Le CNSR, réuni pour la 2ème fois, a décidé que les morts sur la route seraient toujours comptés à 6 jours. René Dosière et Isabelle Massin ont par ailleurs livré leur sentiment sur les nouvelles voies de bus parisiennes en termes de sécurité routière.
La deuxième réunion de travail du Conseil national de sécurité routière (CNSR), installé le 26 octobre dernier par Jean-Claude Gayssot (voir Moto-Net du 26/10/2001), s'est tenue aujourd'hui dans les bureaux du ministère des transports à La Défense, au 28ème étage de la tour Pascal. A l'issue de la rencontre, René Dosière (député PS de l'Aisne et président du CNSR) et Isabelle Massin (déléguée interministérielle à la sécurité routière) ont évoqué le difficile débat sur la définition des tués sur la route. Petit rappel : lorsqu'elle n'est pas tuée sur le coup, une victime de la route peut succomber quelques jours après l'accident. Or la France est l'unique pays en Europe, avec le Portugal, à limiter à 6 jours le délai pendant lequel le décès sera attribué à la circulation. Passé ce délai, la mort n'est pas comptabilisée dans les statistiques, alors que la plupart des autres pays utilisent un délai plus long (30 jours) qui se traduit forcément par une augmentation du nombre de tués comptabilisés.
Pour pouvoir comparer ses chiffres avec ceux d'autres pays, la France leur applique un coefficient de 1,057. Cette méthode ne faisant pas l'unanimité, notamment auprès des associations de sécurité routière, le CNSR avait prévu de proposer le passage à 30 jours. "La plupart des membres y étaient favorables", a expliqué René Dosière à L'argus de l'automobile, "mais le représentant de la Gendarmerie nous a finalement expliqué que cette mesure poserait de très grandes difficultés techniques dans la collecte des informations". Le délai restera donc de 6 jours, à l'exception de certains départements tests qui expérimenteront la méthode des 30 jours. Interrogé sur l'apport des nouvelles voies de bus parisiennes en termes de sécurité routière, M. Dosière a répondu qu'il était "encore trop tôt pour en juger". Quant au rapport de l'INRETS sur les dangers du portable au volant, M. Dosière n'a "pas encore eu le temps de se le procurer". "Je ne crois pas que ce soit une priorité du CNSR", nous a-t-il déclaré.
Isabelle Massin a pour sa part estimé que "les nouvelles voies de bus vont forcément dans le sens d'une meilleure sécurité, dans la mesure où elles sont destinées à développer l'usage des transports en commun"... avant de préciser, elle aussi, qu'il était encore trop tôt pour pouvoir tirer un bilan ! A propos de l'opportunité de normaliser les banquettes de séparation des voies de bus (près de cinq types de banquettes se côtoient dans la capitale), Mme Massin a expliqué que c'était "extrêmement difficile, et pas forcément souhaitable puisque chaque rue présente ses propres spécificités". Enfin, à propos du risque encouru par les deux-roues motorisés circulant hors des voies de bus, René Dosière et Isabelle Massin ont tous deux reconnu que les nouvelles voies pouvaient avoir "des effets secondaires dont il faudra tenir compte"... Qui vivra verra ?
.
.
.
Soutenez le Journal moto du Net
Aidez les petites entreprises françaises qui payent leurs impôts : en vous abonnant à MNC Premium, vous lisez toutes les infos réservées sans pub intrusive, vous profitez de nombreux avantages (invitations, annonces gratuites, réductions, etc.) et vous préservez notre indépendance !
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.