Lassés des bouchons ou du métro, automobilistes et usagers des transports se tournent vers la 125. Sur quels critères baser son achat ? Le scooter est-il la panacée en ville ? Quelles sont les règles de bases ? Toutes les réponses dans ce guide pratique !
Principalement utilisé dans les villes (de préférence surpeuplées et embouteillées !), le deux-roues 125 est séparé en deux clans bien distincts : s'appuyant sur un vaste patrimoine historique, un aspect statutaire valorisant et de fervents défenseurs de son utilisation, la moto affronte l'arme citadine par excellence : le scooter !
Si la moto compte de nombreuses déclinaisons et s'adapte à tous les terrains, le scooter possède quant à lui un avantage indéniable expliquant en partie sa supériorité en agglomération : initié en 1945 avec le mythique Vespa de chez Piaggio, le concept du scooter est intrinsèquement lié aux déambulations urbaines et c'est cet unique objectif qui guide son cahier des charges.
Pour le néophyte, la conduite d'un scoot' s'appréhendera donc plus aisément : sa transmission est automatique et douce ("sans âme", lui reprocheront certains) et tant l'accélération que le freinage se commandent au guidon. A l'inverse, une moto possède une boîte de vitesses que l'on sollicite du pied gauche (avec un embrayage à la main gauche), ainsi qu'un frein arrière actionnable du pied droit...
Évidente pour un initié, la conduite de la moto s'avère plus grisante mais peut sembler rebutante - voire effrayante - pour l'utilisateur lambda qui, bien souvent, n'a pas connu d'autres moyens de locomotion à deux-roues que le BMX ou VTT de son enfance...
En outre, de par sa conception, le scooter offre des aspects pratiques bienvenus contre lesquels une moto ne peut lutter : du fait d'un design "enveloppant", le scooter dissimule un coffre de capacité variable qui permet - dans la plupart des cas - de ranger un casque et quelques menues affaires. De plus en plus de modèles proposent aussi un vide-poches fermant à clé et une prise 12V (pour brancher un GPS ou recharger son portable).
Taillés pour la ville, les scooters disposent en outre d'un "plancher" sur lequel le conducteur peut poser ses jambes à l'abri du carénage (et donc des intempéries). A ce sujet, deux styles s'opposent : le plancher plat est un véritable plus pour qui souhaite transporter des objets ou des sacs encombrants, rouler en "jupe et talons" ou encore disposer de place pour les pieds. A l'opposé, les scooters à tunnel central imposent d'écarter davantage les jambes et les pieds et de les lever plus haut pour monter à bord.
Enfin, le scooter dispose généralement d'une assise plus confortable - tant pour le pilote que pour son passager -, d'un meilleur rayon de braquage que celui de beaucoup de motos, mais aussi d'une consommation d'essence plus importante (la propulsion par variateur, l'aérodynamisme et le poids plus élevé y sont pour beaucoup) et une "plastique" à laquelle tout le monde n'est pas sensible...
Pour résumer, en ville le scooter mettra généralement une moto KO... surtout pour les débutants qui souhaitent équiper facilement leur monture d'équipements comme un tablier - sorte de couverture étanche qui protège de la pluie et du froid -, d'un top-case ou de manchons. Disponibles aussi pour les motos, ces accessoires offrent cependant un choix plus conséquent pour les scoot' - il est désormais possible "d'habiller" véritablement son deux-roues ! - et donc souvent des tarifs plus accessibles...
Heureusement, la moto redresse la tête dès qu'il s'agit de s'écarter - même temporairement - des bouchons : ses roues de plus grand diamètre lui confèrent une indéniable stabilité, là où un scooter se montrera moins rassurant, surtout à haute vitesse (périphériques et voies rapides) ou chargé. En conséquence, si votre trajet ne contient qu'un tiers de ville et de nombreux kilomètres de quatre-voies - voire de rase campagne -, une moto sera plus indiquée.
Sauf que face à la "menace moto", certains constructeurs de scooters ont trouvé un palliatif afin de ne pas en laisser une miette à "l'ennemi" : venus tout droit d'Italie où ils font un carton, on trouve aujourd'hui en France des scooters à "grande roues" (16 pouces) comme le Scarabéo chez Aprilia, le Geopolis chez Peugeot, le Beverly chez Piaggio, le SHi chez Honda, le Sixteen chez Suzuki, le HD chez Sym, le People chez Kymco, etc.
Plus aisés de prise en main et plus stables, ces scooters bénéficient d'une tenue de route améliorée... mais souffrent aussi des inconvénients propres à la moto : le coffre est ainsi réduit à sa plus simple expression, en raison du débattement des amortisseurs et de l'encombrement de la roue arrière plus important !
Enfin, dernier critère de choix : du fait d'une diffusion de plus en plus large et d'une concurrence croissante - notamment via l'offre asiatique -, un scooter propose un équipement de série souvent supérieur à celui d'une moto. Un atout de taille qui s'ajoute à une protection contre les intempéries bien plus élevée sur un scooter (pare-brise haut et large, jambes cachées derrière la console centrale) pour entériner définitivement son statut de "bêtes des villes"...
Les principales catégories de deux-roues
Que ce pour un scooter ou pour une moto, l'offre des constructeurs s'adapte à tous les besoins, à toutes les envies et... à toutes les bourses ! Si beaucoup d'utilisateurs se tournent en effet vers le 125 essentiellement pour le côté pratique, cela ne signifie pas pour autant que ce seul critère décidera du choix final.
Ainsi, chacun y va de ses attentes spécifiques découlant de ses goûts personnels, mais aussi de critères plus pragmatiques comme le budget, l'utilisation réelle du deux-roues, l'âge de son conducteur, etc. C'est pourquoi on distinguera plusieurs catégories de motos et de scooters, appelées aussi "familles" ou "genres".
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