• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
ESSAI LECTEUR
Gorges du Verdon, le 9 octobre 2001

Ah, le déhanchement !

Ah, le déhanchement !

Lorsque French me passa le guidon de sa monture à l’entrée des Gorges du Verdon je me suis dit que ça n’était pas la route idéale pour elle mais bon en y allant cool ça devrait aller...

Imprimer

Lorsque French me passa le guidon de sa monture à l’entrée des gorges du Verdon je me suis dit que ça n’était pas la route idéale pour elle mais bon en y allant cool ça devrait aller... Enfin, guidon est un bien grand mot pour un si petit objet placé si bas, je ne suis pas habitué aux bracelets et à peine juché dessus, je me demande si je vais réussir à la faire tourner cette bécane.

Lors des 15 premiers kilomètres j’essaie de bien décomposer les mouvements, lors des dépassements de voitures je me dis qu’elle n’a pas tant de pêche que ça, qu’on fait toute une histoire d’un frein moteur pas si terrible que ça (j’ai déjà l’habitude sur mon mono de donner le petit coup de gaz qui va bien au moment du rétrogradage mais je peux vous dire que, pour l’avoir essayé volontairement sans le coup de gaz, le frein moteur y est bien sur la SVS), que la position est vraiment nulle à ch... (on est directement informé de la présence de chaque gravillon sous la roue avant et vu le confort relatif de la selle les infos venant de l’arrière arrivent également très bien), que si le couple est bien présent, les watts sont eux aux abonnés absents, enfin bref que finalement ça n’est pas une bécane si géniale que ça.

Ce n’est que peu avant l’arrêt aux Balcons de la Mescla que je me rends compte que la zone rouge est à plus de 10 000tr/mn et que si sur mon mono être à plus de 6 000tr/mn c'est déjà le martyriser, là-dessus on doit pouvoir pousser un peu plus les rapports (jusque-là je m’étais appliqué à changer les rapports entre 3 500 et 4 500 tr/mn).

Lorsqu’on repart, je suis décidé à voir ce qu’elle a vraiment dans le ventre. Dans la remontée du pont de l’Artuby, je pousse les rapports jusqu’à 7 500/8 000 tr/mn (à ce régime là je suis au rupteur sur la mienne) et c’est sans problème que je double tout le monde. Enfin sans problème, c’est beaucoup dire... Parce que, je ne sais pas vous, mais moi j’aime bien quand la roue avant AUSSI touche le sol... Et celle de la SVS ne demande qu’à se lever... French m’expliquera ensuite qu’il a enlevé une dent à l’avant, ce qui revient à en rajouter 3 et quelques (désolé French j’ai oublié les décimales) à l’arrière, enfin bref ça lève tout seul et faut quand même se méfier de la poignée droite (qu’est ce que ça doit être avec un passager !).

Au fil des kilomètres je la sens de mieux en mieux cette moto, le freinage est excellent, la boîte une merveille, les watts je les ai trouvés enfin bref, je commence à m’amuser comme un petit fou et je finis par me dire que si elle est marrante dans les gorges du Verdon, je devrais me régaler sur une route disons... normale. Je suis la direction de Moustiers Ste Marie et repars en direction d’Aups avant de revenir sur le village des Salles.

Et la SVS se révèle alors pleinement, parce que là il n’y a plus de bosses, plus de gravillons mais juste un bitume nickel, un tracé vallonné avec quelques lignes droites et plein de courbes plus ou moins ouvertes. Je prends 190 en pointe (pardon French) mais ça n’est pas ça que je recherche particulièrement sur une moto et je me régale sur plus de 30 km: le freinage sans reproche, des suspensions bien réglées (modifiées par rapport à l’origine), les watts du moteur et une boîte douce et précise (ah... si quelqu’un de chez BMW pouvait lire ces lignes...) permettent de se consacrer uniquement à essayer de tracer une trajectoire la plus propre possible.

A l’entrée de la 1ère courbe un peu serrée une surprise m’attendait : à peine sur l’angle je sens mes fesses glisser toutes seules de la selle. Je me dis d’abord que je devais être mal positionné au départ mais non, dès la 2ème courbe bis repetita je me retrouve presque à côté de la bécane et ça a l’air normal: je déhanche ! Bon ben maintenant me dis-je, y a plus qu’à aller chercher le vibreur avec le genou, non ? Non, parce qu’il est l’heure de rendre son jouet à French... Je ne sais pas pourquoi mais il ne m’a pas cru quand je lui ai dit que je m’étais trompé de route... En résumé, les défauts que je lui trouve sont tous directement liés au fait que ce soit une version S. Vivement que j’essaie la version nue...

.

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

A lire aussi sur le Journal moto du Net

La Yamaha n°1 en pole des 24H Motos 2024, la Honda n°55 en tête des STK

Auteur d'un nouveau record du tour sur le circuit Bugatti, Nicolo Canepa hisse avec Karel Hanika la R1 du YART en tête de la grille de départ des 24 Heures Motos 2024 ! Les champions devancent le SERT et la Honda officielle. Une autre Fireblade, la 55 de National Motos, devance la BMW Tecmas et la Honda RAC41 en catégorie Superstock. Chronos !
Manifestations contrôle technique : forte mobilisation contre le CT2RM

Plusieurs dizaines milliers de motards - 38 000 selon le ministère de l'intérieur - ont participé aux manifestations de la Fédération française des motards en colère (FFMC) contre le contrôle technique moto et scooter, qui est officiellement entré en vigueur ce lundi 15 avril.
Essai Metzeler Roadtec 02 : le pneu supersport-GT

Capacités sportives et qualités routières : voilà le délicat compromis auquel propose de répondre le nouveau pneu Metzeler Roadtec 02 et son intrigante bande de roulement décrite comme adaptative. Moto-Net.Com l'a testé sur plusieurs types de motos pour vérifier si les promesses sont tenues. Essai complet, vidéo incluse.
Dunlop veut briller ce week-end aux 24 Heures Motos 2024 !

Le championnat du monde d'Endurance 2024 débute ce week-end avec les 24 Heures Motos au Mans. Fournisseur unique du plateau Superstock, le manufacturier britannique Dunlop - et son usine française ! - vise aussi la victoire en catégorie reine EWC avec deux machines de pointe : la BMW n°37 et la Yamaha n°99.
Pourquoi Fabio Quartararo resigne avec Yamaha jusqu'en 2026 ?

La décision de Fabio Quartararo de prolonger chez Yamaha deux saisons supplémentaires interpelle au regard du manque de compétitivité de la M1. Le niçois de 24 ans s'en explique par les moyens déployés pour revenir au sommet du MotoGP, tandis qu'Aprilia ne lui aurait pas fait d'offre…
MotoGP 2024 8 commentaires

PARCOURS

  • 80 km
  • Gorges du Verdon

POINTS FORTS

  • Joueuse
  • Une boîte à faire rêver un Béhémiste
  • Freinage au top
  • Sensations à tous les étages

POINTS FAIBLES

  • Rétros dans lesquels on ne voit que ses coudes
  • Position trop sportive
  • Rayon de braquage très faible
  • En savoir plus...