Le pilote français Bruno Bonhuil a trouvé la mort samedi 19 novembre à l'âge de 45 ans, des suites d'un accident pendant le warm up du 52ème Grand Prix de Macao...
Né le 3 janvier 1960 à Reims, Bruno Bonhuil a trouvé la mort samedi lors des essais du 52ème Grand Prix Moto de Macao, une course à grande vitesse dans les rues de la ville qui peut s'apparenter par certains côtés au Tourist Trophy de l'Ile de Man.
Selon les premiers témoignages, Bruno aurait perdu le contrôle de sa moto et percuté une barrière. Il participait à cette épreuve au sein du Team of Paris avec le soutien de Luc Moto, concessionnaire Suzuki à Nanterre, et d'autres entreprises en France, à Macao et à Hong-Kong qui souhaitaient promouvoir le label "France" à l'étranger.
Après 20 tours de prise en main sur le circuit Carole, Bruno s'était envolé avec sa Suzuki GSX-R 1000 pour le circuit de Macao, où il avait eu beaucoup de mal à trouver les bons réglages lors des essais.
"La moto guidonne beaucoup dans des endroits rapides du circuit et ne met pas trop en confiance", expliquait-il jeudi sur son site officiel : "elle me fait perdre du temps et me donne des crampes à ne jamais se relâcher. Nous n'avons pas réussi à résoudre le problème pendant la deuxième séance avec l'huile sur la piste et il ne reste que le warm-up de samedi matin pour essayer autre chose. Je pense qu'il y a un problème avec les suspensions sans comprendre vraiment ce qui se passe et c’est frustrant de se retenir et de ne pas pouvoir attaquer à ma guise".
En dépit d'un palmarès impressionnant qui aurait pu lui donner la grosse tête - vainqueur des 24H du Mans en 1991 et du Bol d'Or en 1993, vice-champion du monde d'endurance en 1994, 2ème aux 24H de Spa en 1996, 2ème au Bol d'Or en 1998, vainqueur des 24H de Spa en 1999, 2ème aux 6H du Nurburgring en 2001, champion du monde d'endurance en 2002 avec la Suzuki du Team Zongshen et vainqueur des 200 miles d'Assen en 2003 -, Bruno était resté un pilote particulièrement sympathique. Croisé à plusieurs reprises sur le Moto Tour où il s'était engagé sur Voxan ou sur des courses d'endurance, il s'était toujours montré ouvert et souriant...
"Au delà du pilote, Bruno était un homme généreux toujours prêt à défendre une juste cause, toujours prêt à donner de sa personne, toujours là", se souvient Francis, ami et webmaster de son site officiel, qui a "perdu un frère". "Nous partagions la même passion et les mêmes valeurs : aller de l'avant, se battre, ne jamais baisser les bras, sans arrêt se perfectionner pour atteindre l'objectif mais sans écraser l'autre, en respectant l'adversaire. C'est avec ces valeurs d'homme qu'il a construit sa carrière"... Moto-Net se joint à la douleur de sa famille et de ses proches...
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