Les dix premiers radars automatiques ont fourni vendredi une moisson de 447 PV qui parviendront chez leurs destinataires lundi. Dernier maillon de la chaîne contrôle sanction automatisé : l'envoi des avis de contravention.
Les 447 PV délivrés vendredi par les dix premiers radars automatiques en activité ont quitté ce matin les locaux de la société Aspheria, filiale à 51% de La Poste, depuis un entrepôt de la zone industrielle d'Orly, en banlieue parisienne.
Ils parviendront lundi chez leurs destinataires qui pourront payer par audiotel (0,12 € la minute !) et sur internet grâce à un site spécialement développé pour l'occasion (www.amendes.gouv.fr).
"Toutes les nuits entre 23h et 4h, nous interrogeons automatiquement le fichier national des immatriculations pour connaître l'identité des contrevenants de la journée à partir de leur numéro de plaque", explique le préfet Raphaël Bartolt, directeur de la chaîne contrôle sanction automatique. Les photos des plaques, transmises par les radars au centre national de traitement à Lille, sont pour l'instant converties manuellement en numéros. "Mais à terme, 80% d'entre elles seront lues automatiquement par un système de reconnaissance d'image", estime Rémy Heitz, délégué interministériel à la sécurité routière. "Nous allons d'ailleurs être beaucoup plus rigoureux sur l'homologation des plaques". En clair : les micro-plaques avec caractères fantaisistes perturbent le bon déroulement du système ! Quant aux plaques étrangères, elles ne devraient pas être traitées avant 2005 faute d'accords internationaux.
Avec une maigre moyenne de 45 PV par radar en 24h, la chaîne contrôle sanction automatique, lancée à grands renforts médiatiques, aurait-elle finalement accouché d'une souris ? "Nous sommes en train de perfectionner le paramétrage du système car il y a encore de très gros progrès à faire", reconnaît Rémy Heitz : "hier par exemple, nous avons dû annuler toutes les photos prises par l'un des radars car il était resté à l'heure d'été..."
En attendant, les machines de la société Aspheria, spécialisée dans l'envoi de courriers industriels et la "document intelligence" (sic !), sont prévues pour mettre sous pli 5 000 PV à l'heure... Largement de quoi répondre à la tolérance zéro des nouveaux radars, car contrairement aux classiques qui étaient réglés 20 km/h au dessus de la vitesse limite - "sinon il aurait fallu arrêter tout le monde !", explique Rémy Heitz -, les radars automatiques n'ont qu'une marge technique de +5 km/h jusqu'à 100 km/h (95 au lieu de 90) et de +5% au-delà de 100 (136,5 au lieu de 130)...
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