• L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
REPORTAGE
Magny-Cours, le 15 septembre 2003

24 heures au fond du Bol

24 heures au fond du Bol

Suzuki remporte sans surprise le 67ème Bol d'Or mais les Yamaha de Free Bike et du GMT 94 montent sur le podium au terme d'une course irréprochable. Plongée au coeur du Bol.

Imprimer

Suzuki a remporté sans surprise le 67ème Bol d'Or hier à Magny Cours, s'adjugeant du même coup le Master of Endurance 2003 après Le Mans et Spa-Francorchamps. Mais il faudra désormais compter avec les Yamaha de Free Bike et du GMT 94, qui sont montées sur le podium au terme d'une course irréprochable. Minute par minute et en images, Moto-Net a plongé au fond du Bol 2003.

Vendredi 12 septembre

12h05. 118 jeunes arrivent à Nevers au guidon de leur mob après avoir sillonné les départementales françaises avec la FFMC Loisirs.

13h00. 473 gendarmes sont mobilisés aux abords du circuit.

17h00. Sur l’autoroute A77, la plupart des motards roulent très modérément à la vitesse des voitures, sans dépasser le 140... Des badauds postés sur les ponts regardent passer les motos. Pas de présence policière visible, sauf aux abords immédiats de Magny-Cours.

19h00. La foule prend peu à peu possession des lieux.

19h30. Les premiers bouchons de champagne sautent dans la loge de la Mutuelle des Motards qui fête ses 20 ans. De l'autre côté de la piste, au milieu des tentes, s'élèvent les premières volutes des barbecues.

20h00. Les campings se remplissent.

23h00. La fête foraine bat son plein dans le village.

Samedi 13 septembre

04h30. Iggy Pop arrive à l’aéroport de Bourges à bord d'un Falcon 900 en provenance de Vittoria (Espagne).

11h00. Baigné par les odeurs de frites et de saucisses, le village s'anime. Les t-shirts Iron Maiden tentent de se refaire une jeunesse et les buvettes ne désemplissent pas.

11h05. Bertrand Sebileau a chuté lors des essais et déclare officiellement forfait une demi-heure avant le warm-up, souffrant d'une jambe.

15h00. Départ : la Suzuki n°2 (Bayle, Gimbert, Dussauge) tient la pole, suivie de la n°1 (Morisson, Dobé, Philippe). La Yamaha R1 du GMT 94 (Checa, Foti, Costes) est en troisième place sur la grille devant la R7 n°12 de Free Bike Performance (Protat, Cogan, Lagrive). La GSXR n°91 du DAP (Lerat Vansten, Jond, Cortinovis) est 5ème, devant celle des flics du Team 22 (Giabbani, Kishida, Diss).

15h45. Les pilotes entament leur 25ème tour sous un soleil voilé. La Suzuki n°1 en tête suivie par la n°2 à 10 secondes, 94 en troisième place à 31 secondes. Suivent le Team 22, Free Bike (n°12), LMJ Endurance (n°38), la Kawa n°11 et Styl Moto n°66.

15h50. Ravitaillement de la Suzuki n°1. Jean-Michel Bayle remplace Sébastien Gimbert. "J’ai donné mon maximum mais je fais très attention car il fait beaucoup plus chaud que pendant les essais", explique le pilote.

15h50. Arrêt de la deuxième Suzuki.

16h15. Après 1h15 de course, la Suzuki n°2 est toujours en tête mais l’écart se réduit : la n°1 n’est qu’à 2 secondes. William Coste sur la GMT 94 suit en troisième place à 33 secondes. Le manager du team, Christophe Guyot, est confiant : "Checa a fait un excellent relais et Costes tourne dans les même temps que les motos de tête qui imposent un rythme extrêmement élevé. On essaye, on se bat !".

16h25. 49ème tour : la Suzuki n°1 prend les commandes ! La n°72 s’arrête aux stands.

16h37. William Coste 3ème est à 30 secondes de la Suzuki n°2. Après une chute impressionnante dans le virage du Château d'eau la n°45 (JLC Moto) repart des stands. Le Team 22 est quatrième.

16h52. Passage de relais pour la Suzuki n°1. Deux minutes plus tard, elle ne devance la n°2 que de 2 secondes. "On ne lâchera rien", prévient Dobé. "Le seul moyen de rester au contact est de mettre du gaz pour récupérer les secondes perdues".

17h00. Arrêt imprévu de la Kawa n°11 pour un changement du maître cylindre et du levier de frein au demi-guidon droit. Jean-Louis Devoyon repart immédiatement : la molette avait pris du jeu.

17h02. La n°84 (EMPP Endurance) chute dans la grande courbe et sème de nombreuses pièces sur le gravier. Ecart de 4 secondes entre les Suzuki n° 1 et 2.

17h40. Chute de Christophe Caillé au guidon de la 77 (Promo 97 PEC Moto), qui rentre trop large dans le virage du Château d’eau. Il rentre au stand en poussant, demi-guidon droit cassé, mais repart peu après.

18h00. Les ombres s’allongent et la lumière qui baigne le circuit prend une jolie teinte dorée. La n°27 (Motobox) chute dans le virage du 180 degrés.

19h00. La Suzuki n°2 décroche le meilleur tour en course (1 minute 44 secondes 56/1000èmes), qui restera inégalé jusqu’à la fin.

19h45. Vincent Philippe cède la place à Philippe Dobé sur la Suzuki n°1 toujours en tête de la course.

20h00. La Kawa n°11 a perdu deux tours et demi à cause d’un problème de levier de frein qui se desserre "mais le podium est toujours possible", assure Bertrand Sebileau qui confirme que la ZX9R pourrait laisser la place à la nouvelle ZX10 dès l’an prochain. "Ca fait trois ans qu’on l’attend !", précise le pilote qui aurait préféré un temps plus humide car "ça nivelle un peu les performances".

20h05. Grosse chute de la Kawa n°11 en sortie de la courbe d’Estoril suite à un accrochage de son guidon dans la selle de la Suzuki n°1 qui ne tombe pas. Jean-Louis Devoyon qui venait de prendre son relais tente de la sortir des graviers et la pousse très difficilement sur la voie de sécurité...

20h10. Rebondissement en tête de la course : la Suzuki n°1 qui devance la n°2 de 10 secondes écope d’un stop and go pour dépassement sous drapeau jaune ! Nicolas Dussauge sur la n°2 reprend donc les commandes. La n°1 repart mais elle est victime d’un feu arrière défectueux et doit repasser au stand un tour après sa pénalité de 20 secondes...

20h17. Retour de bâton : la n°2 écope elle aussi d’un stop and go pour dépassement sous drapeau jaune ! La nuit est tombée.

20h25. Bertrand Sebileau annonce que ses "espoirs de podium s’éloignent, car la Kawasaki n°11 ne parvient pas à redémarrer". La Suzuki n°2 est en tête devant la R1 du GMT 94. Suivent la Free Bike n°12, la Suzuki n°1, le Team 22 et la n°91 du DAP.

20h42. Depuis sa chute, Jean-Louis Devoyon a beaucoup de mal à pousser la n°11. Il n’est parvenu qu’à la hauteur du Golf.

20h58. Chute de la Yamaha R1 n°37 du FD Motoshop dans le virage d'Adelaïde.

21h00. La Suzuki n°1 est remontée à la troisième place derrière le GMT 94 et la Suzuki n°2.

21h06. Sebileau annonce officiellement l’abandon de la Kawa n°11, "totalement détruite".

22h00. Optimisme et sourires détendus dans la loge du GMT 94. La Yamaha est en deuxième position, un tour derrière la Suzuki n°2 mais un tour devant la n°1, victime d’un feu arrière défectueux en plus du stop and go dont elle a écopé comme la n°2. "On tourne dans les mêmes temps que les Suzuki, on continue à leur mettre la pression", confie-t-on dans la loge du GMT : "plus on attend et plus on peut s’en sortir. Si on pouvait s’intercaler entre les deux Suzuki sur le podium, ce serait vraiment génial !"...

23h00. William Coste ravitaille la Yamaha 94 et laisse le guidon à Serafino Foti au 268ème tour.

23h15. La n°22 en cinquième position est en panne sur le bord de la piste. Grosse séance de poussette pour Gwen Giabbani qui doit la ramener au stand par la voie de sécurité sur au moins 3 km, dont la grande montée jusqu’au Château d’Eau... Philippe Dobé reprend le guidon de la Suzuki n°1.

23h24. Guillaume Dietrich, victime d’une piqûre de guêpe sous l’oeil juste avant le départ, reprend le guidon de la 72 (Junior Team Suzuki LMS) en 8ème position. Sa piqûre s’est s’estompée.

23h28. En troisième position, la Suzuki n°1 tourne plus vite et n’est plus qu’à 48 secondes de la GMT 94. La R1 du GMT va avoir du mal à conserver sa deuxième place...

23h30. L’écart s’amenuise à 46 secondes entre la Suzuki n°1 et la GMT 94...

23h35. La 22 arrive enfin au stand au terme d’une longue poussette.

Dimanche 14 septembre

00h00. La Suzuki n°2 est en tête devant la n°1, Free Bike, GMT et LMJ Endurance. Iggy Pop achève son concert : belle performance scénique mais malheureusement beaucoup trop courte !

01h30. La lune brille haut dans le ciel de Magny Cours. Le GMT en quatrième position accuse un retard de quatre tours sur la Suzuki n°2. Jean-Michel Bayle passe le relais à Nicolas Dussauge après un ravitaillement express. Chute de la n°20 (Sarthe Racing Kart) dans la courbe du Lycée alors qu’elle était en tête de la catégorie Supersport. Les pompiers sur la n°18 sont en 27ème position, ce qui semble ravir leurs supporters.

01h45. Les vigiles à l’entrée de la salle de presse refoulent quelques spectateurs fatigués à la recherche d'un squat...

02h00. Chute spectaculaire de Pierrot Lerat Vansten au guidon de la Suzuki n°91. Nouveau carénage, nouvelles platines : la moto repart et parvient à ne perdre qu’une place.

02h10. Dans les allées, l’ambiance oscille entre kermesse bon enfant et after plus ou moins destroy. Un impressionnant tapis de cannettes brisées jonche la pelouse du concert. Une tondeuse siglée Suzuki tente un surprenant wheeling dans le fossé. Quelques feux de camps brillent entre les tentes. La fumée des burns se mêle à celle des kebabs, sous les lumières de la fête foraine. Les roadies démontent la scène d’Iggy Pop. Le camion Live Music s’apprête à reprendre la route.

02h25. Grosse chute de la Suzuki n°1 aux mains de Philippe Dobé dans le virage du Lycée, juste avant la ligne droite des stands. La course est neutralisée pendant plusieurs tours par la safety car. Lorsque la n°1 reprend la course une heure plus tard, tout espoir de victoire semble avoir disparu pour l’équipage Morisson, Dobé et Philippe. Satisfaction chez les supporters du GMT 94 au sein de la Mutuelle : la 94 sur un podium serait un très beau cadeau d'anniversaire pour ses 20 ans...

03h00. Dans le paddock, les chariots de pneus continuent leurs va-et-vient tandis que les conducteurs de navettes officielles peuvent enfin se reposer après avoir trimballé des VIP sur la piste toute la journée.

03h05. La Yamaha JMD n°41 écope d’un stop and go pour excès de vitesse dans les stands.

03h15. 46 équipages sur 54 restent encore en course. Le GMT 94, Free Bike et LMJ Endurance peuvent encore espérer un podium. Bataille à couteaux tirés pour les 2ème et 3ème places entre la Free Bike n°12 et la GMT n°94. La Suzuki n°2 détient toujours le meilleur tour en course depuis le départ.

03h22. La Suzuki n°111 (Rossinante Racing Almet) abandonne suite à un problème de joint de culasse.

03h30. La Suzuki n°2 caracole en tête depuis 340 tours d’affilée. Elle a maintenant quatre tours d’avances sur la R7 de Freebike, qui devance la R1 du GMT de 44 secondes.

03h32. Changement de pilote pour la Suzuki n°2. Jean-Michel Bayle reprend le guidon avec visiblement beaucoup moins de pression depuis la chute de la n°1.

03h40. Ravitaillement express de la Honda 900 CBR de National Moto qui repart en 18ème position.

03h48. Guillaume Dietrich arrive enfin au stand après avoir très longuement poussé sa Suzuki n°72 sur la voie de sécurité depuis le virage d’Estoril.

03h50. La Free Bike creuse l’écart devant la GMT 94 avec près d’une minute d’avance. La 94 est victime d'un problème de boîte de vitesses qui la pénalisera jusqu'à l'arrivée : en fin de matinée, les pilotes devront terminer la course sans passer la troisième...

04h20. Abandon officiel de la Suzuki n°72 suite à la chute de Guillaume Dietrich.

04h38. Au coeur de la nuit, la Suzuki n°1 est parvenue à reprendre la 7ème place.

04h52. A 30 secondes de la Freebike, la GMT 94 en 3ème position réduit peu à peu son écart.

05h00. Les positions restent inchangées et seuls les écarts varient légèrement entre les leaders. La Suzuki n°2 conserve trois tours d’avance sur la Yamaha n°12 de Freebike, qui devance la GMT 94 d’un tour. Suivent la n°38 (LMJ Endurance) à 13 tours du leader, la n°6 (National Motos) à 16 tours et la 91 (DAP) à 19 tours.

05h40. La Kawasaki n°8 (Bolliger Team Switzerland) s’engouffre sans préavis au stand pour une casse dans le haut moteur...

05h45. Chutes simultanées de la R1 n°28 du Yamaha Racing Team dans la courbe du Lycée et de la Honda 900 CBR n°6 de National Moto dans la courbe rapide d’Estoril. Hervé di Giovanni reste allongé quelques instants sur la pelouse à l’intérieur du virage du Lycée mais peut finalement ramener la moto au moteur dans les stands. Olivier Ulmann a moins de chance : sa Honda commence à prendre feu et il devra abandonner.

05h50. La Suzuki n°1 passe la n°91 (DAP) et prend la 6ème place avant de s’arrêter au stand.

06h00. Abandon de la Honda CR 900 n°6 de National Moto suite à la chute d’Olivier Ulmann dans le virage d’Estoril. La tribune des stands est complètement vide. Dans la salle de presse, les journalistes sortent peu à peu de leur léthargie grâce à d’énormes cartons de pains au chocolat et de croissants. La n°22 revient dans le top 10. Abandon de la Kawasaki n°8.

06h29. Ravitaillement de la Suzuki n°2 qui repart avec Jean-Michel Bayle et retrouve instantanément le rythme.

07h00. La Suzuki n°21 de Zone Rouge procède à un changement complet de son freinage avant et repart à 7h06.

07h20. Quelques minutes avant que le soleil émerge au dessus de la tribune, grosse chute de Sébastien Diss dans le virage d’Adélaïde : la Suzuki n°22 du Team de la Police nationale glisse sur la piste tandis que Sébastien reste à terre, inanimé. Stupeur chez les quelques spectateurs massés le long des grillages. La moto est immédiatement dégagée par les commissaires et Sébastien évacué sur une civière. Arrivée de la safety car qui neutralise la course pendant 11 longues minutes, au cours desquelles la Suzuki de tête change ses plaquettes. Après être resté allongé quelques instants dans l’ambulance, entouré par les médecins, Sébastien Diss bouge un bras. Puis deux. Enfin il relève la tête et se redresse, sonné mais conscient. Il enfourche sa moto et commence à la pousser sur la voie de sécurité. "Tu connais la route ?", nous demande-t-il. "Oui mais ça va être long, tu es sûr qu’elle ne roule pas ?" Essai de démarreur, gaz : la machine démarre ! "J’ai un peu mal au crâne mais ça ira", lance le pilote avant de repartir sur la piste pour rejoindre les stands. La n°22, réparée, reprendra la course à 7h45.

08h00. Grosse chute de Giovanni Legname sur la Suzuki n°20 à la sortie de la grande courbe. Fourche endommagée. La Suzuki n°22 est redescendue de la 10ème à la 18ème place.

08h31. Chute de la Suzuki n°42 (Team 42) au virage du Nurburgring.

08h33. Sébastien Gimbert prend le relais sur la Suzuki n°2, grande dominatrice de ce Bol 2003. Nicolas Dussauge peut respirer un peu : "ça fait toujours plaisir de retrouver le soleil, mais il faut faire très attention à la rosée lors des premiers relais du matin. La course est encore longue et on n’est pas à l’abri d’une erreur"...

08h39. Chute de la n°51 dans le virage du Lycée. Le GMT 94 est toujours 3ème à 4 tours du leader et un tour de la Free Bike n°12. La Suzuki n°1 est remontée à la cinquième place, à 20 tours de la n°2. L'objectif de Christophe Guyot - s’intercaler entre les deux Suzuki d’usine - semble toujours réalisable, même si la n°1 n’est pas exactement à la place où on l’attendait.

08h41. Abandon de la n°51 (Chalons en Champagne Racing). C'est le 14ème abandon, il ne reste que 40 équipages en course.

09h00. Après 18 heures de course, l’intouchable Suzuki n°2 détient toujours le meilleur tour en course (1 minute 44 secondes 56/1000èmes) décroché à 19h00.

09h11. Chute de la Yamaha n°54 (X2 Racing) et de la Suzuki n°10 (ITM) dans le 180 degrés. La course est neutralisée pendant 13 minutes. Les deux pilotes repartent en poussant.

09h34. Arrêt au stand de la Yamaha n°12 de Free Bike pour un problème technique : la GMT 94 aux mains de Sérafino Foti repasse deuxième, mais quelques secondes seulement séparent les deux Yamaha !

09h39. Ravitaillement ultra express de la Suzuki n°2. Jean-Michel Bayle repart sur les chapeaux de roues.

10h00. La Suzuki n°1 poursuit sa remontée et se cramponne à la quatrième place volée à la Yamaha n°38 de LMJ Endurance. La Yamaha n°94 s’accroche à sa deuxième place, cinq tours derrière la Suzuki n°2.

10h30. Stop and go pour la n°91 pour dépassement derrière le pace car, puis retour au stand pour des problèmes électriques dus à une cosse mal branchée. Elle repart un quart d’heure plus tard en ayant rétrogradé de la 6ème à la 8ème place.

10h40. La n°12 et la n°91 rentrent au stand en même temps. La 12 repart immédiatement mais la 91 rentre à l’intérieur du box pour un problème de frein.

10h43. William Costes prend le relais sur la GMT 94. David Checa reprend son souffle.

11h00. A quatre heures de la fin, les visages se tendent au sein du GMT : le problème de boîte de vitesses persiste et pourrait bien lui coûter le podium...

11h44. La 94 rentre au stand et perd une place au profit de la n°12. Les pilotes du GMT doivent continuer sans passer la troisième. En embuscade à la quatrième place, la Suzuki n°1, bien remontée, cherche à tirer parti d’une faiblesse des Yamaha.

12h23. Chute de Pierrot Lerat Vansten dans la courbe parabolique du 180 degrés. La Suzuki n°91 doit abandonner la course, carter fissuré.

14h00. A une heure de la fin, les dés sont jetés et rien ne semble plus pouvoir empêcher la Suzuki n°2 de gagner. Le second (Free Bike) est à 10 tours et le troisième (GMT 94) à 15 tours. La Suzuki n°1 est toujours en embuscade à 19 tours du leader et a creusé le fossé qui la sépare de ses poursuivants : LMJ Endurance à 24 tours du leader et JLC Moto Ulteamatum à 34 tours. Le team 22 est pour sa part 12ème à 44 tours de la Suzuki de tête.

14h17. Accrochage de Russel Baker sur la Yamaha R1 n°33 de Chalons Moto (9ème) et de Pierre Guersillon sur la Suzuki n°20 au Château d’Eau. La 33 reprend la piste mais la course est neutralisée par le safety car pour la quatrième fois. Pierre Guersillon est évacué en ambulance.

14h30. Dernière demi-heure de course ! Les membres d'EMJ Endurance (5ème à 24 tours du leader) sont contents de leur performance. La Suzuki n°1 tente le tout pour le tout pour revenir sur la Yamaha 94.

14h38. David Checa prend le guidon de la 94 pour le dernier relais et Sérafino Foti lui recommande de passer les vitesses avec d'infinies précautions... Une inquiétude largement partagée par Christophe Guyot : "la boîte n’en peut vraiment plus, ça fait gling gling gling dans tous les sens. David va vivre 20 mn très, très difficiles. La Suzuki n°1 n’est pas un problème car notre avance est très grande (3 tours). On pourrait même tourner en trois minutes si on voulait. Notre inquiétude vient de la boîte, je ne sais pas si elle va tenir jusqu’au bout"...

14h41. Un bloc de mousse est tombé d'une machine sur la ligne droite des stands mais sans danger pour les autres concurrents.

15h00. Le drapeau à damiers officialise la victoire de la Suzuki n°2, qui remporte du même coup le Master of Endurance 2003. "Cela fait plaisir de rajouter à mon palmarès une victoire au Bol d'Or, mais je n'oublie pas qu'il s'agit d'une course d'endurance et que c'est un travail d'équipe", déclare Jean-Michel Bayle. "A chaque relais, nous avons donné le meilleur de nous-même et cela a payé encore une fois".

Son coéquipier Nicolas Dussauge, ex-pilote du GMT 94, rend hommage aux concurrents : "on dit que les Suzuki sont imbattables, mais la présence de deux Yamaha sur le podium montre qu'il y a de la place pour des équipes performantes et qui travaillent bien". La R7 de Free Bike et la R1 du GMT occupent en effet la deuxième et la troisième place. Une foule compacte envahit les stands devant le podium pour saluer les vainqueurs. Christophe Guyot, un brin déçu de ne pas avoir pu terminer deuxième, reste très sport : "Free Bike n'a pas terminé deuxième uniquement à cause de nos problèmes mécaniques, ils ont été très performants et méritent leur place. Ce Bol d'Or restera une grande course parce qu'on aura essayé de gagner. Nous n'avons pas réussi, mais le jour viendra". Pour Patrick Jaquot en revanche, c'est le cadeau d'anniversaire rêvé : "si on nous l'avait dit avant, j'aurais signé tout de suite pour une 3ème place", s'exclame le patron de la Mutuelle des Motards.

Rendez-vous pour l'édition 2004, qui risque d'être nettement plus corsée pour le Suzuki Endurance Racing Team (SERT). Dans l'hypothèse où il signerait à nouveau avec Yamaha, le GMT 94 croit beaucoup à la nouvelle R1, une moto "incomparable" qui devrait développer en série "entre 170 et 175 chevaux". "Actuellement on est en retrait de 15 chevaux par rapport aux Suzuki d’usine et de 20 km/h en vitesse de pointe", estime Jean-Pierre Benvéniste du GMT. "Même si eux aussi évoluaient, le fossé serait tout de même comblé".

L'évolution de Suzuki ne semble toutefois pas attendue avant 2005. "Il est vrai qu'on a dû sortir les couteaux pour rester devant cette année, mais l'arrivée de la nouvelle R1 ne m'inquiète pas. La concurrence évolue mais je n'ai pas l'intention de baisser les bras", prévient Dominique Méliand, manager du SERT. "En 2005 nous aurons peut-être du nouveau, mais il faut au moins deux ans et souvent trois pour améliorer véritablement une moto. On est toujours devant avec la 1000 GSXR, donc l'an prochain elle sera encore là !"

.

.

Commentaires

Bestof: 
1
Lectures: 
0
Concurrent moi-même, je tiens à féliciter les textes et les photos de ce site vraiment très bien fait. Equité, esprit sportif, précision, documenté, enthousiasme... voici les mots qui me viennent à l'esprit pour vous encourager à continuer. Vous pouvez compter sur moi pour en faire publicité! Christophe GUYOT
Bestof: 
1
Lectures: 
0
Commissaire de stand depuis quelques années, c'est la première fois qu'il est été aussi passionnant de travailler dans les stands. Rien ne vaut l'ambiance du CASTELLET, mais quitte à ne rien avoir on peut se contenter de Nevers. A l'année prochaine. la course, magnifique, mais les douches des commissaires de plus en plus froides. POURQUOI !!!!!!!. Ne sommes nous pas indispensables, la preuve, il nous en manque!!!! Popy de LYON GSXR 750/1100

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

A lire aussi sur le Journal moto du Net

Non, Yamaha n'abandonne pas sa sportive R1 et ses admirateurs !

À l'instar de la Supersport R6 de 2020, la R1 de 2024 sera la dernière génération de Superbike Yamaha à rouler sur route. Conscient du traumatisme vécu par les fans, la marque insiste : son iconique sportive poursuit sa carrière sur circuit. La R1 GYTR reste au catalogue et l'événement Yamaha Racing Experience au programme... avec Rossi en 2024 !
Trident Triple Tribute, une édition spécialement intéressante chez Triumph 

Nope, Moto-Net.Com ne commet pas d'erreur : cette Trident 660 avec sabot moteur, saute-vent, quickshifter et peinture Vintage ne coûte que 8695 euros. Exactement comme la version standard en noir ! Il s'agit de la Trident Triple Tribute, hommage à une ancêtre victorieuse au Bol d'Or et au Tourist Trophy...
Une Suzuki GSX-R1000 officielle et éco-responsable aux 8H de Suzuka

Tourner en rond sur un circuit dans le simple but de battre ses petits camarades ? Cela n'intéresse plus Suzuki, parti du MotoGP et de l'EWC fin 2022. Si le constructeur d'Hamamatsu participe officiellement aux 8 heures de Suzuka 2024, c'est pour développer des technologies à la fois performantes et respectueuses de l'environnement. Explications.
Essai Scorpion Trail 3 : le pneu Pirelli pour trails qui mettent la gomme

Il va y avoir du sport chez les motos trails avec le nouveau pneu Pirelli Scorpion troisième du nom ! Technologie bigomme, rainurage sportif, structure plus rigide : le Scorpion Trail 3 n'y va pas par quatre chemins pour coller au bitume ! Essai. 
GP du Portugal 2024 : les photos de la course MotoGP à Portimao

Sélection des meilleurs clichés de Penny Rise Photos à Portimao pendant la course MotoGP du Grand Prix du Portugal 2024. Dans le viseur de notre photographe : l'accrochage entre Marc Marquez et Francesco Bagnaia - provoqué par le n°1 et classé en fait de course -, la lutte de Fabio Quartararo pour la 7ème place (à 20,130 sec du leader...) et la victoire sans partage de Jorge Martin sur sa Ducati Pramac. Galerie.
C'est le printemps, remettez-vous au sport… moto !

Les jours rallongent, les températures montent, les petits oiseaux chantent… et les motos aussi ! La Fédération Française de Motocyclisme, les 1280 moto-clubs, leurs 900 sites homologués et leurs 100 000 bénévoles (!) se tiennent dans les starting-blocks pour vous accueillir. Il n'y a plus qu'à...
Arai renouvelle son best-seller en France, le Jet SZ-R Evo

Le casque SZ-R est une valeur sûre pour les motards et scootéristes français… donc pour la marque japonaise Arai et son importateur Bihr ! En 2024, le Jet porte la mention ECE 22.06, dispose de multiples évolutions mais respecte scrupuleusement les traditions de la famille Arai qui garantissent son grand succès et justifient ses hauts tarifs. Explications en vidéo.

Soutenez le Journal moto du Net

Aidez les petites entreprises françaises qui payent leurs impôts : en créant votre compte MNC, vous commentez tous nos nos articles et nos essais , cliquez sur les publicités de nos partenaires (ça n'engage à rien !) et préservez notre indépendance !

ACTUALITÉ MNC LIVE  |   JE M'INSCRIS !

  • En savoir plus...