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MOTOGP - ASSEN (8 SUR 18)
Paris, le 27 juin 2016

Déclarations et analyse du GP des Pays-Bas MotoGP 2016

Déclarations et analyse du GP des Pays-Bas MotoGP 2016

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs succès (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix moto des Pays-Bas 2016 à Assen.

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Déclarations, analyse et classements

Jack Miller, Honda Marc VDS (18ème en qualifs et 1er en course) : "Je ne dis pas ça souvent, mais aujourd'hui je suis à court de mots... Je ressens une incroyable émotion et j'ai du mal à décrire ce que ça représente de gagner son premier Grand Prix en MotoGP ! J'étais confiant et à l'aise durant la première partie de la course, mais la décision de sortir le drapeau à rouge était la bonne tant les conditions devenaient dangereuses. La piste était également très glissante après le second départ, mais je me suis immédiatement senti à l'aise. J'ai vu plusieurs pilotes partir à la faute et je me suis appliqué à rester concentré en roulant vite, sans prendre de risques inconsidérés".

"Quand j'ai doublé Marc, j'ai essayé de faire abstraction du fait que je me retrouvais en tête d'un Grand Prix MotoGP pour la première fois de ma carrière... J'ai essayé de ne pas penser à la victoire et de rester calme. Quand j'ai vu le drapeau à damier en ressortant de la dernière chicane, l'émotion qui m'a saisi était incroyable. Ma famille et moi avons fait beaucoup de sacrifices pour que ce jour arrive et c'est juste incroyable ! Je ne remercierai jamais assez l'équipe Estrella Galicia 0,0 Marc VDS. Ils m'ont fourni un soutien fantastique et ils ont toujours cru en moi".

"Je dois aussi remercier Honda et ses responsables qui m'ont donné cette opportunité en me permettant de montrer ce dont je suis capable. Il va me falloir un moment pour réaliser ce qui vient de m'arriver aujourd'hui, mais une chose est sûre c'est que nous allons fêter ça ce soir "

L'analyse Moto-Net.Com : Qui aurait misé sur Jack Miller comme vainqueur du Grand Prix des Pays-Bas, 250ème course disputée sous l'appellation "MotoGP" depuis la généralisation du 4-temps en 2002 ? Pas grand-monde, avouons-le : avec seulement 25 courses sur la Honda RCV (d'abord celle de LCR en 2015, puis la Honda Marc VDS), l'australien est encore trop "vert" pour être cité parmi les favoris, d'autant qu'il a sauté la classe préparatoire du Moto2 pour débarquer directement en MotoGP !

Sans doute que cet aspect a joué en sa faveur dans les conditions particulières de la course néerlandaise, marquée par une interruption à cause de la pluie et redémarrée une demi-heure plus tard sur un bitume détrempé. Car avec une 10ème place en Catalogne comme meilleur résultat et déjà quatre résultats blancs cette saison (forfait sur blessure en Amérique et abandon en Argentine, en France et en Italie), le n°43 n'avait pas grand-chose à perdre en tentant l'exploit... et tout à gagner s'il se concrétisait !

Jusqu'ici très véloce sur un tour mais inconstant sur la durée, Miller est cette fois parvenu à rester sur ses roues devant les meilleurs pilotes mondiaux pendant un palpitant sprint de 12 tours. Et ce après avoir taxé puis résisté à un certain Marc Marquez, à moto égale ! Probable que sa pratique régulière du motocross et du dirt track l'ont aidé à maîtriser les 260 ch de sa Honda sur une piste à l'adhérence aussi précaire que changeante.

Mais faire preuve de témérité et d'adresse ne suffit pas pour réaliser une telle prouesse : l'Aussie a dévoilé dimanche une partie de son immense talent, confirmant sa valeur démontrée en Moto3 (six victoires et huit pole positions en 2014 sur une KTM pourtant dominée). Emu aux larmes à l'arrivée, Jack Miller est surtout apparu soulagé : le voilà débarrassé du poids de l'obligation de réussite qui pèse sur lui depuis la signature de son contrat de trois ans avec le HRC en 2015 !

Grâce à cette victoire - la première signée sur une moto privée depuis celle de Toni Elias au Portugal en 2006 (avec à l'époque 2 millièmes d'avance sur Rossi !) -, Jack Miller remonte à la 13ème place du classement provisoire devant des pilotes pourtant bien plus expérimentés comme Bradley Smith (15ème sur la Yamaha Tech3) et Cal Crutchlow (18ème sur la Honda LCR). Le coéquipier de Miller, Esteve Rabat, apparaît quant à lui à la 20ème place pour sa première saison en MotoGP.

Marc Marquez, Honda-Repsol (4ème en qualifs et 2ème en course) : "Dans une course comme celle d'aujourd'hui, soit on perd beaucoup de points, soit on les gagne et il y a deux mentalités différentes pour aborder ce genre d'épreuve : prendre des risques pour avoir un avantage encore plus important, ou se concentrer pour finir la course et perdre le moins de points possible. Ce deuxième état d'esprit est celui que le team m'avait dit d'adopter au moins 40 fois entre ce matin et la course... et c'est exactement ce que j'ai fait !" (rires).

"Je suis resté dans le Top 5 pour ne pas concéder trop de points à Valentino et j'ai essayé de ne pas faire d'erreur afin de terminer la course. Au début de la première course, je n'étais pas à l'aise et j'ai perdu le contact mais j'ai ensuite pu revenir. Je pense qu'arrêter la course était la bonne décision parce que ça devenait vraiment dangereux. Pour la seconde course, je suis parti en pensant à attaquer un peu plus, mais tout le monde allait très vite et je n'ai pas voulu suivre Rossi et Dovizioso parce qu'ils allaient trop vite".

"Cependant, ils ont tous les deux chuté un peu plus tard. Quand j'ai vu Jack me poursuivre, je savais qu'il allait chercher à remporter sa première victoire et j'ai préféré le laisser passer et garder deux secondes d'écart entre nous, avec en même temps de l'avance sur le troisième. J'ai fait ce choix parce qu'en ayant Jorge aussi loin derrière et Rossi hors course, la seconde place valait autant qu'une victoire. Au final, nous repartons d'Assen avec beaucoup plus d'avance".

L'analyse Moto-Net.Com : Marc Marquez effectivement peut se frotter les mains, car entre la nouvelle chute de Rossi et les modestes résultats enregistrés par Lorenzo et Pedrosa, son avance croît sensiblement en tête du championnat ! L'officiel Honda possède désormais 24 points d'avance sur Lorenzo (presque une course de marge), 42 sur Rossi et 59 sur Pedrosa.

L'avantage est non négligeable alors que la saison passera le cap de la moitié lors de la prochaine course en Allemagne, le 17 juillet au Sachsenring. Et ses rivaux peuvent continuer à gamberger dans la mesure où Marquez est invaincu sur le tracé allemand depuis 2010, avec trois victoires en Moto2 suivies de deux succès en MotoGP sur le "tourniquet" de la Saxe !

Facteur supplémentaire d'inquiétude pour les autres prétendants au titre : l'intelligence de course dont fait preuve Marc Marquez depuis le début de la saison. Tirant les leçons de ses échecs de 2015 (six résultats blancs en 18 courses), l'officiel Honda-Repsol gère dorénavant pertinemment son effort et accepte de se faire battre pour empocher de gros points, y compris par un "bleu" comme Miller pourtant sur la même moto que lui !

Auparavant, un tel scénario aurait fait bouillir l'impulsif catalan, faisant ressurgir sa volonté de s'imposer coûte que coûte... quitte à trop en faire. Dimanche à Assen, le n°93 s'est montré lucide et opportuniste, dosant comme il faut son rythme pour décrocher une précieuse deuxième place dans des conditions très piégeuses.

"Aujourd'hui, il y avait autant à perdre qu'à gagner", résume Marquez, conscient que sa régularité rapporte gros : depuis le début de la saison, il n'a raté le podium qu'à une seule reprise (13ème au Mans suite à une chute), alors que Pedrosa compte un résultat blanc, Lorenzo deux et Rossi trois...

Scott Redding, Ducati-Pramac (3ème en qualifs et 3ème en course) : "Je glissais de plus en plus à la fin, mais j'avais le bon feeling. Ça faisait deux tours que j'étais derrière Pol Espargaro et je savais que ça allait être difficile de le doubler parce qu'il était rapide sur une moitié du circuit et moi sur l'autre".

"Mais j'ai tenté ma chance, j'ai pris des risques et ça a payé ! Je suis content d'être monté sur le podium après une course aussi chaotique. J'ai réussi à revenir alors que j'étais un peu frustré pendant la première partie, donc je suis content de mon résultat".

L'analyse Moto-Net.Com : Le britannique Scott Redding est décidemment un équilibriste hors pair, qui décroche son deuxième podium en MotoGP dans des conditions changeantes après celui signé l'an passé sur le bitume tour à tour humide puis sec du circuit de Misano lors du GP de San Marin !

Pas mal du tout pour un pilote de seulement 23 ans, dont il s'agit de la première saison sur Ducati après deux années assez frustrantes sur une Honda qu'il ne comprenait pas (12ème en 2014 puis 13ème en 2015). Lucide, Redding l'avouait toutefois sans détour : "je suis presque surpris car je me voyais chuter pendant la course", sourit ce grand gaillard d'1,85 m à l'arrivée.

Cette honnêteté ne saurait amoindrir ce fantastique week-end conclu en beauté pour le pilote Pramac, tout d'abord qualifié en première ligne pour la première fois de sa jeune carrière en MotoGP. Durant ces qualifications, Redding avait révélé son adresse en réussissant à trouver le juste compromis entre gloire et graviers sur une piste séchante en fin de séance.

Son très beau dépassement dans le dernier tour sur Pol Espargaro valide définitivement son talent en conditions extrêmes, dans la mesure où il lui a fallu quitter le bitume devenu sec sur la trajectoire pour taxer l'espagnol sur une partie encore humide. Chaud !

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (15ème en qualifs et 12ème en course) : «Ce week-end fut bien compliqué, mais dans des cas comme celui-ci c'est un peu une loterie. Durant la première moitié de course, avec le pneu soft, notre stratégie semblait bien fonctionner. J'étais un peu plus lent quand la piste s'est mise à sécher, mais quand la pluie a fait son retour j'ai rapidement su trouver mon rythme, alors que les autres étaient à la peine".

"Malheureusement la direction de course a décidé d'interrompre l'épreuve. Je me suis senti frustré car au final cette stratégie n'a pas été bénéfique. Durant la deuxième course, j'ai chuté dès le premier tour. Je n'avais quasiment aucun grip avec le nouveau pneu arrière. Ce fut un Grand Prix compliqué, mais nous allons essayer de trouver les meilleures solutions en vue de la prochaine course pour regagner en vitesse et en confiance".

L'analyse Moto-Net.Com : Le GP des Pays-Bas 2016 restera sans doute comme l'un des plus mauvais souvenirs pour Dani Pedrosa... Jamais dans le coup de tout le week-end, sur le sec comme sur le mouillé, l'officiel Honda termine une fois de plus loin des leaders et du podium. Podium sur lequel il n'est monté qu'à seulement deux reprises en l'espace de huit courses...

Jamais le catalan n'avait connu une première partie de saison aussi peu prolifique, à l'exception de sa première année en Grands Prix en 2001. Pire encore : l'espagnol a subi l'humiliation de passer par les QP1 en qualifications, à la peine pour décrocher le 16ème chrono. Même si la sanction infligée à Iannone - dernier sur la grille suite à son action sur Lorenzo en Catalogne - lui a permis de gagner une position, cette contreperformance inhabituelle illustre un réel problème...

Pour justifier ses soucis, "Pedro" désigne régulièrement son inadaptation aux nouveaux pneux Michelin, selon lui trop rigides à l'arrière pour que les petits gabarits comme lui puissent le faire travailler correctement. Depuis quelques semaines, conscient de sa mauvaise passe, le n°26 s'en prend aussi à son coéquipier Marc Marquez, à qui il reproche de s'être entêté à suivre une mauvaise direction dans le développement de la Honda cet hiver...

Et quand on lui demande ce qu'il faudrait changer sur la RCV, sa réponse donne l'étendue de ses préoccupations : "tout !, affirme-t-il sans détour, précisant toutefois que son plus grand souci réside dans la brutalité du V4 Honda. Mais comme les moteurs sont scellés, impossible pour le blason ailé de corriger le tir...

De manière assez inquiétante, les pilotes officiels Honda sont partagés jusqu'à leur choix de châssis : Pedrosa utilise un cadre "hybride" développé à partir du modèle 2015 et de son évolution 2016, quand Marquez reste pour sa part fidèle à la version 2014 (!) à laquelle il était revenu l'année dernière à peu près à cette période.

Selon le chef de file du HRC, qui avait dû déployer des trésors d'insistance pour convaincre Honda de ressortir l'ancien châssis, le cadre 2014 se montre plus permissif que la version 2015 et 2016. Même s'il reconnaît que les évolutions sont plus performantes dans certains domaines, Marquez leur préfère son "bon vieux châssis" - plus remuant mais plus prévisible -, avec lequel il a remporté son deuxième titre d'affilée en 2014.

Valentino Rossi, Yamaha-Movistar (2ème en qualifs et abandon sur chute en course) : "C'est vraiment dommage parce que nous avions été très rapides et très compétitifs ce week-end. Nous aurions pu finir un week-end difficile avec d'importants points pour le championnat et nous aurions pu prendre la seconde place du classement général à Lorenzo. Malheureusement, j'ai fait une erreur. Dans la deuxième partie, j'ai attaqué trop fort alors que j'avais déjà une bonne avance. Sur ce tour-là, j'essayais de pousser pour évaluer mon niveau...".

"Nous avions un pneu pluie en gomme tendre pour la deuxième course, il fournissait beaucoup de grip mais je suis arrivé trop vite dans le virage 10. Je crois que nous avions une bonne opportunité aujourd'hui, mais j'ai fait une erreur et j'ai laissé passer beaucoup de points. L'écart, notamment avec Márquez, est assez important maintenant, mais nous devons continuer à travailler comme ça et essayer d'aussi être compétitifs la prochaine fois".

L'analyse Moto-Net.Com : "Je suis un âne", décrira le Docteur à l'arrivée avec un sourire dépité, conscient de l'impact destructeur de son erreur d'appréciation à Assen... Le n°46 est d'autant plus contrit qu'il comptait parmi les rares pilotes à ne pas s'être fait piéger par les multiples changements d'adhérence rencontrés ce week-end... Jusqu'à sa chute au plus mauvais moment : en course !

Ce troisième résultat blanc en l'espace de seulement huit courses (avec sa chute à Austin et sa casse moteur au Mugello) met naturellement un sérieux coup de frein à sa quête d'un dixième titre mondial... Ce parcours chaotique révèle surtout une précipitation assez inhabituelle de la part du n°46, lui dont le dernier résultat blanc en course remontait avant cette année au GP d'Aragon 2014 !

Le Docteur n'avait pas connu autant de "bulle" depuis sa fracture de la jambe au Mugello en 2010, à l'origine de quatre forfaits. Clairement, l'officiel Yamaha a péché par excès de confiance, cherchant à profiter d'une situation qu'il sent à son avantage : Marquez n'est pas à 100% sur sa Honda en manque de motricité, Lorenzo peine régulièrement avec les Michelin et Pedrosa n'est pas à la fête.

Quant aux Ducati, certes redoutables de vélocité, elles ne sont plus menaçantes au championnat suite aux trop nombreuses erreurs des deux Andrea. Bref, tous les voyants semblaient au vert pour Valentino Rossi en cette première partie de saison, lui qui se montre rapide comme jamais en qualifications et qui ne rencontre aucun problème particulier, ni sur sa moto ni avec les pneus...

Et comme Lorenzo a décidé de quitter Yamaha pour Ducati, il est assez logique d'imaginer que le constructeur japonais laisse à Rossi le total contrôle du développement de la M1. Hélas, l'italien a confondu vitesse et précipitation à Assen, alors que ses deux résultats blancs précédents (en Amérique et en Italie) auraient dû lui suggérer d'en garder un peu sous le coude... comme sait désormais le faire Marquez !

"La victoire de Jack est la seule bonne nouvelle pour moi aujourd'hui", souligne encore Rossi, à la fois pour saluer la performance de l'australien mais aussi pour se consoler avec ces cinq points qui ne reviennent pas à Marquez...

Yonny Hernandez, Ducati-Aspar (6ème en qualifs et abandon sur chute en course) : "Je pensais et j'étais sûr que je pouvais remporter la course, je n'avais pas l'impression d'être à la limite et je pensais tout avoir sous contrôle. Cependant, j'ai senti la roue avant partir, j'ai essayé de me rattraper avec le genou mais ça n'a pas été possible".

"C'est dommage parce que nous n'avons pas atteint notre objectif, qui était de terminer la course. Ça reste une très bonne course, je suis content d'avoir pu mener durant une dizaine de tours en MotoGP. J'espère que j'aurai une autre opportunité comme celle-là et que je ne répèterai pas mon erreur d'aujourd'hui".

L'analyse Moto-Net.Com : Le MotoGP s'est trouvé un nouveau prodige du pilotage sur le mouillé avec le colombien Yonny Hernandez ! Le pilote Ducati Aspar a littéralement enrhumé tous ses adversaires pendant la quasi-totalité de la première course, avant de perdre l'avant deux tours seulement avant qu'elle ne soit interrompue.

Le pneu pluie Michelin critiqué

Comme beaucoup d'autres, le n°68 est tombé de l'avant en se faisant piéger par un soudain décrochage jugé impossible à prévenir et encore moins à rattraper. La plupart des pilotes partis au tapis font le même constat : le pneu pluie Michelin avant ne renvoie pas assez d'informations au pilote quant à l'adhérence disponible, une caractéristique responsable des nombreuses chutes durant la course.

Selon Andrea Dovizioso, lui aussi parti à la faute alors qu'il se dirigeait vers sa première victoire avant l'interruption de course, le souci viendrait de la trop grande dureté de la gomme clermontoise, révélée par le peu d'usure constatée après les 14 tours de la première course.

"Je crois que tout le monde est reparti avec le même pneu avant lors de la deuxième course, et ce n'est pas normal : ça montre que le pneu avant ne travaille pas correctement, car l'usure est habituellement assez élevée sous la pluie", analyse l'italien, seulement onzième au championnat en raison de ses quatre résultats blancs... alors qu'il occupe les avant-postes pendant les essais de chaque course ! Rageant.

Malgré ce souci pneumatique effectivement pointé du doigt par plusieurs pilotes, "Dovi" reste lucide sur les circonstances de sa chute : "nous nous sommes "auto-éliminés" Valentino et moi durant la deuxième course, en partant trop vite et de manière trop agressive car nous étions conscients que c'était entre nous deux que ça se jouerait".

Lui aussi en délicatesse avec le pneu avant, Jorge Lorenzo est pour sa part parvenu à éviter le pire : au moment de l'interruption de course, le champion du monde en titre occupait la dernière positon... à plus d'une seconde de Laverty qui le précédait !

Un peu moins mal à l'aise en deuxième partie, l'officiel Yamaha assure que sa moto ne cessait de lui donner des avertissements annonçant une chute, tout en admettant que son style de pilotage est à l'origine de sa lenteur : "quand je sens que l'avant n'a pas de grip au freinage ou en milieu de virage, avec mon style et la position de mon corps sur la moto, je souffre plus que les autres pilotes".

Reste que si Lorenzo n'était clairement pas à son avantage dimanche - sans doute aussi tétanisé par les souvenirs de sa fracture contractée à Assen en 2013 -, il a su éviter le faux-pas durant cette course qu'il a un moment songé à abandonner...

"Ça pourrait être bien pire : être le plus rapide comme l'était aujourd'hui Rossi, mais tomber et marquer zéro point. Moi, j'étais un moment le plus lent, mais au moins j'ai marqué six points (10ème à l'arrivée, NDLR). Désormais j'en ai 18 de plus que Rossi, qui est troisième au championnat", analyse avec justesse le majorquin.

Le championnat se poursuivra du 15 au 17 juillet au Sachsenring, pour le Grand Prix d'Allemagne 2016 durant lequel Loris Baz prévoit de reprendre le guidon de sa Ducati Avintia. A suivre naturellement sur MNC : restez connectés !

Résultats et classement du GP des Pays-Bas Moto GP 2016

  1. 43 Jack MILLER AUS Estrella Galicia 0,0 Marc VDS Honda 146.7 22'17.447
  2. 93 Marc MARQUEZ SPA Repsol Honda Team Honda 146.4 +1.991
  3. 45 Scott REDDING GBR OCTO Pramac Yakhnich Ducati 146.0 +5.906
  4. 44 Pol ESPARGARO SPA Monster Yamaha Tech 3 Yamaha 145.6 +9.812
  5. 29 Andrea IANNONE ITA Ducati Team Ducati 144.7 +17.835
  6. 8 Hector BARBERA SPA Avintia Racing Ducati 144.6 +18.692
  7. 50 Eugene LAVERTY IRL Aspar Team MotoGP Ducati 144.2 +22.605
  8. 6 Stefan BRADL GER Aprilia Racing Team Gresini Aprilia 144.1 +23.603
  9. 25 Maverick VINALES SPA Team SUZUKI ECSTAR Suzuki 143.8 +26.148
  10. 99 Jorge LORENZO SPA Movistar Yamaha MotoGP Yamaha 143.7 +27.604
  11. 53 Tito RABAT SPA Estrella Galicia 0,0 Marc VDS Honda 138.2 +1'21.830
  12. 26 Dani PEDROSA SPA Repsol Honda Team Honda 135.1 +1'54.369
  13. 38 Bradley SMITH GBR Monster Yamaha Tech 3 Yamaha 104.0 3 tours

Non classés

  • 19 Alvaro BAUTISTA SPA Aprilia Racing Team Gresini Aprilia 144.5 1 Lap
  • 51 Michele PIRRO ITA Avintia Racing Ducati 142.0 7 Laps
  • 46 Valentino ROSSI ITA Movistar Yamaha MotoGP Yamaha 145.1 10 Laps
  • 41 Aleix ESPARGARO SPA Team SUZUKI ECSTAR Suzuki 136.8 10 Laps
  • 4 Andrea DOVIZIOSO ITA Ducati Team Ducati 140.8 11 Laps
  • 9 Danilo PETRUCCI ITA OCTO Pramac Yakhnich Ducati 138.8 11 Laps

Non partant

  • 68 Yonny HERNANDEZ COL Aspar Team MotoGP Ducati 0 Lap

Classement provisoire du championnat du monde MotoGP 2016

  1. Marc MARQUEZ Honda SPA 145
  2. Jorge LORENZO Yamaha SPA 121
  3. Valentino ROSSI Yamaha ITA 103
  4. Dani PEDROSA Honda SPA 86
  5. Maverick VINALES Suzuki SPA 79
  6. Pol ESPARGARO Yamaha SPA 72
  7. Hector BARBERA Ducati SPA 58
  8. Andrea IANNONE Ducati ITA 52
  9. Aleix ESPARGARO Suzuki SPA 49
  10. Eugene LAVERTY Ducati IRL 48
  11. Andrea DOVIZIOSO Ducati ITA 43
  12. Stefan BRADL Aprilia GER 37
  13. Jack MILLER Honda AUS 33
  14. Scott REDDING Ducati GBR 32
  15. Bradley SMITH Yamaha GBR 32
  16. Alvaro BAUTISTA Aprilia SPA 29
  17. Danilo PETRUCCI Ducati ITA 24
  18. Cal CRUTCHLOW Honda GBR 20
  19. Michele PIRRO Ducati ITA 19
  20. Tito RABAT Honda SPA 18
  21. Loris BAZ Ducati FRA 8
  22. Yonny HERNANDEZ Ducati COL 3

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