Une semaine après son ouverture, le Championnat du Monde de Superbike fait étape à Phillip Island, en Australie. Christophe Guyot, le charismatique team manager du GMT94, expose pour Moto-Net.Com les enjeux de cette nouvelle épreuve. Vidéo.
Une semaine après la première épreuve disputée au Qatar (lire Moto-Net.Com du 25 février 2008), le Mondial Superbike atterrit en Australie pour un rendez-vous que beaucoup attendent avec impatience.
En effet, cette épreuve du bout du monde revêt un caractère très particuliers cette année. Elle marquera les adieux à son public et à "son" circuit d'une "figure du Mondial Superbike, un grand bonhomme que l'on peut associer complètement à Carl Fogarty, aux gens qui ont dominé ce championnat", nous rappelle à juste titre Christophe Guyot dans notre interview (voir vidéo).
Ainsi, Troy Bayliss - car c'est bien évidemment de lui qu'il s'agit - déclarait hier soir : "C'est ma dernière année donc je compte bien me faire plaisir et, bien sûr, gagner des courses". Notez bien le "course" au pluriel !
"Phillip Island est une piste assez spéciale pour moi et j'y ai connu de bons et de mauvais moments donc j'aimerai quitter ce lieu sur une bonne note", poursuit le double champion du monde. Dans un premier temps, Troy B. fait référence à son doublé obtenu en 2002, et ses deux victoires acquises en 2006 puis en 2007.
Mais il se souvient également de sa dernière blessure en date (une clavicule cassée sur cette même piste lors des essais hivernaux, lire Moto-Net.Com du 14 janvier 2008) et sans doute aussi de sa chute lors du Grand Prix d'Australie 2003, dont on gardera longtemps l'image d'un Bayliss glissant inconscient sur l'herbe et ne se relevant pas...
Vainqueur puis 2ème de "ses" manches australiennes en Mondial Superbike l'an dernier (lire Moto-Net.Com du 25 janvier 2008), Bayliss avait trouvé comme seul rival à sa hauteur un certain James Toseland, titré à la fin de cette même saison...
Transféré cette année en MotoGP, le britannique ne sera plus là pour faire échouer les plans de Bayliss ! Mais le kangourou australien n°21 devra tout de même surveiller Haga, Biaggi, Xaus, Nieto, Neukirchner, Checa, Sofuoglu, Smrz - etc. - et surtout Troy Corser.
Car le Croco australien n°11 compte à son actif pas moins de six victoires à Phillip Island : une 1ère victoire en 1995 - il y a 13 ans !... - et un doublé en 1999 sur Ducati, puis un doublé en 2005 et une victoire en 2006 sur Suzuki !
Sur Yamaha l'an dernier, Corser avait établi le record du tour en course (1' 31.826) mais n'avait pu entretenir ce rythme sur l'ensemble de la course. Très rapide aux commandes de sa R1 donc, le double champion du monde - oui, comme Bayliss - court toujours après sa première victoire aux couleurs de Yam'.
Tous ses ingrédients nous mèneront-ils à assister à une belle bagarre entre les deux Troy ? "J'espère en tout cas !", nous lance Christophe Guyot, à la fois supporter de Corser - logique il roule sur Yamaha comme ses poulains Sébastien Gimbert et David Checa - et fervent admirateur de Bayliss, le pilote tout comme l'homme.
Or, comme pour satisfaire les espoirs du team manager français, les deux Troy se sont hissés en haut de la feuille des temps lors des premiers essais qualif aujourd'hui, ce matin très tôt pour nous ! C'est Corser qui s'est montré le plus rapide, bouclant le tour de piste en 1' 32.336, contre 1' 32.374 pour Bayliss...
Derrière eux s'est placée une horde de Ducati composée de Fabrizio, Neukirchner - oups, Suzuki pardon -, Smrz, Biaggi et Xaus. Le tout dans un mouchoir de poche : ils sont à une demie seconde de Corser et les trois derniers ont effectué exactement le même temps, au millième près. Vivement la course !
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