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MOTOGP - LE MANS (5 SUR 18)
Paris, le 9 mai 2016

Déclarations et analyse du GP de France MotoGP 2016

Déclarations et analyse du GP de France MotoGP 2016

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs succès (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix moto de France 2016 au Mans (72).

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Le GP de France, passionné-Mans

Le Grand Prix de France moto, cinquième épreuve du calendrier MotoGP 2016, fut le théâtre ce week-end au Mans de trois courses rondement menées par leur vainqueur respectif : Brad Binder en Moto3, Alex Rins en Moto2 et Jorge Lorenzo en Moto GP.

Disputé dans d'excellentes conditions météo, le rendez-vous français a de nouveau fait le plein de spectateurs avec presque 100 000 fans comptabilisés dans les tribunes et les gradins "naturels" en bord de piste. Cette réussite éclatante était renforcée cette année par une couverture TV sur France 3 et une interview de Valentino Rossi pour une émission télé à forte audience, Stade2 (voir également nos galeries photo).

Que du positif, donc ? Oui, à l'exception de deux petits "détails"... D'une part, l'habituelle scoumoune qui a encore frappé à domicile avec la chute de Jules Danilo - déjà blessé en qualifications - en Moto3, puis de notre champion du monde en titre Johann Zarco en Moto2. Sans parler du week-end très compliqué vécu par notre unique représentant en MotoGP, Loris Baz, certes courageux 12ème à l'arrivée mais néanmoins avant-dernier à plus d'une minute...

Interrogés sur ce point, les pilotes français n'expliquent pas vraiment ce manque de réussite sur "leur" circuit, mais tous s'accordent à avouer que l'obligation de résultat joue un rôle. Sans doute aussi que leur concentration est altérée par les obligations renforcées "à la maison" : opérations promotionnelles avec les divers sponsors avant et pendant le week-end, séances de dédicaces et demandes d'interviews plus nombreuses, etc.

Reste que parmi leurs rivaux, beaucoup parviennent à passer outre ce stress lié à une course nationale, certains y trouvant même une motivation supplémentaire pour briller. Notamment les pilotes espagnols qui disputent pourtant quatre Grands Prix à domicile : Jerez, Barcelone, Aragon et Valence. Heureusement pour eux qu'ils ne contre-performent pas à chaque fois !

Attitude exécrable...

Autre aspect négatif du week-end : l'attitude exécrable d'un nombre sidérant de spectateurs, dont le manque de respect envers les concurrents de "leur" favori atteint chaque année un degré supérieur de bêtise... L'image de notre sport favori n'en sort pas grandi avec les sifflements qui "accueillent" Lorenzo et Marquez lorsqu'ils prennent place sur la grille, alors que les applaudissements déclenchés par l'arrivée de Rossi font vibrer toutes les fenêtres à 15 km aux alentours !

Certes, chacun est libre d'aimer ou non un pilote et de le faire savoir avec toute la fougue engendrée par cette passion. Mais les applaudissements nourris lors de la chute de Marquez et les insultes entendues ça et là à l'encontre de certains pilotes sont franchement inadmissibles. Et que dire du spectacle affligeant d'un Jorge Lorenzo qui monte en brillant vainqueur sur le podium... sous les bruyants sifflements et les huées de (dé)passionnés ?

Bravo au champion en titre de parvenir à rester digne et souriant malgré cet accueil aussi injuste que frustrant : certains de ses contempteurs devraient en prendre de la graine... Certes, le majorquin est (très bien) payé pour exercer son métier, mais ses émoluments ne compensent pas les blessures morales potentiellement infligées par ce rejet quasi haineux. A bon entendeur...

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