Comme annoncé dans notre Présentation du Grand Prix de Malaisie , la direction de course MotoGP a de nouveau convoqué Marquez, Pedrosa et les dirigeants de Honda-Repsol pour statuer sur l'accrochage entre les deux coéquipiers à Aragon .
Comme annoncé dans notre Présentation du Grand Prix de Malaisie, la direction de course MotoGP a de nouveau convoqué Marquez, Pedrosa et les dirigeants de Honda-Repsol pour statuer sur l'accrochage entre les deux coéquipiers à Aragon.
Une taloche pour Marquez, une baffe pour Honda
A l'issue de cette audience, le leader du championnat s'est vu attribuer un point de pénalité, conformément au nouveau système de "permis à points" mis en place cette année (toutes les explications dans notre Guide Pratique du MotoGP 2013).
Cette sanction, attribuée pour "conduite irresponsable", porte à trois le nombre de points de pénalité infligés cette saison à Marc Marquez, puisque il en a déjà reçu deux pour ne pas avoir suffisamment pris en compte les drapeaux jaunes lors du warm-up du Grand Prix de Grande-Bretagne.
"Nous comprenons que Marc est un pilote extrêmement talentueux mais il a aussi l'intelligence pour comprendre qu'il doit garder une marge en cas d'erreur, surtout, comme nous l'avons vu plusieurs fois cette année, au freinage lorsqu'un pilote est derrière un autre", explique la direction de course en rappelant - à juste titre - que le pilote placé derrière "a la responsabilité de ne pas percuter celui qui est devant et qui suit ses propres trajectoires".
Pour Marc Marquez, cette décision ne porte pas vraiment à conséquence puisque la première sanction prévue par ce fameux "permis à points" n'intervient qu'à partir de quatre points. Néanmoins, son "crédit" se réduit dangereusement : s'il écope encore d'un point, par exemple, le n°93 sera contraint de s'élancer de la dernière place sur la grille au Grand Prix suivant. Trois points supplémentaires et c'est de la voie des stands d'où il devra partir. Et s'il atteint dix points, on lui refusera carrément la participation à la prochaine course !
En réalité, la sanction la plus lourde est attribuée à Honda : les 25 points récoltés par le HRC à Aragon au championnat des constructeurs ont été purement et simplement annulés ! Motif ? Sanctionner la "défaillance du contrôle de traction sur la moto de Pedrosa", explique Mike Webb, directeur de course en MotoGP.
Deux aspects bien distincts
De cette manière, la direction de course entend faire le distinguo entre le contact causé par Marquez et la chute liée au sectionnement du câble de l'anti-patinage de Pedrosa. C'est autour de ces deux sujets jugés distincts qu'a tourné l'audience : "l'un d'entre eux était le contact entre Marc et Dani en course et l'autre, qui était lié mais séparé, était la chute de Dani, qui, selon ce que Honda nous a expliqué, était due à une défaillance de son système de contrôle de traction. Ce sont deux choses séparées", rapporte Mike Webb.
"Nous avons d'une part pris la décision d'ajouter un point de pénalité à Marc Marquez pour conduite irresponsable et d'autre part déduit 25 points à Honda, pour la défaillance du contrôle de traction sur la moto de Pedrosa, dans le classement constructeurs, les points correspondant à la victoire dans cette course. Dans les deux cas, le message de la Direction de Course est clair : il s'agit d'imposer une conduite responsable, surtout lorsqu'on est très proche d'autres pilotes, et d'imposer aux constructeurs des standards de sécurité, ces derniers devant concevoir des systèmes fiables qui ne puissent mettre les pilotes en danger".
Mais si l'intention est bonne, le jugement de la direction de course prête - à nos yeux - le flanc à la critique… Car si l'on commence à sanctionner un constructeur dans ce genre de situation, où vont se situer les limites ? Lorsqu'un pilote chute à cause d'un problème mécanique (serrage moteur, par exemple), la direction de course va-t-elle intervenir en exigeant plus de fiabilité ?
De même, par extension, lorsqu'un incident est causé par un souci pneumatique (usure prématurée ou pneu inadapté comme au Grand Prix du Pays-Bas 2012), Bridgestone en MotoGP ou Dunlop en Moto2 et Moto3 seront-ils eux-aussi sanctionnés ? Cette sanction inattendue risque donc de créer des polémiques, d'autant qu'elle ne s'appuie sur aucun point précis du règlement technique du MotoGP…
"Il est difficile de définir un règlement qui puisse s'appliquer à tous et s'adapte au développement technique", se défend Mike Webb, qui reconnait ne pas pouvoir dire "pour l'instant" si cette décision entraînera "des changements dans le règlement".
"Nous en parlons avec les constructeurs et le HRC est bien conscient que le problème dont il a été question doit être résolu. De fait, ils (les ingénieurs Honda, NDLR) ont déjà amélioré leur moto pour la course de ce week-end et il n'est donc pas question de changer le règlement pour les forcer à faire quoi que ce soit".
"Il s'agit plutôt d'un effort de coopération afin que nous nous assurions tous que les motos soient plus sûres", conclut le directeur de course MotoGP. Qui passe pudiquement sous silence toutes les chutes liées aux problèmes techniques "de jeunesse" subies par les pilotes CRT depuis deux saisons...
Horaires du Grand Prix de Malaisie MotoGP 2013 (+ 6 heures avec Paris)
Vendredi 11 octobre
Samedi 12 octobre
Dimanche 13 octobre
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de Valence
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