Après deux ans d'enquêtes, un procès fleuve vient débuter à Montréal avec la comparution de huit membres du gang de motards des Rock Machines, poursuivis en vertu de la loi antigangs de 1997. Principal chef d'accusation : trafic de stupéfiants.
33 000 interceptions électroniques de conversations, des centaines d'heures de filature, de nombreuses perquisitions et saisies de stupéfiants... la police canadienne peut aujourd'hui traduire en justice huit membres du gang des Rock Machines en vertu de la loi antigangs de 1997. Les poursuites vont notamment se baser sur les témoignages d'un ex-membre des Rock Machines, Peter Paradis (photo), qui purge une peine de douze ans d'emprisonnement et qui a accepté de plaider coupable. Mais comme l'explique l'avocat Jean-Claude Boyer, la partie est loin d'être gagnée, car "la loi C-95 oblige la Couronne (le procureur, NDLR) à prouver non seulement qu'un crime a été commis, ici le trafic de stupéfiants, mais également qu'il a été commis au profit d'un gang criminalisé". Et de préciser qu'un "gang criminalisé doit compter au moins cinq personnes qui, au cours des dernières années, ont commis une série de crimes passibles d'une peine de cinq ans d'emprisonnement". De son côté, la défense va tout faire pour tenter de prouver que la loi antigangs de 1997 est anticonstitutionnelle... De bien beaux débats en perspective !
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