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MOTO GP 2013 - ASSEN (7 SUR 18)
Paris, le 1er juillet 2013

Déclarations et analyse du GP des Pays-Bas MotoGP

Déclarations et analyse du GP des Pays-Bas MotoGP

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs succès (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix moto des Pays-Bas 2013 à Assen.

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GP des Pays-Bas 2013 : déclarations et analyses

Valentino Rossi, Yamaha Factory (4ème en qualifs et 1er en course) : "Je suis heureux, mais j'ai du mal à réaliser ! Beaucoup de temps s'est écoulé depuis Sepang 2010 et ces dernières années je m'étais demandé plusieurs fois si j'allais pouvoir revenir devant. J'ai parfois eu peur de ne plus y arriver... J'ai passé deux saisons compliquées, quelques fois j'ai affronté la situation avec philosophie, d'autres fois avec plus de tristesse : après le Qatar, tout le monde m'a dit que j'avais l'air d'avoir 20 ans et après Austin, que j'étais fini" !

"C'était une période difficile, mais je n'ai jamais abandonné. J'ai continué à travailler parce que la course moto est ma passion et je tiens à remercier Yamaha pour m'avoir donné l'opportunité de revenir dans le team officiel".

"En début d'année, nous avons eu des problèmes avec l'équilibre de la moto mais pour cette course j'ai trouvé des réglages qui me permettent de mieux piloter. Aujourd'hui, je savais que je pouvais essayer de gagner, en sachant aussi que Lorenzo était blessé. Je me suis battu contre Cal, Marc et Dani et aujourd'hui j'avais quelque chose en plus. Merci à toute l'équipe ! Maintenant nous devons continuer comme ça".

L'analyse Moto-Net.Com : Un seul être vous manque et tout est dépeuplé... Que l'on aime ou non Valentino Rossi, force est de constater que la course moto est effectivement plus belle lorsqu'il y joue les premiers rôles ! L'énorme clameur du public lorsqu'il a franchi la ligne d'arrivée en vainqueur pour la première fois depuis le Grand Prix de Malaisie 2010, l'excitation difficilement contenue de tous les spectateurs - jusqu'à Imola où sa victoire a été annoncé pendant les essais WSBK ! -, les larmes de joie de certains fans : toutes ces émotions et cette passion, à l'heure actuelle, il n'y a que Valentino Rossi pour les susciter.

Il n'est pas question ici de minimiser les performances de Stoner, Lorenzo ou Pedrosa qui ont occupé le devant de la scène pendant qu'il vivait la pire période de sa carrière chez Ducati. Mais simplement de rendre hommage à la popularité et surtout au talent du n°46 : trouvez-en, des sportifs qui passent plus de deux saisons et demies (exactement deux ans, huit mois et dix-neuf jours) sans rien gagner et qui s'imposent sous les "hourras" de la foule !

Cet attachement, cette envie de le voir à nouveau devant, "Vale" les doit bien entendu à son palmarès (Assen marque son 80ème succès en catégorie reine, soit l'équivalent de quatre saisons et demies de victoires !), mais aussi à sa personnalité : depuis ses débuts en 1996, Rossi le "SéDocteur" a su se mettre le public dans sa poche !

Son charisme, sa nonchalance savamment étudiée, ses réparties tantôt drôles, tantôt piquantes, sa passion palpable pour le sport moto et son sourire d'ado malgré ses 34 ans : à talent égal, tout concourt à le rendre plus attachant qu'un Pedrosa trop timide, un Lorenzo qui sur-joue ou un Stoner bougon et inaccessible. A l'inverse de Rossi, justement, qui a eu l'intelligence de continuer à serrer des paluches et à dédicacer des casques à chaque Grand Prix, même pendant ses deux saisons de galère chez Ducati.

Reste à savoir si cette victoire signée de main de maître - avec en prime le record du tour en course - préfigure le retour de l'idole italienne au premier plan, ou s'il ne s'agit que d'un coup d'éclat dû à une combinaison de facteurs. Car Rossi le reconnaît lui-même : sa victoire a été facilitée par la mésaventure de Lorenzo. Sans oublier les blessures de Marquez (fractures au gros doigt de pied et à l'auriculaire droits suite à sa chute en essais libres 3 et la prestation sans relief de Dani Pedrosa.

"Je suis convaincu que j'ai le potentiel et la passion pour me battre de cette façon chaque week-end", assure pour sa part le Docteur, qui a trouvé le déclic sur sa M1 - au freinage, notamment - lors des tests à Aragon. Si tel est réellement le cas, le spectacle en serait le premier bénéficiaire : à l'inverse de Lorenzo et Pedrosa qui filent vers la victoire dès l'extinction des feux, Rossi a encore besoin d'un peu plus de temps pour monter en puissance.

Ce qui implique qu'il doive dépasser plusieurs pilotes dans les premiers tours, comme il l'a fait ce week-end à Assen : du bonheur pour les spectateurs, qui ont assisté au Grand Prix comptant le plus de dépassements en tête de course depuis le début de la saison !

Marc Marquez, Honda-Repsol (2ème en qualifs et 2ème en course) : "Globalement, le rythme était plus élevé que ce à quoi je m'attendais. Dani et Valentino ont été très forts jusqu'à la fin. Aujourd'hui Valentino a tout simplement été plus rapide que nous. Je n'ai doublé Dani qu'à la fin parce que j'avais eu beaucoup de mal au début".

"Une fois passé devant lui, j'ai essayé de rattraper Valentino mais mon bras faiblissait et je ne pouvais pas freiner normalement à cause de ma blessure au doigt. Au final, nous avons marqué 20 points après une bonne bataille avec Cal et je crois que je me suis bien défendu".

"Je crois que nous avons fait du bon travail. J'ai beaucoup de respect pour Jorge, il a fait preuve d'une grande force et il a fait un excellent travail. C'est sûr, il a pris un gros risque mais à la fin, il marque 11 points de plus au championnat. J'ai vraiment beaucoup de respect pour ce qu'il a fait. Je tiens aussi à féliciter Valentino, c'est toujours un plus pour le motocyclisme quand il court devant !"

L'analyse Moto-Net.Com : Un peu calmé par sa nouvelle pirouette en essais libres, Marc Marquez s'est d'abord mis en confiance en filant le train de son coéquipier Dani Pedrosa - qui l'accuse de plagier ses réglages - avant de sonner la charge. S'y reprenant en deux fois, le n°93 a doublé son chef de file avec une autorité qui n'augure rien de bon pour l'ambiance dans le box HRC...

Auteur du deuxième meilleur chrono en course (à 0,027 sec du temps de référence signé par Rossi), le débutant de 20 ans a un temps cru être en mesure de revenir sur l'homme de tête. Mais il a dû rapidement déchanter : Rossi, son aîné de 14 ans, en conservait sous le coude et a accéléré pour verrouiller sa 8ème victoire au "Dutch TT". Ravi d'avoir battu son coéquipier, Marquez monte donc sur son sixième podium en sept courses.

Cal Crutchlow, Yamaha-Tech3 (1er en qualifs et 3ème en course) : "La course a été difficile mais nous gardons la même position au championnat (4ème, NDLR). Je crois que nous avions le potentiel pour nous battre avec Valentino devant, mais je suis parti trop lentement, je sortais trop large dans chaque virage des cinq premiers tours mais je suis quand même très content. Nous avons trois podiums depuis le début de la saison, c'est bon pour le championnat et ça prouve que nous progressons"

"Je suis content pour Monster Yamaha Tech3, nous avons de nouveau fait du bon travail et nous sommes sur le podium. Ce week-end j'ai eu ma première pole position et un podium, je crois que je peux être content de ma course à Assen".

L'analyse Moto-Net.Com : Auteur de sa première pole position en Grands Prix moto vendredi après-midi, Cal Crutchlow a ravi son employeur Tech3 dont la dernière pole remontait au Grand Prix de Chine 2008.

Pour Hervé Poncharal, le team manager du team varois, cette performance vaut double puisqu'elle renforce sa certitude que la M1 mise à disposition de son poulain est très proche de la moto officielle dont Crutchlow rêve jour et nuit. Visiblement pas encore convaincu, le n°35 n'a pas manqué de préciser qu'il ne s'agissait pourtant pas d'une "vraie pole" puisque Jorge Lorenzo et sa Yam' d'usine n'étaient pas là...

En course, le turbulent britannique a mis un peu trop de tours à prendre son rythme et a perdu du temps en s'appliquant à doubler Lorenzo "proprement" : "A un moment, il (Lorenzo, NDLR) m'a passé et c'était très embarrassant pour moi", avoue-t-il sans détour. "J'ai quand même attendu un moment avant de le repasser car je ne voulais surtout pas faire de bêtise".

Ne ratant jamais une occasion de faire marrer l'assistance, Cal Crutchlow s'est expliqué avec humour sur le contact qu'il a eu avec Marc Marquez en fin de course, lorsqu'il est venu toucher la roue arrière de la Honda en cherchant - avec trop d'insistance - une ouverture au freinage.

"Je crois que nous nous sommes touchés mais j'ai dit à Marc que je voulais qu'il ait, après la course, l'avis de Dani en revoyant la vidéo", a lâché le n°35 en faisant référence aux nombreuses "chaleurs" que le débutant espagnol s'est faites en suivant de très (parfois trop !) près son coéquipier !

Regarder Rossi et Marquez se tordre de rire devant les explications de Crutchlow avait quelque chose de très rafraîchissant : ces trois-là savent qu'ils ont livré une courses extraordinaire ! Cal Crutchlow l'a d'ailleurs parfaitement résumé en postant une photo du podium sur son compte Twitter, exprimant le profond respect qu'il voue à "ses compagnons de bourre".

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (5ème en qualifs et 4ème en course) : "Aujourd'hui j'étais bien parti, j'ai failli chuter au début sur pneus froids mais j'ai continué et j'ai pu faire de bons tours. J'ai ensuite eu un problème avec les pneus, à l'avant et à l'arrière. J'ai essayé de tenir aussi longtemps que possible parce que je ne voulais pas que ce soit une excuse. Je suis resté derrière Rossi pendant plusieurs tours mais ça devenait de plus en plus difficile, surtout quand Marc et Crutchlow m'ont rattrapé".

"Je suppose que tout le monde glissait beaucoup mais je n'arrivais pas à contrôler ma moto en entrée de virages et ça m'a fait perdre le contact, notamment dans les derniers tours. Ce week-end nous avions un mauvais feeling mais au final la course a été correcte".

"Maintenant il faut aller de l'avant, prendre un peu de repos et nous préparer pour la prochaine manche. Félicitations à Jorge pour ce qu'il a fait aujourd'hui, c'était très impressionnant ! Je lui tire mon chapeau"

L'analyse Moto-Net.Com : Comme en Catalogne, Dani Pedrosa a buté sur un problème d'adhérence avec ses pneus. A l'avant comme à l'arrière, "Pedro" manquait de grip pour jouer la gagne. Cependant, sans vouloir verser dans la psychologie de comptoir, on peut aussi se demander si le Catalan ne souffre pas de ce que certains sportifs appellent "la peur de réussir"...

Solide leader du championnat pour la première fois depuis ses débuts en MotoGP en 2006, Dani Pedrosa a en effet changé de statut : il est dorénavant l'homme fort du championnat, la cible à abattre... Et cette "montée en grade" implique inévitablement une pression plus forte à gérer, surtout ce week-end où la blessure de son principal rival pour le titre lui donnait - sur le papier - un avantage potentiellement décisif pour la suite de la saison...

Mais au lieu de cela, Lorenzo est revenu l'affronter avec une épaule en vrac tandis que Rossi - peut-être sur-motivé par la blessure de son coéquipier et la possibilité qu'elle lui offrait de redevenir n°1 chez Yam' - a livré sa plus belle performance depuis des lustres !

Non seulement "Pedro" a laissé passer la possibilité de prendre de gros points au championnat, mais sa course en demi-teinte se termine au pied du podium pour la première fois depuis l'ouverture au Qatar...

Jorge Lorenzo, Yamaha Factory (12ème en qualifs et 5ème en course) : "Je me sentais assez bien physiquement au début de la course, mais après le septième tour c'est devenu de pire en pire. J'avais du mal dans les changements de direction, au freinage et à l'accélération. Je ne pouvais pas faire mieux que cinquième".

"Nous n'avons concédé que deux points à Dani, qui mène le championnat. Cette cinquième place vaut bien plus que n'importe laquelle des victoires que j'ai remportées au cours de ma carrière. J'espère récupérer d'ici l'Allemagne, je ne serai pas à 100% mais j'espère être en meilleure forme qu'ici".

"Je suis aussi content pour Valentino. Les deux années qu'il a passées sans gagner ont été dures pour lui et je suis content pour mon coéquipier. Après Aragon, je crois qu'il a fait quelques progrès et qu'ici il a profité de l'opportunité".

L'analyse Moto-Net.Com : "Pour moi, Jorge est le vrai héros du jour ! Quand j'ai entendu dire qu'il voulait participer à la course, je me suis dit que c'était quasi impossible. Je ne pense pas que j'aurais été capable de faire ce qu'il a fait", a affirmé Valentino Rossi à propos de la prouesse réalisée par son coéquipier à Assen.

"Non, les héros sont ceux qui se démènent pour y arriver à la fin du mois. Moi on me paye pour faire ces choses-là", a répondu, modeste, le Majorquin qui s'est fait poser une plaque de titane dans la clavicule dans la nuit de jeudi à vendredi, avant de reprendre le guidon moins de 30 heures plus tard lors du warm-up samedi matin !

"Super héros" pour les uns, "super inconscient" pour les autres, Jorge Lorenzo a dans tous les cas fait preuve de cette même détermination qui lui avait permis de piloter sa M1 avec les chevilles brisées lors de ses débuts en 2008. Pour certains, sa décision est incompréhensible : prendre le risque de se briser de partout à seulement 26 ans pour une course de moto, est-ce bien raisonnable ?

La réponse est non, a priori. Mais il n'est pas vraiment plus raisonnable que 24 pilotes s'affrontent 18 week-ends par an au guidon de motos dépassant les 250 ch et les 340 km/h, capables de prendre plus de 60 degrés d'angle et d'exercer une force de plus de 1,6 G au freinage !

Cette prise de risques fait partie intégrante du métier de pilote moto professionnel : chacun est conscient qu'à un moment ou un autre, la chute et la douleur se dresseront sur leur parcours. Quasiment tous les grands champions ont dû surmonter de grosses épreuves : il y a 21 ans, par exemple, sur ce même circuit d'Assen, Michael Doohan chutait alors qu'il était en lice pour son premier titre mondial...

Emmené au bloc dans un état critique, le "Roc australien" a failli être amputé de la jambe droite et doit son salut au docteur Costa qui l'a aidé à s'évader de l'hôpital pour subir une intervention moins radicale mais néanmoins très osée : le médecin des Grands Prix lui propose de coudre ensemble ses deux jambes afin d'oxygéner les muscles blessés qui étaient en train de se nécroser !

Sept semaines plus tard, Doohan remontait sur sa moto, demandait à ses mécanos de déplacer sa commande de frein arrière au pouce car sa cheville "soudée" ne lui permet plus d'actionner la pédale droite, et termine la course à la 12ème position. La saison suivante, il renoue avec la victoire à San Marin puis remporte le premier de ses cinq titres consécutifs en 1994, à peine deux ans après être passé à un cheveu de l'amputation...

Aussi stupéfiant, révoltant ou admirable que cela paraisse, pour un grand champion comme Jorge Lorenzo qui a été formé "à la dure" par son père dès son plus jeune âge pour devenir le meilleur, ce type d'épreuves entre dans la case "risques du métier".

"Une cinquième place est d'ordinaire un bon résultat pour un pilote normal.... alors avec une clavicule en moins, c'est carrément un exploit", avoue Cal Crutchlow, un pilote qui n'est pas le dernier à savoir serrer les dents au besoin. "D'ailleurs, les gars qui finissent derrière lui doivent se poser des questions", rigole le Britannique.

Randy de Puniet (CRT), ART-Aspar (9ème en qualifs et 12ème en course) : "Aujourd'hui je ne suis pas bien parti parce que j'ai levé la roue avant et ça m'a fait perdre plusieurs places. Je me suis retrouvé avec Iannone et Pirro et j'ai perdu beaucoup de temps. Le groupe de Hayden, Smith et Dovizioso, qui était juste devant nous, m'a échappé".

"Après ça j'ai roulé seul et je n'ai pas pu revenir sur les autres. Hier nous avions énormément gagné en confiance sur le train avant mais aujourd'hui ça n'a pas suffi, je ne pouvais pas autant attaquer que je le voulais. Nous allons devoir retravailler nos bases pour retrouver une meilleure régularité. Il s'agit principalement de gagner en stabilité et en confiance à l'avant".

L'analyse Moto-Net.Com : Comme Cal Crutchlow, Aleix Espargaro ou John Hopkins, Randy de Puniet fait partie des pilotes frustrés que Suzuki ait décidé de repousser à 2015 son retour en MotoGP. Le Français avait retrouvé le sourire lors de ses essais du nouveau 4-cylindres en ligne japonais, avec lequel il se voyait déjà revenir aux avant-postes l'an prochain.

Pour le n°14, ce report d'une saison n'a rien d'anodin : cela signifie qu'il devra encore rouler au moins une année supplémentaire avec la CRT Aprilia du team Aspar, une moto qui ne lui inspire pas autant de motivation que le nouveau prototype nommé "XRH-1" du blason d'Hamamatsu...

Randy de Puniet doit donc se (re)motiver pour relever son challenge d'origine, qui était de reprendre à son coéquipier, Aleix Espargaro, le "titre" de premier pilote CRT. Un objectif qui semble dorénavant difficilement réalisable : l'Espagnol, qui a reçu un V4 prenant 500 tr/mn de plus en tant que "premier pilote Aprilia", pointe au 10ème rang au provisoire avec 44 points au compteur, soit quatre positions et surtout 29 points de mieux que Randy...

Prochain rendez-vous le 14 juillet sur le circuit du Sachsenring pour le Grand Prix d'Allemagne 2013 : restez connectés !

Résultats du Grand Prix MotoGP des Pays-Bas 2013

  1. Valentino ROSSI Yamaha 41'25.202
  2. Marc MARQUEZ Honda +2.170
  3. Cal CRUTCHLOW Yamaha +4.073
  4. Dani PEDROSA Honda +7.832
  5. Jorge LORENZO Yamaha +15.510
  6. Stefan BRADL Honda +27.519
  7. Alvaro BAUTISTA Honda +31.598
  8. Aleix ESPARGARO ART +32.405
  9. Bradley SMITH Yamaha +33.751
  10. Andrea DOVIZIOSO Ducati +33.801
  11. Nicky HAYDEN Ducati +34.371
  12. Randy DE PUNIET ART +57.674
  13. Andrea IANNONE Ducati +1'01.424
  14. Michele PIRRO Ducati +1'01.561
  15. Karel ABRAHAM ART +1'04.426
  16. Danilo PETRUCCI Ioda-Suter +1'11.114
  17. Colin EDWARDS FTR Kawasaki +1'15.249
  18. Claudio CORTI FTR Kawasaki +1'24.884
  19. Yonny HERNANDEZ ART +1'25.854
  20. Hector BARBERA FTR +1'25.978
  21. Bryan STARING FTR Honda +1'26.256
  22. Michael LAVERTY PBM +1'26.610
  23. Ivan SILVA FTR +1'38.173

Non classé

  • Lukas PESEK Ioda-Suter 16 Tours

Classement provisoire du championnat MotoGP 2013

  1. Dani PEDROSA Honda 136
  2. Jorge LORENZO Yamaha 127
  3. Marc MARQUEZ Honda 113
  4. Cal CRUTCHLOW Yamaha 87
  5. Valentino ROSSI Yamaha 85
  6. Andrea DOVIZIOSO Ducati 65
  7. Stefan BRADL Honda 51
  8. Nicky HAYDEN Ducati 50
  9. Alvaro BAUTISTA Honda 47
  10. Aleix ESPARGARO ART 44
  11. Bradley SMITH Yamaha 41
  12. Michele PIRRO Ducati 30
  13. Andrea IANNONE Ducati 24
  14. Randy DE PUNIET ART 15
  15. Hector BARBERA FTR 13
  16. Danilo PETRUCCI Ioda-Suter 13
  17. Colin EDWARDS FTR Kawasaki 10
  18. Ben SPIES Ducati 9
  19. Yonny HERNANDEZ ART 6
  20. Claudio CORTI FTR Kawasaki 4
  21. Michael LAVERTY PBM 3
  22. Karel ABRAHAM ART 3
  23. Bryan STARING FTR Honda 2
  24. Hiroshi AOYAMA FTR 1
  25. Javier DEL AMOR FTR 1

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