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CHALLENGE DES MONOS 2004
Paris, le 15 juin 2004

A chacun sa Croix en Ternois...

A chacun sa Croix en Ternois...

Dur week-end pour le Team Moto-Net à Croix-en-Ternois lors de la 4ème épreuve du Challenge des Monos : soucis mécaniques, lourde chute aux qualifs et baisse de moral ont eu raison de Pascal Di Marco, qui a finalement préféré ne pas prendre le départ.

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Vivement la cinquième manche à Dijon, les 7 et 8 août, pour mettre un terme à la série noire et oublier la frustration ressentie ce week-end ! La quatrième épreuve du Challenge des Monos disputée sur le circuit de Croix-en-Ternois laisse en effet un goût amer au Team Moto-Net, après l'excitation des débuts à Lédenon et Carole...

"Eh ouais les gars... Vous pensiez que c'était facile ? Bienvenue dans le monde de la compétition !" résume Yann Unissart en fin connaisseur des paddocks, virtuose de la BTR et grand redresseur de pédale de frein arrière surgelée...

Tout commence jeudi sous la pluie lorsque Pascal Di Marco débarque seul sur le circuit de Croix-en-Ternois, dans le Pas-de-Calais, pour défendre les couleurs du Team Moto-Net. Son coéquipier Benoît Lacoste, pris d'une passion fracassante pour un Citröen Picasso période déchirure ligamentaire (lire Moto-Net du 11 juin 2004), doit en effet rester sur la touche, le bras gauche en écharpe...

Le moral est encore au beau fixe vendredi malgré la pluie, jusqu'à ce qu'un bruit bizarre se déclare dans le moteur... Les ondes de Radio Paddock tournent alors à plein régime et l'éventualité d'un piston en train de se fendre mine insidieusement le moral de Pascal, qui s'aligne samedi matin pour la première séance qualif sans avoir fait un seul tour d'essai libre.

Pascal Di Marco fait tourner la Moto-Net Mobile n°95 en 1'07 avant les galères du week-end...

Piste sèche, les pneus chauffent et le rythme augmente sensiblement lorsque Pascal, qui tourne en 1'07 régulier, place la Moto-Net Mobile n°95 à l'entrée du deuxième droit du circuit. Stéphane Varache, survolté dans un bon tour en 1'02 sur sa SZR n°31, tente de lui faire un extérieur pour le moins viril mais se rate et s'étale comme une crêpe devant ses roues : double chute ! Stéphane voit la MNM n°95 lui rouler dessus mais parvient heureusement à se relever sans gros dommages, tandis que Pascal part en glisse, tente de se remettre debout mais retombe, victime d'une violente douleur dans le bas du dos, et attend les secours allongé dans l'herbe...

Instant de frayeur...

Grosse montée de stress dans les rangs du Team Moto-Net en bord de piste lorsque les pompiers sortent la civière, suivie quelques très longues secondes plus tard par un énorme soulagement quand ils la ramènent à vide... Pascal marchant à leurs côtés !

Carénage brinquebalant, bulle percée, garde-boue avant atomisé façon puzzle et pédale de frein compressée façon César, la MNM n°95 est ramenée au stand où un examen plus attentif fait apparaître une fourche légèrement tordue et un cadre pas très catholique...

Après consultation des différents gourous des paddocks, c'est à nouveau Yann qui identifie l'outil le plus efficace pour juger de l'étendue des dégâts : "un casque et des gants !"

Un grand merci à l'Hospitality Yann Unissart !

Pascal remonte alors en selle et constate que "la fourche se tortille légèrement au freinage, mais globalement ça va". Un rescotchage de carénage plus tard, il peut donc s'aligner en fin de journée pour la deuxième séance d'essais qualifs.

Le lendemain matin, alors que Pascal préfère ne pas prendre le départ de la Finale B (lire ci-dessous), c'est Samuel Bernigaud sur sa SZR n°39 qui créé l'événement : parti en fond de grille suite à des problèmes de réglages lors des qualifs, il affirme sans ambages son objectif : être repêché pour courir la Finale A ! Autrement dit, terminer dans les cinq premiers alors qu'il part 45ème sur 45...

Très belle course de Guillaume Morellon (Yam n°21) et Philippe L'Eplattenier (MuZ Skorpion n°28) qui mènent le bal devant Sébasien Boulay (MuZ Skorpion n°76) et Frédéric "Rahan" Grannet (SZR n°23), puis chute de Patrick Tritant (SZR n°29) qui déverse une longue traînée d'huile sur la piste.

Nouveau départ et reprise de la course : Samuel continue à grignoter petit à petit le paquet et parvient à s'imposer cinquième au cumul des deux parties de course ! Déception pour Charles "Charly" Barray (Bimota BB1 n°96), auteur d'une belle course et qui franchit la ligne cinquième, mais se retrouve relégué à la 7ème position au cumul des deux classements...

Dans la Finale A, Olivier Desjours (Honda RSF n°1), leader de la catégorie Protos et vainqueur l'an dernier, est victime d'un high-side dans le gauche rapide qui précède l'épingle du raccordement. Il chute lourdement, heureusement sans gros dommages ni pour lui ni pour sa machine, mais en raison d'une douleur au bassin il ne parvient pas à redresser sa moto et doit abandonner, laissant la tête du classement général à Yannick Darré.

C'est donc Jean-Charles Chauchot (Vertemati n°46) qui s'impose devant Yannick Darré (Honda RSF n°11) et Michael "Maïkeul" Viravongsa (SZ n°66), tandis que Pascal Pouhaer (BMW Scarver n°32) termine quatrième scratch et premier des Monosports devant le remarquable Flavien Moulinier et son proto TTS 720 n°91.

Saluons enfin la belle performance de Ronald Rivière (n°68) et Frédéric Juillot (SZR n°34), qui terminent respectivement à la 6ème et 8ème place devant Manu Pintor, leader de la catégorie Monosports sur sa SZR n°9.

Rendez-vous à Dijon-Prenois les 7 et 8 août, avec cette fois le Team Moto-Net au grand complet !

L'enfer du Nord, par Pascal Di Marco

Week-end noir pour le Team Moto-Net à l'occasion de la troisième course du challenge des monos : sans Benoît, pilote de la MNM n°25, absent pour cause de clavicule luxée la semaine précédant la course, je prends la route le jeudi matin à la première heure. Motivé, remonté, gonflé à bloc par la bonne progression réalisée à Carole lors de la seconde manche (lire Moto-Net du 25 mai 2004), je me voyais bien prendre le départ de ma première finale A sur le petit circuit viroleux de Croix-en-Ternois. Mais quand ça veut pas, ça veut pas !

Jeudi, 11h00 : il pleut

Deux séances disponibles pour l'après-midi : j'opte pour la seconde histoire de ne pas passer la journée dans un cuir trempé. De toute façon, le soleil est annoncé pour samedi et dimanche, donc les roulages sous la pluie ne m'apporteront pas grand chose, hormis l'ordre des virages. Mais étant donné que le tracé n'en comporte que six, ça devrait être vite vu.

L'après-midi s'écoule gentiment en compagnie de Charly, engagé sur sa Bimota BB1 n°96. Il roule un peu plus vite que moi, donc j'espère pouvoir profiter de sa roue ce week-end afin de progresser plus vite que d'habitude...

Richard, pilote de la splendide LARIDA (LAverda-apRIlia-honDA, voir photo), élue moto du mois à Lédenon par les pilotes du Challenge, participe activement au petit jeu du "pleuvra, pleuvra pas" très en vogue dans notre quartier de paddock.

18h00 : on enfile les cuirs et en piste. Par chance, nous roulons entre deux averses, ce qui nous permet de rester secs. Effectivement, le tracé est petit ! En trois tours, il est mémorisé. Une longue ligne droite en descente, un droite serré en deux, un bon bout droit, une parabolique gauche en trois suivie d'un droite en deux, un autre petit bout droit, un droite rapide sous la passerelle (le seul endroit un peu piégeux pour moi, car il semble plus rapide qu'il ne l'est), un gauche plein gaz (sur le sec), une épingle à prendre en zéroième vitesse et hop, ligne droite.

Sous la pluie du nord, je prend un certain plaisir à assimiler le tracé, qui semble fournir un excellent grip à certains endroits. Pas de pièges particuliers, hormis un certain nombre de courbes bosselées, et ces enchaînements de petites courbes qui donnent à réfléchir sur les trajectoires.

Au moins j'ai atomisé la BB1, car Charly m'avoue détester la pluie... Finalement, ça me permet de réaliser que même si moi aussi je déteste poser les roues sur piste humide, il y a bien pire !

19h00 : Tout le monde aux abris, sous la tente-atelier de Charly, qui m'offre le gîte pour la soirée, et abritera la MNM 95 pour la nuit.

Vendredi, 13h00

Il pleut un peu moins qu'hier et la piste alterne entre le sec et l'humide toute la matinée. La moto a démarré au quart de tour ce matin. Tout va bien.

Une heure avant la première séance, je démarre la moto (toujours ce principe de précaution qui me tient à coeur) : rien ! Le moteur ne veut rien savoir et refuse obstinément de donner de la voix... Je file demander à Thierry Flegar (Suzuki DRGV n°75) de tenter de la lancer aux rouleaux pour ne pas vider la batterie : toujours rien ! Pas besoin d'être sorcier pour deviner un ennui d'allumage...

Je fais une croix (!) sur la première séance et me lance dans une séance de mécanique afin d'assurer au moins la deuxième série d'essais libres. Tests, re-tests : rien ! Je démonte en dernier recours le boîtier TCI et vais le faire tester par un concurrent compatissant : BRAAAP, sa moto démarre au quart de tour. Bon... En désespoir de cause, je remonte le boîtier sur ma MNM, met un coup de démarreur et BRAAAP, BRAAAAP, ça marche ! Va comprendre... Bref, je remonte le tout en tartinant copieusement de silicone (merci Richard !) et tout rentre dans l'ordre. Sauf que...

Sauf que le moteur, une fois chaud, émet un bruit particulièrement inquiétant. Je passe en mode panique ! Consultation expresse des deux principaux gourous du paddock, JR de Saint Hilaire Préparation et Régis de Team Trophy Sport, qui diagnostiquent à l'unisson trois possibilités : clavettes d'arbre d'équilibrage matées, pied de bielle HS ou piston fatigué. Que du bonheur !

Ma décision de Caliméro est prise : je vais démonter le carter d'embrayage pour vérifier les clavettes, car elles représentent le plus gros risque de casse moteur. La bielle ou le piston me montreront d'autres signes avant-coureurs, ce qui me permettra de stopper avant la catastrophe potentielle.

Je fais donc une nouvelle croix (!!) sur le second roulage...

Démontage

Encore une séance de mécanique lourde, qui fait suite au changement de joint de culasse réalisé à Carole (lire Moto-Net du 25 mai 2004). Je couche la moto sur le flanc et m'attelle à la tâche. Encore une fois, Régis du TTS me gratifie d'une superbe leçon de mécanique monoèsque et nous constatons ensemble que les clavettes sont en bon état. Grosse déception et inquiétude croissante, connaissant les deux autres causes probables. Manu Pintor (n°9) et Maïkeul Viravongsa (n°66) me dépannent d'une clavette neuve (tant qu'on y est) et d'une rondelle frein et je remonte le moteur, la mort dans l'âme. Seule consolation : la moto est à priori capable de rouler demain aux essais qualifs...

Vendredi, 20h30

Charly me présente ses potes Yann et Salomé Unissart ainsi que leurs petits protégés inscrits en promo 125 et 250. Ils m'offrent l'hospitalité, gîte, couvert et bonnes histoires comprises. Le moral remonte un peu. Allez, on va pas s'arrêter à un bête bruit moteur, non ?

Samedi, 12h40

Début de la qualif. Un tour pour chauffer les pneus, un tour pour trouver les trajectoires, un premier tour chrono, je me sens un peu déboussolé par manque de roulage mais au moins, le moteur semble aller à peu près, même s'il me semble que la puissance chute au fur et à mesure qu'il monte en température.

Et puis le cataclysme... Dans le virage 3 je suis sur une trajectoire propre, à mon rythme, lorsque je vois un concurrent me faire un extérieur d'anthologie. Tellement d'anthologie que je commence à serrer les fesses en voyant ses deux roues glisser sous mon nez. Et hop, plus rien à faire il se croûte devant moi et je n'ai pas d'autre choix que me cramponner et lui rouler dessus... Je crois bien que j'ai rarement eu l'occasion d'avoir une telle montée d'adrénaline... Le temps arrête son cours un bref instant, suffisamment pour que je puisse le voir se relever et commencer à courir en bord de piste. Ouf, il est debout malgré le passage de mon Dunlop avant sur son dos. Et puis le temps reprend son cours et je reviens à la dure réalité des choses : à moi de tâter du bitume et finir ma chute.

Bon... J'ai pas vraiment compris dans quel sens j'ai roulé, ni dans quel ordre mes morceaux ont touché le bitume, mais ce que je sais, c'est qu'une fois ma course stoppée, j'ai pas pu me relever quand j'ai voulu courir me mettre à l'abri. A quatre pattes, je me jette vers le talus qui borde la piste et je m'écroule sur le dos, en attendant de sentir ou je vais avoir mal.

La tête va bien, malgré un choc arrière sur la piste. Les pieds bougent malgré un roulé boulé fini sur le coccyx. Le poignet droit ne fait pas trop de difficultés malgré une réception un peu violente. Bref, je suis sonné mais indemne, le souffle coupé, et quelques douleurs. Les pompiers me mènent à l'infirmerie, d'ou j'aperçois Eric en train de ramener le SZR qui semble donc roulant et à peu près intact.

Je fais donc encore une croix (!!!) sur ma première séance qualif. Dommage, j'étais en 1'07 après seulement trois tours, ce qui augurait de bons temps pour la suite.

Samedi, 18h10

Bon, maintenant faut vraiment que je vous cause de Yann Unissart. En plus de me remonter le moral à coup d'histoires de vieux motard qui a connu le temps d'avant, celui où on roulait sur des trucs bien plus froissés qu'un SZR 95 après une gamelle à Croix, il a pris en main la mécanique lourde pour réparer les dégâts. Bilan de l'avant, qui semble bien tordu. Redressage illico presto, en jouant à droite à gauche sur les tés et zou, la moto à l'air de travers mais au moins, les demis-guidons sont symétriques. J'ai un gros doute quant à la rectitude de la direction, mais je m'entends dire : "t'as un casque et des gants ? Va faire un tour avec et tu verras bien, si ça se trouve, tu verras rien !" Eh ben c'est vrai ! Un bref tour de paddock me prouve la véracité de ses dires : la moto semble droite, même si elle ne l'est pas vraiment. "Si tu savais sur quoi j'ai roulé !" me glisse-il l'air de rien... Toujours est-il que même si je ne suis pas rassuré de rouler sur une moto un poil tordue, je sais que je vais pouvoir courir demain ! Un gros coup de scotch tressé pour faire tenir le carénage, un coup de mini-perceuse sur la bulle et le garde-boue pour retailler les morceaux cassés et la moto est prête à repartir.

Allez, en route pour la seconde séance qualif, mais sans la prétention de faire un temps. Cette fois, je décide de faire quelques tours seulement pour m'assurer que la moto courra demain et l'économiser avant la course. D'autant que la piste est tout juste séchante, la pluie étant revenue quelques minutes auparavant.

Je m'élance le trouillomètre à zéro, roule sur des oeufs trois petits tours durant puis rentre au paddock. J'ai vraiment pas le courage, malgré une piste maintenant sèche, de tâter du chrono. D'autant que je sens mal l'arrière, mais je mets ça sur le compte de mon mental quelque peu malmené ces dernières heures. Bilan : 1'20... Je pensais bien me traîner, mais à ce point là...

Et hop, encore une croix (!!!!) sur la seconde séance d'essais qualifs...

De retour sous l'auvent, on s'occupe de la pédale de frein pliée à 90 degrés. Et une fois encore, Yann me bluffe tout d'un bloc : "tu vas voir, on la met au congélateur 4 heures et on la redresse sans la casser !" Régis qui passait par là ouvre de grands yeux surpris. Pour ma part, je lui fais une confiance aveugle dans la mesure ou il m'a démontré avec brio qu'il était capable du meilleur. Banco, congelons mes amis, congelons !

Je dîne avec Eric après l'apéro officiel du Challenge et l'engueulade officielle de JFK, parce qu'il paraîtrait qu'on est systématiquement en retard en prégrille... Bah, moi c'est plutôt au drapeau à damiers que je suis en retard, mais bon... Au moins, l'apéro ça remonte le moral ! Je suis encore là, qualifié en finale B, et demain il fera beau ! C'est vrai quoi, il pourrait pleuvoir des cordes, la tempête arrachant toutes les tentes, inondant le circuit ou foudroyant la moto, que sais-je !

Au moment de partir dormir, je m'aperçois que j'ai oublié ma pédale de frein. Qu'à cela ne tienne, Yann la sort du congélateur et se met à la martyriser à grands coups de marteau... Et ça marche ! Je vous le dit, ce mec, c'est comme une sorte de magicien des paddocks. Il vient pour le week-end, juste comme ça, pour être là, et pour filer un coup de main quand il peut. Congelons, mes frères, congelons...

Dimanche, 10h05

En prégrille, à l'heure. Je peine à me tenir sur la selle (enfin, selle, c'est un bien grand mot), mais je teste tout de même par habitude l'amortisseur arrière. Tiens, j'ai laissé les réglages pluie ? Etonnant, car je viens de demander à Benoît de durcir le tout. Je me penche et tourne la molette... NNNOOOOOONNNNNNNNNNNNNNN ! Elle est déjà à fond ! Bon, je récapitule... Allumage, moteur, gamelle, amortisseur HS, ça fait un peu trop pour moi ! Y a pas un signe là ? Allez, mon gars, te tâte pas trop, tu verras bien. Je décide de faire les trois tours de formation et chauffe pour évaluer la situation. Et elle est vite évaluée ! Je comprends maintenant pourquoi je sentais pas la moto en seconde séance de qualifs... Fin du deuxième tour de chauffe, je lève la main et rentre aux stands, la larme à l'oeil. Je pose la moto sur le grillage et regarde mes camarades rouler. J'ai pas le courage de tourner 20 minutes dans ces conditions, de me prendre les drapeaux bleus dans tous les virages et de prendre des risques que je juge inutiles.

Grand bien m'en a pris ? Je n'en sais rien, mais toujours est-il qu'au quatrième ou cinquième tour, une belle gamelle se produit sous mes yeux et j'ai vraiment peur pour le pilote et les commissaires, debout au beau milieu de la piste, au bout d'une trace d'huile, au beau milieu d'une bande de cinglés qui arrivent comme des fusées dans un gauche rapide.

Je peux pas m'empêcher de penser que ça aurait pu être moi, que ça aurait pu être plus grave, que mon moteur aurait pu serrer plein angle, bref, je me rend compte que quand on est pilote, faut bien y penser, faut bien prendre des décisions, mes que ces décisions, elles sont vraiment dures à prendre, surtout quand il s'agit de ne pas prendre le départ. La pire des décisions... Je fais une croix (!!!!!) sur la course...

Epilogue

"Eh ben les gars, vous croyez quoi, que c'est facile la course ? Bienvenue au club !" Ça, c'est Yann qui me remonte le moral. C'est vrai quoi, après tout, qui a dit que c'était facile ? On le savait en début de saison ! On a fait le choix de préparer nos motos nous-mêmes, pour justement apprendre la mécanique, pas jouer les pilotes du mondial qui se posent sur une selle, pilotent, descendent de la moto et vont dormir. On a fait ça pour en chier, et jusqu'au bout ! Alors maintenant, au boulot, faut pas se laisser aller. Un mois et demi avant Dijon, faut trouver un nouveau casque, réparer le carénage, dépouiller la moto de A à Z, tout vérifier, tout fiabiliser, tout remonter et repartir avec un moral d'acier. D'autant qu'à Dijon, pas de finale B donc pas droit à l'erreur...

Mais après la pluie, le beau temps, non ? Je fais une croix sur Croix...

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