Il fallait être motivé pour voir de ses propres yeux les premiers tours de roue de Max Biaggi sur une Ducati ! Il fallait se trouver le 8 janvier, à 120 kilomètres au sud de Melbourne, en Australie, sur le fantastique circuit de Phillip Island...
A 9h du matin, au moment où s'élancent les principaux protagonistes des championnats Superbike et Supersport pour les tout premiers essais de l'année, le petit romain enfourche pour la première fois de sa carrière un bicylindre. Il s'agit d'une Ducati 1098R, ou plus exactement d'un twin de 1200 cc qui dépasse les 200 chevaux pour un poids de 165 kg...
Biaggi effectue quelques tours, puis il ne se passe plus rien pendant un long moment... Fidèle à sa réputation de perfectionniste, l'Empereur est rentré au stand donner ses consignes à son nouveau team, Sterilgarda Go Eleven, une toute jeune équipe née il y a deux ans.
Sterilgarda Go Eleven est un team familial organisé autour de son team manager, Natale Egi, mais qui a déjà acquis le statu de team satellite - ou de team "support", selon les termes - de la structure officielle dans laquelle évolue Troy Bayliss.
Malgré tout, Biaggi reste une star avec les débordements qu'on lui connaît : on imagine en effet mal le quadruple champion du monde 250 se satisfaire du statu satellite de son team, lorsqu'il n'aura pas "la pièce qui lui manque absolument pour se battre devant"...
Pour l'heure, l'ambiance à Phillip Island est plutôt à la découverte de la moto : très discret, économe quant à ses déclarations aux journalistes, Biaggi n'a pas fait grand cas de ses premiers essais au guidon de la Ducati. Et il ne s'est pas officiellement plaint que la moto bouge beaucoup sur l'angle et qu'il aimerait un châssis plus rigide.
Au final, ses chronos ne sont pas si éloignés que ceux de Bayliss. Mais en l'absence de transpondeur, les teams communiquent eux-mêmes les temps de leurs pilotes : un point que chacun saura apprécier à sa juste valeur !
Enfin, Biaggi n'étant pilote que d'un team satellite, il n'a pas pu bénéficier des pneus Pirelli dernier cri... Ces essais australiens sont en effet traditionnellement organisés par Pirelli à l'attention des teams officiels pour essayer et développer les nouvelles enveloppes.
Depuis cette année, ces essais exclusivement réservés aux teams officiels (un team par constructeur) se sont ouverts à l'ensemble des équipes. Chaque structure qui le souhaite peut se rendre sur le circuit à ses frais - très lourds pour les structures privées ! - et rouler avec les teams officiels. Seule différence : ils ne bénéficieront pas des dernières gommes de développement Pirelli et devront payer des pneumatiques standards sur place pour rouler. Et ce fut le cas de Biaggi en Australie...
Un statut auquel, il faut bien le dire, le pilote romain n'est pas tout à fait habitué... Mais au moins, en cas de contre-performances, il saura de quel côté chercher les excuses !
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