Afin de les rendre plus polyvalents et de relancer leurs carrières relativement modestes, Aprilia a équipé ses deux roadsters Shiver 750 et Mana 850 de nouvelles têtes de fourche et de l'ABS. Alors, coup marketing ou vraies nouveautés ? Essai.
Malgré l’acronyme "GT" dont elles sont pourvues, nos deux Aprilia tiennent encore plus du roadster que de la pure routière. D’ailleurs, ceux qui les ont déjà testées retrouveront les qualités et les défauts de ces deux machines ainsi que les sensations ressenties à leurs guidons (lire Essai MNC du 12 mars 2008 : Aprilia Mana 850, le pavé dans la mare automatique ! et Essai MNC du 31 mai 2007 : Aprilia Shiver 750, des frissons sans la fièvre... ).
Comme le suggèrent leurs lignes, la Shiver se veut plus sportive que la Mana. A cet égard, la Shiver lorgnerait même du côté des machines de supermotard en proposant une selle ferme et une position de conduite avec les jambes très dépliées. Cela fera le bonheur des grands gabarits !
La Mana de son côté offre un poste de pilotage beaucoup plus standard, plus confortable et plus naturel.
Mana, reine de la ville
Comme on peut s’en douter, la Mana fait preuve d’un agrément de conduite assez bluffant en ville grâce à sa transmission automatique et à la pêche de son bicylindre. A tous les feux, on démarre invariablement devant tout ce qui roule, sans forcer...
Mais l’Aprilia 850 sait aussi se faire douce et sage si on le lui demande. Seul un défaut - commun à la Shiver - vient ternir son efficacité en ville : son rayon de braquage. En effet, les deux italiennes ont besoin de beaucoup de place pour faire demi-tour. C’est gênant pour évoluer dans les embouteillages mais également pour stationner la moto correctement.
Malgré les ajustements passés - qui avaient alors fait couler beaucoup d’encre -, la commande d’accélérateur électronique de type Ride by Wire de la Shiver n’est toujours pas exempte de tout reproche... Par exemple, lors des démarrages que l’on voudrait vifs à un feu, on ne sait jamais vraiment comment les gaz vont être gérés : un coup on part comme une balle quand le coup d'après, on manque de caler...
Enfin, la Mana assoit sa suprématie citadine grâce à son coffre unique dans la production moto actuelle. Parfaitement intégré, il s’avère très pratique pour transporter un antivol et des courses. En revanche, on ne pourra faire rentrer qu’un casque jet ou un intégral très compact.
Une nouvelle dimension routière
Malgré leurs équipements qui fleurent bon le sport (fourches inversées, étriers de frein radiaux, etc.), nos deux Aprilia préfèrent le voyage plutôt que l’arsouille.
Leurs trains avant ont en commun de manquer un peu de vivacité et de faire remonter relativement peu d’infos au pilote. Ce n’est jamais dangereux mais cela n’incite pas non plus à "envoyer du gros" !
On préfèrera donc la balade rapide plutôt que l’arsouille à outrance. A ce rythme, les deux motos peuvent vraiment s’apprécier dans la durée. Le confort est ferme sur la Shiver Gt mais la bonne ergonomie permet de rallonger les étapes.
Quant à la Mana GT, elle fatigue vraiment peu son pilote - on remercie au passage la nouvelle bulle - malgré quelques vibrations parasites. Malheureusement, leurs réservoirs de 16 litres vous feront vous arrêter assez souvent à la pompe : tous les 170-180 km environ !
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CONDITIONS ET PARCOURS |
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POINTS FORTS APRILIA MANA GT |
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POINTS FORTS APRILIA SHIVER GT |
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POINTS FAIBLES APRILIA MANA GT |
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POINTS FAIBLES APRILIA SHIVER GT |
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