d'angle, et moins freiner sur l'angle. J'ai pensé essayer de rouler comme ça jusqu'à l'arrivée, mais c'était trop dangereux".

"Je suis rentré au stand pour changer le pneu avant, puis je suis reparti avec le même pneu arrière pour avoir le feeling avec un pneu usé. Mais avec le pneu avant neuf, ça changeait l'équilibre de la moto... Après j'ai pris un bon rythme et réalisé des temps corrects qui m'auraient permis de me battre pour le top 15 ou 16. Ce problème de pneu a été assez frustrant, mais j'ai découvert beaucoup de choses que je n'avais pas vues pendant les séances d'essais. Cette expérience sera utile pour les prochains Grands Prix aux Etats-Unis et en Argentine".

L'analyse Moto-Net.Com : Difficile entame pour le débutant français Loris Baz... D'abord il chute et s'arrache un morceau de l'index lors des essais libres (photo ci-dessous), puis il est contraint de changer son pneu avant défectueux en course...

"Dégoûté", lâchera le haut-savoyard sur Twitter à propos de ce revers pneumatique, dont il a déjà été victime durant les derniers essais au Qatar... Tâchant de faire contre mauvaise fortune bon coeur, "Bazooka" s'avoue cependant content d'avoir terminé sa première course, même s'il finit dernier à trois tours du vainqueur...

Au final, ce premier round aura permis au "Géant" du team Fowards de prendre ses marques, au sens propre comme au figuré. Car du haut de son 1m91, Loris n'est pas réellement à la fête sur sa Yamaha Open, une moto aux dimensions assez compactes comme toutes les MotoGP...

Heureusement pour lui, le "grand" Valentino Rossi (1m82) a participé au développement de la M1 qui sert de base aux versions Open alignées par le team Forwards (châssis et moteur proviennent de générations précédentes des M1 Factory) ! Pour autant, le français a dû se faire développer un ensemble selle et repose-pieds spécifiques, ainsi qu'une bulle plus enveloppante pour pouvoir s'abriter.

Autant d'artifices qui semblent bien fonctionner puisque le n°76 accusait un déficit de vitesse de seulement 4 km/h par rapport à son coéquipier Stefan Bradl, pourtant 20 cm plus petit (1m70). Sur sa M1 Open, Loris a même atteint une vitesse de pointe plus élevée que... la Suzuki officielle d'Aleix Espargaro (336,2 km/h contre 335,2) !

Une comparaison peu flatteuse pour le blason d'Hamamatsu, dont le bilan pour son retour en catégorie reine apparaît contrasté : certes, Aleix Espargaro termine à une relativement satisfaisante 11ème place, mais l'expérimenté espagnol accuse 19,901 sec de retard sur le vainqueur, soit un peu moins d'une seconde au tour parcouru. Mais surtout, Aleix doit rager de voir la Ducati Open d'Hernandez lui souffler la 10ème position !

De son côté, Maverick Vinales finit 14ème à 33,463 sec, résultat conforme à son statut de débutant. De l'aveu des deux pilotes, Suzuki doit maintenant libérer les chevaux de la GSX-RR, volontairement bridée par le constructeur japonais depuis ses problèmes mécaniques rencontrés l'an passé (à Valence avec Randy de Puniet, notamment).

La prochaine course MotoGP, le Grand Prix des Amériques, se déroulera sur le circuit d'Austin au Texas (USA) du 10 au 12 avril : restez connectés !

Résultats du Grand Prix MotoGP du Qatar 2015

  1. Valentino ROSSI Yamaha 42'35.717
  2. Andrea DOVIZIOSO Ducati +0.174
  3. Andrea IANNONE Ducati +2.250
  4. Jorge LORENZO Yamaha +2.707
  5. Marc MARQUEZ Honda +7.036
  6. Dani PEDROSA Honda +10.755
  7. Cal CRUTCHLOW Honda +12.384
  8. Bradley SMITH Yamaha +12.914
  9. Pol ESPARGARO Yamaha +13.031
  10. Yonny HERNANDEZ Ducati +17.435
  11. Aleix ESPARGARO Suzuki +19.901
  12. Danilo PETRUCCI Ducati +24.432
  13. Scott REDDING Honda +32.032
  14. Maverick VINALES Suzuki +33.463
  15. Hector BARBERA Ducati +33.625
  16. Stefan BRADL Yamaha Forward +33.944
  17. Nicky HAYDEN Honda +38.970
  18. Eugene LAVERTY Honda +46.570
  19. Mike DI MEGLIO Ducati +59.211
  20. Alex DE ANGELIS ART +1'14.981
  21. Marco MELANDRI Aprilia +1'48.143
  22. Loris BAZ Yamaha Forward 3 Tours

Non classés

  • Karel ABRAHAM Honda 1 Tour
  • Jack MILLER Honda 1 Tour
  • Alvaro BAUTISTA Aprilia 0 Tour
  • Conditions de piste : sec. Air : 22°C | Humidité : 83%. Sol : 28°C

Classement provisoire du championnat MotoGP 2015

  1. Valentino ROSSI Yamaha ITA 25
  2. Andrea DOVIZIOSO Ducati ITA 20
  3. Andrea IANNONE Ducati ITA 16
  4. Jorge LORENZO Yamaha SPA 13
  5. Marc MARQUEZ Honda SPA 11
  6. Dani PEDROSA Honda SPA 10
  7. Cal CRUTCHLOW Honda GBR 9
  8. Bradley SMITH Yamaha GBR 8
  9. Pol ESPARGARO Yamaha SPA 7
  10. Yonny HERNANDEZ Ducati COL 6
  11. Aleix ESPARGARO Suzuki SPA 5
  12. Danilo PETRUCCI Ducati ITA 4
  13. Scott REDDING Honda GBR 3
  14. Maverick VINALES Suzuki SPA 2
  15. Hector BARBERA Ducati SPA 1

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