Première manche du championnat du monde d'endurance 2016, les 24 Heures Motos ce week-end au Mans - à revivre en images dans les galeries photos MNC - ont vu la ZX-10R n°11 du team Kawasaki SRC triompher de conditions difficiles qui ont coûté de gros points à plusieurs prétendants au titre mondial (voir le classement ci-dessous).
Première manche du championnat du monde d'endurance 2016, les 24 Heures Motos ce week-end au Mans - à revivre en images dans les galeries photos MNC - ont vu la ZX-10R n°11 du team Kawasaki SRC triompher de conditions difficiles qui ont coûté de gros points à plusieurs prétendants au titre mondial (voir le classement ci-dessous).
En s'imposant haut la main devant la Suzuki n°50 du team April Moto Motors Events (Gregg Black, Grégory Fastre et Alex Cudlin) et la Honda n°5 du team japonais FCC TSR (Kazuma Watanabe, Alan Techer et Damian Cudlin), la Kawasaki officielle n°11 (Gregory Leblanc, Matthieu Lagrive et Fabien Foret) marque les esprits et repart en tête du championnat du monde, qu'elle dispute cette année encore dans son intégralité, comme en 2014 et 2015.
Les hommes de Dominique Méliand sur la Suzuki n°1 championne du monde en titre parviennent à limiter les dégâts et empochent 21 points en se classant cinquièmes, mais la Yamaha n°94 du GMT quitte la Sarthe avec un résultat blanc, tout comme la BMW n°13 pourtant partie en pole position...
Voici les premières déclarations des pilotes et team managers qui se sont illustrés ce week-end sur le circuit Bugatti du Mans devant "72 300 spectateurs" selon les organisateurs, soit 1800 personnes de plus que l'an dernier.
SRC Kawasaki n°11 (EWC - vainqueur) |
Gilles Stafler, team manager. "C'est la 13ème victoire Kawasaki au Mans et la 5ème pour notre team. Si on m'avait annoncé ça jeudi, je n'y aurais pas cru. La course fut vraiment exceptionnelle et difficile. On a eu toutes les conditions avec de la pluie, une piste séchante et le froid cette nuit. La course ne fut pas facile y compris pour nous. La différence c'est qu'on s’en est mieux tiré que les autres et quand nous avons eu des conditions de piste sèche, nous avons su appliquer les consignes de course. Je suis fier de pouvoir obtenir ce record de 13 victoires pour une marque qui m’est chère et pour le compte de laquelle j’ai commencé à travailler en 1993. J’ai participé en tant que mécanicien aux premières victoires de Kawasaki. Les suivantes, je les ai gagnées avec ma propre structure et j’avoue que c'est une grande fierté de gagner ici. Je les remercie de continuer à me faire confiance. Merci aussi à Pirelli, car après le début de course où ce n’était pas facile, tout ce qu’ils nous ont amené a fonctionné parfaitement et nous a permis de décrocher cette victoire. Enfin, comment ne pas saluer la bravoure de ce merveilleux public face aux conditions atmosphériques exécrables en début de course".
Matthieu Lagrive, pilote. "Je suis vraiment très content de cette victoire, ça faisait trop longtemps que je l’attendais. C’est une première pour moi au bout de 16 participations. Je tenais à remercier toute l’équipe technique pour le travail accompli cet hiver, notamment par Greg et Gilles qui nous ont amené à ce niveau. Une victoire enfin, pourrait-on dire, après avoir terminé deuxième à de nombreuses reprises. Celle-ci, on l’a bien méritée. J’avais gagné partout sauf au Mans, c’est désormais chose faite ! Les dernières années n’ont pas été simples, mais je trouve que cette année, je me sens mieux".
Grégory Leblanc, pilote. "J’égalise le record de victoires d’Alex Viera et ça me touche vraiment, car c'est pour moi une véritable légende de l’endurance. Mais les records sont faits pour être battus, c’est pourquoi je vous donne rendez vous dès l’année prochaine ! Le Mans me réussit bien depuis 15 jours après mes deux victoires en Championnat de France Superbike. Bravo à Matthieu pour sa première victoire, l’équipe et mes coéquipiers, surtout à Fabien qui a chuté lors des qualifications, ils ont été parfaits. Merci à Gilles Stafler qui continue à me faire confiance après sept ans".
Fabien Foret, pilote. "Mon équipe est vraiment super, nos pneus étaient vraiment super également. C’était les bons ingrédients pour gagner cette course. Je voulais moi aussi remercier le public pour avoir répondu présent comme à son habitude".
Suzuki n°50 April Moto Motors Events (EWC - 2ème) |
Hervé Moineau, team manager. "Le team a fait sa première course au Mans en 2009 (lire notre Dossier spécial 24H Moto 2009, NDLR). Nous avons eu des bonnes et de moins bonnes saisons, mais cette année nous avions l'ambition de constituer un trio de pilotes pour la victoire avec Gregg Black et Alex Cudlin aux côtés de Grégory Fastré".
Alex Cudlin, pilote. "J’avoue que c’est très spécial de monter sur le même podium que mon frère (Damian, troisième sur la Honda n°5, NDLR) pour une course aussi prestigieuse. Nous nous sommes battus durant 24 heures. Parfois il était devant, parfois c’était moi. C’était très particulier pour mon père car il n'a pas arrêté de passer d’un box à l’autre ! De plus, nos histoires sont différentes à propos de ces 24 Heures Motos. Je suis dans une équipe privée, les mécaniciens ont monté la moto dans leur propre atelier et nous terminons deuxièmes. A l'inverse, l’équipe de Damian est une équipe usine qui venait pour la première fois au Mans. Nous ne montons pas sur la même marche, mais je suis heureux de partager ça avec lui. Damian est mon aîné et lorsque nous étions enfants, il gagnait souvent parce qu’il était plus vieux, plus grand et plus fort. Maintenant, nous sommes adultes et nous sommes toujours en compétition, c’est marrant. Nous voyageons ensemble à travers le monde, on fait de la compétition moto ensemble et j’espère qu’un jour, nous serons sur la même moto".
Honda n°5 F.C.C. TSR (EWC - 3ème) |
Kazuma Watanabe, pilote. "Ce sont mes premières 24 Heures. C'est difficile et très éprouvant physiquement, mais je suis fier de terminer sur le podium et je remercie mes coéquipiers".
Damian Cudlin, pilote. "C’est vraiment un sentiment spécial ! D'abord, tout le monde veut monter sur le podium, c’est logique. J’avais déjà eu la chance de le faire avant (lors des 24H Motos 2012 au guidon de la BMW n°99, NDLR), mais voir mon frère (Alex Cudlin sur la Suzuki n°50, NDLR) sur cette deuxième marche, c’est très particulier. Par contre, son équipe a vaincu mon équipe et c’est la première fois que je me fais battre par mon frère cadet ! Vous pouvez comprendre que ça va changer ma vie pour toujours... Je vais en entendre parler pendant des mois, à chaque petit déjeuner, à chaque dîner ! Cela va durer au moins un an... Peu importe qu'on soit sur une moto ou en train de jouer à la Playstation. on cherche toujours à battre l’autre, nous sommes frères ! Il veut toujours me vaincre donc là, je suis content pour lui. Je trouve que c’est vraiment sympa d’avoir deux frères sur le même podium".
Suzuki Endurance Racing Team n°1 (EWC - 5ème) |
Dominique Méliand, team manager. "C'est une déception car quand on s'aligne sur une cours de 24 heures, la seule envie c'est de gravir la plus haute marche du podium. Si on n'a pas cette envie, il ne faut pas faire de course ! Là ca ne l'a pas fait parce que la course en avait décidé autrement, il y a eu des chutes, on a eu un petit souci électronique auquel il a fallu remédier, mais les pilotes ont fait un super boulot car pour remonter de la 54ème place à la 5ème, il faut le faire ! Moralement c'est difficile, mais ils y ont cru".
Vincent Philippe, pilote. "Merci à tous d'avoir suivi. Malgré les handicaps que l'on s'est inffligés, ce fut une belle épopée. Tous ensemble on a montré à nouveau nos valeurs. On lâche rien !"
Anthony Delhalle, pilote. "Je suis à la fois déçu par les incidents qui ont ponctué deux de mes relais, mais aussi très fier de notre belle remontée jusqu’à la 5ème place ! Merci à tout le team SERT, à mes coéquipiers et à mes partenaires pour leur soutien. Et merci à vous tous pour vos encouragements durant tout le week-end".
Yamaha n°36 Team 3 ART Yam'Avenue (vainqueur SST - 6ème scratch) |
Dominique Arnaud, team manager. "L'objectif était de ramener un podium ce week-end, donc on est très fiers d'avoir gagné la course ! J'aimerais remercier tous les membres du team pour leur implication professionnelle et les pilotes pour avoir fait un boulot incroyable. On est parti 50ème sur la grille à cause d'un pilote blessé. On a fait un bon choix de pneu et Lukas est remonté à la 4ème place en 30 minutes ! Je n'avais jamais vu ça !"
Lukas Trautman, pilote. : "C’est la première fois que je roule sur le circuit Bugatti et la première fois que je participe aux 24 Heures Motos. Rouler de nuit, les ravitaillements, les changements de pneus, tout ça, c’est vraiment très cool ! Je suis venu en voulant faire le travail le mieux possible, maintenant si cette participation peut m’ouvrir des opportunités en EWC ce serait encore mieux ! En attendant, c’est un peu comme si je pouvais barrer les 24 Heures Motos de ma check list !"
Louis Bulle, pilote. "Le seul mot pour décrire mon état d'esprit, c'est "incroyable" ! L'équipe a fait un travail parfait, les pneus étaient bons et mes coéquipiers tellement rapides ! Merci à tous et à l'excellente YZF-R1!"
Alex Plancassagne, pilote. "Cette course est une belle histoire pour moi, je ne réalise pas encore ce qui s'est passé car je n'étais pas censé rouler. C'est tout simplement incroyable, la YZF-R1, le team, tout était parfait pour gagner aujourd'hui. Merci à tous pour votre soutien !"
Kawasaki n°3 AM Moto Racing (2ème SST - 7ème scratch) |
Eric Archimbaud, team manager. : "Nous sommes passés sur Kawasaki cette année et ce changement de moto n’a pas été facile. Nous avons reçu les motos très tard, ainsi que les pièces spécifiques pour la course. Il n'y en a pas beaucoup de disponibles, nous n’avions que trois jeux de carénage pour la semaine. Je remercie tous mes sponsors car c’est grâce à eux qu’on est sur la piste".
Jonathan Goetschy, pilote.: "Nous avons fait une course satisfaisante. Avec notre qualification en 5ème position, nous avions la capacité d’aller chercher un podium en course".
Jimmy Maccio, pilote. "Du fait que nous ayons reçu les motos très tard, toute l’équipe est arrivée en début de semaine déjà très fatiguée. Ce podium est une bonne récompense aussi pour tous ses membres".
Kevin Denis, pilote. :"Je suis sportif, mais une course de 24 heures cela reste très éprouvant physiquement. Je suis très content de ce podium, nous nous sommes bien battus pour aller le chercher !"
BMW n°48 Voelpker (3ème SST - 8ème scratch) |
Bastien Mackels, pilote. "C’est vrai que nous représentons BMW Motorrad sur le podium Superstock. Pendant 22 heures de course nous étions deuxièmes de la catégorie et une chute nous a relégués à la troisième place mais c’est tout de même un résultat très satisfaisant".
Dominik Vincon, pilote. "Le podium de la catégorie était au programme. L’équipe a fait un travail incroyable, je remercie tous les mécaniciens car ca a été vraiment difficile à 4h du matin, quand il a fallu y aller et qu’il faisait ce froid glaçant ! Mais j’ai aussi fait le relais au lever du jour, et ça j’ai vraiment beaucoup aimé".
Stefan Kersghbaumer, pilote. "C’est très dur, mais quelle expérience ! Ce podium est une grande satisfaction !"
BMW Penz13 BMW Motorrad n°13 (EWC - abandon) |
Rico Penzkofer, team manager. "Que dire... Je suis profondément déçu tout comme nos pilotes, toute l'équipe et nos supporters. Mais en endurance tout peut arriver et on ne peut pas prévoir certains événements, on ne peut qu'en tirer des enseignements. Et c'est ce qu'on fait pour l'avenir. On va analyser précisément ce qui s'est passé et revenir plus forts, encore mieux préparés pour la prochaine coruse. La pole position avait été un soulagement et notre rythme en course était très bon, ce sont les points positifs sur lesquels on va repartir".
Kenny Foray, pilote. "Je suis très déçu car on avait la vitesse, on a une bonne moto, une bonne équipe et de bons pneus. Pour moi, un podium était parfaitement envisageable, et même une victoire. Mais c'est comme ça, il faut se concentrer sur la prochaine course. Je suis sûr qu'on peut faire de très belles choses avant la fin de la saison”.
Mathieu Gines, pilote. "Ce n'est pas une bonne façon de commencer la saison pour l'équipe, pour BMW, pour mes coéquipiers. Mais c'est une compétition et on ne peut pas décider de ces choses là. Je suis content de la course car on était dans le rythme, on se battait pour le commandement et on tournait aussi vite que la Kawasaki, même plus vite à certains endroits. Je suis content car on avait pour ambition de faire un bon résultat et on a juste manqué de chance. On se tourne maintenant vers la prochaine course et on ne baissera jamais les bras".
Lukas Pesek, pilote. "C'est vraiment dommage, mais il faut regarder les points positifs de ce week-end. Les conditions météo étaient difficiles, mais on a prouvé avec la pole position et en se battant aux avant-postes qu'on avait tout pour jouer la victoire. Ca s'est mal passé ici aussi pour plusieurs autres équipes de pointe. Il faut oublier ça et se tourner vers les prochaines courses".
Yamaha GMT n°94 (EWC - abandon) |
Christophe Guyot, team manager. "Ce qui nous arrive fait partie de la course et nous devons l’accepter. Je suis évidemment bien désolé pour l’équipe et les pilotes qui ont tout donné. Ainsi que pour nos partenaires et tous ceux qui rêvaient de nous voir jouer la victoire. Maintenant, nous devons penser au futur et à la prochaine course le 11 juin au Portugal".
Louis Rossi, pilote. "C'est un peu un désastre pour moi, pour l'équipe, pour les mécaniciens et pour mes coéqiupiers. Je n'étais pas tranquille quand j'ai commencé cette course, car je pensais à rouler vite et ce n'était pas le bon moment pour penser à ça. J'ai fait des erreurs, j'ai endommagé la moto et on a abandonné à 6 heures du matin. C'est entièrement de ma faute et c'est vraiment dur car c'est ma première course d'endurance. Maintenant la situation n'est pas facile pour moi et je dois trouver ce qui doit être fait différemment et voir comment ça se passera à l'avenir".
Niccolo Canepa, pilote. "J'adore déjà l'endurance après cette première impression ! C'est incroyable car non seulement on roule vite, mais c'est aussi éprouvant mentalement et physiquement et on a besoin du travail de l'équipe. C'est la première fois que je vois un team aussi incroyable, avec un aussi bon niveau, au sein duquel on ne doit pas seulement travailler pour soi-même mais aussi pour ses coéquipiers. C'est difficile à 5 heures du matin, quand il fait froid et que tu as besoin de dormir, mais qu'il faut aller piloter la moto. Finalement tu roules de nuit mais tu tournes plus vite qu'en plein jour, c'est incroyable, c'est quelque chose qu'il faut vivre pour le comprendre. Honnêtement, avant la course on a beaucoup de doutes et on ne sait pas comment ça va se passer, mais je suis vraiment content car j'ai vu que j'étais prêt, je peux le faire et je suis assez rapide pour être aux avant-postes avec mes coéquipiers".
David Checa, pilote. "Je remercie toute l'équipe car on a eu des problèmes toute la semaine mais nous avons réussi à tout préparer pour la course. Pour moi, on aurait pu facilement terminer deuxième de cette course, mais finalement ça ne s'est passé. C'est la course. Le seul aspect décevant pour moi, c'est tout le travail de l'équipe pour que finalement on ne termine pas la course, mais c'est comme ça. On doit réfléchir aux moyens d'être meilleurs la prochaine fois et on verra ce qui se passe à Portimão. La course est parfois bonne, parfois mauvaise, mais il faut essayer de trouver des points positifs et avancer".
Le championnat du monde d'endurance, désormais à cheval sur deux années civiles depuis sa prise en mains par Eurosport, se poursuivra le 11 juin avec les 12 Heures de Portimao (Portugal), puis du 29 au 31 juillet avec les 8 Heures de Suzuka (Japon) et les 26 et 27 août avec les 8 Heures d'Oschersleben (Allemagne). Quant au Bol d'Or 2016, les 17 et 18 septembre sur le circuit paul Ricard (83), il constituera l'épreuve d'ouverture de la saison 2016/2017.
Classement général provisoire au championnat du monde
A suivre sur MNC : restez connectés !
.
.
.