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CHALLENGE DES MONOS 2004
Paris, le 12 août 2004

Chauchot, le soleil de Dijon !

Chauchot, le soleil de Dijon !

La 4ème épreuve du Challenge des Monos s'est déroulée pour la première fois sur le splendide circuit de Dijon-Prenois. Après des essais libres sous la pluie, les concurrents se sont affrontés sous le soleil jusqu'à la victoire de Jean-Charles Chauchot.

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D'entrée, c'est le régional de l'étape Jean-Charles Chauchot (n°46) qui signe la pole position en 1'33"359, très largement devant son "dauphin" Michaël Viravongsa (n°66) en 1'36"084. Notons qu'avec ce temps, Chauchot aurait également pris la pole en Coupe Ducati, disputée le même jour à Prenois (1'34"740). Le 3ème temps est décroché par le jeune Sébastien Boulay (n°76), qui démontre un vrai potentiel. Un numéro à suivre de près en cette fin de saison !

La puissance parle à Prenois, c'est notoire... C'est donc sans surprise qu'on ne trouve qu'en 3ème ligne le premier Monosport, Manuel Pintor (n°9) en 1'38"688, 9ème temps scratch. Derrière se trouve Yvan Lacrampe (n°40) en 13ème position et 1'40"173, talonné par Pascal Pouaher (n°32) en 1'40"180.

Quelques abandons juste avant la course entraînent une refonte de dernière minute de la grille de départ, au grand dam de Benoît Lacoste (Moto-Net Mobile n°25), premier non qualifié, qui se voit successivement non partant, partant, puis non partant... On trouve en première ligne Jean-Charles Chauchot (n°46), Michaël Viravongsa (n°66), Sébastien Boulay (n°76) qui abandonnera malheureusement dès le tour de chauffe sur ennui mécanique et Yan Cornic (n°194), tous en catégorie Prototypes. En seconde ligne se trouvent Ronald Rivière (n°68), Yannick Darré (n°11), Flavien Mouliner (n°91) et Manu Pintor (n°9, Monosport), tandis que Pascal Dimarco (Moto-Net Mobile n°95) s'élance de la dernière ligne.

Jean-Charles Chauchot, n°46

La course se déroule sur onze tours. Dès les premiers virages, Jean-Charles Chauchot est titillé par Michaël Viravongsa mais il parvient à prendre le large jusqu'à une victoire sans appel, avec plus de 13 secondes d'avance sur son second...

Jean-Charles Chauchot, n°46

Michaël Viravongsa, n°66

Manu Pintor, n°9

La bataille se situe alors entre les trois suivants de la première ligne et un peu plus loin entre Manu Pintor, Yannick Darré, Flavien Moulinier et Christophe Pelletier (n°4), rejoints un peu plus tard par Pascal Pouhaer (n°32, Monosport).

Manu Pintor, n°9

C'est alors Manu Pintor qui crée la surprise sur son Monosport en parvenant à contenir les Prototypes, ne les laissant pas partir lors de leurs dépassements et reprenant ensuite l'avantage à partir du 8ème tour.

Manu Pintor, n°9

Au final, Jean-Charles Chauchot s'impose donc devant Yan Cornic, Michaël Viravongsa et Ronald Rivière, ces trois derniers terminant dans la même demi seconde.

Frédéric Juillot, n°34

Ronald Rivière, n°76

Flavien Moulinier, n°91

Côté Monosports, Manu Pintor (5ème scratch) remporte la course devant Pascal Pouhaer (7ème scratch) et Frédéric Juillot (10ème scratch).

Podium général

Podium Monosports

La prochaine course aura lieu au Vigeant le 26 septembre, avec une invitée de marque au sein du Team Moto-Net : c'est Evelyne Roques, vainqueur du Trophée féminin de vitesse en 1993 et 2ème à la Dream Cup cette année (lire Moto-Net du 21 juin 2004), qui prendra le guidon de la MNM n°95 de Pascal Di Marco !

Pascal Di Marco, Moto-Net Mobile n°95

Benoît Lacoste, Moto-Net Mobile n°25

D'ici là, le Challenge des Monos participera à une démonstration organisée dans le cadre d'une endurance à Pau-Arnos les 21 et 22 août.

Éric MICHEL et Manu PINTOR

La mayonnaise prendrait-elle ?
par Pascal Di Marco, MNM n°95

Après la grosse déception de Croix-en-Ternois lors de la dernière manche du Challenge des Monos (lire Moto-Net du 15 juin 2004), c'est une sorte de miracle qui est survenu : le Team Moto-Net est au complet, les MNM's sont prêtes, les pilotes aussi et comble du luxe, nous avons pu rouler quelques heures à Carole la semaine precédente. Incroyable, non ?

Week-end chargé en perspective...

Vendredi, 6 heures du matin. Après une courte nuit (oui, en fait, la 25 n'était pas TOUT A FAIT prête !!!), direction la Bourgogne et son ex-circuit de F1 : Dijon-Prenois. Inutile de dire que je redoute très fortement le circuit. Quelques discussions avec les initiés ont rendu le verdict : ultra-rapide, ligne droite interminable, plein de virages à toc... Tout ce que je déteste a priori, car c'est pas pour dire, mais plus on roule vite, plus on se fait mal quand on tombe... Logique imparable, creux à l'estomac.

Mais bon, je relativise. Après tout je ne suis pas censé rouler, car inscrit trop tard. Il fallait que je sois certain que la moto tourne après la réfection moteur imposée par une bielle taquine qui a décidé de m'enquiquiner à Croix. Mais au moins la 25 va rouler, et puis j'ai une chance malgré tout. Il suffit de six défections pour que j'obtienne une place et trois sont déjà posées avant le week-end. Mon premier podium en quelque sorte : je suis troisième sur la liste d'attente.

Arrivé sur place à dix heures, le rituel de l'installation se fait dans la douceur et nous étrennons l'Hospitality Moto-Net : un auvent tout neuf. Quel luxe par rapport à Ledenon ! Déjà trois manches, tout de même, quand on y pense...

Le temps de saluer la petite famille du Challenge, de jouer un peu l'intox, de faire des plans sur la comète et hop, en route pour une première session... sous la pluie, ça commence mal ! Sauf pour la 25, dont le pilote se régale des conditions difficiles. Pour ma part, je suis à la traîne mais parviens malgré tout à passer quelques concurrents qui aiment encore moins que moi l'attaque en glisse !

Plus que rapide !!!

Au moins, la pluie permet de mémoriser le circuit sans se poser de questions. Effectivement, la ligne droite est très longue. Effectivement, les virages sont rapides. Effectivement, la boule se creuse dans l'estomac... sur le sec, c'est sûr, je vais faire de l'huile ! Et puis comme il pleut, les concurrents ne poussent pas la mécanique dans ses derniers retranchements, personne ne casse, pas de place libérée donc. Je commence à me faire une raison. Au retour, j'en vois un qui à la banane des grands jours. Tu m'étonnes, s'il pleut, Benoît a le potentiel de rentrer dans les points, j'en suis persuadé.

Entre les deux sessions, on joue au traditionnel "pleuvra pleuvra pas" avec Charly (n°96), et je le nargue un peu en souhaitant quelques gouttes : ma seule chance de l'enfumer. Puis vient le départ de la seconde session libre, sous le soleil.

Et là... Je sais pas trop s'il est possible de partager ces sensations, mais je vais quand même essayer... D'un coup, sur le premier tour, j'ai tout lâché dans ma petite tête. Pris en étau entre la peur de la vitesse et la griserie des sensations, j'ai pris le parti de me laisser aller aux sensations, en occultant juste ce qu'il faut mon instinct de conservation. Et comme la 25 était avec moi, c'était d'autant plus facile. Du bonheur, du gros ! Celui de surpasser sa trouille, et surtout celui de découvrir cette sensation de piloter vite.

Le tour du circuit en clavier embarqué

Petit tour de circuit en clavier embarqué : départ des stands. Arrivé en 5ème, prise des freins et passage en 4 pour se jeter dans le premier droit. Remise de gaz immédiate sur l'angle, balancer la moto à gauche en gardant des gaz. Droite toujours sur les gaz, je rends la main pour bien recoller à la corde droite avant d'entamer un freinage/changement d'angle/rétrogradage en 3 pour le gauche aveugle en descente qui saute à la gueule. Pas le temps de réfléchir, gaz à fond dans la descente, passage éclair de la 4, rétrogradage en 3 et freinage (le plus fort) tardif pour négocier le droit en côte. Re-quatrième rapport et plongée dans le double gauche aveugle à bas régime sur le couple. Pas le temps d'aller chercher la seconde corde que la poignée est déjà bloquée à fond pour le sinueux bizarroïde qui conditionne la ligne droite. Un grand droite avec une belle bosse sur la traj', qui fait sérieusement bouger la moto, un autre droite qui fait semblant de se refermer et puis le dernier, très rassurant car de la piste on voit bien le dévers favorable : pas d'hésitation, à fond à fond à fond. En tout début de ligne droite, gros dénivelé dans lequel le 4ème rapport régule, puis passage de la 5 à hauteur de l'entrée des stands. Après, on se repose toute la ligne droite, et au 100 m, prise des freins et c'est reparti pour un tour de manège. Vitesse moyenne : entre 130 et 140 km/h. C'est ENORME ! Les monos prennent plus de 180 en bout de ligne droite. Y a intérêt à avoir bien fait le niveau d'huile !

Sur les premiers tours, on est forcément un peu timide, mais après cinq ou six passages ça commence à devenir l'éclate. Je me suis vu mettre de plus en plus d'angle à haute vitesse, jusqu'à poser le slider à fond de quatre en entrée de ligne droite.

Fin de la session avec la joie partagée des deux MNM's d'avoir pour la première fois eu la sensation de piloter en vrai ! L'éclate totale, on s'est tirés la bourre une bonne partie de la session, avec des dépassements et tout et tout. Communion.

Au débriefing, on est heureux tous les deux et on se sent prêt pour les qualifs de demain. Mes pneus sont dépouillés comme jamais je ne les avais vus. Je file en acheter un train au camion, avec l'idée de les monter entre les deux qualifications de demain. Ce soir, je passe au contrôle technique au cas où. Et puis en fin de journée, j'apprends avec joie que j'ai ma place au départ. C'est vraiment la cerise sur le gâteau. En fait, tous les pilotes en liste d'attente vont rouler. Merci aux vieux de la vieille, et particulièrement à JR qui ne le "sentait pas trop" (faut dire qu'il a laissé une clavicule à Carole) d'avoir laissé leur place sans trop se poser de question, c'est vraiment génial le Challenge !

Sur un petit nuage... noir

Samedi, 8h30. Oui, c'est très tôt... Première qualif sous un ciel clément. Je n'ai pas assez dormi (on a traînassé hier soir) mais bon, il est tôt, j'ai la forme. Je pars en qualif avec mes pneus de la veille, sachant qu'ils sont mal usés et qu'ils sont montés depuis le début de la saison. Je me dis que j'aurai dû les changer la veille tout de même. Bah, on verra bien.

Tiens, c'est marrant, c'est la première fois que je pars sans angoisser. Mince, ça fait tout drôle, je suis content comme tout d'aller rouler et je ne suis pas habité de questions existentielles dans les stands. Pas envie du "dernier pipi du condamné", pas la bouche sèche, juste le sourire. De toute façon, c'est du bonus inespéré de rouler aujourd'hui alors...

Et hop, en route pour la qualif. Alors là mes amis, c'est comme hier en puissance dix. Autant la veille je roulais un peu à l'instinct, autant ce matin, j'ai l'impression de comprendre pas mal de trucs. Le premier, c'est qu'on peut rouler vite sans se faire dessus. Suffit juste de se détendre et de pas se poser de questions. Le second, c'est que je suis capable de doubler quelques concurrents. En qualif, c'est la première fois. Le troisième, c'est que je ne me fais pas passer de tous les côtés cette fois-ci. Le quatrième, c'est qu'une qualif, ça se gère, mais ça je l'apprends à mon détriment. J'ai eu beaucoup de mal à faire un tour clair, soit gêné dans le sinueux par un pilote qui me dose dans la ligne droite, soit gêné par Mikeul qui rentre aux stands alors que j'avais le sentiment d'être dans mon meilleur tour. C'est bien la première fois (et sûrement la dernière) que je le pourris celui-la. Bon, il était au ralenti, bras gauche levé, et alors ?

A une minute de la fin, je sors à mon tour, épuisé. J'ai tout donné, je suis heureux des sensations encore plus fantastiques que la veille, mais je suis déçu de n'avoir pas su gérer ma qualif. Je suis persuadé de valoir une demi seconde de plus que mon meilleur tour.

Alors ça, quand même, c'est vraiment nouveau. Je suis qualif vingt-huitième et je mène le groupe "fond de grille", à environ une seconde du peloton du milieu. Devant des gars qui roulent normalement plus vite que moi. Sur un circuit que je pensais détester. J'exulte, c'est pas peu dire.

Le nuage noir, c'est la 25 qui rate la qualif. ARG ! Mais bon, il veut pas comprendre qu'il a pas roulé cette saison et que son manque d'expérience se fait ressentir cruellement arrivé à ce stade du Challenge. Benoît, il n'a pas encore eu une seule épreuve qui lui aurait permis d'engranger du feeling. A Ledenon moteur poussif, A Carole amortisseur raide mort et à Croix épaule luxée. Comment veux-tu te qualifier sur un circuit aussi sélectif avec tout ça ? D'autant que j'ai l'avantage terrible d'une puissance nettement supérieure !

Une histoire de boudin (noir)

Entre les deux qualifs, je file faire changer les pneus au camion Pirelli. L'expert jauge l'usure des Dunlop, et pronostique un problème de suspensions trop rigides. Soit je talonne, soit les hydrauliques sont trop serrées.

Bon... Je desserre un poil la fourche et l'amortisseur, je fais le plein et en route pour la seconde qualif. J'avais secrètement exécuté la danse de la pluie, afin de rester sur mon bon résultat du matin, mais les dieux païens en ont décidé autrement : il faut beau et chaud.

Premier droite : là j'ai tout de suite compris que ça n'irai pas. Je ne sens pas la moto, je recommence à avoir la trouille, du coup je m'accroche aux poignées, je contrarie la moto en courbe, bref une catastrophe. J'ai l'impression de rouler sur des chambres à air. Après trois tours je m'arrête aux stands afin d'inspecter l'engin : l'axe de roue est bien serré, l'amortisseur fonctionne, je n'ai pas crevé un pneu. "STOOOOOP, arrête ton délire, c'est tout dans la tête. Maintenant, tu repars, tu trouve une roue, et GAAAAAAZZZZ". Gemini cricket à parlé.

Coup de chance, je tombe sur Jérôme Tartaud, nettement plus lent que moi ce matin, une vieille connaissance de Ledenon. Je vais prendre sa roue trois tours, et je craque une pendule au quatrième !

Sauf que... sauf que dans la ligne droite, un gros clang-clang attire mon attention. Ma fixation latérale de carénage est cassée et si je continue je vais tout paumer sur la piste. Même pas un demi tour... Déçu (mais aussi secrètement soulagé d'avoir une bonne excuse), je m'arrête en bord de piste pour regarder mes collègues, espérant avoir tout de même ma place en course.

Petit extrait de la discussion avec le commissaire de piste :
Lui : Ouais, j'ai vu la première séance ce matin, ça donne pas l'impression de rouler vite quand même les monos
Moi : Ah, mais tu sait que Chauchot, avec son 1'34, il est virtuellement qualif en pro-twin ? Lui : ... ... ....

Bon, Chauchot c'est le leader incontesté de cette épreuve, il arrive, il fait trois tours, il prend la pôle, il rentre aux stands. Extraterrestre en vue. Mais derrière, ça bastonne bien entre la 194 du TTS et la 64 de Mikeul (message personnel : Mikeul, garde ton SZR l'année prochaine, t'es en quelque sorte investi d'une mission, démontrer que cette machine peut gagner le Challenge). Et que dire des Butheor de Ronald, SZR de Manu et Scarver (!!!) de Pouaher, tous aux avant-postes...

Je rentre au ralenti un peu dépité, je me fais secouer les puces par la direction de course pour être rentré par la piste plutôt que la rocade et je vais voir les feuilles de qualifs pour découvrir avec plaisir que je suis qualif avant-dernière ligne, à ma vraie place quoi... Grosse déception pour Benoît, qui bien qu'ayant pris une seconde de plus que ce matin n'est pas qualifié à 2 centièmes près... Pourtant, il a eu l'impression d'être à la limite, en glisse et tout et tout. Va comprendre. Encore du boulot avant la prochaine. Dommage, c'est lui qui devait rouler, c'est moi qui vais le faire.

Je bricole mon carénage et vais le faire approuver par les contrôleurs techniques, avec le semblant d'espoir qu'ils refusent ma réparation au Rilsan... Même pas. Bon, alea jacta est, Benoît ne roulera pas alors...

Comme une endive molle

J'ai vraiment pas envie de m'attarder sur la course. J'ai été lamentable, y a pas d'autre mot. Pourtant j'ai pris un bon départ, j'ai bien passé 5 ou 6 pilotes avant le premier virage et j'ai réussi à m'accrocher au troupeau tout le premier tour. Et puis au premier passage dans la ligne droite, je sais pas vraiment ce qui s'est passé, je me suis effondré. Du coup, mon tour embarqué se présente plutôt comme ça :

Départ des stands. Arrivé en 5ème, léchage des freins et passage en 4 pour se mettre en vrac dans le premier droit. Remise de gaz tardif sur l'angle et doucement basculer la moto à gauche en coupant les gaz. Droite sur un filet gaz et je coupe pour passer à deux mètres de la corde droite avant de ralentir/rétrograder en 3 pour me faire peur dans le gauche aveugle en descente qui pourtant n'arrive pas bien vite. Le temps de me dire que même si je me traîne j'ai la trouille, je remet du gaz dans la descente, je passe pas la 4, ça sert à rien et freinage de lopette trop tardif pour rater le droit en côte et sortir en dehors des vibreurs. Re-quatrième rapport et plongée dans le double gauche aveugle à bas régime sur le couple. J'accélère mollement pour le sinueux bizarroïde qui conditionne la ligne droite. Un grand droite dont la bosse sur la traj' a disparue tellement je me traîne, un autre droite qui se referme méchamment et puis le dernier, hyper flippant car de la piste on voit bien que si on se croûte on va se faire très mal : pas d'hésitation, doucement doucement doucement... En tout début de ligne droite, gros dénivelé dans lequel le 4ème rapport régule, puis passage de la cinq 50 m après l'entrée des stands. Après, on se repose toute la ligne droite et au 100 m, léchage des freins et c'est reparti pour un tour de manège. Vitesse moyenne : je veux même pas y penser. C'est SUPER RIQUIQUI ! Mon mono prend plus de 160 en bout de ligne droite. Je risque pas de casser !

Bref, tout le monde me repasse illico, y compris des gars qui roulaient nettement moins vite que moi à la première qualif (Jérôme, tu m'as enfumé encore plus qu'à Ledenon) et je me bats encore avec Philippe Picard Destelan, celui-là même qui m'avait appris à freiner à Carole... Sauf qu'aujourd'hui, il passe la ligne d'arrivée 2 millièmes avant moi.

J'ai pas piloté, j'ai conduit comme une endive molle. Et trop cuite en plus. Fouettez-moi !

D'ailleurs, Éric et Benoît ne sont pas dupes, ils m'ont vu me traîner lamentablement dans le gauche de la descente... J'ai honte, j'ai trahi les miens. Je me déteste.

Allez, un peu d'optimisme !

On se réconforte comme on peut. Je me trouve quelques excuses : j'aurais pas dû changer mes pneus, j'aurai dû dormir deux heures de plus, on aurait dû partir le jeudi soir plutôt que le vendredi matin à 6 h. Nan mais c'est vrai, quoi...

Ceci dit, plus sérieusement, j'ai quand même progressé. D'une part parce que j'ai temporairement vaincu ma peur, d'autre part parce que j'ai éprouvé de nouvelles et fantastiques sensations de pilotage. Et enfin parce que la moto a fonctionné !

Non, tout ça pour dire que je ne regrette pas, mais alors pas du tout cette épreuve. Au contraire, je sens que j'en sors plus fort et riche d'une expérience supplémentaire.

A bientôt pour Carole ! C'est une invitée de marque qui vous racontera Le Vigeant, car pour tout vous dire, d'ici là je serai un homme encore plus heureux...

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